# Administrateur | 04/09/2009 | Reportages
Voyage à destination de l’amérique d’obama : Algerianman in New York
Espérons que ce spectacle réconfortant continue et redonne à Alger sa magnificence des temps de jadis. Je n’ai pas préparé mes vacances, j’ai suivi tout simplement les galets qu’ont laissés derrière eux mes enfants ou plutôt mes petits-enfants, et c’est tout simplement que j’ai atterri à New York. Ayant été touché par l’obamania, j’avais hâte de retrouver l’Amérique depuis qu’elle est présidée par un métis. Dès l’arrivée à l’aéroport, on est frappé par le changement d’attitude des douaniers et de la police des frontières. Ils font correctement leur devoir et je n’ai noté aucune suspicion ou discourtoisie que je constatais lors de mes anciens voyages. Et divine surprise, la grippe porcine (A/H1N1) n’a pas chamboulé un tant soit peu le peuple de New York, à l’aéroport, il n’y a ni prise de température ni porteurs de masque (comme d’ailleurs à Paris). En ville, dans les rues, les métros, les musées, restaurants, cinémas ou autres lieux publics, là également personne ne porte de masque. Tout le monde vaque à ses occupations sans craindre cette grippe pour le moins médiatisée. L’explication de ce calme vient du fait que les autorités médicales ont bien passé le message pour qu’ils ne cèdent pas à la panique. Ce que l’on sait actuellement, c’est que nous sommes en face d’un virus nouveau qui se propage très rapidement mais dont on ne connaît pas la dimension de sa nocivité. Certes, il tuerait plus que la grippe saisonnière mais il faut noter que cette dernière n’entraîne pas plus de 4 à 5 décès par an. Bien entendu, les responsables ont accentué leur vigilance et les centres de santé savent ce qu’il faut faire quand un patient se présente avec une fièvre. Cela fait dire à beaucoup d’observateurs qu’il ne faut pas écarter que le battage médiatique obéisse à des desseins mercantiles.
D’ailleurs, de nombreux infectiologues et épidémiologues vont dans le même sens. Le professeur Antoine Thibault, tout en soulignant l’apparition de ce nouveau virus, met en garde contre toute précipitation à vacciner massivement par crainte d’apparition des effets secondaires que nous ne connaissons pas et de tomber sur les mêmes mésaventures que ceux de la sclérose en plaques. Sur la prévention et le traitement, ils préconisent qu’on se concentre sur les personnes exposées (obèses, femmes enceintes, personnel exposé, malades atteints de pathologies graves). A l’état actuel des connaissances, il faut appréhender cette épidémie avec vigilance et prendre des mesures pour parer à toute éventualité et de ne pas céder aux pressions de certains lobbies du médicament. En Algérie, nous devons agir avec la même approche que les scientifiques qui travaillent d’arrache pied sur ce virus. J’ai retrouvé New York telle qu’elle était, avec ses marées humaines, cette foule bigarrée faite de Blancs, de Noirs, de Jaunes, de métis, vivant tous à une allure vertigineuse et dans le respect des uns et des autres. Les rues sont fréquentées de jour comme de nuit, Broadway offre toujours ses spectacles éblouissants, variés et pour tous les goûts.
Pour ceux qui n’ont pas les moyens, la mairie de New York subventionne des spectacles qui sont donnés gratuitement dans de nombreux centres et parcs et animés par des célébrités. Les comédies musicales et les théâtres fonctionnent sans discontinuité. Les restaurants offrant des menus de toutes les cuisines du monde servent à toute heure, les musées sont pris d’assaut dès leur ouverture. Le Metropolitain Muséum est toujours attractif car il offre à ses visiteurs américains et étrangers (très en nombre cette année) un spectacle somptueux grâce à ses nombreuses galeries et expositions sans cesse renouvelées. On retrouve bien sûr le musée d’égyptologie avec ses statues et ses monuments dont certains sont grandeur nature. Cette année, l’Afghanistan était à l’honneur et j’avoue que pour ma part, moi qui ne connaissais pas beaucoup de choses de ce pays si ce n’est les guerres et les tueries, j’étais agréablement surpris par l’immensité de ses monuments (dont certains ont malheureusement souffert ces derniers temps), ses magnifiques bijoux et ses arts artisanaux (à quand une exposition sur l’Afghanistan en Algérie).
Frustré que j’étais à mon départ d’Alger, je voulais voir la véritable Lucy. Je n’ai pas pu l’admirer car le musée où elle est exposée était fermé pour quelques jours. Mais elle est bien là à New York et en Amérique jusqu’en 2013. J’ai pu quand même admirer les affiches du film qui lui est consacré ou en guise de collier, il y avait ses osselets tout autour de son cou et de son visage. A Broadway où le film est projeté, les salles affichent souvent complet. Il faut noter aussi que New York est plus propre, plus sécurisée ce qui permet aux personnes de circuler nuit et jour sans être embêtées si l’on excepte quelques quartiers insalubres connus comme étant infréquentables. L’Américain moyen m’a semblé serein et la crise ne semble pas l’atteindre tout en moins en apparence. Il est présent massivement dans tous les lieux publics, les restaurants, les salles de spectacles n’ont pas connu de baisse de fréquentation. Les magasins sont remplis de monde et ne semblent pas trop souffrir de la récession annoncée. Il faut être à 8h du matin pour assister aux gospels (chants religieux des noirs) dont l’office débute à 11h.
Une foule immense de touristes se bouscule chaque dimanche pour assister à ce véritable spectacle. Il m’est apparu nettement que les étrangers et les Américains blancs s’intéressent de plus en plus à la vie et à la culture des Noirs. La sérénité est plus apparente chez des milliers de Noirs qui jusque-là n’étaient pas sortis de leur peau noire et qui maintenant se sentent vraiment américains en ayant les mêmes devoirs et les mêmes droits. Une intelligentsia noire américaine commence à faire parler d’elle dans des secteurs aussi variés que le livre, le cinéma, le théâtre ou la musique. Des industriels noirs commencent à se faire respecter et beaucoup montrent le bout du nez dans des secteurs jusque- là réservés aux seuls Blancs. La tolérance est de plus en plus perceptible et toute les croyances sont respectées et se respectent. Les musulmans, et beaucoup me l’ont dit, vivent tranquillement leur religion et de nombreux centres de culte et de culture voient le jour actuellement. A Boston par exemple, une magnifique mosquée avec un centre culturel ont été récemment inaugurés en présence de beaucoup d’autorités religieuses et civiles américaines.
Le fait est notable, les Américains de tout bord croient à la volonté d’Obama de faire avancer les choses et c’est peut-être cela qui les rend confiants. Ils sont persuadés que leur nouveau président redonnera à l’Amérique son vrai visage de tolérance et de terre d’accueil. Ils ne doutent pas que leur pays sera la 1ere nation du monde, non pas par la puissance de leur armée et de leur rôle de gendarme mais par ses actions résolument tournées pour le bien-être de l’homme et le progrès de l’humanité. D’ailleurs, le président Obama a annoncé ses priorités, il veut une Amérique innovante dans les technologies nouvelles, la santé et l’environnement (la voiture roulant à l’électricité est en route). Pour rendre plus crédible sa volonté, il a augmenté considérablement le budget de recherche et a exigé que les démarches administratives soient facilitées. Il attache une attention particulière à l’enseignement pour qu’il soit surtout accessible à toutes les couches de la société. Il faut signaler à ce sujet que le programme de l’enseignement dans les écoles, les lycées et les universités conçu pour former des têtes bien faites est harmonieux et ouvert à la modernité. Dès le jeune âge, les jeunes Américains apprennent la musique, le théâtre et font beaucoup de sport.
Les parcs de loisirs et des sports sont envahis par ces jeunes, le soccer (football) est pratiqué maintenant même à partir de 4 à 5 ans. Cela explique que les résultats obtenus par l’équipe nationale américaine de football ne doivent plus nous étonner et cela a encouragé le président Obama à demander à ce que l’Amérique organise dans les années à venir le Championnat du monde de football. Obama a déjà commencé à faire bouger le secteur de la santé publique qui demeure avec l’école le talon d’Achille de l’Amérique. Il ne peut plus tolérer que l’accès aux soins ne soit pas accessible aux plus démunis. Il faut noter à ce propos, comme le rapportent fréquemment les grands médias et beaucoup de personnes, que certains Américains peuvent rester 25 ans sans consulter un médecin et que certains attendent 5 ans avant d’être soignés par des chirurgiens dentistes (les Algériens doivent méditer sur ce qui se passe en Algérie, mesurer les sacrifices que fait l’Etat dans ce domaine et ne pas tomber dans le piège de tirer à boulet rouges sur la santé publique).
Ces projets tant attendus par des milliers de démunis sont, comme il fallait s’y attendre, combattus par la vieille garde conservatrice et certains lobbies connus qui sous prétexte que ces initiatives sont socialisantes risquent de s’étendre à d’autres domaines. En fait, ils veulent déstabiliser le président pour des desseins que l’on sait. Toujours dans cet ordre d’idées, d’autres comme le fils Reagan se joignent à eux en affirmant qu’Obama n’est pas Américain. Mais Obama est imperturbable, il est décidé à appliquer son programme et il compte beaucoup sur les intellectuels et les universitaires. Cette politique a dopé les universités américaines qui ont retrouvé leur confiance, elles sont beaucoup plus dynamiques et restent ouvertes à toutes les nationalités étrangères. A ce propos, il m’a été très agréable de rencontrer, en visitant la célèbre université de Columbia d’où sont sortis 75 prix Nobel, une Algérienne venant de s’inscrire pour un nouveau cycle de cours. L’exemple de cette jeune fille est à méditer par nos décideurs. Voila une étudiante qui, classée première dans tous ses examens, se voit refuser une bourse pour continuer ses études à l’étranger.
Elle ne se décourage pas, elle apprend l’anglais, elle se présente à polytechnique de Paris où elle est reçue et bénéficie d’un stage en Amérique octroyé par son école. A peine installée et disposant d’un CV impressionnant, elle est sollicitée par des institutions illustres parmi les plus cotées pour travailler. Voilà un autre cadre perdu pour l’Algérie. J’ai aussi rencontré une de mes anciennes élèves qui a été reçue avec une des meilleures notes pour entamer son résidanat. Elle m’a dit que sa formation en médecine à Alger lui a beaucoup servi, mais que pour la suite des études de gros efforts sont à faire. Tout cela pour dire que si nous voulons arrêter l’hémorragie actuelle d’étudiants qui partent à l’étranger ou les faire revenir au pays, l’Etat doit revoir sa politique et réfléchir profondément pour une véritable stratégie de développement. De nombreux Algériens travaillent dans des secteurs clés de l’industrie et de l’administration américaines. Ils sont à l’écoute du pays et sont prêts à nous aider et je ne veux pour preuve que leur souci de se regrouper pour appréhender la meilleure façon de participer à notre développement.
Je ne veux pour preuve également que leur engouement à participer aux forums consacrés aux compétences des Algériens à l’étranger dont la tenue est annoncée pour décembre 2009 à Alger et avril 2010 à Oran. Il est urgent d’agir, car le temps presse, et si rien n’est fait, on sera les mères porteuses d’étudiants qui vont enrichir les pays qui ont la volonté de les accueillir et l’Amérique d’Obama sera de ceux-là . Je suis revenu la tête pleine de souvenirs et d’images fortes d’une Amérique en profonde mutation. J’ai retrouvé Alger, l’aéroport est propre, mais on voit déjà des chaises cassées, les clandestins sont toujours là , les « taxieurs » nonchalants avec les mêmes réactions qui ne peuvent pas vous prendre parce que la malle est petite, qui refusent les clients qui ne se rendent pas à Tipaza ou Tizi Ouzou. Alger somnole, elle est plus calme et ô surprise, elle est toujours propre ou tout au moins les rues que j’emprunte habituellement, et par les temps qui courent c’est déjà pas mal.
Merad Boudia : Professeur et chef de service de cardiologie
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Par Merad Boudia - New York (USA) Correspondance particulière
El Watan, publié le 04 Septembre 2009
# Administrateur | 11/07/2009 | Reportages
Cet été, fruits et légumes sont moins chers
Reportage
Fleuris ou habillés du traditionnel motif écossais, les chariots à courses sont nombreux, mercredi, sur le marché Sainte-Thérèse de Rennes. Le soleil timide fait luire les aubergines et rougir la peau des abricots. Difficile de s'empêcher de palper ces denrées multicolores, malgré une ardoise qui prie les promeneurs de « ne pas toucher aux fruits SVP ».
Derrière son étal, Hicham découpe une nectarine blanche à l'attention d'une cliente sceptique. « Elles sont bonnes », admet celle-ci en souriant. Cette année, les fruits et légumes d'été ont profité d'un temps clément. Résultat : la production est importante. Pour autant, peut-on dire qu'il y a baisse générale des prix des fruits et légumes de saison ?
La réponse est contrastée, chez les marchands comme chez les clients. « L'année dernière, les prix étaient intouchables », se rappelle Hicham. « Mes tomates nantaises étaient à 2,20 € le kilo. Aujourd'hui, elles sont à 1,50 €, soit une baisse du prix de 30 %. Et les cerises sont deux fois moins chères. »
« Les prix n'ont pas augmenté, en tout cas »
Même constat de Michel, lui aussi acheteur revendeur de produits français et étrangers : « On remarque une baisse des prix importante car il y a eu beaucoup de marchandises ». Conséquence : « Moins 30 % sur les légumes et les fruits rouges ». Notamment sur les cerises, abricots, pêches et nectarines. « Du coup, les gens consomment davantage », selon Michel. Hicham, qui estime à l'inverse ne pas gagner davantage que l'an dernier, « car la consommation a diminué en parallèle ».
Pour Séverine, marchande, la baisse des prix est réelle, mais « légère ». Voire inexistante pour Thierry. À l'ombre de son stand, ce producteur maraîcher de la région rennaise indique que ses prix n'ont pas bougé depuis 2008.
Alors, moins chers, les fruits et légumes ? « Ça dépend où on achète sur le marché », déclare laconiquement Odette, une cliente. Dans ce méli-mélo de produits de provenance et de qualité diverses, pas facile de s'y retrouver pour le consommateur. Le kilo de tomates va de 1,20 à 1,80 €, les nectarines de 1,70 à 2,50 €.
« Les prix n'ont pas augmenté, en tout cas », estime Brigitte. Ils sont « plutôt stables » par rapport à la même période, confirme André, fidèle client du marché de Sainte-Thérèse.
Gwenael, en courses avec son fils, affirme que « pêches, tomates, abricots et melons sont moins chers. L'an dernier, on faisait attention à acheter des produits classiques, comme les bananes. Cette année, on se fait davantage plaisir ».
[ via ]
Par Estelle PÉARD
ouest-france.fr, publié le 11 Juillet 2009
# Administrateur | 16/04/2009 | Reportages
Au cœur du Tassili N’ adjer…
Après avoir réglé les formalités d’embarquement, la quarantaine de journalistes, membres ou pas du club de presse de Wataniya Télécom Algérie, prennent le vol AH 6 310 à 22h 30 à l’aéroport d’Alger pour atterrir vers 00h 30 à l’aéroport Tiska de Djanet. Des Toyota 4x4 les attendent pour les acheminer vers Ténéré Village, un hôtel situé à 20 km de l’aéroport et à 8 km de la ville. Certains veillent jusqu’au matin pour contempler les paysages féeriques et ne pas rater le très beau lever de soleil en cette matinée de février…
Ce reproche émane du directeur du village-hôtel, Ahmed Khirani, gérant, par ailleurs, de l’agence de voyages qui chapeaute le circuit du club de presse de Nedjma en s’adressant aux retardataires qui ne sont pas encore levés à 8h 30. Le petit-déjeuner est agrémenté de m’semen et de galette kabyle. A la sortie, près des 4x4, des hommes Bleus (guides touristiques et chauffeurs), attendent les invités pour les transporter à Tinamali, sur 150 km de circuit.
Certains membres de la délégation découvrent pour la première fois la région du Tassili. Plusieurs chauffeurs sont polyglottes. Ils affirment avoirs appris de nombreuses langues au contact de touristes étrangers au cours de circuits organisés à Djanet ou ailleurs.
Le modulateur (kit lecteur de flash disque spécial véhicule) est placé et, tantôt, c’est le rythme du Tindi local ou malien qui égaie l’atmosphère, tantôt celui de la troupe Tinariouine qui chante avec le fameux Carlos Santana et le regretté Othmane Bali décédé tragiquement en 2005 lors d’une inondation qui avait touché la région.
Le convoi traverse un désert rocheux et sablonneux. Tafaloulate, une zone de passage de harragas vers la Libye, nous dit-on, Oued Inouar, Oued Tinmanta, Oued Amais, Oued Abdenoufak et enfin Isoudad. Arrivés à destination, les journalistes doivent parcourir, à pied, près de 700 m pour arriver aux grottes, témoin de milliers d’années d’histoire avec leurs peintures et gravures rupestres. Les chauffeurs sont déjà autour de leur braise pour préparer l’inévitable thé. Trois jeunes Touareg ont dressé la table pour le déjeuner « self-service ». Les crudités proposées viennent du jardin du gérant de Ténéré-village. « Ma devise est de servir frais, bio et local !», nous dit-il. Les Touareg n’ont ménagé aucun effort pour mettre leurs invités à l’aise.
Certains chauffeurs deviennent des spécialistes du thé et exigent la prise de 3 verres consécutifs ! La distribution d’affiches et instructions sur la nécessité du respect des sites archéologiques et de la protection de l’environnement est faite par Aïcha, cadre à l’Office national du parc du Tassili. Dans les prospectus, il est indiqué que la région du Tassili est unique dans son genre dans le monde arabe et compte parmi les 3 sites diversifiés et les plus riches en Afrique.
Elle compte une zone humide classée parmi le site Ramsar depuis 2001 et dans le réseau de protection de l’homme et de l’environnement mis en place en 1986 par l’Unesco. Elle est aussi classée patrimoine culturel et naturel par la même entité. A Tine Aressou, nous ne pouvons qu’être admiratifs devant les peintures rupestres vielles de 10 000 ans, des représentations d’animaux aux couleurs qui existaient à l’époque (le noir, le blanc, le rouge, le jaune...). « Ils ont été peints à base d’ocre rouge mélangée avec du sang d’animaux, ou d’ocre blanc mélangé à du lait », nous explique M. Ilias Abdallah, un guide touristique.
Aujourd’hui encore, la région du Tassili compte une faune très importante (le fennec, le guépard, le loup, la gazelle, le mouflon, le lièvre, l’antilope, le chacal…).
Othmane Bali n’a pas été oublié n Au village-hôtel Ténéré, une soirée musicale a été organisée en hommage à Othmane Bali, l’une des sommités du chant targui. Elle a été animée par son fils Nabil Bali et sa troupe dans laquelle sa sœur Houda chante aussi.
[ source ]
Par Souad Labri
infoSoir, publié le 16 Avril 2009
# Administrateur | 01/12/2008 | Reportages
Alger : A partir de 17.000 DA !
A quelques jours de l’Aïd El-Adha, les citoyens partent à la recherche de la meilleure occasion pour pouvoir répondre au rituel de cette fête religieuse qui exige le sacrifice d’un mouton.
Parallèlement à la société Latraco, qui fait chaque année des offres à même de répondre aux attentes des citoyens avec notamment des propositions de facilité de paiement, d’achats groupés et de prix étudiés, d’autres points de vente, souvent illégaux, se sont multipliés ces derniers jours à travers la capitale.
Et certains commerçants sans scrupule n’ont pas hésité à changer d’activité pour augmenter leurs gains. On a vu ainsi des appartements et des commerces se transformer en étables dans plusieurs quartiers populaires de la capitale et au niveau même du centre-ville, à l’instar de l’agence immobilière, non loin du palais de la justice Abane Ramdane, qui a été fermée pour le même motif.
Quant au prix du mouton qui demeure relativement cher, il va de 17.000 DA pour le moins cher pour atteindre parfois les 80.000 pour les colossaux ovins utilisés dans les traditionnels combats accompagnant, à travers plusieurs quartiers d’Alger, la célébration de la fête religieuse.
Certes, on est encore à une semaine du sacrifice de l’Aïd, mais il est toujours utile de mettre l’accent en pareilles occasions, où les citoyens se soucient plus de la taille et de la qualité du mouton, sur le danger du kyste hydatique qui sévit de manière endémique dans notre pays.
Cette maladie parasitaire des herbivores se transmet, rappelons-le, à l’homme par le chien. Durant l’Aïd, les facteurs de propagation de cette pathologie s’accentuent et la sensibilisation reste le seul moyen pour réduire les incidences en appliquant tout simplement certaines règles élémentaires d’hygiène.
Les recommandations du ministère de la Santé à ce sujet sont claires. Il ne faut pas jeter les abats suspects, mais plutôt les enterrer profondément ou les incinérer de manière à ce qu’ils soient hors de portée des chiens qui constituent la chaîne de transmission du parasite.
Par Hamida B.
Tizi Ouzou : Pas moins de 18.000 DA
Malgré la disponibilité en grande quantité du cheptel ovin au niveau des marchés à bestiaux de la wilaya de Tizi Ouzou, le prix du mouton de l’Aïd demeure toujours loin de la portée de la majorité des citoyens, en témoignent plusieurs d’entre eux ayant déjà effectué une virée au niveau des marché à bestiaux de Oued Aïssi et Tala Athmane. En effet, il est quasiment impossible de trouver au niveau de ces marchés un mouton en dessous de la barre des 18.000 DA, attestent ces citoyens, précisant que le poids de cet ovin ne devrait pas atteindre 18 kilos. Ainsi, le prix du mouton varie entre 18.000 et 35.000 DA, alors que le bélier peut atteindre les 45.000 DA. La plupart de maquignons approvisionnant les marchés à bestiaux de la wilaya de TiziOuzou sont originaires des régions de Boussaâda, M’sila, Djelfa, Bordj Bou-Arréridj... qui s’installent à Tizi Ouzou une quinzaine de jours avant le jour de l’Aïd, sillonnant les marchés à bestiaux, les villages et quartiers avec leurs troupeaux à la recherche d’acquéreurs. Les prix pourraient, selon les connaisseurs des marchés à bestiaux, baisser durant les trois derniers jours avant l’Aïd, si les troupeaux d’ovins continueraient à affluer au niveau des marchés, ce qui provoquerait un déséquilibre, entre l’offre et la demande, qui serait trop bas devant les prix exorbitants affichés par les maquignons.
Par B. A.
Sidi Bel-Abbès : Comme partout
A quelques jours de la célébration de l’Aïd El Adha, une fête religieuse à la forte symbolique de l’esprit de sacrifice, le marché du bétail, trop convoité en cette période, se singularise par la conformité à la tradition : la cherté ... Pas moins de 20.000 DA le mouton pour provoquer l’inquiétude et l’angoisse des responsables de familles au pouvoir d’achat limité. Et on ne se bouscule pas, à priori, face à cette subite flambée car, il y a quelques mois seulement, la brebis ne dépassait pas les 7000 DA.
Les mêmes motifs sont évoqués par les éleveurs et maquignons pour ainsi revenir constamment sur la rareté ou le prix exhorbitant des aliments du bétail et justifier ainsi la mercuriale imposée... Il faut dire que les dernières pluies ont donné des ailes à ces éleveurs confortés par la disponibilité de l’aliment pour dicter le tarif.
Entre donc le désir du profit des éleveurs et l’impuissance des consommateurs, le marché du bétail évolue pour s’inscrire dans un temps réduit mais bénéfique et avantageux faisant abstraction de la règle universelle, celle de l’offre et de la demande. Un bêlement qui fait peur...
Le poivron Ă 170 DA !
Hormis la pomme de terre, ce produit de base qui est stabilisé à 25 et 30 dinars le kilogramme, tous les prix des autres produits agricoles ont grimpé pour atteindre le seuil des 150 et 170 dinars à l’image des haricots verts et des poivrons. 80 et 100 DA le kilogramme de tomate, la mercuriale dictée par les mandataires, décourage le commun des consommateurs ces derniers jours ou plus précisément à la veille de l’Aïd El Adha. L’abondance de la marchandise n’est plus désormais un facteur de régulation des prix face à l’ordre établi. Et le même refrain est repris en chœur par ces commerçants quant à la problématique rencontrée dans la récolte pendant ce temps pluvieux. Habitués au rythme de la chanson, les ménages se plient et s’accomodent, tant bien que mal, à une telle situation.
L’abondance des pluies...
A l’instar du reste du pays, la région de Sidi Bel-Abbès dont la vocation principale reste l’agriculture, a été marquée lors de cette période automnale par une forte pluviométrie dépassant même la moyenne enregistrée pour la même période. Du bonheur pour les agriculteurs en pleine campagne des labours-semailles et pour la population alimentée en grande partie par la nappe phréatique. Une bonne récolte en perspective...
Par A.B.
Oran : “L'assainissement du secteur commercial”
thème d’une rencontre régionale
“L’assainissement du secteur commercial" a constitué hier à Oran le thème d'une rencontre régionale organisée par l'Union générale des commerçants et artisans algériens (UGCAA).
Les commerçants de dix wilayas de la région Ouest du pays étaient représentés à cette manifestation qui intervient dans le cadre de la préparation du prochain congrès national de l'UGCAA, prévu du 26 au 28 janvier 2009 à Alger, a indiqué le secrétaire général par intérim de cette organisation, M. Maamar Hentour.
Les débats se sont notamment articulés autour de la démarche initiée par l'UGCAA en vue d'adapter son statut à la réglementation régissant les pratiques syndicales.
La mise en conformité avec la législation en vigueur sera effective à l'issue du prochain congrès national, a précisé M. Hentour en insistant sur l'adhésion de l'UGCAA aux orientations stratégiques de l'Etat sur les plans économique et commercial.
Les préoccupations des commerçants relatives à l'organisation des marchés, au commerce informel et au régime fiscal ont été également soulevées lors de cette rencontre.
A ce titre, M.Hentour a fait savoir que la prise en charge des doléances exprimées sera améliorée à la faveur du futur plan d'action de l'UGCAA qui prévoit la répartition des adhérents en corporations spécifiques à leur branche d'activité.
Deux manifestations régionales ont été déjà animées au profit des commerçants des régions Est et Centre du pays, alors que celle du Sud se tiendra prochainement, signale-t-on de même source.
Relizane : Ce n’est pas donné
Quelques jours, seulement, nous séparent de l’Aïd El-Adha, et comme à chaque occasion de la fête du sacrifice, les prix des moutons connaissent une spéculation. Elle est au centre de toutes les discussions des familles. Cette année encore, les éleveurs et autres maquignons se frottent les mains. Ils savent que le moindre ovin rapportera gros.
D’ores et déjà , dans les marchés à bestiaux de la région de la wilaya de Relizane, les prix pratiqués donnent le tournis aux potentiels clients, des pères de famille surtout qui cherchent à s’acquitter de ce qu’ils considèrent comme une mission sacrée et incontournable.
«Comme chaque année, les prix flambent pour ne pas déroger à la règle», nous dira un père de famille. En allant au souk deux semaines avant l’Aïd, certains clients pensent pouvoir réaliser une bonne affaire mais ils se trompent.
Comme toujours, les gagnants dans cette affaire, ce sont les maquignons. Le prix d’un mouton moyen, âgé entre 6 et 8 mois, se situe entre 15 et 25 et 30 000 DA. Quant aux brebis, elles sont hors de portée, leurs prix peuvent atteindre 30 000 DA, sinon plus pour certains spécimens. En tout état de cause, la cherté du mouton n’est pas pour plaire aux ménages sans ressources et même à ceux aux revenus moyens.
Certaines administrations se sont illustrées par leurs œuvres sociales qui ont accordé des avances substantielles afin de permettre à leur personnel de fêter dignement cette grande cérémonie religieuse. Heureusement, des mécènes et des âmes charitables agissent dans l’anonymat total et viennent en aide aux familles nécessiteuses. De toute évidence, d’aucuns se remémorent avec nostalgie l’Aïd El-Kébir d’antan où l’esprit de solidarité et d’entraide n’était pas un vain mot où chaque famille, quelque soit son statut social, passait le cap avec bonheur et les enfants avaient leurs habits neufs et leurs étrennes.
La mercuriale donne le vertige
En outre les marchés des fruits et légumes ne sont pas restés de marbre aussi pour cette période. Un petit tour qui nous a permis de vérifier la mercuriale qui donne des vertiges aux bourses modestes et surtout aux démunis.
En effet, de nombreux légumes ont enregistré une hausse conséquente, par exemple, l’oignon sec est cédé à 40-50 dinars le kilogramme, la tomate fraîche à 100 dinars, les petit-pois à 120 DA, les artichauts à 130 DA, la pomme de terre à 40 DA/kg, les haricots verts à 80 DA, la laitue à 70 DA, la courgette à 70 DA , les carottes et navets à 50 DA, le fenouil à 70 DA, l’œuf frais à 12 DA l’unité, le poulet à 340 DA le kg et les viandes rouges de 660 à 800 DA le kg.
Par M.BERRAHO
Relizane : En attendant la “souika”
La fièvre du mouton grimpe petit à petit, au fur et à mesure qu’approche la fête de Aïd El-Adha. Si pour l’heure, les achats se font timidement, on est encore loin du grand rush. A Aïn-Defla comme il est de tradition, les gens dans leur grande majorité font l’acquisition du mouton de l’Aïd, la veille pratiquement au niveau des différents marchés de la wilaya où est organisée la «souika» ou littéralement le petit marché. Selon nombre de citoyens, les prix sont en hausse par rapport à l’année dernière. Une hausse somme toute prévisible et d’autant plus annoncée par les prix affichés depuis pratiquement la fin de l’été au niveau des boucheries, où le kilogramme de viande ovine est cédé à pas moins de 650 DA, voire 700 DA. Certains citoyens ne s’en inquiètent pas outre-mesure, habitués depuis des années à acheter auprès du même vendeur, de petits éleveurs dans ce cas qui engraissent entre dix et vingt moutons. «Au moins je suis sûr de ce que j’achète», souligne plus d’un. Il est vrai que des pratiques frauduleuses ont cours, tendant à engraisser le mouton par tous les moyens, le recours au «concentré», l’aliment de volaille étant le moindre pour faire gagner aux bêtes quelques kilogrammes et les faire passer pour des «veaux» sur la bascule bien sûr.
Les prix actuellement en vigueur vont de 12.000 DA pour un agneau d’à peine une dizaine de kilogrammes à plus de 25.000 Da pour un mouton bien en corne. Cela, pour la moyenne bien sûr, certaines bêtes proposées dépassant allègrement les 30.000 DA.
Le prochain week-end renseignera un peu mieux sur la tendance des prix, en attendant la «souika» de la veille de l’Aïd.
Par A. M. A.
[ source ]
Par EL MOUDJAHID - 30 Novembre 2008
El Moudjahid, Ă©dition du 01 DĂ©cembre 2008
# Administrateur | 29/11/2008 | Reportages
Quand Paul Dubrule invente le « Tour de Tam »
Oued Souf, lundi 24 novembre. Il est 16h35. Un coureur cycliste, tout à fait exceptionnel, vient de franchir triomphalement la « ligne d’arrivée » ; une ligne imaginaire qui n’est autre, en vérité, que le portail d’entrée de la somptueuse résidence Daouia, le célèbre domaine de l’homme d’affaires Djillali Mehri. Ce dernier, cigare au bec, tout à fait décontracté, s’affairait peu avant à donner quelques consignes à ses collaborateurs afin de recevoir comme il se doit le héros du jour. Il fit ainsi disposer un podium frappé du seul chiffre 1. Force est de convenir que le coureur tant attendu mérite tous les honneurs : à 74 ans, il vient de boucler un tour de plus de 4000 km en plein désert. Un record qui « mérite d’être inscrit dans le Guinness book », souligne Djillali Mehri. Pourtant, l’homme n’a rien d’un Lance Armstrong. Son nom : Paul Dubrule. Profession : hôtelier. Signe particulier : il est cofondateur du groupe Accor, leader européen de l’hôtellerie et leader mondial des services. Voilà une bien singulière façon de voir débarquer un magnat de l’industrie touristique. Ghaïta, bendir et baroud d’honneur accueillent le vainqueur avec panache. Le champion soulève un nuage de poussière dans son sillage, provoqué par ailleurs par le 4x4 qui le colle de près, frappé du sigle Akar-Akar, la fameuse agence de voyages ayant pignon sur rue à Tamanrasset, suivi d’un énorme camion Mercedes transportant une cabane métallique qui lui sert de gîte. Et ce sera tout pour la caravane. A peine ayant immobilisé son vélo que l’ancien PDG du groupe Accor se voit chaleureusement congratulé par Djillali Mehri qui l’invite aussitôt à monter sur le podium pour savourer sa victoire. Une victoire sur l’âge, sur les rhumatismes et sur l’âpreté du désert. Le tycoon français a droit à une ovation, un bouquet de fleurs et un burnous en poils de chameau, contrastant violemment avec son maillot blanc et bleu frappé du label « Accor », seule enseigne publicitaire et seul sponsor autorisés à figurer sur la tenue du cycliste. Paul Dubrule est ensuite invité à fouler le tapis rouge, déroulé pour lui, donnant sur un magnifique salon d’honneur. Champagne, petit-lait, jus et un plateau de dattes sont proposés par le maître d’hôtel et son personnel, sans oublier le rituel du thé. Débarrassé de son casque, Paul Dubrule a de faux airs de Pierre Cardin. L’homme ne semble guère épuisé outre mesure. Il consent même à improviser une conférence de presse, son verre de champagne à la main, sous les coups de baroud et le rythme endiablé du qarqabou.
« Je suis dopé au thé saharien. »
« D’abord, c’est une découverte du Sud algérien parce que je ne connaissais pas l’Algérie. J’ai découvert non seulement l’Algérie mais aussi le désert algérien », déclare d’emblée Paul Dubrule. Expliquant son itinéraire, il dira : « Je suis parti de Tozeur, en Tunisie, au début du mois d’octobre et je suis arrivé ici, à El Oued. Ensuite, on est partis en direction de Touggourt, puis, vers Ghardaïa, El Goléa, In Salah et enfin Tamanrasset. A Tamanrasset, on a été reçus très aimablement par l’agence Akar-Akar, et de là , on s’est préparés pour traverser le désert par la piste ». Et de poursuivre : « De Tamanrasset, nous sommes montés à l’Assekrem. Puis, j’ai traversé le désert en direction de Djanet. » Ce tronçon de quelque 700 km de sahara pur sera le plus dur de cette étonnante traversée, faite entièrement en bicyclette. « Il y a eu d’abord la montée et la descente de l’Assekrem mais ensuite le désert. » « Dans le Tour de France, on dit qu’ils se dopent un peu. Moi, j’étais dopé au thé touareg. Et ce n’est pas prohibé. Enfin, il n’y avait personne pour faire le test », blague-t-il de bon cœur
L’Algérie, pays cyclable
Paul Dubrule explique qu’il s’ingéniait à suivre les traces des dromadaires lesquels, selon lui, « sont très malins ». « Ils vont sur le terrain dur. Moi, j’ai besoin de terrain dur donc je suis les dromadaires. » A noter que l’ensemble de l’itinéraire a été concocté avec le précieux concours de l’agence Akar-Akar. « Nous faisons du tourisme saharien haut de gamme depuis 35 ans », dit Mokhtar Zounga, fondateur de l’agence. « Nous l’avons récupéré aux frontières (algéro-tunisiennes). Nous lui avons assuré la connaissance du terrain, des gens, le choix de l’itinéraire. Nous lui avons préparé à l’avance le parcours », ajoute Mokhtar Zounga. Pour Paul Dubrule, au-delà du « message écologique » de cette épreuve et de son côté Guinness book, il y a le côté compétitif à envisager, avec son pendant touristique bien sûr. « Il y a un côté écologique mais il y a aussi un côté sportif intéressant dans cette expédition. Moi, je verrais bien une course Tamanrasset-Djanet », recommande-t-il. Pour Mokhtar Zounga, une course à vélo est mieux qu’un rallye motorisé : « Le rallye détruit le désert alors que le vélo présente une dimension écologique. » Et de faire remarquer : « Je pense qu’à travers une personnalité internationale d’envergure comme M.Dubrule, le regard de beaucoup de gens va changer sur notre pays. C’est la preuve qu’on peut visiter l’Algérie en toute tranquillité ».
Le regard de l’hôtelier
Même à la retraite – il a quitté la présidence du groupe il y a trois ans –, il faut dire que son instinct « entrepreneurial » ne le quitte jamais. Faisant part des choses qui ont attiré l’attention de l’hôtelier chevronné qu’il est, Paul Dubrule dira : « Vous savez, quand on voyage à vélo, on a le temps de voir le paysage, les équipements. » « J’ai fait une découverte très intéressante. C’est que l’infrastructure en Algérie est en plein travail. J’ai vu construire des canalisations d’eau sur 700 km avant Tamanrasset, et c’est gigantesque comme travail. C’est très impressionnant. J’ai remarqué aussi l’infrastructure routière qui s’améliore de plus en plus. La seule chose qui pose problème pour le tourisme qui, à mon avis, a un grand avenir, c’est le manque d’hôtels. » Paul Dubrule ne fait pas mystère, en effet, de la mauvaise impression que lui a laissé l’état de nos infrastructures hôtelières : « Franchement, les hôtels, ce n’est pas terrible. Il y a un travail d’équipement et un travail de formation à faire », diagnostique-t-il. Une défaillance largement rattrapée, d’après lui, par le facteur humain. « Le côté positif, c’est que tous les Algériens, les Touareg, que j’ai rencontrés, que ce soit dans les marchés, en ville, sur la route, les camionneurs, sont extrêmement accueillants et très aimables. Pour l’avenir du tourisme, c’est quelque chose qui compte beaucoup. »
Le tour du Tibet Ă 68 ans
Si l’itinéraire saharien de ce cycliste hors pair est surprenant à plus d’un titre, il faut savoir que Paul Dubrule n’en est pas à son premier exploit du genre. En 2002, alors qu’il était maire de Fontainebleau, il avait pédalé de sa ville jusqu’à Angkor, dans le Cambodge, un périple de 15 000 km qui aura duré huit mois et qui l’emmènera à faire une traversée du Tibet. Un défi qui en dit long sur le caractère bien trempé de l’homme et son goût de l’aventure. « Paul Dubrule est un homme d’hôtellerie, au sens noble du terme. Il sait tout d’un hôtel : sa situation, son environnement, sa qualité architecturale, son aspect, ses structures d’accueil, ses systèmes électriques et d’aération, ses matériaux, ses meubles… pas un détail ne lui échappe. » C’est le portrait que dresse de lui l’écrivain Paul-Robert Thomas, auteur de Gérard Pélisson et Paul Dubrule. L’harmonie du groupe Accor (Transversales Editions, 2008). C’est Paul Dubrule lui-même qui nous en fit cadeau comme on offre sa carte de visite. Le livre détaille, en effet, le parcours de l’homme et le cheminement de son empire qui s’étale aujourd’hui sur quelque 4000 hôtels allant du 2 au 5 étoiles, moyennant le système des franchises. Né le 6 juillet 1934 dans le nord de la France, il descend d’une riche famille bourgeoise de Lille. Un « ch’ti » pur jus.
« Hors les villes ! »
Après un diplôme obtenu à l’Institut des hautes études commerciales de l’université de Genève, il part aux Etats-Unis d’où il revient avec un concept-clé : celui de la chaîne américaine Holiday Inn. Soumettant son idée à divers associés potentiels, il fait la rencontre de Gérard Pélisson, un brillant ingénieur sorti du prestigieux MIT (Massachusetts Institute of Technology) qui devient haut responsable au sein d’IBM-Europe. Ensemble, ils créent la marque Novotel en 1963 et, en 1967, ils inaugurent leur premier hôtel dans la banlieue de Lille, à Lesquin. La même année, ils fondent la Novotel SEIH (Société d’investissements et d’exploitation hôteliers). En 1974, ils lancent la chaîne Ibis dont le premier hôtel s’ouvre à Bordeaux. En 1975, ils rachètent Mercure, avant de faire main basse sur la marque Sofitel en 1980. Et en 1983, le groupe Accor voit le jour après le rachat de Jacques Borel International. Dans le feu de l’action, Paul Dubrule entre « fatalement » en politique. C’est ainsi qu’il est élu maire de Fontainebleau en 1992 et le restera jusqu’en 2001. Il sera également sénateur de Seine-et-Marne de 1999 à 2004. Lui qui se décrivait un jour comme « le VRP (voyageur, représentant, placier) du tourisme français à l’étranger », il devient président de Maison de la France, grosse institution du tourisme français, de 2005 à 2007. Paul Dubrule et son alter ego seront de véritables pionniers en partant à la conquête de territoires vierges pour implanter leur chaîne. Ils choisissent ainsi de s’excentrer et de « s’installer en périphérie des villes et près des centres de communication des voyageurs : gares, aéroports, golfs, sites touristiques prisés… » (p. 31). C’est le concept même de la chaîne Ibis. « Hors des villes ! », s’exclame Paul Dubrule, « comme aux USA ». « S’installer dans les villes ne représentait aucun intérêt. C’était évident : le terrain était rare et cher, les permis de construire interminables à obtenir, les espaces confinés. Il n’y avait aucun modernisme à espérer », explique Gérard Pélisson. Une « success story » à méditer…
[ source ]
Par Mustapha Benfodil, envoyé spécial à El Oued
El Watan, Ă©dition du 29 Novembre 2008
# Administrateur | 16/10/2008 | Reportages
Mais qu’est-ce qui pousse donc les Algériens à se rendre massivement en Turquie? Une énorme foule d’attente composée de nos compatriotes se pointe devant l’ambassade. C’est ce qu’on a aperçu hier en allant rencontrer le premier diplomate turc à Alger.
Ils sont venus des quatre coins du pays pour se faire délivrer un visa. Selon l’ambassadeur de Turquie à Alger, M.Ahmet Necati Bigali, «quelque 30.000 visas ont été délivrés uniquement durant l’été 2008 (juillet/ août). Autrement dit, une moyenne de 500 visas par jour).» Installé à Alger depuis plus de 6 mois, M.Bigali a souligné au cours de sa première conférence de presse qu’il a animée, hier au siège de l’ambassade à El Biar, sur les hauteurs d’Alger, que « le gouvernement turc est prêt à contribuer avec son homologue algérien en matière d’industrie de la défense». Déplorant la surtaxation des marchandises turques, le conférencier a indiqué que le «gouvernement turc souhaite signer un accord de libre-échange avec son homologue algérien, comme il a déjà fait avec nos pays voisins, le Maroc et la Tunisie ».
Et d’enchaîner: « D’ailleurs, cette démarche va faciliter le commerce entre les deux pays.» Plus explicite, il dira que « les taxes douanières en Algérie pour les biens en provenance de Turquie sont trop élevées, elles sont estimées à 15% contre celles des marchandises qui proviennent de l’Europe et qui sont de l’ordre de 5% ». A ses yeux, « cet accord de libre-échange va faire baisser les taxes ».
Au chapitre économique, le diplomate a indiqué que « 97% des importations turques de l’Algérie, sont constituées de gaz naturel liquéfié (GNL) ». A ce sujet, il a rappelé que « les deux pays avaient signé en 1995 un contrat d’une durée de 20 ans, portant sur l’importation du GNL pour 1,6 milliard de dollars par an ». Il a fait savoir, au passage, que son pays souhaite «renouveler ce contrat en 2015, date de son expiration ». Par ailleurs, le conférencier a indiqué que «le volume des échanges commerciaux s’est élevé à 3,5 milliards de dollars en 2007 ». S’agissant des importations algériennes de Turquie, l’orateur a indiqué qu’«elles ont atteint 955 millions de dollars en 2007 ». Et de poursuivre: «Il y a eu 480 millions pour les produits finis, 240 millions pour les produits semi-finis et 130 millions pour les produits de consommation.»
En outre, l’orateur a fait savoir « qu’il y a près de 4000 Turcs installés en Algérie. Ils sont composés essentiellement de main-d’oeuvre ainsi que des responsables de sociétés. Ils activent dans différents secteurs, entre autres, la sidérurgie, le textile, la confiserie...et ce dans près de 150 compagnies turques ».
Revenant au sujet de cette rencontre avec la presse et qui porte sur la Foire flottante «Bluexpo» au port d’Alger, M.Bigali a indiqué que «cette manifestation, première du genre en Afrique du Nord, réunira 300 gérants de 110 entreprises. Elle aura lieu les 23 et 24 octobre au port d’Alger». Organisé par la société ADG, ce salon sera réalisé à bord de deux navires: Ankara et Samsun. Ces derniers figurent parmi les bateaux les mieux aménagés de Turquie.
Le bateau Ankara accueillera les représentants du secteur de la construction tandis que les représentants du secteur des machines, seront à bord du Samsun. Pour rappel, la foire flottante qui a été réalisée la première fois en 1926 par Atatürk, le fondateur de la République de Turquie, a été de nouveau mise en service, 81 ans après en 2007, dans 6 pays riverains de la mer Noire.
Pour sa 2e édition, Bluexpo a démarré d’Alexandrie (Egypte) le 14 octobre dernier en passant par Tripoli (Libye) pour arriver enfin à Alger jeudi prochain. L’objectif-phare de ce Salon est de préparer le milieu commercial pour des investissements communs entre les hommes d’affaires des deux pays.
[ source ]
Par Lynda BEDAR
L'Expression, Ă©dition du 16 Octobre 2008
# Administrateur | 16/09/2008 | Reportages
Écrasées ces derniers jours par une chaleur pesante, dissuadant les jeûneurs à se hasarder, sans une bonne raison, à l’extérieur de la maison ou des bureaux climatisés, les principales artères de la ville de Biskra ne s’animent intensément que quelques minutes après la rupture du jeûne. Tandis que des ribambelles de bambins s’égayent dans les quartiers populaires et les places publiques, des centaines d’automobilistes et de piétons déambulent en famille ou entre copains sur les grands boulevards bien éclairés du centre-ville et de la superbe avenue Zaâtcha. Lèche-vitrines, dégustation de friandises et de pâtisseries orientales, achats de fournitures scolaires et de vêtements sont de mise en ce mois où se chevauchent la rentrée scolaire et le Ramadhan. Les « cafés », bondés jusque très tard dans la nuit, et dont certains ont remis au goût du jour l’utilisation de la « chicha » pour les amateurs de tabac, lesquels peuvent aussi jouer aux dominos ou aux cartes, demeurent les lieux les plus prisés. Ne désemplissant pas de toute la nuit et accueillant un nombre d’adeptes du « monde virtuel » qui va exponentiel, les cybercafés aussi ont du succès.
Des centaines de croyants et de croyantes de tous âges, après le recueillement et les prières surérogatoires des « Taraouih » dans une des mosquées de la ville que les concepteurs, soit dit en passant, ont omis de doter de parking, viennent nourrir ce flux humain de noctambules qui s’estompe vers minuit, heure à laquelle la ville commence à s’assoupir. Amar K., quarantenaire, père d’enfants en bas âge, professeur au lycée Hakim Saâdane de Biskra, sollicité à propos de ses soirées ramadhanesques qu’il estime « réglées comme du papier à musique, » dira : « Je regarde en famille le sketch de Hadj Lakhdar, Moula El Imara, et je vais à la mosquée. Après la prière, je rentre directement à la maison. Je travaille un peu, je lis le journal ou bien je regarde la télévision. J’aime la tranquillité et la famille. Je me couche vers 11h ou 11h30 pour ne pas être comme un mort-vivant le lendemain ». Excédé par la nonchalance, les retards à répétitions et le rythme de travail qu’il estime « trop lent » à son goût, un ressortissant portugais, jeune cadre d’une entreprise de travaux ferroviaires installée à Biskra se serait hasarder à faire le Ramadhan comme tous les employés autochtones. L’on raconte que vers 16h, il se serait évanoui dans son bureau et que l’on a craint le pire pour lui. Se faisant un point d’honneur à résister jusqu’à l’ « adhan du Maghreb » annonçant la rupture du jeûne, il aurait déclaré : « Vous êtes vraiment courageux. Le Ramadhan n’est vraiment pas facile.Je comprend mieux maintenant ».
[ source ]
Par H. Moussaoui
El Watan, Ă©dition du 16 Septembre 2008
# Administrateur | 04/09/2008 | Reportages
Devant quatre piles de jupes longues, il crie au téléphone : « Alors, dis moi maintenant, est-ce que je les prends ou pas ? » Istanbul, ville au charme poétique et destination préférée des beznassia algériens. Près du quartier Bourgeois-bohème de Taksim, la région d’Osmanbey est la plus fréquentée des grossistes internationaux. Composée de plus de 4000 entreprises turques de textile, Osmanbey réalise 40% des exportations de prêt-à -porter. « On peut honorer les commandes immédiatement ou dans 3 semaines au maximum (…) Il y a, évidemment, des grossistes algériens qui achètent d’Osmanbey, mais ils ne sont pas nombreux. Les Algériens privilégient généralement les produits moins chers. Ils vont dans d’autres marchés », nous explique Serhat Çetinkaya, président de Osmanbey textile businessmen association (Otiad), une association des patrons des entreprises de textile à Osmanbey qui compte 800 membres.
Les commerçants algériens apprécient les quartiers d’Aksaray et d’Aksensettin, là où les marchands parlent arabe et sont plus conciliants sur les prix. Le mot d’ordre n’est pas de rapporter les plus beaux produits, mais ceux qui rapportent des profits. Les tailleurs de la marque « Denina » qu’on trouve un peu partout en Algérie coûtent entre 60 et 100 dollars. « Nous avons quatre clients algériens réguliers. On leur fait des réductions de l’ordre de 20 dollars par pièce », explique le commerçant. En revanche, les marques qui font des réductions moins importantes sont rarement disponibles sur les étals algériens. Un commerçant de robes de soirée l’indique : « Ces robes de soirée valent 40 dollars, j’en ai vendu à des grossistes algériens pour 35 dollars. » Avec une marge d’à peine 5 dollars, les robes sont moins répandues dans les marchés algériens. La Turquie représente l’un des derniers bastions de résistance à l’offensive chinoise. Le textile est le secteur industriel le plus puissant de Turquie. Le pays compte pas moins de 40 000 entreprises de textile, toutes tailles confondues.
Pour tenir tête au dragon chinois, les Turcs ne ménagent aucun effort. Leur stratégie consiste à cibler davantage les pays du Maghreb, la Fédération de Russie et les pays de l’Est. Lors de la 11e Foire internationale de la mode tenue à Istanbul du 28 au 30 août dernier, le ministre turc du Commerce extérieur, Kursad Tuzmen, a souligné que son pays prévoit un chiffre d’affaires du textile de l’ordre de 40 milliards de dollars en 2010. « Nous doublerons ce chiffre dans les prochaines années, car nous sommes décidés à faire d’Istanbul la capitale de la mode », a-t-il professé.
C’est que la Turquie a de nombreux atouts : c’est le 7e plus grand producteur de coton. La production annuelle de coton est estimée à 725 000 t durant l’année 2007-2008. Près de 30% du coton turc est de qualité supérieure. Grâce à un petit décalage de saison par rapport aux collections françaises, japonaises et new-yorkaises, les fabricants turcs peuvent suivre la tendance sans prendre de risques. Pour atteindre ses objectifs, le gouvernement turc n’a pas hésité à y mettre les moyens. Une académie de la mode (Istanbul moda academy, Ima) a vu le jour en janvier dernier afin de former des designers turcs. « On travaille pour que les designers turcs soient connus dans toute l’Europe. Nous dispensons des cours en fashion design, fashion marketing, fashion technology, fashion photography et fashion media. Et le gouvernement prend en charge 9% du coût de la formation », précise Sezer Mavituncalilar, directeur de l’Ima. Et de poursuivre : « Le plus important est là , mais nous devons encore travailler dur pour atteindre nos ambitions. » Pour vanter leurs produits, les professionnels turcs du textile avancent l’argument de la « créativité ». « 60% des exportations sont des produits de nos propres labels. Osmanbey a la particularité d’avoir ses propres designs. Il y a des marques qui visent des pays bien définis comme la marque Balizza pour la Russie », affirme M. Oknatic, vice- président de l’Otiad.
Pour ce qui est de la concurrence entre la Turquie et la Chine, le représentant de l’Otiad semble avoir des réponses toutes prêtes : « Les gens qui comparent les textiles chinois et turcs se trompent. Ce que nous faisons n’a rien à voir avec les produits chinois. La Chine est une usine. La Turquie fait ses propres designs », plaide M. Oknatic. Les produits turcs restent très chers en comparaison avec leurs concurrents chinois. Même au niveau national, l’appréciation de la livre turque a entraîné une hausse de l’importation des produits textiles chinois. « Les turcs sont nationalistes. Ils continueront à acheter du "made in Turkey" quoi qu’il en coûte », nous dit une habitante d’Istanbul. L’avis d’un journaliste turc est plus nuancé : « Les classes moyennes privilégient les produits chinois. Et aujourd’hui, même les classes supérieures commencent à glisser. Là , il peut y avoir une crise. » Contrairement à une idée répandue, le coût de la vie est très élevé en Turquie. Le salaire minimum garanti tourne autour de 350 euros. A Istanbul, 1.5 million de personnes vivent avec le SMIG (sur une population de 15 millions). Même si le « made in Turkey » a gagné une clientèle fidèle en Algérie, le défi des Turcs est encore plus grand. Le pays d’Attaturk refuse de céder la place du marché européen à la Chine. La guerre ne fait que commencer.
[ source ]
Par Amel Blidi, envoyée spéciale à Istanbul (Turquie)
El Watan, Ă©dition du 04 Septembre 2008
# Administrateur | 07/07/2008 | Reportages
Les algériens du Japon : Une communauté triée sur le volet
La langue, les 14 heures de vol séparant l’Afrique du Nord de l’empire du Soleil-Levant et le coût exorbitant du billet d’avion suffisent, à eux seuls, à expliquer pourquoi les Algériens établis au Japon sont très peu nombreux. En effet, ils ne sont pas plus de 500 à y résider en permanence. Les Tunisiens - qui en vertu d’accords signés entre Tunis et Tokyo durant les années soixante - y sont un peu plus nombreux car bénéficiant de facilités d’entrée. Le profil des Algériens du Japon est facile à dresser. La plupart sont des étudiants ou des scientifiques attirés par les hautes technologies et qui ont déjà eu à faire leurs preuves dans les laboratoires européens ou américains. Autant dire qu’il s’agit d’une population triée sur le volet. Y a-t-il des sans-papiers Algériens au pays du Soleil-Levant ? Officiellement, non ! Officieusement, la réponse est également non.
Les entrées au Japon sont tellement passées au peigne fin et la sécurité y est tellement rigoureuse qu’il serait à coup sûr suicidaire pour un étranger que de tenter d’y accéder clandestinement. Un « clandestin » de type africain, maghrébin ou européen se ferait « cueillir » sans qu’il ait le temps d’arpenter une rue complète. Il n’est pas inutile de rappeler au passage que Tokyo est l’une des villes les plus sûres au monde. La délinquance y est quasiment inexistante. Il est possible de se promener la nuit sans crainte aucune. Si l’apprentissage du japonais à un âge avancé paraît être un exercice laborieux, les enfants d’Algériens installés à Tokyo surfent par contre avec aisance entre l’arabe, l’anglais et le japonais. « Personnellement, il m’a fallu un peu de temps pour apprendre quelques rudiments de japonais. En revanche, ma fille de six ans parle cette langue sans aucun problème », indique un diplomate, ajoutant que « pour vivre au Japon, l’idéal est de s’y rendre jeune ». Au-delà , le Japon n’est pas une destination complètement inconnue pour les cadres Algériens. Chaque année, le ministère de l’Intérieur et des collectivités locales envoie des contingents entiers de fonctionnaires se former aux techniques de gestion des villes. Les élèves de l’Ecole nationale d’administration (ENA), eux aussi, effectuent régulièrement des stages au pays du Soleil-Levant. Il semblerait que l’Algérie compte beaucoup s’inspirer à l’avenir de l’expérience japonaise en matière de gestion des déchets et de protection de la nature. C’est du moins ce qui se dit sur place. Il ne faut pas omettre aussi que le secteur des travaux publics fait également appel à l’expertise nipponne dans le domaine de la construction d’autoroutes. Domaine dans lequel les Japonais sont leaders.
[ source ]
Par Z. C.
El Watan, Ă©dition du 07 Juillet 2008
# Administrateur | 17/04/2008 | Reportages
Farid Ighilahriz, Directeur de l’Office national du parc de l’Ahaggar
En quoi un parc culturel est-il différent d’un parc naturel ?
Le parc culturel est caractérisé par la prédominance, l’importance et l’indissociabilité des biens culturels de leur environnement naturel. Il est le résultat d’un processus d’humanisation de l’espace. C’est une œuvre collective en continuelle recomposition, un produit historique des interrelations entre les populations, leurs activités, leurs représentations mentales et l’environnement qu’ils partagent. Et la vocation de l’Opna est de la préserver et de la valoriser.
Concrètement, comment se fait cette valorisation ?
On peut par exemple parler du futur centre d’interprétation – le premier en Algérie – que nous allons ouvrir à Tamanrasset, en principe fin 2009. La construction du bâtiment finie, reste à concevoir l’aménagement intérieur. Des maquettes des monuments funéraires, des écrans d’animation où défilent des photos, des décors, où sont projetées des peintures rupestres... Dans l’esprit de l’exposition qui s’est tenue en mars-avril au Palais de la culture, nous allons faire des reconstitutions des différents milieux naturels du parc, mais aussi des modes de vie des cultures préhistoriques ainsi que la valorisation des savoir et savoir-faire ancestraux.
Vous luttez aussi contre le pillage. Par quels moyens ?
Nous avons mis en place un poste de contrôle à l’aérogare de Tamanrasset – un autre est prévu à In Salah – pour assister les agents de la police et des douanes dans le contrôle des voyageurs. Le scanner permet d’intercepter les échantillonnages non autorisés, c’est-à -dire tout ce que les visiteurs ramassent : sable, sédiments, plantes, outils préhistoriques... Depuis trois ans, ce dispositif a permis de réduire considérablement les prélèvements.
[ source ]
par MĂ©lanie Matarese
Al Watan - Edition du 17 Avril 2008
# Administrateur | 26/01/2008 | Reportages
Six solutions pour relancer le pouvoir d’achat
• Injecter l’argent des subventions dans les bas salaires. « Prenons une bouteille d’huile d’olive à 700 DA, explique un cadre du ministère de l’Agriculture. Au lieu de subventionner l’opérateur qui traite l’huile pour que le produit se vende 400 DA, l’Etat ferait mieux d’injecter cet argent dans les plus bas salaires pour que celui qui gagne peu puisse se payer une bouteille d’huile à 700 DA. » Le ministre du Commerce pense le contraire puisqu’il compte créer un fonds spécial pour subventionner les produits de base.
• Baisser l’impôt sur le revenu global. « Sur un salaire mensuel de 50 000 DA, 10 000 partent en charges et cotisations, relève Mohammed Yazid Boumghar, statisticien économiste au Centre de recherche en économie appliquée pour le développement. La loi de finances 2008 a bien prévu de les baisser, mais l’effet net n’est, pour l’instant, pas visible. »
• Investir dans la production hors hydrocarbures. Dans des secteurs qui rapportent de l’argent, comme dans l’agriculture ou dans les technologies de pointe qui permettent de faire travailler les chercheurs algériens.
• Mettre en place une commission indépendante, « avec des représentants de l’Etat et des partenaires sociaux, suggère Rachid Malaoui, président du Syndicat national autonome des personnels de l’administration publique. Chaque mois, cette commission calculerait l’indice de consommation qui serait ensuite publié. L’Etat pourrait alors ajuster les salaires dans la foulée et on n’aurait plus de rattrapage tardif et décalé, comme c’est le cas en ce moment ».
• Mener une réelle politique des transports. « De façon à ce que les gens puissent se rendre à leur travail plus facilement et à moindre coût, souligne le syndicaliste. Autant d’argent qui pourrait être consacré à autre chose. »
• Ne pas remplacer tous les départs à la retraite. « Pourquoi ne pourrait-on pas faire comme en France ? suggère l’économiste. Ce serait une mesure impopulaire, mais prendre un décision comme celle de Sarkozy, de ne pas remplacer un départ à la retraite sur deux, serait très efficace pour supprimer les emplois parasites de la Fonction publique. » [ source ]
par MĂ©lanie Matarese
El Watan - Edition du 26 janvier 2008
# Admin | 27/12/2007 | Reportages
L’affectation de l’Hippodrome du Caroubier tarde à se préciser Un joyau qui périclite
De quelque côté où on se trouve, l’hippodrome du Caroubier s’impose à la vue grâce à son immensité territoriale et à sa position géographique parfaitement étudiée.
Fruit du prolongement urbanistique de la baie d’Alger, il complète harmonieusement la chaîne de œuvres architecturales que le génie humain a mise en pratique sur le terrain. Seulement, les milliers de regards qui le croisent quotidiennement se questionnent légitimement à juste titre sur son état d’abandon et le pourquoi d’une telle situation en jachère.
Avant d’aboutir à la satisfaction de cette curiosité nullement indiscrète, faisons une intrusion historique. L’hippodrome du Caroubier, jadis baptisé « le petit Longchamps » en référence à la similitude avec son prestigieux devancier situé en territoire français, construit dans les années 1930, abritait comme son nom l’indique si bien les courses de chevaux. Avec l’avènement de l’indépendance, la Société des courses d’Alger (SCA) est créée pour le gérer et en 1977 tombe comme un couperet la fameuse ordonnance 77/04, signée par le défunt président Houari Boumediène interdisant la prise des enjeux sur l’étranger, allusion faite aux coures se tenant en France. Même amputée d’une certaine source de financement, la SCA continue à maintenir le cap en se contentant des réunions hippiques au niveau national que le Caroubier et autres champs de courses dits de « province » abritaient.
En 1984, coup de tonnerre dans les milieux des courses : les autorités politiques intiment l’ordre de déménager dare-dare en raison de la construction de la radiale de Oued Ouchaiah. La SCA élit domicilie à Oran et l’hippodrome du Caroubier est passé sous la coupe de l’OPLA (Office des parcs de loisirs d’Alger) qui s’avérera quelques années plus tard un gigantesque lupanar à ciel ouvert que les familles algéroises choquées par de telles pratiques déserteront à jamais.
El Watan EnquĂŞte - Edition du 27 DĂ©cembre 2007
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