# Administrateur | 06/09/2009 | Culture
Le rendez-vous des mélomanes
Institutionnalisé en 2005, le Festival national de la chanson chaabie revient cette fois-ci pour une 4ème édition qui s’annonce riche en contenu. Dédié à El Hadj Mrizek, le festival de cette année rassemblera une trentaine d’interprètes de chaabi qui concourront pour le grand prix.
À cet effet, un point de presse a été organisé hier au siège de l’Institut supérieur national de musique et cela en présence du commissaire du festival M. Abdelkader Bendameche et les membres du jury. « Ce festival est une célébration du mois de Ramadhan, il représente aussi une grande opportunité pour les jeunes talents que nous avons dénichés dans les quatre coins de l’Algérie. En effet, c’est pendant le mois de mars que les jeunes artistes ont commencé à envoyer leurs candidatures. Nous avons procédé à leur sélection pour arriver en demi-finale durant le mois de juillet. Du 10 au 16 juillet et dans le cadre de la deuxième édition du festival panafricain, nous avons organisé les demi-finales qui ont eu lieu à Sétif, Mostaganem et Alger, nous avons reçu au total plus de 83 participants que nous avons réduit à 30 », a déclaré le commissaire du festival.
Concernant le choix des artistes, notre interlocuteur nous confie que cette fois «nous avons opté pour nos propres trouvailles, cela fait quatre ans que le festival existe et donc je pense que nos lauréats ont fait leurs preuves dans le domaine». Au-delà des soirées musicales qui seront abritées par le Théâtre national algérien, le commissariat du festival a concocté pour les férus de musique chaabie des journées d’études animées par de véritables professionnels. « Dans le cadre de notre slogan qui dit savoir et connaissance dans le domaine du chaabi, nous avons opté pour une approche universitaire ouverte à tous les étudiants », déclare M. Bendameche. On citera parmi les thèmes abordés « méthodologie du travail musical», «la poésie melhoun en Algérie » et « la connaissance de la chanson chaabie et de ses maîtres ».
Par ailleurs, et dans le but de maintenir la tradition, un petit livret « diwan » sera édité et distribué aux spectateurs durant le festival ainsi qu’un CD rassemblant plusieurs titres de grands interprètes. Aussi, L’ENAG aura droit à son stand de vente durant l’événement. La soirée de l’ouverture aura lieu le 9 septembre prochain avec un hommage à Hadj Mrizek. Quant à la clôture, elle se fera avec un hommage à deux grands noms du domaine en l’occurrence, Cheikh el Hadj Ahcène et Amar Lachab. Rappelons que, dans le but de fidéliser le public, le commissariat du festival a opté pour la gratuité de l’entrée. Donc, rendez-vous au TNA pour de longues quaadate dans les règles de l’art.
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Par Wafia Sifouane
La Tribune, publié 06 septembre 2009
# Administrateur | 04/09/2009 | Culture
Les éditeurs italiens opposés à la numérisation des livres par Google
Aux Etats-Unis, après des mois de batailles juridiques, Google et les détenteurs de droits d’auteurs américains ont décidé en octobre 2008 de se partager les revenus créés par la mise en ligne d’ouvrages aujourd’hui épuisés en librairie.
« Cet accord viole plusieurs points de la convention de Berne sur les droits d’auteur, qui affirme la nécessité d’un accord préalable pour toute utilisation des œuvres », affirme dans un communiqué l’Association italienne des Éditeurs (AIE – www.aie.it), qui a présenté ses objections devant un tribunal de New York (Etats-Unis).
« Nous nous trouvons face à un accord privé qui institue de fait un régime spécial en faveur d’une seule entreprise, ce qui est sans précédent », explique-t-elle.
« Un régime de ce type crée des risques réels de monopole dans l’édition électronique », dénonce-t-elle.
En outre, l’association s’élève contre une clause de l’accord qui prévoit d’attribuer à Google « un pouvoir totalement discrétionnaire pour exclure les livres qui ne lui plaisent pas ».
Le moteur de recherche doit être auditionné lundi par la Commission européenne, qui l’a invité à s’expliquer sur l’accord passé avec l’association des éditeurs et le syndicat des auteurs américains.
L’accord, qui doit encore être validé par la justice américaine, prévoit que Google percevra 37 % des bénéfices liés à cette exploitation, les auteurs et éditeurs en recevant 63 %. Un « registre des droits d’auteurs » sera créé afin de procéder à ce partage.
Le système est cependant contesté par d’autres grands noms d’Internet comme Amazon, Microsoft et Yahoo, qui craignent que Google n’abuse de sa position dominante.
En Europe, où des millions de livres épuisés représentent également un énorme marché potentiel, tout reste encore à faire.
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(D’après AFP)
lesoir.be, publié vendredi 04 septembre 2009, 14:02
# Administrateur | 30/08/2009 | Culture
Institut Cervantes : Nouba andalouse et Flamenco au menu du Ramadhan
Jeudi soir où a été inauguré le premier spectacle du genre, à savoir la projection du film « Grand-père » de José Luis Garcia, le directeur de l’institut, M. Javier Galvan, a présenté le programme de Ramadhan qui comporte de nombreux évènements culturels. Pour le directeur de l’institut, c’est une première expérience déjà tentée dans le centre espagnol du Caire.
Galvanisé par le succès qu’a connu le 5ème Festival espagnol en Oranie, le mois de mai dernier, l’Institut Cervantes entend renouveler l’expérience en proposant aux étudiants du centre et aux autres habitués des rencontres sur différents domaines, comme exposition, cinéma, conférences, chants et danses. Ainsi, il a fait la lecture du programme des rencontres littéraires avec, entres autres, le romancier Caldos Roman et la projection de films de grands réalisateurs espagnols.
Cordiale invitation
Durant ce mois de Ramadhan, des représentations théâtrales ainsi que des conférences sur des thèmes aussi riches que variés sont prévues à l’institut. S’agissant des soirées de variétés musicales, un concert didactique de musique andalouse est prévu, probablement le 10 septembre dans la salle du nouvel Institut de développement des ressources humaines (IDRH) ouvert à Canastel. Le Flamenco sera également à l’honneur au cours de ces veillées de Ramadhan, avec au programme des représentations de chants et danses d’un des meilleurs groupes espagnols qui comprend pas moins de cinq danseuses. La soirée est prévue le 17 septembre au Théâtre de Verdure. Au cours de son intervention, M. Javier Galvan a notamment souligné que le public est cordialement invité à assister à ces spectacles dont les entrées sont gratuites.
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Par Abdallah Bendenia
El Watan, publié le 30 Août 2009
# Administrateur | 27/08/2009 | Culture
Festival international de la miniature et de l’enluminure : Le 3e rendez-vous en octobre
Ce festival a pour objectif, selon les organisateurs, de « permettre aux artistes professionnels d’échanger leurs expériences, de mettre en valeur la production artistique nationale, tout en donnant l’opportunité aux jeunes talents de faire connaître leur travail et de persévérer ». « Cela nous permettra aussi de faire un état des lieux de la miniature et de l’enluminure algériennes et de voir la production étrangère dans ces disciplines », a souligné Mustapha Benkahla, directeur du Musée national de la miniature, de l’enluminure et de la calligraphie (Alger). Le 3e Festival culturel international de la miniature et de l’enluminure verra la participation, outre une quarantaine d’artistes nationaux venus des différentes wilayas, des plasticiens d’une quinzaine de pays.
Au programme de ce festival figurent une exposition d’œuvres, des conférences autour de la miniature et de l’enluminure animées par des spécialistes ainsi que des ateliers. « A chaque édition, il y a de nouveaux participants étrangers afin de diversifier et enrichir le contenu de l’exposition », a précisé M. Benkahla, ajoutant qu’en ce qui concerne la participation des artistes nationaux « la porte est ouverte à tous avec comme seul critère l’excellence dans la qualité du travail de création ». Le festival sera clôturé avec une cérémonie de distribution de prix aux lauréats du concours qui sera organisé dans ce cadre. Il est à rappeler que la 1re édition de cette manifestation artistique tenue en 2007 à Alger a vu la participation d’une dizaine de pays, alors que des miniaturistes et enlumineurs venus de onze pays ont pris part à la 2e édition organisée à Médéa en 2008.
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Par APS
El Watan, publié le 27 Août 2009
# Administrateur | 06/08/2009 | Culture
Livre de chevet ou de vacances… la majorité des Constantinois se consacrent à plus utile
Lire pendant les vacances est-il encore l’apanage de nos compatriotes ? Que dire alors des choix en l’occurrence ? Nous avons tenté une petite enquête auprès de voyageurs qui s’apprêtaient à prendre un car à destination d’une ville côtière qui ponctuellement, qui pour une longue durée.
D’emblée et malgré l’échantillon très réduit pour lequel nous avons opté, nous avons remarqué que tout d’abord, les gens qui lisent sont ceux qui effectuent une longue distance. Dans ce cas d’espèce… Alger, Oran, et à un degré moindre, El Kala. Autre particularité, les lecteurs sont en majorité des… lectrices. La gent féminine semble plus portée sur la lecture et plus particulièrement encore les quinquagénaires. Bien évidemment, le genre de littérature diffère et nous en ferons l’expérience en moins d’un quart d’heure.
H. B., 58 ans, conseillère en communication, accompagne ses deux filles qui prévoient de rejoindre leur tante à Chréa (Blida). « Moi je reste à la maison, cela ne veut pas dire que je ne serai pas pour autant en vacances. Je lirai donc… en ce sens que je lis, peu importe la saison, le lieu, les circonstances. Sauf qu’effectivement je vais lire léger. Quand je dis léger c’est-à -dire un roman où il n’est nul besoin de trop phosphorer et de revenir parfois au chapitre précédent dès que ça devient compliqué ou que je me perde… cela arrive, pour peu que qu’un élément extérieur vous dissipe.» Elle confirme toutefois être disciplinée et pratiquement épouser un deuxième personnage quand elle est plongée dans la lecture et, question lecture, peu compliquée, elle ouvre son sac et en sort Week-end à Zuydcoote, de Robert Merle, ajoutant : « Ce n’est pas volumineux, j’en ai déjà une première lecture dans la mesure où j’ai déjà vu le film. Sinon ce sont plutôt les auteurs… ricains ou réputés tels que j’adore… exemple Jerzy Koscinski. Je les lis et relis sans problème.».Quant à ses filles elle nous dira, à la limite gênée, qu’elles aussi lisent par… mimétisme mais «…ne lisent que des livres de la collection Harlequin. C’est aussi leur âge et, signe des temps, compte tenu de ce qui leur est proposé comme inepties à la télévision depuis qu’il y a la parabole ». Involontairement, l’une des filles confirme. Elle a entre les mains la revue Gala, un magazine hyper jeune et « hyper taré », dira, presque en s’excusant, H.B. D’ailleurs, sa fille Yasmine juge bon d’entrer dans la discussion : « Je mentirais en affirmant que je vais lire durant les vacances même si les romans que j’ai pris ne sont pas ardus, mais le seul endroit où je pourrai effectivement le faire, c’est la plage. Croyez-vous sincèrement possible de pouvoir lire quand vous êtes souvent dérangé par un ballon qui vous rebondit sur le corps ou un volant de badminton. De toutes les manières, je lirai pendant ces vacances.»
Quelques mètres plus loin, une station de taxi, un univers totalement macho, de jeunes militaires qui veulent profiter au maximum d’une « perm » en tentant d’arriver plus vite, d’autant que, pour certains, une jonction à hauteur de la capitale est obligatoire pour espérer arriver jusque chez eux. Kamel M. B. casquette de quater-back qui chauffe le banc de touche sur la tête, Ray-ban authentiques et il ne manquerait plus de le claironner compte tenu de l’invasion de la contrefaçon qui a banalisé un objet qui a autant d’importance qu’une Rolex auprès de VIP. Lui, porte un bleu de chauffe et dans la poche arrière un assez volumineux ouvrage et, sur notre demande, nous en donne la nature : « Les vacances de Bérurier, de San-Antonio, alias Frédéric Dard. Ça, c’est de la lecture, de la vraie. Tu en as pour près de six cents pages à te délecter, je choisis d’emblée le fond du taxi parce que je n’ai pas besoin de discuter ou de participer aux discussions… même si j’arrête parfois de lire quand j’entends une absurdité. Mais l’avantage avec San Antonio, c’est que tu reprends la lecture où tu veux quand tu veux, tu n’es jamais dépaysé vu que c’est un peu le même bastringue auquel nos compatriotes sont quotidiennement confrontés. Tu te sens dans ton élément naturel, l’auteur va dans tous les sens et rarement il y a risque de sortir de la trame du livre parce que, pour boucler son livre, il fait parfois dans la redite mais d’une manière très subtile.» Et dans ce cas de figure aussi, comme pour dire qu’il n’est pas un fan de ce genre exclusif, il tient à préciser : « Pendant le prochain mois de Ramadhan, j’ai prévu de relire Couples, de Updike. Je crois en fait qu’il n’est possible d’absorber cette description à la machette de la société américaine qu’à une telle occasion. D’autant que, durant le Ramadhan de cette année, il n’est pas évident de rester dans des starting-blocks. Comme je suis à la retraite, je vais me faire plaisir en restant à la maison et engloutir le maximum de pages chaque jour.»
Mohamed Abdi, rencontré au niveau de l’unique librairie de l’aéroport de Constantine, parcourt le verso d’un roman de Coelho et il se prête aimablement à notre entretien « Coelho… c’est un autre qui se lit pendant les vacances ? », sa réponse est cinglante : « On lit ou on ne lit pas. J’ai toujours éprouvé un vif plaisir à lire et je consacre même un budget mensuel à l’achat de nouveautés, voire chez les bouquinistes chez qui l’on trouve des raretés. Par ailleurs, je n’ai aucune difficulté à lire n’importe quel auteur sauf ceux trop médiatisés et auxquels je ne prête pas grande attention surtout s’ils figurent parmi ceux qui ont obtenu les fameux Goncourt, Femina et autres. En revanche, c’est un réel plaisir de découvrir Une ville c’est beau la nuit, de Richard Bohringer.
Aujourd’hui je pars, en compagnie de mon épouse, pour une virée de trois semaines dans neuf pays d’Europe. Je vais donc lire, acheter et lire une fois rentré au pays ». Néanmoins, ces personnages restent une véritable exception sur une population de près d’un million d’habitants, une ville où, en conclusion, les habitants lisent mais ne lisent en réalité que le journal, voire une partie bien précise d’un journal donné. Preuve en est donnée avec le nombre de bouquinistes qui s’éteignent d’année en année. Quant aux librairies spécialisées, mieux vaut ne pas aborder le sujet.
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Par Abdelhamid Lemili
La Tribune, publié le 06 Août 2009
# Administrateur | 31/07/2009 | Culture
Quelle est la ville la plus rock de France?
MUSIQUE - Le titre se joue entre Bordeaux et Clermont-Ferrand...
La réputation musicale de deux villes françaises se joue, vendredi soir. C’est en effet vers 22h45 que sera décerné par le festival Indétendances Fnac le titre de «ville la plus rock de France». Rendez-vous sur le parvis de l’hôtel de ville, à Paris, pour savoir qui de Bordeaux ou de Clermont-Ferrand, l’emportera.
Clermont-Ferrand sera défendu par le collectif Kütü Folk et ses poulains The Delano Orchestra, Leopold Skin, St Augustine, Mustang, The Elderberries et Cocoon. «Ils sont bons, certes, mais le seront-ils assez pour contrer, Bordeaux, avec les Magnetix, Kid Bombardos et Adam Kesher, parrainés par Denis Barthe (NoirDez) et les Hyènes, et coachés par Éric Roux de la Rock School Barbey?» s’interroge « Sud Ouest », dont le cœur balance forcément en faveur de Bordeaux.
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Par Sa. C.
20minutes.fr, publié le 31.07.09 à 18h01
# Administrateur | 31/07/2009 | Culture
Frédéric Mitterrand élargit la gratuité des musées
CULTURE - Le ministre a décidé vendredi d'étendre cette mesure à tous les jeunes vivant en Europe...
Les musées nationaux devront désormais ouvrir la porte à tous les jeunes de moins de 26 ans, quelle que soit leur nationalité. Vendredi, le ministre de la Culture, Frédéric Mitterrand, a étendu la mesure de gratuité des musées destinée aux jeunes et entrée en vigueur le 4 avril dernier. Une façon de couper court à la polémique qui accusait cette mesure de discrimination.
Les amateurs d’art devront néanmoins être des «résidents de longue durée dans les pays de l’Union européenne». «Cette décision bénéficie, notamment, aux jeunes originaires de pays non européens qui suivent leurs études dans les pays de l’Union», souligne un communiqué du ministère. Et d’affirmer que la mesure «a fait, en quatre mois, la preuve de son efficacité, puisque la fréquentation des lieux concernés par les jeunes de 18 à 25 ans a augmenté de 15% en moyenne.»
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Par Sa. C.
20minutes.fr, publié le 31.07.09 à 17h33
# Administrateur | 06/07/2009 | Culture
Les Algérois se réconcilient avec leur esprit festif
Malgré le soleil assommant, la chaleur étouffante et un encombrement monstre, les Algérois sont sortis, samedi dernier, en masse pour assister au défilé de la parade du 2ème Festival culturel panafricain. En effet, vers les coups de 16h les citoyens avaient déjà commencé à affluer vers les boulevards que devaient emprunter les chars de la parade. Grands et petits, alignés derrière les barrières de sécurité, ils étaient des centaines à attendre impatiemment le passage des chars. « Je me rappelle très bien de la 1ère édition de ce festival. C’était un plaisir de découvrir d’autres cultures et c’est toujours le cas. 40 ans après, l’ambiance est toujours à son comble. C’est une preuve que les Algériens sont de nature fêtards et de bons vivants », nous déclare une vieille dame drapée dans on hayek (voile) avant de demander si la parade aura lieu chaque jour. « Cela serait vraiment bien, ça va me permettre de sortir un peu », conclura-t-elle.
En face du siège de la wilaya d’Alger, les jeunes se sont déjà accaparés les places stratégiques. Debout sur les murets ou encore les bancs. Ils exprimaient de vive voix leur enthousiasme et leur joie. « Pour une fois qu’on peut s’amuser je ne vois pas pourquoi on s’en priverait », dira un jeune homme habillé en t-shirt jamaïcain. Au lancement des tirs de baroud par une troupe folklorique algérienne, le public jubile. Il rajoute à l’ambiance. Certaines femmes poussent des youyous tandis que les hommes réclament encore plus de baroud. «Allez, encore un coup», crient-ils. Les enfants, nullement effrayés par les coups de feu, sont épatés par les couleurs et s’extasient devant la somptuosité des cavaliers, des chevaux et des dromadaires. « Maman, moi aussi je veux monter à cheval », lancera Ikram âgée de 5 ans.
Epaule contre épaule, les spectateurs exprimaient leur joie et leur engouement pour cet événement culturel aux couleurs africaines comme ils ne l’ont pas fait depuis longtemps.
Au passage des Touareg, une jeune femme nous dira : « Je n’ai jamais vu un targui devant moi sauf à la télé, et dire que nous vivons dans le même pays. C’est fou ce que l’Algérie renferme comme cultures.» Emportée par la joie, elle franchit la barrière et part serrer la main à l’un d’eux. Son époux, hilare, commente : « La pauvre, elle n’a jamais quitté la capitale.» C’est sans doute là une des grandes réalisations du Panaf : mettre les cultures de tout un continent à la portée de tous. Du côté de la place des Martyrs, les gens maintiennent la même température, cris de joie, chants en chœurs, applaudissements et danse. Ils sont venus de partout, de la Casbah, de Bab Ejdid, de Belcourt et des environs de la capitale. D’autres courent tout au long de l’itinéraire, dépassent la parade pour prendre place au point d’arrivée des chars, près du stade Ferhani. Un groupe de femmes, ayant vu le badge du Panaf, s’empresseront de nous demander le programme du festival. « Il paraît qu’il y aura des fêtes tous les jours et partout. J’ai hâte d’y être car nous n’avons nulle part où aller », dira l’une d’elles. Ammi Ahmed, sexagénaire à la retraite, dira pour sa part qu’il venu accompagner ses trois petites-filles «qui ont l’air de s’amuser comme de petites folles ! Cela me fait vraiment plaisir de voir que l’Algérie a troqué sa morosité contre cette grande fête africaine». «Je me rappelle très bien du festival de 1969. J’ai encore gravée en tête l’image de la grande dame Miriam Makeba. Dieu merci ! Aujourd’hui j’ai pu accompagner une autre
génération à cet événement», ajoutera-t-il.
La parade prendra fin vers les coups de 20h 30 en plein cœur de la capitale. Après avoir donné un avant-goût de la fête à la population, le Festival panafricain promet de redonner vie à la scène culturelle algérienne durant 15 jours de fête non stop. Plusieurs scènes en plein air accueilleront différents spectacles, de quoi raviver l’esprit festif des Algériens.
Au coup de minuit, des feux d’artifices illuminent le ciel d’Alger. La fête continue. Des jeunes prolongent la parade en se l’appropriant. Munis d’instruments à percussion, ils partent de Bab El Oued vers le boulevard Colonel Lotfi en chantant « c’est le Panaf !».
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Par Wafia Sifouane
La Tribune, publié le 06 Juillet 2009
# Administrateur | 04/07/2009 | Culture
La fête de l’Afrique investit la rue
Baptisé Panaf’ 2009, placé sous le signe « l’Afrique, renouveau et renaissance », célébrant la littérature, les arts et l’artisanat, la musique, le théâtre, le cinéma, la mode ou encore le patrimoine, c’est un événement culturel panafricain de grande envergure et ambitieux.
Rassemblant 8000 participants représentant 51 pays africains et deux invités d’honneur, les Etats-Unis et le Brésil, qui ont des relations historiques, des liens et un héritage culturel avec le continent africain, il débutera cet après-midi à 16h30 par une parade urbaine et populaire, démarrant du parc Sofia (rampe Tafourah) pour finir au stade Ferhani de Bab El Oued. La parade proprement dite – conçue par l’Office national de la culture et de l’information (ONCI) par 325 personnes entre artistes, techniciens, spécialistes, designers algériens et étrangers – comptera 53 camions, chars et engins portant les couleurs emblématiques, rehaussés de maquettes symbolisant chaque pays africain et suivis par les troupes et autres participants, ainsi que des formations folkloriques nationales, notamment la fantasia et la Garde républicaine. Une exhibition itinérante qui observera des haltes, pour le grand bonheur du public algérois et algérien. Et un bon plan de sortie en cette saison estivale festive.
La cérémonie d’ouverture sera inaugurée officiellement demain soir, à la coupole Mohamed Boudiaf du complexe olympique du stade du 5 Juillet, par le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, en présence de plusieurs chefs d’Etat africains et d’invités de marque venus de par le monde. Pour la circonstance, un spectacle sera réalisé par le grand chorégraphe Kamel Ouali (Star Academy, Le Roi soleil...) dirigeant 350 danseurs sélectionnés et issus de pays africains et un méga-concert donné par des stars de la musique africaine rehaussera cette célébration de l’Afrique, comme Youssou N’dour, Warda El Djazaïria et Cesaria Evora. Le Panaf’ 2009 se souviendra des pionniers de la première édition. Ainsi, le festival sera l’occasion de rendre hommage à de grandes figures de la musique africaine comme « mama Africa » Miriam Makéba, Boudjemia Merzak, Boualem Hamani et le parolier Mustapha Toumi.
De front, le Théâtre national algérien abritera du 6 au 16 juillet, un festival du théâtre africain où seront présentées de nombreuses productions théâtrales, des ateliers de formation ainsi que des conférences sur la situation présente et à venir du 4e art en Afrique. Un été africain auquel prendra part une constellation d’étoiles comme Khaled, Kateb Amazigh, Alpha Blondy, More Kante, cheb Bilal, Manu Dibango, Ray Lema, Safy Boutella, Kassav, Zahouania, l’actrice d’origine algérienne Isabelle Adjani, Sotigui Kouyaté ou encore l’écrivain camerounais E. Ebodé. Près de 250 journalistes africains, européens, américains et brésiliens assureront la couverture médiatique de cet événement international. Pour leur permettre d’accomplir leur travail dans les meilleures conditions, quatre centres de presse ont été aménagés au Centre international de presse (CIP), au club Frantz Fanon de Riadh El Feth, au Palais des expositions des Pins maritimes et enfin au niveau du village des Artistes de Zéralda. « L’Afrique est un continent d’avenir et l’Algérie s’inscrit pleinement dans cette logique de renouveau africain » et « Le 2e Festival culturel panafricain est placé sous le signe de la renaissance africaine », présenteront respectivement le Panaf’ 2009, le président de la République, Abdelaziz Bouteflika et Khalida Toumi, ministre de la Culture.
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Par K. S.
El Watan, publié le 04 Juillet 2009
# Administrateur | 30/06/2009 | Culture
Festival international de danses populaires, du 12 au 18 juillet
Plus de 650 participants représentant 23 pays africains, arabes et européens, ainsi que 7 troupes locales prendront part à cette manifestation culturelle qui coïncide, cette année, avec la 2e édition du Festival Culturel Panafricain (Panaf 2009). Le stade du 24-Février, la place du 1er Novembre ainsi que le Théâtre de Verdure sont les sites retenus par le commissariat du festival pour abriter les spectacles de danses, a précisé M. Hankour. Interrogée au sujet du jury du festival, l’oratrice a affirmé que « la composante du jury n’a pas encore été arrêtée. On attend la confirmation de participation de deux chorégraphes de France et un autre d’Egypte pour constituer le jury », a-t-elle déclaré. Concernant le budget prévisionnel qui sera consacré au festival, M. Hankour s’est refusée de divulguer le montant, précisant seulement que « 1,8 milliard de centimes seront débloqués pour le transport (billets d’avion) des délégations étrangères ». Aussi, l’édition de cette année ne comprend ni conférences autour de l’art chorégraphique ni ateliers de formation.
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Par M. Abdelkrim
El Watan, publié le Mardi 30 juin 2009
# Administrateur | 29/06/2009 | Culture
L’ensemble andalou émeut
Cependant, chacune des prestations de cette pléiade de talents incontestés étonne, émeut, mais surtout force l’admiration, à chaque apparition. C’est que le maître Guerbas a réussi le pari fou de réunir les trois tendances de la musique andalouse algérienne en un seul ensemble, incarnant la quintessence du malouf (Constantine), le gharnati (Tlemcen) et la sanaâ (Alger). La symbiose entre ces trois écoles classiques était parfaite, et le pari encore une fois gagné, grâce à la complicité et surtout l’humilité des musiciens qui forment cet ensemble. L’émotion était donc au rendez-vous mercredi dernier au théâtre constantinois lors de l’ouverture de la 3e édition du festival national du malouf, confiée aux soins de l’Ensemble algérien de musique andalouse. Ce dernier, véritable bouquet de talents, n’a point laissé indifférents les nostalgiques, ébahis par ces habiles enchaînements auréolés par une prestation musicale d’un raffinement inouï. Le public présent, malheureusement peu nombreux, dégustera avec une joie indescriptible chaque morceau qui lui a été offert. L’istikhbar de Khaled à la mandoline, ou celui de son compère Djoued de l’école tlemcénienne étaient d’une grande délicatesse. Le jeune Abbes Righi au oud arbi aura droit à un solo émouvant, sous les yeux émerveillés de son maître Larbi Ghazzel, un des piliers du malouf constantinois, et se révélera par là même un digne représentant de l’école constantinoise.
Samir Boukredera s’est offert, à l’instar des autres musiciens, une prestation solo à la hauteur de son talent. Son génie ne fait plus aucun doute. La prestation exceptionnelle de Azzeddine Bouabdallah au violon, ainsi que sa voix angélique, apporteront une touche solennelle au jeu de l’ensemble. La présence des maîtres Razkallah Abdelkader, dirigeant de l’orchestre de la radio et de la télévision algérienne, ainsi que le cheikh Zerrouk Mokddad et Benchobbal au jeu imposant, ne feront que rendre plus majestueuse la prestation des vingt-deux musiciens ayant accompagné Rachid Guerbas dans cette audacieuse aventure musicale qui, comme il le précisera lui-même, a fait l’objet de lourdes critiques de la part des conservateurs, lesquels avaient prédit l’échec du projet. Enfin, dans ce bouquet musical, Hania Bakhti s’impose comme étant l’une des plus belles fleurs. Sa voix sublime s’accorde délicatement au oud, se mariant allégrement au jeu d’un ensemble musical, qui nous aura fait rêver le temps d’une soirée des plus féeriques.
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Par Lamine Benzaoui
El Watan, publié le 29 Juin 2009
# Administrateur | 26/06/2009 | Culture
Dalila Soltani (Psychologue) : "Pour une famille, la mixité est un danger dans la transmission de l’héritage culturel"
« Pour une famille, la mixité est un danger dans la transmission de l’héritage culturel » Pourquoi les couples mixtes rencontrent-ils autant de difficultés ?
Parce qu’ils annulent les différences et favorisent le rapprochement. Il n’en demeure pas moins qu’ils restent confrontés à la dure réalité : celle d’imposer leur union et de convaincre leur entourage de la pertinence de leur choix. Les différences sont le dernier souci du couple pris dans le tourbillon des sensations amoureuses. Une fois confronté à la réalité, le couple ouvre les yeux sur les différences de culte, de culture ou de race qui le sépare. C’est là qu’apparaissent les problèmes. Au regard stigmatisant et discriminatoire de la société aux contestations familiales, qui trouvent en leur relation un potentiel danger dans la transmission de l’héritage culturel (traditions, valeurs morales, convictions religieuses, etc.) à une progéniture fruit des différences. L’appréhension des familles respectives est nourrie par la peur inconsciente que le conjoint renie sa culture, ses origines et trace un trait sur son passé pour se fondre dans le moule que lui confectionnera l’autre. C’est l’identité de ce couple qui est remise en question par la famille traduite dans ce qu’on appelle le choc des cultures qui est souvent trop brutal. Les enfants appartiendraient à quelle culture, à quelle race et à quelle religion ? Telle est l’éternelle question que se pose la famille. Il y a aussi le barrage de la religion. C’est le plus difficile à franchir, car plusieurs religions, dont l’Islam n’accepte pas qu’un partenaire soit d’une autre confession.
Peut-on dire qu’ils subissent du racisme ?
C’est du racisme, voilé parfois, mais qui apparaît dans les commentaires sarcastiques, voire haineux qui se font entendre après le passage du couple. Ces commentaires racistes sont plus présents quand l’un des conjoints est Noir. L’origine de ce refus d’accepter le couple mixte dans le champ social s’explique par les idées qui subsistent dans l’inconscient collectif et qui font que la différence est très mal tolérée.
Quelles sont les conséquences d’une telle union ?
Les conséquences nuisibles apparaissent quand une position de domination s’installe ou que l’un voudrait imposer ses différences et renier l’héritage socioculturel de son partenaire. L’échec est dans cette situation prévisible, car l’incompréhension génère la discorde et la discorde aboutit au divorce. Aussi, quelques difficultés surgissent juste après le mariage : le choix du prénom de l’enfant, sa religion, son éducation, la cuisine, comment communiquer avec la belle famille qui ne parle pas sa langue, etc. Le mariage mixte engendre très souvent des situations difficiles, et parfois même des séparations et des divorces.
Et pour les enfants ?
L’arrivée d’un enfant amène les membres à réfléchir sur leur rôle parental. Ce petit être qui appartient à deux mondes remet en question les certitudes de ses parents. Par lui se concrétise le défi. Dans certains cas, le parent expatrié comprend qu’il devra élever son fils ou sa fille d’une autre manière, sans l’aide d’une famille élargie, ni l’hospitalité du voisinage. Comme dans tout couple, il s’agit d’une étape décisive qui permet d’asseoir le consensus ou qui le fait éclater. Pour qu’il n’y ait pas d’éclatement de la cellule familiale, le couple doit s’entendre sur la manière d’éduquer ses enfants.
Comment peut-on avoir deux cultures et dépasser le surplus de différences ?
Il faut que le couple vive en harmonie avec ses deux cultures. Aucun d’eux ne doit faire le sacrifice de sa culture ou se fondre dans celle de l’autre. Le couple mixte devra adopter la communication pour trouver des terrains d’entente communs pour savoir en tirer profit de leur différence censée être une source de richesse et non de discorde. Point essentiels : respecter la liberté individuelle et être tolérant. La franchise (tout dire, tout expliquer) et valoriser le dialogue.
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Par Faten Hayed
El Watan, publié le 26 Juin 2009
# Administrateur | 23/06/2009 | Culture
2ème Festival international de la littérature et du livre de jeunesse
Le livre dans un écrin festif
Le deuxième grand rendez-vous attendu de cet été, avant l’arrivée du Festival panafricain, a ouvert ses portes samedi dernier sous le haut patronage de la ministre de la Culture, Khalida Toumi. Placé sous le slogan «des livres pour un été africain», le deuxième Festival culturel international de la littérature et du livre de jeunesse, qui se déroule sur l’esplanade de Riadh El Feth jusqu’au 29 juin prochain, draine du monde. A notre passage, dimanche dernier en début de soirée, l’ambiance était à la fête. Des familles, des jeunes et des moins jeunes ont fait le déplacement, pour satisfaire leur curiosité et voir ce que propose cette manifestation internationale.Plus de soixante-trois éditeurs nationaux et étrangers et plus de 70 écrivains et conférenciers prennent part à ce festival et exposent leurs livres sous des chapiteaux blancs aménagés à cet effet. Un programme de divertissement a été concocté, pour cette même journée, dans les trois espaces, le Cénacle, l’Agora et les Florilèges.
Dans le premier espace réservé aux conférences, plusieurs participants ont pris part à la 1re rencontre thématique dont les débats ont tourné autour de la question : « De quoi parlent les écrivains africains aujourd’hui ? » Les écrivains présents sont Mambou Aimée Gnali du Congo-Brazzaville, Tanella Boni de Côte d’Ivoire, Terni Monénembo et Libar Fofana de Guinée, Bios Diallo de la Maurétanie, Sami Tchak du Togo et, enfin, Anouar Benmalek d’Algérie.La seconde rencontre a eu pour thème les Voies poétiques, entre autres, le Yemen avec Fethi Abou El Nacer, l’Egypte avec Imad Fouad, le Soudan avec Naceur El Hadji et l’Algérie avec Nacera Mohamdi…Quant au théâtre, des artistes africains animeront un spectacle sur le thème « quand l’Afrique se conte » avec des contes et des animations musicales.Pour sa part, l’espace Florilèges, qui est dédié à la lecture, a accueilli durant 1h30 les visiteurs pour une escale lecture. Au programme de cet espace, un récital et une lecture poétique avec, pour le récital, un duo de griots, Diali et Soriba Sakho, et pour la poésie, Mbaye Ndongo. Le théâtre en plein air, l’Agora a, lui, accueilli la pièce de théâtre Business is business de Fouzia Aït El Hadj, qui raconte l’histoire de jeunes sortis de l’université et partageant la même habitation. Mais au fil du temps et des désillusions, ils commencent à se lasser l’un de l’autre. La cohabitation naguère amicale devient impossible.
Les visiteurs qui n’étaient pas intéressés par l’un de ces espaces, se baladaient sur l’esplanade pour découvrir les différents stands d’exposition. A voir le nombre de visiteurs, à ce deuxième jour du festival, et la joie sur le visage des enfants découvrant les couvertures bariolées des livres exposés, on peut dire que ce deuxième Festival international de la littérature et du livre de jeunesse s’annonce bien et pourrait même contribuer à réconcilier le livre avec les jeunes lecteurs.
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Par Farah Bachir-Cherif
La Tribune, publié le 23 Juin 2009
# Administrateur | 30/05/2009 | Culture
Un ambitieux plan de préservation et de réhabilitation
Durant le délai de 4 mois qui lui est imparti, la seconde phase mettra l’accent sur l’évaluation des règlements de servitude, c’est-à -dire le cahier de prescription réglementaire qui fait ressortir toutes les modalités de conservation ou d’aménagement (constructions nouvelles, ndlr) à l’extérieur des abords ; donc tout sera soumis à des prescriptions, qu’elles soient liées à l’urbanisme (permis de construire, permis de démolir, permis de lotir, etc.), d’une part ou à la construction ou l’aménagement (choix et texture des matériaux) d’autre part. Quant à la 3e phase, elle concernera la concertation avec tous les acteurs, les organismes publics et le mouvement associatif de Tipaza lors d’une enquête publique qui devra durer au total 2 mois. L’élaboration définitive du PPMVSA de Tipaza serait théoriquement adoptée, si les délais sont respectés, par l’APW de Tipaza à la fin de l’année 2009. Le plan de sauvegarde de Tipaza, qui est un patrimoine culturel mondial et national, sera concrétisé non seulement au niveau des parcs archéologiques mais également sur le littoral. Le PPMVSA de Tipaza tient compte du plan de parcours, de la muséographie des sites, de la préservation jusqu’à la consolidation des sites par la réalisation du plan d’aménagement au niveau des abords et la proposition des équipements qui vont essentiellement dans le sens de la jouissance des sites et monuments archéologiques dans les domaines culturel et touristique. C’est pour être en conformité avec la réglementation en vigueur que la direction de la culture de la wilaya de Tipaza, à la suite de l’appel d’offres national de concours d’étude, qu’elle avait retenu le groupe Cneru pour élaborer le PPMVSA de Tipaza et de sa zone de protection.
La wilaya de Tipaza s’est alignée au décret exécutif N° 03-323 du 5 octobre 2005, relatif aux modalités d’établissement du PPMVSA et de sa zone de protection. La ville de Cherchell a bénéficié aussi de cette étude de protection de ses sites classés sur la liste nationale. Quant à la zone de protection du site de Tipaza, elle a été divisée en 6 secteurs, dont un concerne la bande littorale de 25m de large allant de la limite du cimetière musulman de la ville jusqu’au complexe touristique de Matarès (les berges maritimes, les îlots, la flore maritime présente sur les berges, le phare). Matarès et le poste AU1 ; Hay El Gharbi ; le village colonial ; les équipements publics du POS-AU2 ; Hay El Hadid et la limite du cimetière ; tels sont les 5 secteurs intégrés dans la zone de protection. La loi 98-04 stipule 2 critères pour la délimitation des abords. Il s’agit du critère géométrique qui apporte des mesures supplémentaires à la protection de l’intégrité du vestige en plus de la détermination de la distance de 200 m, et enfin le critère visuel relatif aux échanges visuels et les perspectives vers et à partir du site à protéger. Le PPMVSA est un outil opposable au tiers ; révisable par voie de décret ministériel, si à l’avenir une nouvelle découverte de vestiges a lieu. Dans la conception du PPMVSA de Tipaza, le Dr Youcef Chenaoui aura été pragmatique, du moment qu’il avait eu le privilège de consulter les recherches dans ce domaine effectuées dans d’autres pays européens.
Il a tenu compte des caractéristiques culturelles, sociales et économiques de chaque quartier de la ville de Tipaza, puisqu’il s’est permis de compléter son étude sur les zones de protection dans le cadre de la loi 98-04, de 2 autres critères, en l’occurrence celui de la stratification historique, s’imprégnant ainsi de l’archéologie préventive et enfin du critère de la composition urbaine, pour ne pas freiner le développement de la ville de Tipaza, tout en préservant les sites classés. Plus tard, selon le Dr. Chenaoui Youcef, le PPMVSA remplacera le POS (Plan d’occupation du sol) au niveau des abords des zones de protection et complètera les instruments et règlements urbanistiques. « Il faut arriver à créer une articulation entre le POS et le PPMSVA », indique-t-il. C’est à la faveur des nouveaux décrets parus depuis 2003, que ce travail de recherche aura permis aux spécialistes algériens qui disposent des qualifications dans ce domaine, que ces études inhérentes au PPMVSA ont pu être menées. L’Algérie est un pays pourvu de plusieurs sites classés sur la liste du patrimoine culturel mondial de l’Unesco, en attendant le classement d’autres monuments et sites. Le gouvernement algérien est ainsi lié avec l’organisme mondiale pour assurer la protection et la préservation de ses sites historiques classés. La mise en place des PPMVSA s’avère impérative, pour éviter le déclassement de ces sites.
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Par M’hamed H.
El Watan, publié le 30 Mai 2009
# Administrateur | 17/05/2009 | Culture
Pour répandre la culture de l’entrepreneuriat
Une relation développée et harmonieuse entre l’université et l’entreprise est-elle possible en Algérie ? La question a été débattue à l’occasion d’un symposium sur «l’entrepreneurship» organisé hier à Alger par l’Institut national du commerce (INC) en partenariat avec l’université de Michigan. Une palette d’idées et de réponses a été développée à travers les différentes communications présentées par des universitaires, aussi bien nationaux qu’étrangers (France, Canada). Il a été ainsi mentionné que l’Algérie est en mesure de mettre en place les instruments nécessaires au développement de l’entrepreneuriat, qu’il faut développer le savoir-faire. Et, que des expériences réussies en la matière dans certains pays peuvent être transposées à l’Algérie. L’Université de Constantine s’est mise à la culture de l’entrepreneuriat : elle a créé la Maison de l’entrepreneuriat, lancé une licence professionnalisante et introduit dans le cursus pédagogique une nouvelle matière, l’entrepreneuriat.
Elle a en outre installé un comité de perfectionnement des programmes. Objectif : permettre aux jeunes étudiants de se prendre eux-mêmes en charge une fois sur le marché du travail. Des exemples de réussite dans le monde de l’entreprise ont été cités dans les débats d’hier. Seulement, le taux d’échec enregistré au démarrage de l’entreprise reste élevé en Algérie. Une des formules proposées pour les jeunes désireux de se lancer dans l’entrepreneuriat, c’est de ne pas s’intéresser exclusivement à la création d’une société, la reprise d’entreprise peut se révéler également rentable. Ces échecs, les jeunes promoteurs, pourraient cependant les réduire, s’ils bénéficiaient d’une bonne formation, disent les spécialistes. Aussi, le rôle des établissements de formation est essentiel, surtout que le métier d’entrepreneur auquel aspire un jeune, par exemple, demande des compétences toutes particulières ; aux fonctions traditionnelles qui, au cours des dernières années, ont considérablement évolué et sont devenues plus complexes du fait de la mondialisation, de nouvelles compétences sont venues s’ajouter. Une des barrières principales à la création d’une entreprise, et cela est valable pour d’autres pays, est souvent liée au milieu dans lequel évoluent les acteurs potentiels. C’est l’avis de Bruno Ponson, professeur à l’ESCP Europe et ancien directeur de l’institut de la Francophonie, présent à ce symposium. Il explique que l’environnement des affaires, pour des rasions institutionnelles ou culturelles, joue, en effet, un rôle important dans le processus de développement de l’entrepreneuriat, car il est parfois très favorable aux entrepreneurs ou, au contraire, peut manifester une relative incompréhension, quand il ne s’agit pas d’hostilité vis-à -vis d’eux. Il souligne, par ailleurs, que les programmes d’appui à l’entrepreneuriat s’adressent le plus souvent aux entrepreneurs eux-mêmes ou à ceux qui souhaitent le devenir.
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Par Youcef Salami
La Tribune, publié le 17 Mai 2009
# Administrateur | 12/05/2009 | Culture
Ouverture du 10ème Festival culturel européen
La salle Ibn Zeïdoun a vibré samedi dernier sous les notes du groupe suédois Simonds and Friends qui a donné le coup d’envoi de la 10ème édition du Festival culturel européen, un événement qui, en l’espace de dix ans, s’est ancré dans les traditions culturelles algériennes offrant à son public la possibilité de découvrir de nouveaux genres musicaux et des échantillons des cultures d’outre-mer. C’est l’ambassadrice de la Délégation de l’Union européenne à Alger, Mme Laura Baeza, qui a pris la parole pour présenter l’artiste ainsi que les grandes lignes de cette édition. La diplomate a tenu à rappeler que la Norvège a été consacrée invitée d’honneur pour cette année, ajoutant que « des ateliers de formation technique seront animés par des techniciens européens au profit de ceux de l’Office de Riad El Feth ». La parole est ensuite donnée à l’ambassadrice de Suède qui, après avoir annoncé la prochaine ouverture de l’ambassade de Suède à Alger prévue le 1er juillet prochain, citera quelques chiffres concernant la production musicale suédoise. Après les discours pour l’ouverture officielle, la place est cédée aux artistes. Le pianiste et vocaliste Simonds rejoint la scène et s’installe derrière son piano à queue. Il est accompagné d’un bassiste, d’un batteur et d’un synthétiste. Quelques notes de piano accompagnent sa voix chaude qui nous rappelle Adam Levine, leader du groupe de pop rock américain Maroon Five. Il commencera avec une chanson dans le genre soul. Le second titre, Every go to Africa, porté par les baguettes endiablées du batteur, sera un peu plus entraînant. Le dernier tour de chauffe sera avec un titre du dernier single, The Girls my love, une chanson dédiée à la gent féminine, laquelle réagira à la sensualité des paroles et de la musique.Les textes sont légers mais ils sont compensés par le jeu parfait des musiciens. Avec Nothing Matter at all, le quatuor suédois redonne aux paroles leur importance pour chanter le mal-vivre. Quelques titres de son répertoire ont suffi à offrir un éventail de genres, des registres alliant la soul music au jazz avec quelques touches de musiques traditionnelles suédoises.
L’ambiance vire au caliente. Avec une musique très jazzy, aux fortes influences groove. Le chanteur et ses compagnons font grimper la température faisant ainsi bouger le public plutôt réservé. Rien n’y fait. Tout ce qu’ils arrivent à arracher, ce sont des applaudissements nourris. Le groupe, après une courte pause, revient accompagné cette fois de Joe Batoury, le leader du groupe Sakia. Très populaire, le jeune musicien algérien arrivera à faire bouger les jeunes par ses notes de goumbri et de karkabou. Deux cultures se croisent sur scène et s’enrichissent mutuellement. Une telle rencontre ne pouvait se faire qu’avec la libération du génie créatif, l’improvisation. Le résultat sera un tableau musical tout d’harmonie et de beauté.
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Par Wafia Sifouane
La Tribune, publié le 12 Mai 2009
# Administrateur | 04/05/2009 | Culture
5ème édition du Festival culturel espagnol
Désormais, les manifestations organisées annuellement dans le cadre du Festival culturel espagnol sortiront d’Oran pour s’ouvrir sur les autres wilayas de l’Ouest algérien. Cette année, pour la cinquième édition -dont le coup d’envoi sera donné demain au musée Zabana par l’inauguration d’une exposition de photos- les organisateurs ont décidé de s’inviter à Mostaganem et Aïn Témouchent. Une manière comme une autre pour Javier Galvà n, le nouveau directeur de l’Institut Cervantès d’Oran, de marquer l’autonomie récemment acquise de son établissement par rapport à l’Institut Cervantès d’Alger : « L’institut doit faire face au défi de devenir un des acteurs culturels de la ville d’Oran, une ville qui a tous les atouts pour devenir un des centres culturels les plus importants de la Méditerranée », explique Javier Galvà n avant d’ajouter que, dorénavant, la culture espagnole fera parler d’elle au moins deux fois par mois à Oran. Dans le détail, le festival de cette année débutera par une exposition de photographies de Joan Antoni Vincent qui a réalisé des clichés de la ville de Valence en s’inspirant du roman de son frère Manuel Vincent Tranvia a la Malvarrosa (Le tramway de Malvarrosa) une province de Valence) : « Cette exposition, qui sera accompagnée de textes extraits du roman, organisée en collaboration avec l’Institut valencien des arts modernes, se tiendra alors même qu’Oran s’apprête à accueillir son tramway », souligne encore Javier Galvà n. L’Institut Cervantès lancera également le projet « Espagnols à Oran » qui consiste en la projection, chaque jeudi à la Cinémathèque, des plus récents films du cinéma ibère : « Cette idée est née sous l’égide de "Espagnols à Paris", une association d’intellectuels qui font la promotion des films et de cinéastes espagnols à Paris », ajoute Javier Galvà n en annonçant la projection, le jeudi 7 mai, du très actuel Retour à Hansala qui traite du drame, survenu en 2003, de 37 jeunes harragas marocains qui sont morts en tentant de rallier clandestinement les côtes espagnoles à bord d’une embarcation de fortune. Et c’est pour témoigner de cette tragédie, qui touche de nombreux pays du tiers-monde, que la cinéaste espagnole Chus Gutierrez a tourné ce film en arabe, en berbère et en espagnol. Ce film, qui doit être présenté à Marseille juste après sa projection à Oran, a été plusieurs fois primé au Festival international du cinéma du Caire, en 2008, et par le jury de l’Union internationale des critiques. Cervantès se joint également à la célébration du Mois du patrimoine avec une conférence que Javier Galvà n, à l’origine architecte, animera le mercredi 20 autour de « l’architecture de la ville d’Oran. Patrimoine en voie d’extinction ». « J’évoquerai certainement le legs espagnol mais j’insisterai surtout sur le danger que l’absence d’intérêt et d’entretien fait courir aux merveilleuses richesses oranaises.» Le flamenco et la guitare seront aussi à l’honneur avec une Gitanos de Granada de Curro Albaicin, le dimanche 17 mai à l’auditorium de l’USTO et le musicien Jorge Orozco (par ailleurs organisateur des Rencontres internationales de guitare de la ville de Torrent), le jeudi 28, au Conservatoire d’Oran. Mostaganem et Aïn Témouchent abriteront également plusieurs manifestations culturelles, dont un concert de Jorge Orozco et des conférences.
Plus de 200 cartes d’Oran prochainement à l’Institut Cervantès
« Nous travaillons à enrichir notre bibliothèque de copie de 240 cartes géographiques de différentes époques d’Oran détenues par les archives espagnoles.» C’est ce que Javier Galvà n, directeur de l’Institut Cervantès d’Oran, a affirmé en marge de la conférence de presse consacrée à la cinquième édition du Festival culturel espagnol. Comme il a annoncé sa volonté de ramener d’Espagne davantage d’ouvrages sur la culture espagnole dans ses différentes dimensions, qu’il mettra à la disposition des étudiants, des chercheurs ou, simplement, des amateurs de la culture hispanophone. « Ceci, a expliqué le directeur de l’institut, devrait avoir lieu aux environs de novembre prochain, lors de la tenue du Colloque sur les fortifications espagnoles. Certaines des cartes d’Oran devraient y être exposées.» Contrairement à l’Institut Cervantès d’Alger qui, affirme-t-on, dispose d’une bibliothèque de quelque 12 000 ouvrages, l’établissement d’Oran n’offre qu’une petite salle de lecture que les responsables voudraient plus importante et, surtout, mieux lotie en ouvrages et documents.Depuis son ouverture en 1991, l’Institut Cervantès attire un grand nombre d’étudiants intéressés par l’apprentissage ou le perfectionnement d’une langue parlée par quelque 400 millions de personnes dans plus de vingt pays. Né en 1991 dans le monde, l’Institut Cervantès, qui porte le nom du plus illustre poète espagnol (qui a eu à séjourner à Alger et Oran au milieu des années 1500) est une institution qui dépend du ministère espagnol des Affaires étrangères et est parrainée par le roi d’Espagne. Aujourd’hui, l’Institut Cervantès, qui offre également Le Centro Virtual Cervantes, un site Internet, est implanté dans une vingtaine de pays de quatre continents et est considéré comme une référence en matière d’enseignement de la langue espagnole.
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Par Samir Ould Ali, correspondant à Oran
La Tribune, publié le 04 Mai 2009
# Administrateur | 20/04/2009 | Culture
L’Unesco lance la Bibliothèque numérique mondiale
L’organisation des Nations unies pour l’Education et la Culture a toujours considéré les bibliothèques comme la continuation de l’école. « L’école prépare les gens à aller à la bibliothèque et, aujourd’hui, les bibliothèques deviennent numériques », résume le Tunisien Abdelaziz Abid, coordonnateur du projet, qui réunit l’Unesco et 32 institutions partenaires. Une fois le dispositif activé, il sera possible de consulter sur le site de la Bibliothèque numérique mondiale (BNM) -dont l’adresse sera révélée mardi- des documents conservés dans les plus prestigieuses bibliothèques, d’où que l’on se trouve dans le monde. La nouvelle bibliothèque est notamment destinée à fournir du matériel aux élèves et aux éducateurs, mais aussi au grand public.
Le lancement se fera mardi au siège parisien de l’organisation, en présence du directeur général de l’Unesco, le Japonais Koichiro Matsuura, et de James H. Billington, directeur de la Bibliothèque du Congrès américain, à l’origine du projet. En 2005, la Bibliothèque du Congrès a en effet proposé la mise en place d’une BNM, pour offrir gratuitement un large éventail de livres, manuscrits, cartes, films, enregistrements…, tirés des bibliothèques nationales.
En sept langues
Avec la BNM, l’Unesco entend promouvoir les valeurs qu’elle défend, comme la diversité linguistique et la compréhension entre les cultures, mais aussi réduire « la fracture numérique » entre les peuples. La nouvelle bibliothèque offrira des fonctions de recherche et de navigation en sept langues (anglais, arabe, chinois, espagnol, français, portugais et russe) et proposera des contenus dans de nombreuses autres langues.
Le projet a été développé par une équipe de la Bibliothèque du Congrès, avec une aide technique de la Bibliothèque d’Alexandrie, l’Unesco mobilisant ses membres pour fournir des contenus tirés de leur patrimoine culturel. « Tout contenu est fourni à titre non exclusif. Les organisations peuvent proposer les mêmes à d’autres bibliothèques, chacun restant propriétaire de ses contenus et souverain », souligne le coordonnateur de l’Unesco.
Des bibliothèques nationales et institutions culturelles de pays comme l’Arabie Saoudite, le Brésil, la Chine, l’Egypte, les Etats-Unis, la France, le Japon, le Royaume-Uni ou la Russie comptent parmi les premiers contributeurs. Mais les initiateurs du projet se sont aussi assurés du partenariat de pays comme le Maroc, l’Ouganda, le Qatar, le Mexique ou la Slovaquie, pour créer un phénomène d’entraînement. « Des pays émergents veulent voir comment ça marche, pour créer par la suite des bibliothèques numériques chez eux », note Abdelaziz Abid, en précisant que l’Unesco fournira une aide à ses membres qui n’ont pas les moyens techniques ou financiers de numériser des contenus.
Le lancement de la BNM s’accompagnera d’une campagne de mobilisation pour tenter de rassembler une soixantaine de pays partenaires fin 2009. Parmi les multiples trésors culturels accessibles, on trouvera en ligne des reproductions de la plus vieille écriture chinoise, des calligraphies arabes et persanes, comme d’anciennes photographies d’Amérique latine.
Historique :
# Administrateur | 20/04/2009 | Culture
Alger, ça planche !
« L’équipe organisationnelle, dira-t-elle, a été améliorée et d’autres directives données. » L’intervenante a soutenu « qu’il est impératif, aujourd’hui, d’assurer une part de la pérennité du festival, afin de le maintenir au niveau international. Un accent particulier a été mis sur la jeune création ». Abondant dans le même sens, l’attaché de presse, Rachid Allik, insistera sur le fait que l’un des aspects fondamentaux de cette deuxième édition est le concours initié à l’intention des jeunes : façon singulière de faire émerger les talents de demain. Il est à noter que le programme de l’année dernière n’a pas été reconduit dans sa totalité. En effet, des changements ont été opérés au niveau des concours nationaux des bédéistes professionnels. Ainsi, cette année, six prix seront décernés pour les concours du meilleur album en langue française, pour le meilleur album en langue arabe, pour meilleur projet en cours, pour le prix du meilleur fanzine ou du meilleur journal de bande dessinée, pour le meilleur scénario et pour le meilleur graphisme. Par ailleurs, l’affiche représentant les couleurs du FIBDA 2009 sera réalisée par l’artiste peintre Denis Martinez.
Cette manifestation sera ponctuée par de riches rendez-vous, dont des expositions, des hommages, des ateliers, des spectacles et des ventes-dédicaces. Dans le volet des expositions figurent plusieurs expositions intéressante, dont une portant sur l’Algérie vue par des bédéistes étrangers. De même, une exposition sera consacrée à l’œuvre du bédéiste Etienne Schreder. Les amateurs inconditionnels des bulles de Slim seront invités à découvrir l’œuvre complète de ce bédéiste de talent avec des dessins inédits. Un clin d’œil sur la Palestine sera à l’honneur avec une exposition de planches. Dans le registre des rencontres, il est important de signaler qu’une conférence intitulée « La femme à l’assaut de la bande dessinée » sera donnée de manière croisée par d’éminents spécialistes algériens et étrangers. En outre, un atelier sur la bande dessinée sera présenté par Philippe Brocard, président du Festival de Lyon et Thierry Merry. Au niveau des stands consacrés aux expositions, ventes et signatures, d’importants éditeurs qui ont déjà confirmé leur participation avec une remise exceptionnelle sur les prix des ventes. Aussi, il se fera don d’albums de BD aux enfants hospitalisés.
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Par Nacima Chabani
El Watan, publié le 20 Avril 2009
# Administrateur | 18/04/2009 | Culture
Bande-dessinée : Concours international
Durant cette manifestation, dédiée à la promotion du 9e art dans notre pays, qui verra expositions, rencontres, débats, mais aussi concerts et workshops organisés à Riadh El Feth, des professionnels, dessinateurs et scénaristes de toutes les nationalités concourront avec des œuvres originales et inédites pour d’importants prix sous forme de trophées et en numéraire, qui seront remis par un jury international de haute volée. Ce concours sera ouvert le 17 avril 2009 à tous les bédéistes, nationaux et étrangers sur la présentation d’une œuvre de bande dessinée originale, inédite ou éditée entre 2008 et 2009. Ces prix consacreront les lauréats selon la décision d’un jury international : — Prix du meilleur album en langue française : 200 000 DA — Prix du meilleur album en langue arabe ou tout autre langue que le français : 200 000 DA — Prix du meilleur projet en cours : 180 000 DA — Prix du meilleur fanzine ou du meilleur journal de bande dessinée : 180 000 DA — Prix du meilleur scénario : 120 000 DA — Prix du meilleur graphisme : 120 000 DA
Le style et les sujets sont libres
La clôture des inscriptions est fixée au 30 juin 2009. Toutes les modalités et conditions afférentes au concours sont disponibles sur site du FIBDA : www.bdalger.net.
Pour toute information supplémentaire :
s’adresser au secrétariat du FIBDA 2009.
Tel/ Fax : (021) 37-34-79.
E-mail : contact@bdalger.net.
Contact presse : presse@bdalger.net Dalila Nedjam (commissaire du FIBDA 2009)
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El Watan, publié le 18 Avril 2009
# Administrateur | 17/04/2009 | Culture
Le secret des dunes géantes du Sahara
Croissants, étoiles ou vagues : selon les vents, les dunes peuvent prendre bien des formes. Les dunes les plus petites apparaissent spontanément sous formes d’ondulations de la surface sableuse, avec une distance entre crêtes de quelques dizaines de mètres. Mais qu’est-ce qui plafonne l’accroissement des dunes géantes ? Une récente étude, publiée le 26 février dernier dans la revue scientifique Nature par cinq physiciens dont trois Français, un Américain et une Algérienne, apportent la réponse. La dynamique des dunes résulte de l’interaction entre le vent qui, transportant les grains de sable, en remodèle la forme, et cette forme, en retour, contrôle l’écoulement atmosphérique. L’auteur principal de l’étude, Philippe Claudin, du Laboratoire de Physique et Mécanique des Milieux Hétérogènes (CNRS) de l’Université Diderot (Paris VII), explique : « Cette longueur d’onde peut aller de 300 mètres dans les déserts côtiers (par exemple, le long des côtes de la Namibie ou du Pérou) à 3500 mètres dans des conditions continentales (au cœur de la Chine ou des deux grands ergs algériens). Cette sélection de taille est liée à la structure verticale de l’atmosphère. L’aridité des zones désertiques s’explique par la très grande stabilité de l’atmosphère.
Par ailleurs, l’échauffement du sol par le soleil engendre de la convection thermique. Une fine couche dite d’inversion sépare la couche de mélange convectif située près du sol de la partie stable de l’atmosphère, en altitude. Chacun peut se représenter cette couche puisque c’est en son sein que se forment les cumulus de beau temps. » Les dunes géantes se forment par amalgamation progressive de structures plus petites mues par le vent. Ce processus de croissance serait illimité si les dunes ne finissaient pas par interagir avec la couche d’inversion. En effet, du point de vue aérodynamique, celle-ci confine l’écoulement du vent autour des dunes de la même manière que la surface de l’eau dans les rivières. Il en résulte une stabilisation des dunes géantes à une taille comparable à la hauteur de la couche d’inversion atmosphérique. « Elle est d’autant plus grande que les variations de température annuelles sont importantes, ajoute le physicien. Ainsi, sous un climat océanique, la température ne varie que de quelques degrés entre hiver et été et la couche d’inversion ne fait en moyenne que quelques centaines de mètres d’altitude. C’est précisément l’ordre de grandeur de la taille des dunes les plus grandes des déserts côtiers. A l’inverse, sous un climat continental, la température peut varier de plusieurs dizaines de degrés au cours de l’année. La couche d’inversion est alors située à quelques kilomètres du sol et c’est à nouveau l’échelle des dunes géantes dans le cœur des continents. En utilisant leur base de données, les chercheurs ont montré quantitativement cette proportionnalité entre taille des dunes géantes et épaisseur moyenne de la couche convective, indépendamment de leur forme. »
[ source ]
Par Belkacem Meghzouchène
El Watan, publié le 17 Avril 2009
# Administrateur | 26/03/2009 | Culture
Alger-Bamako via l’art
C’est l’inconvénient des grands évènements qui demandent tant de moyens et de conditions qu’entre deux d’entre eux, on n’a souvent que du vide. Il semble que désormais on ait pris conscience que pour des échanges culturels bien vivants, les initiatives permanentes sont aussi fructueuses et permettent de mieux préparer justement les grands évènements. Ainsi, ne peut-on saluer les Journées culturelles algériennes au Mali, ouvertes le 20 mars et clôturées avant-hier. Une cinquantaine d’artistes algériens y ont participé, faisant découvrir à nos voisins du Sud quelques aspects de la diversité culturelle de notre pays. Il s’agit là de la première concrétisation du protocole de coopération culturelle bilatérale signé en octobre 2007 à Bamako entre les deux pays. Il est prévu en retour, et prochainement, une semaine Culturelle malienne à Alger, en plus de la participation active de ce pays au Panaf 2009 que le ministre malien de la culture, Moctar Mohamed, a qualifié « d’événement majeur dont la portée est importante et symbolique en ce sens qu’elle offre une image palpable de la diversité culturelle de notre continent ». Au delà des discours, même les plus sincères, les artistes et les publics des pays africains espèrent avant tout se rencontrer et se découvrir plus souvent. La culture se vit au quotidien, au delà des grands rendez-vous.
[ source ]
Par M. Z.
El Watan, publié le 26 Mars 2009
# Administrateur | 22/03/2009 | Culture
Deux Algériens sélectionnés
Il s’agit de Assia Benaziez, étudiante en Master, qui s’est classée première dans la catégorie senior amateur, et de Abid Louafi, maître de conférence de russe à l’université d’Alger, premier dans la catégorie senior professionnel. Cette manifestation culturelle permettra aux candidats algériens de figurer parmi 130 champions d’orthographe représentant 35 pays d’Afrique, des Amériques, d’Asie et d’Europe. Les candidats algériens ont été sélectionnés lors de tests éliminatoires organisés à l’université de Bouzaréah le 5 janvier dernier, à Alger.
L’ambassade du Canada organise, à cette occasion, le dimanche 22 mars à 14h au siège de l’ambassade à Ben Aknoun, une remise des prix aux dix meilleurs lauréats de ce concours initié par l’ambassade du Canada, en étroite collaboration avec le département de français de l’Institut des Langues étrangères de Bouzaréah. C’est la cinquième fois que l’Algérie participe à cette manifestation. L’année dernière, une des deux lauréates algériennes a fait honneur au pays en se classant 2e à la grande finale de la Dictée des Amériques. En 2007, la candidate algérienne, Mme Hatfout, s’est classée première de sa catégorie en remportant la médaille d’or. Les objectifs de cette compétition sont de promouvoir le bon usage de la langue française, de contribuer au rayonnement international du Québec, de participer au rayonnement du fait français dans le monde et de faire la promotion des auteurs québécois sur la scène internationale.
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El Watan, publié le 22 Mars 2009
# Administrateur | 18/03/2009 | Culture
Grand écran total
« Les Journées du film francophone, dira-t-il, conjointement organisées par les ambassades d’un certain nombre de pays, où la langue française est conçue comme langue de partage, a pour but la promotion des cultures et des productions cinématographiques de ces pays. » Il a révélé à l’assistance que ces journées sont une initiative de l’ambassade du Canada, pays qui préside actuellement l’Organisation des pays francophones. En effet, cette manifestation cinématographique sera organisée en partenariat avec les ambassades de France, de Suisse, du Burkina Faso, d’Egypte, du Maroc, de la Roumanie, de la Tunisie et de la délégation de Wallonie Bruxelles. La province canadienne du Québec, rappelons-le, avait abrité en 2008 le sommet de la francophonie. Le conférencier a indiqué que ce rendez-vous n’a pas la prétention de s’ériger en festival de la production cinématographique des pays participants.
Dix-sept œuvres cinématographiques, regroupant les courts et les longs métrages documentaires et films pour enfants, seront projetées durant une semaine. Les films sélectionnés ont été laissés au gré des ambassades à Alger des pays concernés. Concernant la participation canadienne, Alajas Arendas a indiqué que parmi les films qui seront projetés figure le film d’action comique Bon Cop, Bad Cop, réalisé en 2007 par Erik Canuel. L’ambassadeur a estimé qu’à travers ce film, le Canada veut montrer au public algérien la dualité de la culture du Canada. « C’est grâce à cette dualité que le Canada est plus riche et plus fort » dira-t-il. Le film en question sera projeté lors de l’inauguration, ce jeudi, à 18h. A la question de savoir quelle est la thématique de ces journées, notre interlocuteur a révélé qu’au-delà de l’absence d’une thématique spécifique, les films choisis évoquent la rencontre de plusieurs cultures et leur interaction. Une journée spéciale sera dédiée au film pour enfants et la projection de plusieurs films documentaires est également prévue. Il est à noter que les films sélectionnés pour cette manifestation seront également présentés à Oran du 29 mars au 2 avril et à Constantine du 25 au 30 avril.
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Par Nacima Chabani
El Watan, publié le 18 Mars 2009
# Administrateur | 16/03/2009 | Culture
29e Salon du livre de Paris
Le livre algérien est présent de manière autonome, dans un espace identifié, à la grande foire parisienne de l’écrit depuis 1995. Cela, hormis 2003 (l’Année de l’Algérie en France, co-financement public), grâce à la seule volonté farouche des éditeurs algériens et à l’aide du pays hôte qui mettait à leur disposition un stand, plutôt petit, sans faire admettre la moindre requête, dans le cadre des échanges culturels. Cette anomalie, qui faisait que les éditeurs et les écrivains ne se sentaient ni soutenus ni aidés par les autorités compétentes de leur pays, vient, enfin, de prendre fin. Pour l’édition en cours, le stand inauguré jeudi soir, en présence d’invités très nombreux et de l’ambassadeur d’Algérie en France, M. Missoum Sbih, est financé intégralement, donc pour la première fois, par le ministère algérien de la Culture. En plus de la symbolique, il s’agit là d’une aide matérielle et d’un acte politique apprécié unanimement par les éditeurs, soulagés quelque part de jouir de leur autonomie et de savoir que l’Etat est avec eux. Reste à savoir si le ministère de la Culture garantit la pérennité de son action. L’engagement de cette année fera-t-il jurisprudence ?
Premier effet positif de la nouvelle donne : la superficie du stand. Avec 80 m2, l’espace est largement plus grand, donc mieux agencé que d’habitude. Deuxième effet positif : la guéguerre entre associations d’éditeurs et de libraires a apparemment disparu. «Il y a ni SNEL, ni SPL, ni ASLIA, il y a un stand de l’Algérie», nous a assuré le responsable du stand, M. Mostefa Kallab Debbih, directeur général de la maison d’édition et de diffusion Dar El Houda. Il a précisé qu’il partageait cette responsabilité avec l’APIC de Karim Cheikh. Un mandat attribué par le Syndicat national des éditeurs du livre (SNEL), l’organisateur habituel et historique du stand algérien au salon du livre de Paris.
La présence algérienne au 29e Salon du livre se manifeste par l’exposition vente de 536 titres édités entre 2007 et le début de cette année. Elle donne ainsi un tableau pratiquement complet de la production éditoriale du pays. Les ouvrages sont proposés par 43 éditeurs. Des ventes dédicaces sont organisées quotidiennement. Au hasard des jours et des heures, les visiteurs peuvent voir attablés, stylo à la main, Abdelaziz Ferrah, auteur de Le Temps d’une halte, rencontre avec l’Emir Abdelkader (éditions APIC), Abderrahmane Khelifa avec Histoire d’El-Djazaïr et Honaine (éditions Dalimen), Chahira Guerouabi, la femme de l’artiste, qui a écrit, en collaboration avec Catherine Rossi, le tout nouveau Guerouabi, le Jasmin, la Rose et le Néant (Casbah éditions), et une quinzaine d’autres auteurs dont Lazhari Labter, Nourredine Saadi, Ali Haroun et Anissa Bouayed. Sans oublier les Yasmina Khadra et autres Salim Bachi qui, eux, activent ailleurs. Dans les stands de leurs éditeurs français.
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Par Merzak Meneceur - correspondant à Paris
La Tribune, publié le 16 Mars 2009
# Administrateur | 02/03/2009 | Culture
44 pays confirment leur présence à Alger
L’Union africaine (UA), qui a confié l’organisation du Panaf à l’Algérie, veut, selon elle, marquer les esprits et les imaginaires en rassemblant tout ce que le continent compte de créateurs et d’artistes pour dire au monde, à travers la culture, que l’Afrique est de retour.
Si le premier Festival culturel panafricain était placé sous le signe de la libération, le 2e Festival culturel panafricain est placé, lui, sous le signe de la renaissance africaine », a-t-elle expliqué. Présent à la conférence de presse, Abdelkader Messahel, ministre délégué en charge des Affaires maghrébines et africaines, a expliqué que le festival d’Alger est destiné à promouvoir la diversité des expressions culturelles et le dialogue interculturel dans le continent. Il a rappelé que la décision d’organiser la deuxième édition du Panaf quarante ans après celle d’Alger a été prise en 2005 par la 1re Conférence des ministres africains de la Culture de Naïrobi au Kenya, décision confirmée par le sommet de l’UA de Khartoum en 2006. Sommet qui a adopté la Charte de la renaissance africaine. Le Panaf’2009 sera, selon Messahel, un point de départ pour la relance de la production culturelle à l’échelle du continent, fondée sur une utilisation rationnelle des moyens et « une coopération dynamique avec des partenaires de pays développés ». D’après le ministre, le guide libyen Mouammar El Kadhafi, président en exercice de l’UA, est le premier à confirmer sa présence à l’ouverture officielle du Festival prévue le 5 juillet 2009 à la Coupole Mohamed Boudiaf. De même que celle de Jean Ping, président de la Commission africaine. Khalida Toumi a annoncé, elle, la confirmation de 44 pays parmi les 53 Etats membres de l’UA. N’étant pas membre de l’organisation africaine, le Maroc sera absent. La Mauritanie, suspendue de l’UA en raison du renversement du président Ould Cheikh Abdallahi en août 2008, sera présente.
Selon Abdelkader Messahel, les sanctions de l’UA ciblent les gouvernements, pas les peuples. « Et puis d’ici juillet prochain, la situation politique aura évolué en Mauritanie », a-t-il souligné. Les pays abritant une diaspora d’origine africaine des Caraïbes, d’Amérique latine (Cuba, Venezuela, Brésil) ainsi que des Etats-Unis sont invités à participer au Panaf’2009. « Nous prévoyons de recevoir environ 8000 artistes, intellectuels, créateurs, délégués, invités officiels et journalistes », a précisé Khalida Toumi, qui a relevé que le problème de l’hébergement ne se posera pas. Le village des artistes en construction dans la forêt Khelloufi à Zéralda (Ouest d’Alger), d’une capacité de 2500 lits, devra abriter une grande partie des participants. Bâti par l’entreprise publique Batenco, le village est conçu comme une petite ville organisée le long d’un boulevard central. « L’ensemble sera structuré et organisé autour de patios, de places et de placettes. Cette organisation se veut une référence culturelle au ‘’ouast eddar’’ (espace central de la maison algérienne) », est-il noté dans le site internet du Festival (www.panafalger2009.dz). Le taux d’achèvement des travaux est estimé à 70%. Le coût du projet s’élève à 3,5 milliards de dinars. « Ce coût absorbe 70% du fonds affecté au Festival qui est de 5,1 milliards de dinars. Il nous manque encore 500 millions de dinars. Nous sommes en contact avec des sponsors. Nous rendrons publique la liste de tous les partenaires concernés avec les montants une fois les contrats finalisés », a promis la ministre de la Culture. Il n’existe pas, à ses yeux, de difficultés financières. « Connaissez-vous quelque chose qui décourage une femme algérienne. On y arrivera, nous vous en faites pas », a-t-elle répondu ironiquement. « L’Afrique est un continent d’avenir.
Beaucoup de grandes entreprises ont intérêt à y avoir une belle image », a-t-elle appuyé. Selon Abdelkader Messahel, l’UA participe financièrement à l’organisation du Panaf’2009. Outre le village d’artistes, la nouvelle cité universitaire de Ouled Fayet, livrable en juin 2009, sera un autre lieu d’hébergement des « panafistes », autant que la plupart des hôtels d’Alger, de Blida, de Boumerdès et de Tipaza. Ces wilayas du Centre, considérées comme « un prolongement » d’Alger, vont abriter les activités du Festival africain. Les grands spectacles du Panaf se déplaceront à l’intérieur du pays. Plus de 100 troupes artistiques du sud du pays animeront des espaces publics à Alger durant la manifestation. Le logo du Panaf a été conçu par l’artiste Bachir Laïb, sélectionné par un jury après un concours. « J’ai choisi de concevoir le logo en trois phases : gravure rupestre, statuette africaine et une inspiration d’un dessin de Picasso. Entre les trois, il y a une certaine continuité », nous a confié l’artiste. Mohamed Djehiche, ex-directeur de l’Ecole supérieure des Beaux-Arts, a expliqué que l’artiste a choisi les couleurs du sable et de la terre pour souligner le continent et ses richesses. « Le noir et le banc sont un clin d’œil au cubisme. L’Europe s’est approprié, d’une certaine manière, l’art africain. Picasso l’avait reconnu », a-t-il noté. Présidé par la ministre de la Culture, le comité exécutif du Panaf’2009 est composé de Abdelkrim Aït Oumeziane pour le cinéma, M’hamed Benguettaf pour le théâtre, Farid Toualbi pour la musique, Mustapha Orif pour les arts visuels, Rachid Hadj Naceur pour la littérature, Mohamed Djehiche pour le patrimoine, Noureddine Lardjane pour les conférences et les festivals, M’barka Kaddouri pour les danses, Zouaoui Benhamadi pour la communication et Djamel Tabti pour la programmation. Les aspects logistiques et techniques seront assurés par Abdelhalim Seray, Abdelhamid Belblidia et Salah Brahim Kadour. Le comité d’organisation est installé à la rue Semahous, à Hussein Dey (Alger). La manifestation débutera samedi 4 juillet avec une parade populaire qui prendra le départ du côté de la rampe Tafourah et ira jusqu’à Bab El Oued. L’ouverture officielle se fera avec un spectacle chorégraphique monté par l’Algérien Kamel Ouali. La cérémonie de clôture se déroulera au même lieu, avec une présentation artistique conçue par le danseur étoile Boulegrâa (prix du meilleur Européen de Berlin) et par le compositeur Farid Aouameur.
Tous les spectacles et représentations seront gratuits. Selon Abdelkader Messahel, une option a été prise à l’UA pour « permaniser » le Panaf. « Après Alger, il y aura sûrement un autre pays qui va se porter candidat pour organiser la manifestation », a-t-il précisé.
« Si un autre pays organise le prochain Panaf après l’Algérie, nous y participerons massivement », a enchaîné Khalida Toumi. Elle a annoncé que des préparatifs sont déjà lancés pour les festivités de « Tlemcen, capitale de la culture islamique », en 2011 ; les grands axes du programme seront rendus publics bientôt. Elle a confirmé la participation de l’Algérie au troisième Festival mondial des arts nègres (Fesman) qui se tiendra au Sénégal en décembre 2009. Le Fesman, né à l’initiative du poète et président Léopold Sédar Senghor, n’a connu que deux éditions : en 1966 et en 1977. Durant le Fesman, l’Algérie sera présente à Dakar pour une semaine culturelle, la deuxième du genre après celle qui s’est tenue récemment au Niger. « Nous voulons garantir une participation massive et de qualité de l’Algérie à Dakar », a soutenu Mme Toumi. Elle a appelé à soutenir l’Afrique du Sud qui accueillera en 2010 la Coupe du monde du football. « Le fait que l’Afrique du Sud accueille cette manifestation est une fierté à nous tous en tant qu’Africains. Nous serons là -bas pour une immense parade », a-t-elle promis.
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Par Faycal Metaoui
El Watan, publié le 02 Mars 2009
# Administrateur | 25/02/2009 | Culture
Les murs d’Alger à Los Angeles !
Le Getty Center, musée conçu par l’architecte Richard Meier sur une colline de Brentwood, dans la périphérie de la métropole californienne, va abriter l’exposition. L’histoire d’Alger, des XIXe et XXe siècles, sera passée en revue à travers des photos, des cartes postales, des livres illustrés et des dessins. La bibliothèque du GRI possède plus de 1300 photos de l’Algérie du XIXe siècle, c’est l’une des collections les plus importantes en Amérique du Nord. L’exposition s’intéresse de près à l’aspect architectural de la capitale algérienne marqué par une dualité entre l’héritage musulman et la construction coloniale. Les transformations, parfois forcées, introduites par le colonialisme français sont soulignées dans le document rendu public cette semaine par le GRI.
Il y est noté la démolition d’une partie de la Grande Mosquée d’Alger (une bâtisse qui date du XIe siècle) et la destruction de la mosquée Al Sayida pour donner un aspect « rue Rivoli » à la façade maritime d’Alger. « Les Français ont forcé des Ottomans à quitter la ville pour occuper leurs maisons qu’ils ont transformées en casernes, lieux de culte, musées et librairies », souligne-t-on.Des enregistrements sonores de la romancière algérienne Assia Djebar, du cinéaste italien Gillo Pontecorvo (le réalisateur de La Bataille d’Alger) et du philosophe français Jean-Paul Sartres seront également proposés au public autant que des extraits de romans et de poèmes qui racontent Alger. L’exposition se focalise aussi sur les différentes communautés qui composent la structure humaine de la capitale algérienne. L’artiste américain Dennis Adams proposera un montage d’images fait à partir des films A bout de souffle de Jean-Luc Godard (réalisé en 1960) et La Bataille d’Alger (1966).
Un livre portant le titre de l’exposition sera édité par University of Washington Press à l’ouverture de la manifestation artistique. Il s’agit d’une collection de textes et d’images sur Alger, rassemblés par Zeynep Celik du New Jersey Institute of Technology, Julia Clancy-Smith et Frances Terpak du GRI. Un symposium ouvrira les débats sur Alger et l’architecture coloniale. Il sera animé par Nadjib Berber (auteur de bande dessinée et publiciste), Dennis Adams, Nabila Oulebsir (historienne d’art), Jean-Louis Cohen (historien urbaniste) et Mary Roberts (universitaire). Le Getty Center, riche de plus de 800 000 ouvrages sur l’art, s’est spécialisé en arts décoratifs, manuscrits, photos et sculptures modernes.
La fondation Getty, propriétaire du musée et de la villa Getty à Malibu (abritant des collections d’antiquités grecques et romaines), a été créée par le magnat du pétrole Paul Getty pour appuyer toutes les formes des arts visuels. Le GRI fait des recherches approfondies sur les arts et leur histoire. Il offre des programmes de formation pour les chercheurs et publie des ouvrages variés. Sa bibliothèque, spécialisée en art et en architecture, possède presque 900 000 livres, périodiques et catalogues. Par ailleurs, le centre John F. Kennedy pour les Arts scéniques de Washington D.C. organise, depuis le 23 février jusqu’au 15 mars 2009, une manifestation culturelle ouverte, « Arabesque : arts du monde arabe », en collaboration avec la Ligue arabe. Près de 800 artistes sont conviés à y prendre part.
Au menu : expositions de photos et de sculptures, performances musicales, pièces de théâtre, spectacles de danse et présentation des arts culinaires. Côté algérien, Samir Bouanani de la coopérative théâtrale Hammou Boutlélis présentera le 1er mars un one man show, Homme marié en vacances (texte écrit par Mourad Senouci), Djamel Laroussi et son groupe Marabouts animeront un concert de musique, Rabah Ameur-Zaimeche permettra au public américain de découvrir son long métrage Adhen ou le dernier maquis (réalisé en 2008) et le chorégraphe franco-algérien Abou Lagraa de la compagnie Baraka présentera Allegoria Stanza, un spectacle de danses mêlant hip-hop et effets visuels.
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Par Faycal Metaoui
El Watan, publié le 25 Février 2009
# Administrateur | 21/02/2009 | Culture
Magiciens sans Frontières : Une halte loufoque à Alger
Dans une brève allocution, Mme Andrée Ruffo, ex-juge pour enfants et cofondatrice du bureau international des droits de l’enfants et marraine des Magiciens sans frontières depuis sa création, s’est dite ravie de partager la salle avec les enfants algériens. « Je voudrais vous dire ma fierté d’accompagner ces hommes de grande compassion et de générosité. Nous avons côtoyé une énorme souffrance des enfants. On a assisté à tant d’espoirs et nous n’acceptons pas l’impuissance des adultes. C’est une grande histoire d’amour avec tous les enfants du monde. Nous accompagnons ces enfants dans leurs souffrances et dans leur quête. Nous portons en nous l’espoir, la vie et la joie. Merci de nous accueillir et de nous permettre de partager ce goût de la vie avec vous », a-t-elle lancé à l’assistance. après la projection d’une vidéo présentant et montrant les différentes actions à travers le monde de Magiciens sans frontières, place maintenant au spectacle remarquable.
Durant une heure, six numéros ont été présentés par sept artistes professionnels de différentes origines. Des artistes par excellence qui, à travers leur talent, ont présenté des numéros spectaculaires où le rire était omniprésent. Très attentifs, les bambins ont découvert, avec un réel plaisir, des tours de magie originaux. Les magiciens se sont surpassés en faisant sortir de leurs malles des numéros surprenants et intriguants à la fois. Avec le talent que nous lui connaissons, l’Algérien Fouad Fillali a ébloui l’assistance : grâce à son doigté, l’artiste a pu faire voltiger une table dans les airs, introduire un téléphone portable dans une bouteille d’eau minérale, ou encore couper une femme en deux. Lillio Traina est un spécialiste des apparitions de colombes, et ce, sans utiliser des appareils truqués. Il a donné naissance à un florilège de colombes aux couleurs chatoyantes. Danys Hamel était à la fois jongleur, équilibriste, magicien et sculpteur de ballons.
Clowns sans frontières est une organisation internationale qui existe un peu partout dans le monde, entre autres, en Espagne, en France, au Canada, aux Etats-Unis et en Suède. L’objectif premier de CSF est de créer « des instants d’échanges et d’établir une relation universelle, au-delà des frontières, au-delà des prisons, au-delà des cultures, au-delà des langues. Des rencontres d’une rare intensité d’où chacun ressort transformé. Des échanges qui ne bouleversent peut-être pas des vies, mais qui, simplement, recréent des liens et qui gravent de précieux souvenirs dans la mémoire des enfants ». Il est à noter que les Magiciens sans frontières sillonneront d’autres wilayas du pays dont, entre autres, Timimoun Ghardaïa, Oran, Médéa, Constantine et Skikda. Des spectacles gratuits seront donnés au profit des enfants malades et des écoliers des villes citées.
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Par Nacima Chabani
El Watan, publié le 21 Février 2009
# Administrateur | 21/02/2009 | Culture
Voyage au cœur des musiques constantinoises
Avec 377 notices biographiques, 268 notices techniques, 43 pages thématiques, 15 entretiens, 214 illustrations, dont 204 photos, le tout déployé sur 288 pages, on ne pourra plus dire « Je ne sais pas », après avoir savouré les feuilles de ce dictionnaire qui se voudrait exhaustif. Associant l’information à l’histoire, corrigeant au passage certaines erreurs, illustrant à merveille les liens indissociables entre les grandes familles constantinoises, tout en donnant un accès fluide à la planète des musiques constantinoises, Merdaci trace une voie toute balisée vers des connaissances que bon nombre d’entre nous croisent chaque jour sans les voir, ces piliers d’un des arts majeurs constantinois, ces personnages qui s’appellent Benlakehal, Ghezrane, Hamma ou Bentellis, inconnus du grand public mais nécessaires à la fondation ou refondation de toutes les musiques du Vieux Rocher. D’autres noms, illustres ceux-là , nous promènent à travers deux siècles pratiquement, notamment Si H’souna, Naccache, Fergani, Zouaoui Makhlouf, Benkartoussa, Benrachi, Boukhouiet ou Darsouni.
C’est dire que l’ouvrage regroupe, sur un même diapason, des mélomanes qui n’ont pas forcément entonné les mêmes airs. « Ce travail a baigné dans l’exceptionnel bouillon de culture de la maison paternelle », aime à souligner Merdaci ; il n’aurait pas été ce qu’il est sans l’impressionnante iconographie, d’une très grande valeur culturelle, issue des familles constantinoises qui se sont séparées, l’espace de quelques cliquetis sur un micro, de leurs trésors. La maison d’édition Champ libre, à laquelle revient l’honneur d’avoir édité une œuvre qui pourrait devenir majeure, soulignera, par le biais de son éditrice, Mériem Merdaci, « l’importance du travail historique qui ne manquera pas néanmoins de faire grincer des dents » dans certaines chaumières, de personnes qui ont été oubliées ou d’autres qui se seraient vu accorder un meilleur « traitement ». C’est vrai que dans toute rose il y a des épines, mais force est de reconnaître que la tâche de Abdelmadjid Merdaci n’a pas été de tout repos et que le rassemblement de données éparses ne l’a pas épargné du vent de l’oubli. Reconnaissons-lui le talent qui n’est plus à mettre en évidence et remercions-le de nous faire souvenir de ce que l’on n’aurait jamais dû oublier.
Abdelmadjid Merdaci-Dictionnaire des musiques citadines de Constantine Editions Champ libre
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Par Hamid Bellagha
El Watan, publié le 21 Février 2009
# Administrateur | 19/01/2009 | Culture
Une formation de trois semaines pour douze scénaristes
Les thèmes abordés ont porté sur la spécificité de l’écriture scénaristique, le rapport entre l’écriture littéraire, télévisuelle et cinématographique et sur l’état des lieux du scénario en Algérie. Les thèmes en question ont été développés par des professionnels algériens, dont entre autres Inâm Bayoud, Ahmed Béjaoui, Lamine Merbah, Azzeddine Mihoubi, Mouloud Achour, Marcel Beaulieu et Mahfoud Abderrahmane. Le président de l’Association des réalisateurs professionnels a indiqué l’absence de formation de scénaristes et de réalisateurs en Algérie. « Nous insistons, dira-t-il, sur l’importance du scénario qui doit être de qualité, tout comme il doit être soumis à des règles dans son élaboration. La formation envisagée se penchera sur le volet théorique, puis sur l’étude collective des projets de chaque stagiaire, chaque candidat devant ensuite travailler sur son propre scénario. »
Pour sa part, l’enseignant canadien Marcel Beaulieu estimera que le scénariste doit être perçu comme « l’architecte et le technicien qui a l’obligation de produire un film dans un cadre collectif et parvenir à résoudre les difficultés rencontrées durant le tournage ». De son côté, Ahmed Béjaoui, représentant du ministère de la Culture, a préconisé la séparation des métiers de réalisateur et de scénariste. Lamine Merbah a révélé que sur 75 projets de scénarios soumis à la commission de lecture, neuf seulement ont été agréés en 2008. Mouloud Achour, journaliste et ancien membre de la commission de lecture à la Télévision nationale, s’est dit favorable à l’encouragement des scénaristes, permettant aux réalisateurs de se consacrer à leur domaine : « Le téléspectateur a besoin d’œuvres recherchées et pas de productions moralisatrices. »
Pour l’Egyptien Ahmed Mahfoud, il est recommandé de respecter « l’idée développée par le scénariste et de ne pas la censurer. Un bon scénariste doit être doué, faire des études dans ce domaine et capitaliser une certaine expérience » expliquera-t-il. Gageons qu’à l’issue de cette formation de trois semaines, émergeront de talentueux scénaristes, à même de relever le niveau de l’écriture scénaristique.
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Par N. C.
El Watan, publié le 20 Janvier 2009
# Administrateur | 19/01/2009 | Culture
Au commencement était la mer
C’est plus récemment, il y a environ 20 millions d’années, plus précisément au miocène (âge géologique), que se forma dans ce vestige aquatique une roche à la texture très fine, grisâtre ou tirant vers l’ocre. C’est alors qu’apparut le « royaume » des grés couvrant, à partir de la mer repliée, les djebels d’Assouaf dont les contrebas endurcis abritent l’actuelle ville de Dellys. Plusieurs fois millénaire, Dellys la vertueuse, vulnérabilisée à la fois par les aléas des effets anthropiques et naturels assiste impuissante au dépérissement de ses derniers vestiges archéologiques. A l’oubli de l’homme, s’ajoute une tectonique très active constituant un relief mouvant qui, loin d’être immuable, est en perpétuelle évolution. C’est dans ce contexte de contraintes naturelles et anthropiques qu’un véritable cri de détresse a été lancé dont l’écho a fait l’objet d’un récent ouvrage intitulé Dellys aux mille temps publié par les éditions du Tell à Blida. A travers cet ouvrage, Yasmina Chaïd Saoudi, préhistorienne, paléontologue des vertébrés, actuellement maître de conférences à l’Institut d’archéologie de l’université d’Alger, met en exergue l’héritage naturel et anthropique de la région.
L’auteure de cette publication, riche d’illustrations d’excellente qualité, nous invite à une chevauchée spatiale et en même temps chronologique au fil de l’histoire de la ville de Dellys. Depuis l’entrée du premier homme dans cette contrée, passant par les puissances méditerranéennes de l’Antiquité, à la Tadelès (Dellys médiévale), aux temps de l’occupation, et jusqu’à la Dellys d’aujourd’hui, l’auteur, sans se perdre dans le détail, étale l’essentiel du patrimoine physique et moral des différentes époques. L’intime du quotidien dellyssien s’exhale en délices à travers une riche panoplie de l’art gastronomique, le vêtement, les contes populaires, la Casbah, la toponymie, l’ichtyonymie, proverbes… L’ouvrage de 139 pages se termine, comme l’affirme son auteur, sur une note d’optimisme, en incitant l’interlocuteur à interroger l’histoire de ce petit bout d’Algérie, car celle-ci a beaucoup de choses à dire. « …ce regard porté sur le passé me permet d’affirmer que cette ville et ses habitants, qu’ils aient été Punico-Libyques, Rusucuricains, Andalous, appartenant à Ahl el Oukoul El Kamila ou Dellyssiens tout court (……) avaient toujours quelque chose à raconter, quelque chose à enseigner », conclut-elle dans sa publication.
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Par Mohamed Abdelli
El Watan, publié le 19 Janvier 2009
# Administrateur | 11/01/2009 | Culture
Hommage et reconnaissance
Il jouait avec aisance à la percussion, à la mandoline et au violon-alto. En 1929, il adhère à la toute nouvelle association, El Andaloussia, où son frère Mohamed y enseignait. Il aura la chance de rencontrer un disciple du maître Mohamed Sfindja, décédé en 1908, en la personne de Makhlouf Bouchara auprès duquel il recueillera quelques morceaux relativement rares. Au lancement de l’association El Djazaïria — connue depuis 1951 sous l’appellation d’El Djazaïria-El Mossilia — en janvier 1930, il décide, en compagnie de son frère Mohamed, de l’intégrer. Son passage au niveau de cette association lui permit d’enrichir son répertoire auprès de Mohamed Ben Teffahi, fidèle disciple de Mohamed Sfindja, et auquel il succédera, plus tard, pour former, à son tour, toute une pléiade d’élèves.
Expérience aidant, il occupa respectivement de 1935 à 1952 et de 1952 à 1982, les fonctions de professeur de la classe supérieure à El Djazaïria-El Mossilia et au Conservatoire d’Alger. Il est important de souligner que Abderrezak Fakhardji a été appelé, en 1945, à conduire, sous la direction de son frère Mohamed, l’orchestre de musique classique andalouse de Radio-Alger, composé d’une trentaine d’éléments, pour accompagner, avec son incomparable archet, les chanteurs les plus réputés. A la mort de son frère en 1965, il le remplaça comme titulaire et continua son action. En 1964, il cessera toute activité à la radio pour se consacrer entièrement à l’enseignement. Il a ainsi formé une pléiade d’élèves dont, entre autres, Sid Ahmed Serri et Nourredine Saoudi qui se trouvent actuellement en première ligne pour continuer la lutte que menaient leurs maîtres.
Abderrezak Fakhardji a participé en 1996, 1968 et en 1972 à plusieurs festivals nationaux de musique classique, organisés par le ministère de l’Information chargé de la Culture. Pour ceux qui s’en souviennent, il a eu à assurer la direction de l’Orchestre d’Alger, mettant en relief la richesse et la qualité du patrimoine musical, face à une représentation étrangère dont, entre autres, le Maroc, la Tunisie, la Libye, l’Egypte, la Syrie, l’Iran, la Turquie, l’Espagne. Pour le jeune élève qu’il était à l’époque, Sid Ahmed Serri garde de bons souvenirs de son illustre et irremplaçable professeur. « C’était, confie-t-il, un grand monsieur sans lequel il n’y aurait pas cet imposant répertoire musical. C’était un professeur exceptionnel. Je ne pense pas qu’il y aurait eu un autre professeur comme lui et ce, à travers le territoire national. » Le président de l’association Abderrezak Fakhardji, Abdelwaheb Nefil, estime, pour sa part, que ce recueillement sur sa tombe est la moindre des choses à faire à défaut d’organiser un concert à la dimension de l’homme. « J’aimerais attirer les médias pour sensibiliser davantage le public sur l’importance de ce grand maître qui a pérennisé la musique classique algérienne jusqu’à nos jours », dira-t-il.
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Par Nacima Chabani
El Watan, édition du 11 Janvier 2009
# Administrateur | 22/12/2008 | Culture
Patrimoine : Qantara à l’heure du bilan
Elle touche neuf pays, à savoir la France, l’Espagne, l’Algérie, la Tunisie, le Maroc, la Jordanie, le Liban, l’Egypte et la Syrie. L’objectif est de constituer une base de données d’éléments du patrimoine méditerranéen, entre autres objets d’art, sites, monuments, architecture, techniques et savoir-faire couvrant une période s’étendant de l’avènement de l’Islam en Afrique du Nord à la chute de l’Empire ottoman. Et cela, à l’effet de montrer et illustrer les phénomènes d’interférence qui se produisent et se propagent dans ces parties de la Méditerranée. Et traduisent la fécondité des échanges et les passerelles existant entre les deux rives de ce littoral, au-delà des contraintes historiques et des différences religieuses. Ainsi, dans une conférence animée hier au Palais des Raïs, au Bastion 23 (Alger), Mourad Betrouni et Bruno Airand, respectivement directeur de la conservation et de la restauration du patrimoine culturel algérien au ministère de la Culture et chargé de la programmation de Qantara de l’Institut du monde arabe, ont dressé le bilan de ce projet qui a coûté une enveloppe de 3,5 millions d’euros. La Commission européenne y a contribué à hauteur de 80%, selon les deux responsables.
Dans son intervention, Mourad Betrouni relève que ce projet « nous a permis de recenser des fonds artistiques du littoral méditerranéen à travers lesquels nous pouvons connaître ce qui lie les peuples de cette partie du monde sur les plans identitaire et civilisationnel ». Une base de données concernant ce patrimoine est constituée, selon le même responsable, dans le but de « promouvoir l’étude, la préservation, la mise en valeur et la vulgarisation, tant auprès des populations locales que du reste du monde ». Pour mettre à « la disposition du grand public et des spécialistes cette base de données, nous avons ouvert un site internet, organisé sept expositions en Espagne, France, Jordanie, Liban, Maroc, Tunisie et en Algérie. Nous avons accueilli l’exposition ici au Bastion 23, le 23 novembre dernier. Elle s’étendra jusqu’au 31 janvier prochain. Nous pensons l’organiser dans toutes les wilayas du pays. Comme un livre sur cet héritage recensé est publié dans quatre langues, à savoir l’arabe, le français, l’anglais et l’espagnol ».
De son côté, Bruno Airand indique que durant cette opération, il est recensé 800 sites, monuments et objets. Aussi, « nous avons conçu dix cartes historiques, élaboré 300 fiches transversales et pris 3500 photos. La transversalité consiste à identifier et à montrer les liens entre sites, monuments et objets. Elle permet ainsi de connaître les influences réciproques des différentes civilisations ayant marqué le bassin méditerranéen. De ce fait, le projet Qantara porte un message de tolérance et de paix ».
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Par Amnay idir
El Watan, édition du 22 Décembre 2008
# Administrateur | 18/12/2008 | Culture
Amel, une soprano à « chœur » ouvert
Aussi, l’auditoire a été agréablement surpris en découvrant une soprano à la voix haut perchée et puis cette fille du « bled » ayant vraiment du coffre et ayant évolué sur de prestigieuses scènes, comme celles de Paris, Genève, Berlin, Madrid, New York ou encore Washington. C’est dire sa dimension internationale. Aux premières notes... bleues de son phrasé lyrique, Amel Brahim Djelloul offrira un programme dédié exclusivement au génial et indémodable Wofgang Amadeus Mozart à travers La Symphonie n°41 (Jupiter en ut majeur en quatre mouvements), Les Noces de Figaro (Susanna, Barbarina) ou encore La Flûte enchantée (Pamina). Ainsi qu’une partie renfermant du Johan Strauss (Valse de l’empereur), A.Messager (Véronique), Idir (Amedyez) ou encore une version de Koum Tara arrangée par Rachid Saouli.
Une performance acoustique, homéopathique, lyrique et opératique où Amel posera le grain... de beauté de sa jolie voix sur des notes tantôt dramatiques, solennelles, primesautières, joviales, festives, ciselées, romantiques... Et ce, accompagnée d’une légion d’archets et avec la complicité échange de sourires entre la soprano et le maestro du chef d’orchestre Wolfgang Doerner, très sémillant dans ses tics et tocs instrumentaux. L’on découvrira avec pur bonheur la théâtralité de son jeu de rôles choral. Amel est expressive et éloquente. Ici, plaintive et chagrine, là , désolée et dubitative et là -bas, sceptique et interrogative. « Cela me tenait à cœur de faire un lien entre le chemin que j’ai emprunté dans le lyrique et la chanson arabe et kabyle. Et par conséquent, garder une certaine identité algérienne que je peux colorer avec ma voix lyrique... Quant à cette théâtralité, je l’ai acquise avec les nombreuses performances artistiques que j’ai réalisées dans les différents opéras en travaillant des rôles entiers. Cela permet de développer cette aptitude plus expressive sur scène », nous confiera Amel.
A l’issue du concert, Amel se verra couvrir de fleurs en guise de congratulations. C’est sûr, Amel Brahim Djelloul a tout d’une grande. Non ! C’est une grande soprano. Bravissimo !
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Par K. Smaïl
El Watan, édition du 18 Décembre 2008
# Administrateur | 17/12/2008 | Culture
« Certains ont étudié dans les académies de Florence et de Rome et d’autres vivent encore en Italie. Dans certaines œuvres, il y a des signes et des codes typiques de la culture maghrébine, arabe et berbère. C’est un mélange intense », a souligné Giampaolo Cantini, lui-même natif de Florence, la légendaire cité des Medicis et de la Renaissance. Le diplomate a parlé de relations « étroites et vivantes » dans le domaine artistique entre son pays et l’Afrique du Nord. Martina Corgnati, directrice de l’exposition, a relevé dans le catalogue que 140 kilomètres séparent la pointe sud de la Sicile de la côte tunisienne. « Une distance inférieure à celle comprise entre Rome et Naples », a-t-elle noté. Pour évoquer les rapports entre l’Italie et le Maghreb sur le plan des arts plastiques, il faut, selon elle, prendre en considération les différentes acceptions des termes « modernité », « tradition », « style » et « identité culturelle ». Les artistes italiens avaient, pendant longtemps, préféré l’Egypte au Maghreb.
Les écoles orientalistes françaises, qui s’étaient installées en Algérie dès 1897, avaient, d’après Martina Corgnati, ignoré les réalités locales, contrairement aux italiennes qui avaient ouvert des espaces d’enseignement à Alexandrie. Moses Levy, l’artiste italien le plus célèbre de Tunisie, est cité comme exemple. Il ouvre l’exposition avec son tableau le plus connu Procession à Kairouan, peint en 1930. Son fils, Nello Levy est également présent à travers une œuvre utilisant la technique mixte, sable et acrylique, Collines tunisiennes, qui relève de l’art moderne. Avec d’autres artistes, comme Jules Lellouche, Moses Levy avait créé le Groupe des quatre qui devait rompre avec l’élitisme des salons tunisois d’après les années folles. La présence des artistes algériens en Italie est plus récente. Ali Kichou et Hadjira Preure, son épouse, furent les plus visibles sur la scène de Rome avant de partir au Canada. « Le travail de Kichou est plus porté vers les installations que vers la peinture ; il développe l’idée de migration, de transit et d’éloignement, leur conférant une valeur intensément scénographique et théâtrale », a observé Martina Corgnati. Les œuvres de Kichou et Preure ont été acquises par des collections en Italie, en Hongrie et au Canada. Des tableaux de Hadjira Preure sont conservés par le Musée national des beaux-arts d’Alger. Les œuvres ironiques de Amor Dekhis, comme La Ville et Les Couleurs du destin, sont fraîches. Elles remontent à cette année. Il en est de même de Ahmed Bekhokha et Slimane Sakhri. Céramiste, Slimane Sakhri est un adepte de l’école florentine.
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Par Faycal Metaoui
El Watan, édition du 17 Décembre 2008
# Administrateur | 16/12/2008 | Culture
Hommage au regretté Sfindja : Une soirée inoubliable
Un hommage concrétisé grâce au dévouement et à l’abnégation du maître Sid Ahmed Serri qui a eu l’ingénieuse idée de convier les trois prestigieuses associations de musique andalouse, à savoir El Farkhadjia, Les Rossignols d’Alger de Chéraga et Fen Açil de Koléa pour honorer la mémoire d’une figure de proue de la musique algérienne. Ainsi, c’est devant une assistance nombreuse que la soirée est étrennée par la troupe de Zornadjia, avant que ne prenne place l’ensemble des trois associations. Les musiciens élégamment vêtus karakou et caftan pour les femmes, smoking pour les hommes. Les instruments se mettent en branle quelques instants avant que Sid Ahmed Serri ne fasse son apparition sous un tonnerre d’applaudissements.
D’un pas mesuré, il salue l’assistance d’un geste gracieux et d’un hochement de la tête. L’émotion est à son comble. Des youyous stridents retentissent dans la salle. Le maître, pour donner le la, prend place en face de l’imposant orchestre composé de soixante musiciens. La première partie de cette soirée est entamée par un parfait Becheraf raml maya (nouba du sultan), pour se mettre dans l’atmosphère andalouse. Les regards des élèves sont rivés sur leur maître : ce dernier, d’un sourire complice et d’un signe de la main les guidera dans cette traversée musicale. Suivront une série d’inkilabet et d’insirafet dans le mode moal dont, entre autres, Chahil el ayn khil el hadka, Razili sakara nebet, Hem fi el khalara, Koulou elladhi manara zirayat, Ma saba akli, Koum tata barahim el louzé.
La deuxième partie de la soirée est assurée par Sid Ahmed Serri. Avant de prendre son instrument, il prendra à témoin l’assistance en lui lançant : « Je suis au milieu de mes enfants et de mes petits-enfants. » De sa voix magistrale, cette légende vivante de la musique andalouse interprétera magnifiquement, durant une heure et demie, quelques extraits de la nouba h’cine. Accompagné par l’ensemble de la formation, Sid Ahmed Serri rehaussera la barre d’un cran. Parmi ses titres prenants et envoûtants à la fois, citons entre autres un mceder h’cine : Rakeb bouka el mazne, un btaihi hçine : Gharade el tayr fenabeh min nourassi, un derdj h’cine : Darabtini birandjer maktelteha, un khlass : Charbteni oua taba chartna... Le public est conquis et offre une longue et belle ovation au maître et à l’ensemble des élèves des trois écoles. Au final et en rappel, des louanges à Dieu sont venues gentiment nous rappeler la fin d’une soirée qui aura duré trois heures et demie, le temps d’un voyage à travers l’univers de la musique andalouse. Gageons que d’autres concerts identiques seront organisés pour rendre hommage aux nombreuses figures de proue de la culture algérienne.
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Par Nacima Chabani
El Watan, édition du 16 Décembre 2008
# Administrateur | 14/12/2008 | Culture
3ème édition du Festival international de musique andalouse et des musiques anciennes
Jamais deux sans trois, célèbre adage qui semble bien convenir au Festival international de la musique andalouse et des musiques anciennes, dont la 3ème édition revient cette année du 15 au 25 décembre avec une belle série de concerts raffinés qui replongeront le public dans l’univers des musiques savantes d’hier et d’aujourd’hui.
A cette occasion, le commissaire général du festival, Guerbas Rachid, a animé hier matin au niveau du cercle Frantz Fanon à Riad El Feth un point de presse pour dévoiler le programme. «Cette année, nous accueillerons divers participants étrangers pour offrir au public un double voyage au cœur de la musique andalouse algérienne et internationale. Nous voulons montrer que cette musique est bel et bien ancrée dans notre patrimoine et que nous ne nous sommes pas contentés de l’importer d’Andalousie comme le rapportent certains stéréotypes infondés», affirmera-t-il.
Aussi, pour cette année, le festival a opté pour la participation des associations de musique andalouse afin de permettre à ces amateurs de se frotter à de véritables professionnels, créant ainsi un véritable espace d’échange.
Par ailleurs, dans le but de diversifier les choix et de répondre aux attentes du public, les concerts prévus seront caractérisés par une certaine thématique, à l’instar de la soirée spécial musique marocaine prévue le 23 décembre avec l’association Chabab El andalous ou encore la soirée dédiée au genre malouf avec un ensemble libyen, le 24 décembre prochain.
Parmi les participants étrangers figurent l’artiste manouche Michel Randria, célèbre guitariste innovateur, l’ensemble Stambouli Snât musique, le musicien portugais Pedro Joia, l’ensemble de musique traditionnelle arménienne de Paris Djivani et l’ensemble Varashan. L’événement verra aussi la participation de divers conférenciers algériens et étrangers qui débattront sur des sujets autour de la musique andalouse. Parmi les invités, le professeur tunisien Zohir Boudja qui parlera des makamates tunisiennes, le Syrien Nabil Kessiss, l’Algérien Tarek Bachiri qui animera une conférence sur la lutherie d’hier et de demain ainsi que Abdel Hafid Hamdi Cherif et Hassane Laaribi.
La soirée d’ouverture sera, comme le précisera M. Guerbas, placée sous le signe de l’innovation et de la création artistique. Elle sera assurée par un ensemble ottoman qui présentera d’anciennes compositions mais également des nouvelles.
En outre, cette 3ème édition du festival honorera deux figures incontestées de la scène artistique algérienne. Le premier hommage sera rendu à Boudali Safir, célèbre défenseur de la culture algérienne durant la période coloniale et dont le combat a abouti à la création de diverses associations musicales dans les différents genres musicaux algériens.
Quant au deuxième hommage, il sera pour Hassane Ben Choubane, âgé aujourd’hui de 75 ans, le fondateur de la 1ère association de musique andalouse, El Fen Oua El Adeb, après l’indépendance.
Une enveloppe budgétaire estimée à 15 millions de dinars a été allouée à cette 3ème édition du Festival international de musique andalouse et des musiques anciennes.
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Par Wafia Sifouane
Photo : Zoheir
La Tribune, édition du 14 Décembre 2008
# Administrateur | 13/12/2008 | Culture
Centenaire de la mort du maître de la musique andalouse
C’est par une matinée grise et pluvieuse que les fidèles adeptes de la musique andalouse se sont donné rendez-vous, jeudi dernier au cercle Frantz Fanon à Riad El Feth, pour commémorer le centenaire de la mort de l’un des maîtres incontestés de cette musique, Mohammed Ben Ali Sfindja.
C’est autour d’un autre maître du genre, le grand musicien Sid Ahmed Serri -qui est aussi président de la Fédération nationale des musiques classiques-, que quelques figures emblématiques de la musique andalouse algérienne, à l’image du président de l’association El Fekhardjia, Nefil Abdelwahab, du président de l’association les Rossignols d’Alger de Chéraga, Youcef Ouzendjia, du président de l’association El Fen El Acil de Koléa, Ibrahim Beladjreb, ainsi que quelques musicologues se sont rassemblés pour honorer la mémoire de leur défunt maître en présentant à la presse et au public son œuvre et son parcours.
Mais ils devront bien vite déchanter. Car, malgré l’importance de l’événement et du personnage, la presse comme le public sont absents. Sid Ahmed Serri et ses compagnons se retrouvent presque seuls dans la salle et seront ainsi obligés d’annuler la conférence qui s’annonçait riche et intéressante si l’on se fie au parcours brillant de l’artiste. «C’est vraiment dommage que les gens ne soient pas venus», se désole M. Serri. «Quand il s’agit de musique andalouse, on est souvent marginalisé et mis de côté», déclara pour sa part M. Nefil. Même la ministre de la Culture qui est passée rapidement et a quelque peu réconforté les artistes, ne s’attardera pas.
Lassés d’attendre, nous nous sommes rapprochés de Sid Ahmed Serri pour qu’il nous dévoile le menu de sa conférence annulée. «Mohamed Sfindja, de son vrai nom Mohamed Ben Ali Sfindja, est ce qu’on peut qualifier de précurseur. C’est le grand maître de la musique andalouse. Il commença très tôt à s’appliquer dans ce style de musique sous la tutelle d’un autre maître, Abdelrahmane Mnemech, qui lui confiera sa relève après sa mort en 1891. Passionné et travailleur, Sfindja a réussi à acquérir dès ses débuts les clés du succès à travers ses divers concerts au café Mallakof, situé à la Casbah, ainsi que ses représentations dans les mariages», nous dira M. Serri avec une légère nostalgie pour le temps où la musique avait sa place sur la scène algéroise et dans le cœur des Algérois.
Il énumérera ensuite les grandes rencontres que Sfindja a faites dans sa vie et qui lui ont permis de se constituer un riche palmarès. «C’est vrai que Sfindja a acquis une immense popularité chez les Algérois, mais c’est sa rencontre avec le juif mélomane Edmond Yaffie qui propulsera son talent au sommet. C’est d’ailleurs grâce à Yaffie que Sfindja a réussi à enregistrer ses premiers disques qui sont aujourd’hui introuvables. Une autre grande rencontre, celle avec le Français Gil le rayonnant, aidera Sfindja à transcrire sa musique pour publier un recueil de poèmes andalous en 1904 édité par Edmond Yaffie qui avait pris Sfindja sous son aile», révèle M. Serri qui a lui-même suivi les pas de Sfindja en publiant à l’ENAG un recueil des chants andalous en 2003 à l’occasion de l’«Année de l’Algérie en France».
Par ailleurs, les quelques représentants des associations de musique andalouse ont tenu à dénoncer la situation que vit cette musique qu’ils jugent comme une partie noble de notre patrimoine artistique. «C’est grâce à quelques gens fidèles à la musique andalouse que cette musique existe toujours. Des efforts doivent être déployés par les autorités. Nous avons besoin de leur soutien pour que cette musique retrouve son temps de gloire», affirme M. Nefil. En outre, un concert de musique andalouse en hommage à Mohamed Sfindja est prévu demain à la salle Ibn Zaïdoun à Riad El Feth à partir de 18h.
La première partie sera assurée par trois associations, El Fekhardjia d’Alger, les Rossignols d’Alger et El Fen El Acil sous la baguette du maestro Ahmed Serri qui assurera la deuxième partie du concert.
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Par Wafia Sifouane
photo : algérie autrefois
La Tribune, édition du 13 Décembre 2008
# Administrateur | 03/12/2008 | Culture
Le Chenoua et l’Assekrem, ces deux gigantesques et imposantes montagnes, demeurent des références géographiques incontournables dans l’histoire de ces deux régions d’Algérie, deux indications naturelles qui aiguillent les personnes à la recherche des cultures et des traditions de ces parties de l’Algérie. La wilaya de Tamanrasset est arrivée par un temps pluvieux pour étaler et faire découvrir aux populations du Nord ses cultures matérielles et immatérielles. La villa Angelvy (port de Tipaza), cet autre espace verdoyant aux magnifiques couleurs naturelles dans laquelle sont plantés quelques vestiges archéologiques, un lieu qui s’est adapté aux rythmes du Sahara algérien pour se transformer en un décor plein de chaleur, d’amitié, de chants, de danses, mais aussi un « souk » plein d’objets artisanaux fabriqués avec passion et beaucoup d’imagination par les mains magiques de ces femmes et de ces hommes, à l’allure fière et enveloppés dans leurs costumes traditionnels.
Patrimoine préhistorique, faune et flore protégées, patrimoine de l’Ahaggar, instruments de musique, objets en bronze et en cuir, œuvres d’arts, patrimoine immatériel. Kheima, thé, costumes, projection de documentaires, autant d’œuvres présentes pour illustrer la riche histoire de Tamanrasset et de ses populations, qu’il faut à tout prix connaître et préserver. La fête qui a débuté le 1er décembre s’achèvera le 5 décembre. Le chef de l’exécutif de la wilaya de Tipaza, qui avait assisté à la cérémonie d’ouverture de cette semaine culturelle, a instruit les organisateurs à faire découvrir les sites de la wilaya de Tipaza à nos compatriotes venus du sud lointain, en attendant que la direction de la culture de la wilaya de Tipaza ne se rende à son tour, en janvier prochain à Tamanrasset, pour y dévoiler les facettes des patrimoines culturels et historiques de cette wilaya qui borde le bassin méditerranéen. Le directeur de la culture de Tipaza actuel n’est, en fait, que l’ex-directeur du Parc national du Tassili.
S’échangeant des mots avec les artisans et les artistes de Tamanrasset, il était dans son élément. « Je regrette une seule chose, nous confie-t-il, c’est que les APC et les daïras n’ont pas jugé utile d’inviter nos amis artistes venus de Tam, pour se produire dans leurs localités, alors que les élus de l’APW avaient évoqué l’absence des activités culturelles dans les communes, pour critiquer indirectement notre secteur. Ecrivez cela s’il vous plaît, je suis responsable de mes propos », conclut-il. Ces femmes et ces hommes venus de Tamanrasset ont réussi à faire vibrer Tipaza, aux rythmes du son du vent sur les dunes et la sérénité « du silence » de l’immensité de leur désert, malgré la pluie fine qui continuait à arroser les jardins de la villa Angelvy. Le Chenoua veille sur l’Assekrem.
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Par M’hamed H.
El Watan, édition du 03 Décembre 2008
# Administrateur | 30/11/2008 | Culture
Organisé par l’OREF et l’Association du rayonnement culturel
La salle Ibn Zeïdoun, à Riadh El Feth, accueillera durant deux jours un mini festival totalement dédié à la musique jazz. Du 2 au 4 décembre, une belle sélection d’artistes et de formations se succédera sur la scène pour le plus grand plaisir des accros de ce genre musical. La manifestation est organisée conjointement par la direction de l’Office Riadh El Feth (OREF) et l’Association du rayonnement culturel à Alger.
« La musique jazz est en train de conquérir un large public algérois. Elle a réussi à s’imposer et à inspirer plusieurs artistes algériens, et c’est pour cela que nous avons jugé nécessaire d’instaurer un festival consacré au jazz », nous déclare le directeur général de l’OREF, M. Fellahi. Cette initiative qui entend répondre à une demande, voire encourager les musiciens en leur offrant l’opportunité de se produire sur scène, accuse cependant quelques manques, telle l’organisation d’activités parallèles, à l’image des master-class ou des rencontres sur le thème. Une absence due à l’organisation hâtive du festival, nous confiera M. Fellahi, qui ajoute que ces petites insuffisances sont à mettre sur le compte de la primeur. « Ce n’est que la première édition du festival “Alger jazz meetingâ€. On espère que les prochaines seront plus riches mais aussi d’une durée plus longue », dira-t-il.
L’ouverture de ce festival sera confiée, mardi prochain, au groupe de Moulai Aït Sidi Ahmed Daxar, connu pour sa musique jazz à tendance orientale. Cette formation a joué avec plusieurs groupes algériens, à l’instar de Gnawa diffusion. Il sera suivi de l’artiste burkinabé Eugène Kounker, ayant déjà trois albums à son actif, dont le dernier, Sabanan, sorti en 2007, qui confirme ainsi son talent grandissant. Au menu de la soirée du mercredi 3 décembre figurent le groupe de musique instrumentale Yappa et l’artiste Frederic Monino, un musicien autodidacte qui a commencé à amadouer la basse à l’âge de 15 ans pour devenir plus tard l’un des bassistes virtuoses de la scène française.
Quant à la clôture du festival, elle sera assurée par le groupe algérois Indjez et Ajt and Guests. Cette dernière soirée promet d’être un régal pour les fans du répertoire jazz de ces musiciens. En outre, cette première édition du festival « Alger jazz meeting » se veut une première qui ouvrira la voie à d’autres initiatives. D’autres organisateurs pourraient et devraient en prendre de la graine.
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Par Wafia Sifouane
La Tribune, édition du 30 Novembre 2008
# Administrateur | 17/11/2008 | Culture
Une journée d’étude sur le chaabi et la ville mercredi prochain au théâtre de Verdure
Pour perpétuer les traditions et sauvegarder le patrimoine algérien, l’Etablissement Arts et Culture organise, mercredi prochain, une journée d’étude sur « le chaabi et la ville ».
L’auditorium du complexe culturel Laadi Flici, plus communément appelé théâtre de Verdure, qui abritera cette rencontre, organisée à l’occasion du 30ème anniversaire de la disparition du grand maître de la chanson chaabie El Hadj M’hamed El Anka, réunira autour d’une table ronde des historiens, des archéologues, des musicologues, des écrivains et des journalistes qui débattront et revisiteront les grands moments de ce patrimoine musical, son passé et son actualité avec en toile de fond un hommage à l’une de ses plus grandes figures. Une autre soirée artistique, en hommage au maître du chaabi disparu il y a trente ans, est prévue pour mercredi et jeudi prochains au niveau de l’auditorium Laadi Flici, avec au programme une pléiade d’artistes de la chanson chaabie invités à animer la scène dont, entre autres, Abdelkader Chercham, Kamel Bourdib, Djamel Bensamet, Nourredine Allane, Mustapha Belahcene, Youcef Benyaghzer et Youcef Liamine. Selon les organisateurs, la commémoration chaque année de la date anniversaire de la disparition d’El Hadj M’hamed El Anka n’est pas qu’un simple prétexte à l’organisation de manifestations culturelles mais est aussi et surtout « un rappel de l’action programmée de l’Etablissement Arts et Culture pour la sauvegarde du patrimoine matériel et immatériel ». El Hadj M’hamed El Anka, grand maître de la chanson chaabie, appelé par ses inconditionnels « le Cardinal », a laissé une œuvre qui continue d’inspirer de nombreux mélomanes de ce genre de musique, foncièrement algérois (citadin), qu’il a pu, en l’espace d’un demi-siècle, populariser et faire aimer encore plus fort en Algérie et ailleurs.
L’objectif de cette rencontre est de « convoquer le souvenir pour rappeler la puissance créatrice de ceux qui ont contribué à la constitution d’un patrimoine que chaque génération transmet à la suivante pour faire la richesse d’un quartier, d’une ville, d’un pays, voire même de l’univers », selon la même source.
Cette rencontre aura lieu mercredi matin au théâtre de Verdure. Deux autres rencontres sont prévues. La première aura lieu mercredi soir à partir de 20h30 et la seconde le lendemain à la même heure avec les artistes précédemment cités.
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Par Fella Bouredji
La Tribune, édition du 17 Novembre 2008
# Administrateur | 13/11/2008 | Culture
Concours de nouvelles organisé par l’établissement Arts et culture de la wilaya
Quatre années après le lancement de la première édition du concours de nouvelles, l’Etablissement Arts et Culture de la wilaya d’Alger maintient la cadence et l’organisation de ce rendez-vous littéraire compétitif qu’il organise chaque année pour soutenir les nouvellistes en herbe de toutes les villes d’Algérie. Pour cette année, le concours s’est clôturé lundi dernier à la médiathèque Bachir Mentouri, à Alger, avec la cérémonie de remise du prix de la meilleure nouvelle pour l’année 2008. Une cérémonie durant laquelle les noms des vainqueurs ont été dévoilés. Ainsi, sept heureux lauréats ont été primés pour des nouvelles écrites en langues française, arabe et amazighe.
Le premier prix en arabe a été décerné à un jeune nouvelliste de Blida, Laïd Rabah, pour une nouvelle intitulée Raihate el khacheb, alors que le prix en langue française est revenu à Zakia Gaouaou de Tipasa pour son récit Fidélités. Dans la catégorie en tamazight, une jeune auteure d’Oran, Hafidha Dermache, a obtenu le deuxième prix pour sa nouvelle Tudert. Les premier et troisième prix de la catégorie n’ont pas été attribués pour des raisons inconnues. Au total, 131 candidats en provenance de différentes wilayas du pays, dont le plus jeune est âgé de 14 ans, étaient en lice pour décrocher le prix de la nouvelle 2008.
Le prix de la meilleure nouvelle a été institué par l’Etablissement Arts et Culture en 2004. Chaque année l’organisateur élabore un thème sur lequel les candidats désireux de concourir pour l’obtention de ce prix sont invités à écrire. Pour l’édition 2008, c’est le thème de la fidélité qui a été retenu. Selon les responsables de l’organisme culturel, le concours, dont le but est de découvrir de nouveaux talents, qu’ils soient jeunes ou moins jeunes, a suscité un réel engouement dès la première année de son institution.
Ces mêmes responsables projettent d’éditer toutes les nouvelles primées à ce jour afin, disent-ils, afin de faire connaître leurs auteurs auprès du large public.
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Par Fella Bouredji
La Tribune, édition du 13 Novembre 2008
# Administrateur | 05/11/2008 | Culture
Ouverture de la première édition du Salon international de l’enfant
Le premier Salon international de l’enfant a été inauguré lundi dernier. Vers 9h00, les exposants apportaient les dernières retouches à leurs stands. Déballant les produits et remplissant les espaces par le ronflement des aspirateurs, les participants attendaient le ministre de la Solidarité nationale qui devait donner le coup d’envoi officiel de la manifestation. Mais les responsables avaient été retenus. Conseil des ministres oblige, l’inauguration n’aura lieu que dans l’après-midi à 15h.
Vers 11h, on décide de faire le tour des stands où une quarantaine d’entreprises algériennes et étrangères sont venues exposer leurs produits et savoir-faire en la matière. Plusieurs secteurs d’activité sont prévus : cosmétiques, alimentation et nutrition, jeux et jouets, multimédias et nouvelles technologies, puériculture, mais les plus nombreux restent ceux dédiés aux livres d’enfants.
« La production locale n’est pas de très bonne qualité», déplore un exposant de livres d’enfants en affirmant que les maisons d’édition spécialisées dans le domaine se comptent sur les doigts d’une main : «A peine 4 ou 5.» « La plupart des ouvrages pour enfants, en dehors des livres parascolaires, sont de mauvaise qualité. Il n’y a pas assez de cahiers de vacances ou de livres de contes pour les attirer », poursuit-il. Au niveau d’un autre stand, celui de Dar El Bassaïr, un autre interlocuteur va encore plus loin. « La majorité des livres pour enfants sont importés », déclare-t-il, en exhibant un petit ouvrage de contes très bien élaboré et illustré : « La conception est algérienne, mais la fabrication se fait en Chine.» Même les livres pour enfants se font en Chine ?!
La raison, selon notre interlocuteur, est l’inconstance dans les prix affichés par les imprimeries. «Parfois, on nous explique que le papier coûte cher, d’autres fois, c’est l’encre […] Mais il faut savoir qu’un livre pour enfants ne doit pas dépasser les 400 DA. On ne peut pas se permettre de vendre ces produits Ã
1 000 DA. Or, fabriqués en Chine, ces livres sont vendus à 200 DA, c’est quand même plus abordable», explique l’exposant qui assure que les concepteurs des ouvrages pour enfants existent en nombre, «mais ils sont marginalisés».
La féerie qui nous a pris en entrant dans ces stands - forcément le côté enfant resurgit - est tombée d’un cran devant cette réalité. On change de secteur. Les jouets, peluches et autres gadgets nous rendent notre sourire. Cela ne dure pas longtemps, car le même constat est établi. Ce sont les grandes marques étrangères de jouets qui attirent particulièrement notre attention. La production locale se fait désirer. Redevenus adultes, on est surpris à la sortie de voir des enfants en tenue de pompier. Un moment on a pensé à des déguisements. « Ce sont les cadets de la Protection civile », nous informe Ezzraimi Adel, chargé de l’information de la Protection civile à Blida. Agés entre 8 et 18 ans, ces enfants suivent des stages de secourisme, de sauvetage, de sensibilisation et de prévention à tous les risques, lancés en juin 2003. L’effectif du nouveau corps, implanté dans 13 wilayas, est de 374, dont 84 filles. Les formations se déroulent les week-ends et pendant les vacances scolaires où des stages fermés sont assurés. « Ce sont de futurs cadres. Grâce à ce genre de formations, ils acquièrent les sens du civisme, du nationalisme, de l’organisation ainsi que l’amour et le sérieux du travail », poursuit Adel. Voir ces enfants en casque est simplement rassurant. « On a remarqué que les messages de sensibilisation passent mieux de l’enfant vers les adultes », constate notre interlocuteur. Et qui pourrait résister au sourire d’un enfant responsable ?
Le salon, qui se tient au niveau de la Safex d’Alger sur le thème « Education, citoyenneté, environnement » sur une superficie de 2 300 mètres carrés, s’étalera jusqu’au 10 novembre. Les organisateurs espèrent attirer plus de 100 000 visiteurs.
En marge de ce salon, qui se veut un espace pour présenter les produits, découvrir des nouveautés et développer des contacts et des partenariats
d’affaires, plusieurs conférences-débats et animations seront présentées.
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Par Samir Azzoug
Photo : S. Zoheir
La Tribune, édition du 05 Novembre 2008
# Administrateur | 04/11/2008 | Culture
Le festival national qui lui est dédié s’achève aujourd’hui à Djanet
Après presque une semaine d’animation, de compétitivité et de spectacles, le premier Festival de la chanson et de la musique targuies qu’accueille la capitale du Tassili, Djanet, s’est clôturé lundi soir dernier après la proclamation des lauréats des concours prévus dans les trois disciplines en lice : style moderne, imzad et tindi. Près de 200 troupes ont pris part à cette première édition du festival que les organisateurs comptent pérenniser et rééditer chaque année, pour peu que les conditions, nécessaires à son maintien et à sa longévité, soient réunies. S’il y a une spécificité à retenir déjà de cette manifestation, c’est la prédominance de la musique moderne, dominée par la guitare électrique, sur le patrimoine traditionnel qui s’appuie sur les instruments ancestraux que sont l’imzad et le oûd (le luth). Le nombre des troupes modernes représentant les trois wilayas participantes, Tamanrasset, Illizi et Adrar, est assez illustrateur de l’évolution de ce genre qui plaît tant à la jeunesse locale. Baignée dans le style purement traditionnel tout au long de sa vie, celle-ci exprime une recherche d’un renouveau et d’une mélodie plus cadencée et qui sied le plus à l’âge de la vitalité et de l’action. C’est ainsi qu’on a pu constater à quel point les jeunes de Djanet étaient en parfaite osmose avec les rythmes frénétiques de la guitare électrique, sur fond de sonorités et de mélodies traditionnelles. L’absence de loisirs et d’occupation y est aussi pour beaucoup dans cette expansion enfiévrée à se défouler dès la première note exécutée par les différentes troupes. Les défenseurs de la culture authentique voient d’un œil plutôt inquiet cette floraison de chansons rythmées et les jeunes, censés assurer la relève, se détournent de plus en plus de cet héritage légué par leurs aînés.
Dans le cas de Djanet, ils sont moins d’une dizaine de chanteurs traditionnels face à une multitude de troupes modernes. La disparition du talentueux représentant de la chanson targuie, tant à l’échelle nationale que sur la scène internationale -qui en fait l’a révélé aux Algériens-, Baly Othmane, représente une grosse perte pour ce genre musical. Fort heureusement, son fils Nebil est appelé à perpétuer le legs de son père. Il faut noter cependant que le défunt Baly a été le précurseur du croisement des rythmes et des musiques. Il a ouvert la musique targuie traditionnelle à de nouvelles sonorités. On retiendra l’admirable melting-pot qu’il réussira avec le percussionniste Steve Shehan dans l’album Assouf. Mais l’ouverture ne se transforme pas en phagocytose et la musique garde son cachet traditionnel. C’est en fait à ce judicieux équilibre que les artistes de Djanet et d’ailleurs doivent parvenir s’ils entendent réussir l’union entre authenticité et modernité.
Au troisième jour de cette manifestation, les délégations participantes ont été conviées à découvrir ou redécouvrir la «Sebiba», un spectacle haut en couleur et en émotions, symbolisant l’un des patrimoines culturels les plus ancestraux de la région et qui est fêté tous les jours de «Achoura». Présenté sur la place appelée «L’oued», à la sortie de Djanet, ce spectacle a profité également aux nombreux touristes qui se trouvaient ce jour-là dans cette ville. Munis d’appareils photo et autres caméras, les visiteurs ne semblaient pas vouloir rater une seule séquence de la représentation qui leur renvoie un tableau des plus exotiques de cette partie du Sud algérien. La majorité d’entre eux se sont dits heureux que le hasard ait fait coïncider leur séjour à Djanet avec la tenue de ce festival.
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Par Mekioussa Chekir, envoyée spéciale à Djanet
La Tribune, édition du 04 Novembre 2008
# Administrateur | 31/10/2008 | Culture
Les princesses et les dragons sont réels !
Le dragon est réel. Il représente tout ce qui est agressif, primaire et instinctif en nous », a-t-il expliqué dans un café littéraire organisé, mercredi soir, au Salon international du livre d’Alger (Sila 2008). Un dragon qui crache du feu peut-il symboliser un régime répressif ? Possible. Martin Garzo exprimait un désaccord avec Fernado Marias Amondo, autre écrivain ibérique, qui relevait que la littérature de jeunesse est débordée par le fantastique et l’imaginaire. « Il y a beaucoup d’amour et de dragons dans cette littérature. Elle n’est pas inspirée de la vie réelle », a-t-il noté. Il a cité l’exemple des jeunes espagnols qui connaissent peu de choses de l’histoire tragique de leur pays. « Une fille de 15 ans m’a dit un jour qu’elle ne connaissait pas le vainqueur de la guerre civile espagnole. Les jeunes de mon pays sont heureux, mais leur vie est frivole. Ils sont détachés de la réalité et des problèmes de notre planète », a-t-il constaté. Fernand Amondo, qui a obtenu le prix national de littérature juvénile en 2006, axe son travail sur les thèmes inspirés de l’histoire. « C’est pour susciter l’éveil chez les jeunes, provoquer une prise de conscience des problèmes du monde », a-t-il souligné. Martin Garzo, pour sa part, a estimé que dans les contes s’exprime la littérature authentique, « la véritable vérité ». « N’allez pas chez un psychologue pour connaître un enfant. Racontez lui les contes qui lui plaisent. Ils sont révélateurs de ce qu’il est réellement », a-t-il appuyé. Martin Garzo a décroché le prestigieux prix Nadal en Espagne pour son célèbre récit Marta et Fernando. Les deux auteurs ont constaté qu’en Espagne la littérature pour jeunes est toujours sous-estimée, même si elle connaît un certain « âge d’or ».
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Par F. M.
El Watan, édition du 1er Novembre 2008
# Administrateur | 31/10/2008 | Culture
Le Salon international du livre d’Alger a treize ans. En cela, il ressemble bien à cet âge chez les êtres humains. En pleine croissance, mal formé encore, plein d’énergie plus ou moins contrôlée, lunatique, se posant des questions en vrac, admirable et détestable selon le côté ou le moment où on l’aborde. Un vrai adolescent au visage rayonnant rongé d’acné. Treize ans, l’âge ingrat par excellence. Ce statut se vérifie bien dans le caractère hybride du salon, mutant partagé entre une créature venue du passé et une autre, encore embryonnaire, inconnue.
La créature du passé, cette bonne vieille Foire du livre en une époque lointaine, le début des années 1980, où des cargaisons entières de livres étaient déversées sur la capitale à des prix défiants toute concurrence, puisque, en plus des abattements promotionnels, le livre faisait alors l’objet d’un soutien de l’Etat allant jusqu’à 80 % de sa valeur et en vigueur toute l’année dans le réseau des librairies. Des encyclopédies en vingt volumes, inabordables en Europe, étaient cédées - neuves, faut-il le préciser - au tiers de leur valeur, sinon moins.
Des blagues circulaient sur de nouveaux riches qui se présentaient avec les mesures des étagères de leurs bibliothèques et commandaient 2, 3 mètres de volumes (c’est le mot qui convient en effet), avec « des tranches en similicuir et dorures de préférence ». Imagination débordante de l’humour algérien et de son sens acéré de la dérision ? En tout cas, tout le monde y croyait. Mais une image réelle est bien restée de cette époque : il n’était pas rare alors de voir des visiteurs se rendre à la foire, leurs couffins tressés à la main, comme on se rend au marché hebdomadaire de fruits et légumes.
Et, en raison des bas prix, il n’était pas rare non plus que des personnes en quête de titres déjà épuisés, en prennent d’autres, au gré des disponibilités. Bref, on y faisait provision et même bombance d’ouvrages, en famille, en groupes, en processions. Une certaine spéculation avait vu le jour, mais elle demeurait limitée du fait du caractère massif des importations et surtout de la présence d’un réseau de librairies publiques, largement dominant alors, assez bien implanté, y compris dans de petites villes, et dont les stocks étaient écoulés aussi selon les tarifs subventionnés.
Personne n’aurait songé à s’en plaindre, surtout pas les citoyens qui trouvaient là un moyen d’acquérir de manière honorable des quantités d’ouvrages scientifiques, techniques, littéraires, parascolaires et autres en une époque où, rappelons-le, il n’y avait que la télé à chaîne unique comme loisir de masse.De cette période « mythique », on peut retenir un engouement certain pour la lecture, sinon à son extension à de nombreuses catégories de la population. Bien que la Foire du livre n’ait eu lieu qu’à Alger, elle était relayée à l’intérieur du pays par le réseau public de librairies.
Nous manquons cruellement d’études sociologiques sur les pratiques de la lecture en Algérie, mais il est certain que ces librairies publiques ont joué un rôle culturel stratégique, notamment dans les petites villes, et que leur nombre à l’époque, s’il était ramené à la démographie lui correspondant, indiquerait des ratios sans doute étonnants. Autre constatation d’importance : du fait du soutien des prix, il n’y avait pas de « concurrence » entre l’événement Foire du livre et le réseau de librairies, sauf en ce qui concerne la diversité des titres, bien plus grande pour le premier, notamment en livres importés, ouvrages de référence (encyclopédies et dictionnaires universels ou spécialisés), littérature, livres techniques et de médecine, beaux livres d’art ou de découverte. Cependant, cet aspect positif global de la Foire du livre et du réseau de distribution s’est accompagné d’un effet pervers.
C’est de cette période, particulièrement, que le phénomène de « couplage » de l’acte de lire et de l’acte d’acquérir des livres, s’est enraciné dans la société algérienne pour devenir un modèle. Ainsi, nous restons à ce jour un des rares pays au monde où la bibliothèque (quel que soit son statut : publique, communale, d’institution…) n’est pas le premier mode d’accès à la lecture. Les pays les plus pauvres ont recours à la bibliothèque mais aussi les pays les plus riches. Peut-être parce que nous ne sommes ni l’un ni l’autre, avons-nous trouvé une autre voie ? Plaisanterie car les pays de niveau socio-économique proche du nôtre ont aussi recours à la bibliothèque comme porte d’entrée privilégiée à la lecture.
Il y a d’ailleurs une aberration économique, financière et finalement culturelle, à stocker des ouvrages chez soi dont la plupart ne sont lus qu’une fois dans la vie, et parfois jamais ! Si l’on devait vider toutes les bibliothèques particulières des Algériens, on pourrait sans doute trouver de quoi alimenter des dizaines de bibliothèques publiques. Et une campagne dans ce sens pourrait gagner l’adhésion des citoyens, pour peu que les structures d’accueil soient disponibles et la visibilité établie. Voilà pour la créature du passé. Mais celle-ci, loin d’être disparue, a prolongé son existence à travers le Salon du livre.
Ce Salon, depuis ses débuts, s’est positionné plus comme un espace exceptionnel de distribution du livre au grand public (à des conditions plus favorables de disponibilité et de prix) que comme une rencontre professionnelle. D’où le caractère hybride de l’événement, pris entre ses traditions de vente discount et la tentation récurrente d’un salon professionnel. Les deux sont-ils antinomiques ? En règle générale, oui. De grandes rencontres dans le monde arrivent à combiner les flux professionnels et ceux des lectorats. On peut citer la Foire du livre de Francfort qui s’est achevée le 19 octobre, mais sa taille (plus grande manifestation au monde), son expérience (depuis l’an 1150 !) et son niveau d’organisation lui permettent de segmenter ses espaces et ses activités.
Il est intéressant de noter qu’elle affiche plus de 7000 exposants et environ 300 000 visiteurs (moins qu’à Alger !) mais on compte parmi eux 200.000 professionnels du monde entier. Et la motivation première des visiteurs n’est pas l’achat, mais la visite justement, la découverte, la rencontre des écrivains, etc. tandis que les professionnels négocient des achats de droits, des traductions, des contrats de diffusion, des cessions de droits au cinéma, des partenariats, etc. Les « décors » sont aussi différents, l’Allemagne alignant plus de 13.000 bibliothèques publiques pour 82 millions d’habitants, tandis que nous en comptons environ 300 pour 35 millions d’habitants. Ce qui donne une bibliothèque pour 6300 habitants en Allemagne et une pour 117.000 habitants en Algérie, cela sans tenir compte de leur implantation, de leurs moyens, fonds, etc.
Délicat virage
Tout le problème est là : sans réseau consistant de bibliothèques et de librairies assurant une disponibilité quotidienne du livre, le Sila est condamné à catalyser en un laps de temps très court la plupart des attentes et besoins du pays en livres. Comparaison n’est pas raison, mais c’est comme si, (hormis l’aspect vital, oui) par manque d’officines de pharmacie, les Algériens devaient attendre une fois l’an un miraculeux Salon du médicament destiné au public. Il est donc fatal que cette concentration d’attentes sur un seul événement génère des attitudes et des avis contradictoires, de fortes tensions et des enjeux démesurés.
Comment organiser le plus grand événement culturel du pays ? La chose n’est pas facile et dans les récriminations souvent fondées, se glissent aussi quantité de piques abusives, voire fantaisistes. Le problème est moins dans l’organisation d’ailleurs que dans la définition claire des objectifs. La désorganisation est essentiellement une conséquence de la confusion des genres. Le règlement du Sila énonce dans son article 1, une série impressionnante d’actions, toutes généreuses, mais qui se télescopent et avalisent le caractère hybride de la manifestation.
Qu’on en juge : « Faire connaître la production intellectuelle des pays participants ; promouvoir l’édition du livre ; développer les circuits de diffusion du livre ; favoriser la cession des droits d’édition, la coédition, la coproduction et la traduction ; inciter les investissements dans le domaine de l’édition et des arts graphiques ; favoriser les contacts professionnels entre les auteurs, éditeurs, bibliothécaires et libraires ; stimuler le goût de la lecture ; promouvoir le livre scientifique, technique et la littérature en général ; promouvoir le livre pour enfants. » Il y en a ou trop ou pas assez quand il n’est mentionné nulle part et simplement, si c’est l’option voulue, que le Sila est un salon professionnel de l’édition destiné aux professionnels.
Cette année, bien tardivement, puisque les acteurs du monde du livre l’ont appris en août, il a été décidé de mettre le cap sur le professionnel. Cette orientation est apparue notamment à travers l’obligation d’appliquer l’article 6 du règlement qui stipule que « l’exposition-vente est limitée à : 100 exemplaires pour les ouvrages édités en 2008 ; 50 exemplaires pour les ouvrages édités entre 2003 et 2007 ; 5 exemplaires pour les ouvrages édités avant 2003 ». Cette disposition n’a jamais été appliquée auparavant et l’on justifiait cette « tolérance » au dépassement des quotas par la volonté justement de donner un caractère populaire à la manifestation.
On ne peut pas continuer ainsi à appliquer ou à ne pas appliquer telle ou telle disposition au gré des conjonctures ou des orientations extérieures au règlement. Si l’on veut avancer vers un salon professionnel, il faut modifier le règlement dans ce sens et, en tout cas, toujours l’appliquer. L’article 3 par exemple qui stipule que « sont admis à exposer au Sila, les Etats, les organismes, les éditeurs nationaux et internationaux ayant au moins cinq titres édités par leurs entreprises », exclut de facto les librairies qui, pourtant, sont présentes. D’autres dispositions méritent d’être revues, telles que cet alinéa de l’article 6 qui énonce maladroitement que « les livres piratés ne seront pas admis ».
Une formulation peu professionnelle quand il n’est fait nulle part référence aux conventions internationales et à la loi algérienne sur les droits d’auteur et droits voisins. De même, il serait judicieux d’adopter un règlement « du Sila » fixant ses règles générales et non, comme cela se pratique aujourd’hui, un règlement de la treizième ou quatorzième édition. Le gain en transparence serait plus important. En tout état de cause, si l’option professionnelle, au demeurant excellente, est maintenue, il faut aller jusqu’au bout de ce qu’elle implique pour le Sila mais aussi, en dehors du Sila. Aujourd’hui, le nombre impressionnant de visiteurs (400.000 en 2007, un des meilleurs au monde, est avancé en tête des satisfecits de la manifestation.
Avec l’option professionnelle, se maintiendra-t-il à ce niveau ? Et quid de la distribution du livre aux lecteurs, faute de bibliothèques et de librairies en quantité suffisante ? On peut, bien sûr, imaginer quantité d’évènements locaux, régionaux ou thématiques d’expositions-ventes de livres : une Caravane du livre de la Saoura, La Quinzaine du livre de Sétif, La Semaine du livre technique, La kermesse du livre de jeunesse d’Oran, etc. Mais cela se fera-t-il ? Avec la professionnalisation du Sila, quelle stratégie palliative est retenue pour renforcer la diffusion populaire du livre en attendant un renforcement conséquent du réseau, œuvre de longue haleine ? On ne le sait pas, mais c’est à l’Etat de la définir et non au comité d’organisation du Sila. Et on peut déjà se demander ce qu’il adviendra de l’accès des Algériens au livre durant ce laps de temps hypothétique.
Le Sila entame son adolescence par un virage à négocier délicatement et dans un contexte immédiat déplorable, avec le directeur de la Bibliothèque nationale qui a été relevé de ses fonctions et un livre interdit. Quels qu’en soient les motifs, avis ou aboutissants, leur occurrence avec le Sila donne une triste image du livre dans notre pays. L’âge ingrat ne dure pas chez les humains. Il n’en est pas forcément de même dans le monde des livres.
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Par Ameziane Ferhani
El Watan, édition du 30 Octobre 2008
# Administrateur | 30/10/2008 | Culture
Trois jours après l’ouverture de la 13ème édition du Salon international du livre d’Alger
Le SILA 2008 a ouvert ses portes, les stands s’animent, les propositions varient et les gens affluent comme chaque année à la Safex en quête de bonnes occasions… Mais, trois jours après le coup d’envoi de la 13ème édition du Salon international du livre d’Alger, en visitant les stands et les espaces réservés à l’animation culturelle, les premiers signes d’une véritable professionnalisation du salon ne sont pas perceptibles. Bien au contraire, ce sont les mêmes vieux réflexes entachant chaque année la manifestation qui sont encore une fois au rendez-vous. Cartons non encore déblayés, stands vides, exposants qui se plaignent et l’éternelle absente : la valorisation du livre.
Des 400 exposants des deux pavillons réservés à la manifestation, très peu ont mis le paquet sur l’esthétique, la disposition des objets exposés pour une véritable promotion du livre. Dans des styles différents, seule une petite dizaine d’exposants a pensé à agencer les livres de manière à les mettre en valeur. Notamment quelques éditeurs étrangers et certains nationaux, dont les éditions Alpha, Chihab, Barzakh, Casbah ou encore la maison d’édition Daliman qui a même pensé à proposer des catalogues pour faciliter la découverte de ses nouvelles parutions. Mais le constat du manque d’organisation est plus frappant du côté du chapiteau blanc installé pour abriter les 45 cafés littéraires programmés.
Pour le premier après-midi, deux thèmes évocateurs ont été pompeusement annoncés : 60 ans d’écriture féminine en Algérie et existe-t-il une littérature algérienne ? Ces deux premiers cafés littéraires ont été boycottés autant par le public que par les conférenciers eux-mêmes.
Le premier, prévu à 14h, n’a débuté qu’à 14h30 avec Zineb Laouadj qui a commencé l’intervention avant même l’arrivée de la deuxième conférencière programmée, Nacera Belloula qui arrivera 15 minutes avant la levée de la séance.
Le sujet promettait d’être passionnant mais la conférence passera à côté des espoirs qu’elle avait permis dans l’esprit des quelques personnes qui y ont assisté. Les deux dames ont tout de même pris le temps d’exprimer leurs idées.
Zineb Laouadj a confronté l’expérience des écrivaines arabophones à celles des auteures francophones qui, selon ses propos, «ont eu plus de facilités à s’imposer en s’appropriant la langue des colons. Les arabophones, elles, ont souffert de la sacralisation de la langue arabe». Nacera Belloula s’est, pour sa part, intéressée aux premiers écrits produits par des femmes en Algérie et qui remontent à l’année 1947 avec Jacinthe noire de Taos Amrouche et Aziza de Djamila Debache.
Le second café littéraire a été encore plus décevant étant donné que des quatre invités, Aïcha Kassoul, Rachid Mokhtari, Mohamed Sari et Fatima Bakhai, seule cette dernière a été au rendez-vous. A la question posée dans l’intitulé de la conférence -existe-t-il une littérature algérienne ?- Fatima Bakhai répondra que non. «Il existe des écrivains algériens qui entrent dans le cadre d’une littérature universelle», expliquera-t-elle en soulignant que la littérature est transnationale. Une thématique intéressante mais qui n’a pu être développée. Ce qui n’a pas contenté les personnes venues écouter les interventions de plusieurs spécialistes mais qui sont reparties quelque peu déçues. Ainsi, trois jours après le lancement d’une des plus importantes manifestations culturelles du pays, la professionnalisation du salon annoncée par ses organisateurs semble avoir du mal à s’imposer…
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Par Fella Bouredji
Photo : Riad
La Tribune, édition du 30 Octobre 2008
# Administrateur | 28/10/2008 | Culture
A l'inauguration de la 13ème édition du Salon international du livre d'Alger
« L’édition doit être un vecteur pilote de l’émergence des industries culturelles.» C’est ce qu’avait déclaré le président de la République, il y a quelques semaines, en parlant de la place du livre et de la lecture publique en Algérie. Abdelaziz Bouteflika est venu hier après-midi au palais des Expositions des Pins Maritimes joindre la parole à l’acte. Il a en effet inauguré le Salon international du livre d’Alger dans sa treizième édition en présence du chef du gouvernement, M. Ahmed Ouyahia, du ministre d’Etat, représentant personnel du président de la République, M. Abdelaziz Belkhadem, et de membres du gouvernement. Le chef de l’Etat a fait le tour d’une quarantaine de stands où il a pu découvrir les propositions des différents participants et où plusieurs des nouveaux ouvrages publiés lui ont été présentés.
Il a ainsi marqué de sa présence un des espaces et des moments forts de la vie culturelle algérienne. Une présence hautement symbolique pour ce salon qui revient chaque année avec ses espoirs et ses ambitions d’établir une passerelle concrète entre le grand public et les professionnels du livre, mais aussi avec ses lacunes, et une première pour cette année, un défi à relever, celui du professionnalisme annoncé par ses organisateurs.
Le chef de l’Etat, en l’espace de deux heures, a visité plus d’une trentaine de stands étrangers, dont ceux de pays arabes, de pays européens, africains et latino-américains.
Malgré le nombre de stands et le temps relativement court imparti à la visite, Bouteflika a accordé une oreille attentive à tous les exposants rencontrés qui n’ont pas manqué de lui faire part de leurs doléances et de leurs impressions.
Au niveau des stands nationaux, le président Bouteflika s’est attardé sur celui occupé par le ministère de la Solidarité nationale et de la Famille. Il a d’ailleurs apprécié son initiative d’éditer des ouvrages en braille informatisé, destinés aux non-voyants.
Après avoir écouté les représentants du Haut-Conseil de la langue arabe, le Président a donné instruction au chef du gouvernement de faciliter les procédures qui permettraient au HCA de vendre ses livres. D’autre part, le président de la République a fait une halte au stand de l’Office des publications universitaires (OPU) où il a eu l’occasion de réaffirmer l’intérêt que l’Etat accorde aux sciences humaines, contrairement aux interprétations qui ont été données à son discours du 12 octobre dernier à Tlemcen, à l’occasion de la rentrée universitaire 2008/2009.
«Je n’ai jamais eu l’intention de sous-estimer ou de diminuer de la valeur des sciences humaines», a affirmé le chef de l’Etat à un responsable de l’OPU qui lui exprimait son souhait de voir l’Office bénéficier d’une rallonge financière pour pouvoir augmenter sa capacité d’édition. Du côté du stand de l’ANEP, il s’est agi des difficultés que rencontre l’entreprise publique de communication et d’impression dans ses réseaux de distribution, de la presse notamment. En réponse, le Président a promis une solution. Au stand de l’édition tunisienne, le chef de l’Etat s’est renseigné auprès du représentant de l’Union des éditeurs tunisiens sur la nature de la politique de soutien au livre pratiquée par ce pays voisin. Il s’est également informé du nombre de titres édités par an en Tunisie, qui avoisine les 500, selon les explications fournies par le même interlocuteur.
Le chef de l’Etat s’est également intéressé aux ouvrages publiés par l’Institut allemand Goethe qui s’est lancé, selon ses responsables, dans la traduction des poèmes du poète Mahmoud Darwiche, ainsi que de plusieurs ouvrages traitant de la civilisation et de la culture arabo-musulmane.
Le Président n’a pu aller à la découverte que d’une quarantaine de stands mais il faut souligner que le SILA 2008 en réunit bien plus. Ils sont, au total, 400 exposants représentant 23 pays présents à cette manifestation culturelle qui se poursuivra jusqu’au 5 novembre prochain. 120 000 titres seront exposés contre 80 000 l’année dernière, soit une augmentation de 40%. Placée sous le slogan «Raconte-moi un livre», la 13ème édition sera également l’occasion de récompenser des écrivains avec l’institution de sept prix littéraires. Le livre d’enfant est à l’honneur au cours de ce salon pour lequel un programme culturel varié, comprenant pas moins de 45 cafés littéraires, a été élaboré. Les portes du SILA sont ouvertes au grand public à partir de ce matin à 10h.
[ source ]
Par Fella Bouredji
El Watan, édition du 28 Octobre 2008
# Administrateur | 27/10/2008 | Culture
Le Salon international du livre d’Alger s’ouvre aujourd’hui
La socialisation du livre et la promotion de la lecture publique ne sont plus l’apanage du seul ministère de la Culture, et c’est tant mieux. De plus en plus d’acteurs s’impliquent, à leur tête le chef de l’Etat qui, lors de l’audition de la ministre de la Culture, Mme Khalida Toumi, le 5 octobre dernier, intervenant à la fin de la présentation du rapport sur les activités du secteur, dira que « l’édition doit être un vecteur pilote de l’émergence des industries culturelles ». Pour l’heure, le ministère travaille surtout à l’émergence de l’édition elle-même.
Ainsi, parmi les actions réalisées dans le domaine de l’édition, on relèvera l’institutionnalisation de deux grands festivals autour du livre et l’encouragement de l’édition nationale par la relance, en collaboration avec plus de 200 maisons d’édition nationales, de l’opération 1 001 titres amorcée en 2008.
L’autre acteur actant sur la scène du livre sont les éditeurs qui, au-delà de leurs divergences, objectives ou subjectives, ont réussi à se constituer en pôle, le Syndicat national des éditeurs de livres (SNEL), pour pouvoir se positionner en tant que partenaire et interlocuteur incontournable des pouvoirs publics et des institutions. C’est d’ailleurs à ce titre que le SNEL intervient dans l’organisation du Salon international du livre d’Alger (SILA), rendez-vous de l’édition de première importance tant à l’échelle nationale que régionale, voire même arabe.
Il est vrai que l’organisation du SILA a toujours été émaillée de lacunes. Mais pour cette année se profile un début de changement qui s’inspire de la directive présidentielle. Le SILA, dans sa 13ème édition, est un premier pas vers sa professionnalisation. Ayant tiré les leçons qu’il fallait des lacunes des éditions précédentes, les organisateurs du SILA ont décidé de réserver cette édition « uniquement aux éditeurs dont le nombre s’élève à 400, représentant 23 pays. Il n’y aura que trois acteurs sur la plate-forme : l’auteur, l’éditeur et le lecteur », affirmera le président du comité d’organisation, Ahmed Boucenna.
Toutes les mesures ont été prises pour mettre fin à l’anarchie et « il n’y aura plus de soldeurs au sein des stands », ajoutera-t-il en précisant qu’une campagne de sensibilisation autour du respect du règlement intérieur du salon a été menée auprès des éditeurs qui devront exposer 100 exemplaires des nouveaux ouvrages, 50 pour les œuvres parues au cours des cinq dernières années et seulement cinq pour les anciennes publications.
Ce faisant, le SILA rend au livre la place qui lui sied, en tant que produit d’une industrie éminemment culturelle pouvant contribuer grandement au développement intellectuel de la société. Faudrait-il encore que les autres acteurs devant apporter leur pierre à l’édifice le fassent. Car il ne sert à rien d’avoir une industrie éditoriale florissante si la socialisation du livre et la promotion de la lecture publique restent à la traîne. Le rôle de l’école est là mis en évidence, rôle qui, jusque-là , n’est guère assumé.
[ source ]
Par Hassan Gherab
Photo : Riad
La Tribune, édition du 27 Octobre 2008
# Administrateur | 26/10/2008 | Culture
Gilbert Lafaille : « Trente ans de chansons » au TRO
Il aurait aimé n’avoir que 30 ans d’âge, devait-il ironiser à l’entame de son spectacle en compagnie de Nathalie Fortin (excellent accompagnement au piano), mais avec toute son expérience, il n’a en fait que constater qu’il s’est rendu à l’évidence que « ça ne tient qu’à un fil ». Une première chanson pour mettre le public dans le bain et annoncer la couleur, mais les thèmes qu’il développe, tant musicalement que textuellement, s’étalent sur plusieurs registres. Le public mettra d’ailleurs un peu de temps avant de se mettre au diapason, le temps de digérer une prestation qui se soucie autant de faits de société que de préoccupations intimistes, parfois à la limite de l’absurde (comme dans la Ballade des pendules).
« Il y a près de dix ans, j’ai écrit une chanson pour décrier un peu la situation qui prévalait à l’époque par rapport à ce que je considérais être l’horreur économique et je me rends compte aujourd’hui que ce que j’ai dit reste toujours d’actualité. » La chanson s’appelle C’est la faute à personne. C’est peut-être un hasard du calendrier, mais le spectacle de jeudi, prévu par le Centre culturel français, a été offert par la Chambre française de commerce en Algérie. Dans cette loi du marché où tous les coups sont permis, dénoncés par l’artiste, il est souvent question de délocalisation et de spéculation et donc de tous les maux de l’ultralibéralisme qui reviennent aujourd’hui avec force et fracas.
La société de consommation est caricaturée dans Bigoudis par douze et où le chanteur a réussi l’exploit d’être inspiré par un supermarché. Sur un tout autre registre, comme peut-être pour Entre les murs, le livre de François Bégaudeau, puis le film de Laurent Cantet auquel a contribué le premier, ancien enseignant, l’expérience dans l’enseignement du chanteur l’a sans doute conduit à avoir un regard particulier sur le monde des enfants. En parlant Des raisins dorés, il explique : « Cette chanson, je l’ai faite alors que je venais juste d’avoir un enfant, et comme tout le monde, j’ai ressenti une certaine angoisse liée à cette interrogation : ‘’dans quel monde vais-je mettre mon enfant’’ ? » Un passage de la chanson se soucie de l’environnement et d’un monde qui fait « Que tu vois de tes yeux / Des galets merveilleux jouer dans la lumière / Des ruisseaux de diamant / Et des saumons d’argent remonter les rivières ».
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Par Djamel Benachour
El Watan, édition du 26 Octobre 2008
# Administrateur | 25/10/2008 | Culture
Salon de l’audiovisuel à Riadh El Feth
Le Salon de l’audiovisuel a ouvert ses portes, jeudi dernier à Riadh El Feth à Alger, en présence des ministres de la Communication et de la Petite et Moyenne entreprise, Abderrachid Boukerzaza et Mustapha Benbada, du directeur de l’ENTV, Hamraoui Habib Chawki, du DG de la radio nationale, Azzedine Mihoubi, et des personnalités algériennes du monde de l’art et de la culture.
Ce salon, qui se poursuivra jusqu’au 28 de ce mois, a pour objectif, entre autres, d’«ouvrir au grand public les portes de la télévision et de vulgariser les outils de la communication de l’audiovisuel», comme l’a souligné M. Hamraoui lors d’une rencontre avec la presse.
C’est en effet ce qui s’est déroulé étant donné qu’un public nombreux est venu découvrir en direct les coulisses du monde de la télévision et de la radio.
A cet égard, le ministre de la Communication, qui a tenu à visiter les stands un par un, tout en rencontrant les professionnels présents, a notamment mis en exergue, dans son allocution, que ce salon « est une opportunité offerte aux entreprises publiques de se rapprocher du public et de présenter leurs projets futurs », en ajoutant qu’il permet également « de présenter les chaînes de télévision régionales et thématiques, notamment la chaîne “Maarifa†[connaissance], la chaîne parlementaire, la chaîne du Saint Coran et la chaîne de la jeunesse et des sports ».
L’ouverture de ces chaînes parlementaires se fera prochainement. M. Abderrachid Boukerzaza a également précisé dans ce contexte que « les équipes de ces chaînes ont déjà été formées et disposent de leur propre siège et d’un matériel numérique », soulignant que « la chaîne qui satisfait les exigences du cahier des charges pourra commencer à émettre ».
De son côté, M. Benbada a salué «le bond qualitatif important» réalisé par le secteur audiovisuel en Algérie. Il s’est dit « impressionné par le dynamisme et la motivation des jeunes professionnels présents à cette manifestation avec leur entreprise ».
Il s’est également félicité de voir le monde de la communication entouré de «milliers de PME» se frayant un chemin vers le volet économique.
Ce salon comporte plusieurs stands réservés à l’Entreprise nationale de télévision (ENTV), à la radio nationale, aux entreprises de communication et aux agences de production audiovisuelle. Le salon, dont la tenue coïncide avec le 46ème anniversaire du recouvrement de la souveraineté nationale sur la radio et la télévision, tend à « valoriser la production audiovisuelle et à faciliter le contact entre les différents opérateurs ». Les deux ministres qui visitaient les différents stands du salon ont reçu des explications sur les missions de chaque entreprise et son rôle dans le domaine audiovisuel.
Cette manifestation est venue couronner les autres Salons de l’audiovisuel qui se sont tenus au cours de cette année dans différentes villes algériennes, à l’instar de ceux de Sidi Bel Abbès, d’Oran, de Béchar et de Constantine.
Un public nombreux a afflué, avide de découvertes et d’échanges avec les animateurs de la radio et de la télévision.
C’est dans cet esprit que, dès l’ouverture de ce salon, le public s’est précipité pour la découverte des différents stands, particulièrement ceux de la télévision et de la radio, où se déroulaient en direct les émissions, à l’image du plateau du journal télévisé et de l’émission sportive du jeudi « Min el malaeb ».
Il est à noter que le DG de l’ENTV a appelé son équipe à tourner un sitcom qui passera chaque week-end et qui doit contenir au moins 40 épisodes. Un hommage particulier a été rendu, lors de ce salon, à nos confrères morts, soit victimes du terrorisme ou encore ceux qui ont péri dans le crash d’avion lors d’une mission au Vietnam. D’autres hommages iconographiques ont été faits à la mémoire de chanteurs, d’acteurs et d’animateurs.
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Par Farah Bachir-Cherif
Photo : Sahel
La Tribune, édition du 25 Octobre 2008
# Administrateur | 23/10/2008 | Culture
Pour sa 13ème édition, du 27 octobre au 5 novembre
Comme le veut la tradition, la 13ème édition du Salon international du livre d’Alger (SILA) se tiendra cette année au palais des Expositions (Pins Maritimes) du 27 octobre au 5 novembre 2008. Placé sous le thème de la littérature pour l’enfance et la jeunesse et ayant pour slogan «raconte-moi un livre», cette édition promet d’ores et déjà d’abreuver dejeunes lecteurs qui s’annoncent nombreux, si l’on réfère au public du festival international la bande dessinée qui a laissé les jeunes sur leurs soifs.
Contrairement aux précédentes éditions du SILA qui ont enregistrées de nombreuses lacunes (côté organisation), Ahmed Boucenna, président du comité d’organisation, est confiant pour cette année et annoncera la professionnalisation du salon. « L’édition de cette année est réservée uniquement aux éditeurs dont le nombre s’élève à 400, représentants de 23 pays. Il n y aura que trois acteurs sur la plate forme notamment, l’auteur, l’éditeur et le lecteur », déclara-t-il en affirmant que toutes les mesures ont été prises pour mettre fin à l’anarchie. « Il n y aura plus de soldeurs au sein des stands », affirmera-t-il, en ajoutant qu’une véritable compagne de sensibilisation autour du respect du règlement intérieur du salon a été menée chez les éditeurs.
Rappelons que l’an dernier des stands ont été fermés à cause de la pagaille qu’ils avaient engendré. Aussi, cette année, la qualité sera-t-elle privilégiée, au profit de la quantité. Chaque éditeur aura la possibilité d’exposer 100 exemplaires des nouveaux ouvrages, 50 exemplaires pour les œuvres parus dans les cinq dernières années et seulement cinq exemplaires pour les anciennes publications.
Par ailleurs, et en référence aux incidents de l’année dernière liées aux problèmes de douane, le président du comité de l’organisation affirme avoir pris les mesures nécessaires pour un meilleur acheminement de la marchandise. « Nous avons été rigoureux avec les participants, et très exigeant sur les date d’arrivage de la marchandise. Les éditeurs devaient acheminer leurs publications à temps, c’est-à -dire avant le 30 septembre 2008.»
S’agissant du choix es livres à exposer, un comité interministériel instauré pour veiller sur les différents caractères des ouvrages est mis en place. « Depuis la 10ème édition, nous essayons d’imposer la notoriété du SILA. S’agissant des livres à caractère subversifs, ils ne peuvent en aucun cas intégrer les stands d’exposition », affirme M. Boucenna. En outre, la 13ème édition du salon internationale du livre offrira cette année une belle palette d’activités. Plus de 45 cafés littéraires viendront animer les chapiteaux du palais d’Expositions. Aussi des hommages seront rendus quotidiennement aux grands auteurs à l’instar de Mahmoud Darwish et Aimé Césaire. Quand à l’espace Mezzanine, il abritera des ateliers de travail animés entre autres par les étudiants de l’école des beaux arts les établissements spécialisés et les scouts.
Parmi les nouveautés de cette année, l’instauration de nouveaux prix littéraires qui s’ajoutent aux deux prix connues notamment celui de la fondation et le prix de l’association des libraires algériens Mohammed Dib. Les nouveaux prix s’inscrivent dans les catégories suivantes : romans, livres enfant-jeunesse, ouvrages sur le patrimoine et textes littéraires en tamazight. Une initiative entamée dans le cadre de la promotion de la production littéraire nationale. « C’est pour encourager les jeunes auteurs et rendre hommage à la production algérienne », déclare, M.Sid Ali Sakhri, président de l’association des libraires algériens. Autre nouveauté, un colloque international se tiendra aussi au sein de l’hôtel Hilton, il comptera la participation de divers intellectuels étrangers à l’image de Pascal Bonifache, Alain Gresh et George Corm. En somme, la 13ème édition promet un salon ayant atteint une certaine maturité. Avec une énorme attention accordée aux plus jeunes lecteurs et aux ouvrages de qualité, le tableau est avenant…
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Par Wafia Sifouane
Photo : APS
La Tribune, édition du 23 Octobre 2008
# Administrateur | 22/10/2008 | Culture
Ouverture ce matin de la seconde réunion des ministres de la Culture de l’UA à Alger
La valorisation de la culture africaine dans toutes ses diversités revient en force et l’Algérie est plus que jamais impliquée dans cette symbolique cruciale de promotion de l’interculturalité. Et pour cause, c’est aujourd’hui que s’ouvre, à Alger, la seconde réunion des ministres africains de la Culture de l’Union africaine (UA) qui se poursuivra jusqu’à demain. 33 ministres se réunissent donc dès ce matin à l’hôtel Hilton pour dialoguer et construire les premières bases de l’harmonisation des politiques culturelles en Afrique. Pour démontrer sa détermination à promouvoir le patrimoine africain, l’Algérie a mis le paquet cette semaine à travers diverses manifestations hautes en couleur africaines, dont l’importante participation africaine au Festival de la BD qui s’est tenu dernièrement dans la capitale mais aussi l’hommage au Fespaco (Festival panafricain du cinéma d’Ouagadougou) lancé mardi dernier. Mais l’espoir de voir véritablement les cultures africaines devenir «d es leviers » du développement durable dans le continent vient beaucoup plus de l’annonce faite il y a quelques jours de la création d’un musée et d’un institut panafricains culturels mais aussi d’autres projets impliquant plusieurs associations et institutions africaines.
C’est lors des travaux et des tables rondes qui ont déjà commencé à rythmer les échanges africains dans la capitale depuis vendredi dernier que ces projets se sont précisés et conceptualisés. Et les prémices de ces envies de rendre l’interculturalité tangible sur le continent se ressentiront certainement lors de la tenue du second Festival panafricain en 2009 à Alger, après 40 ans d’absence. « L’Algérie s’est toujours impliquée dans la libération des peuples africains opprimés, et elle affirme d’autant plus sa proximité avec les autres pays du continent à travers la tenue, en juillet prochain, du second Festival panafricain auquel un budget de plus de 5 milliards de dinars a été alloué.» C’est ce qu’a précisé la ministre de la Culture algérienne Khalida Toumi hier lors d’une conférence de presse animée au palais de la Culture en présence de la responsable de la culture et des affaires sociales de l’UA, Benas Kafanaz. Cette dernière a, de son côté, tenu à souligner l’importance de la tenue de cette seconde réunion à Alger, capitale « où se croisent plusieurs cultures », pour l’affirmation de l’identité africaine longtemps réduite au mutisme et à l’aliénation.
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Par Fella Bouredji
Photo : APS
La Tribune, édition du 22 Octobre 2008
# Administrateur | 21/10/2008 | Culture
La manifestation est organisée par l’association « France-Algérie, pays catalan »
Tlemcen accueille une délégation catalane française constituée de poètes, de musiciens, d’artistes plasticiens qui y séjournera quatre jours. Organisé par l’association « France-Algérie, pays catalan », ce séjour, qui s’inscrit dans le cadre du développement des échanges culturels entre les deux rives de la Méditerranée, constitue la quatrième station de la tournée nationale de la troupe artistique, après Guelma, Annaba, Alger et Tizi Ouzou. La prochaine station sera Oran, à la fin de cette semaine.
L’ouverture de la manifestation s’est déroulée, samedi soir dernier, au musée de la mosquée Sidi Belahacene, en plein centre-ville, qui abrite une exposition de peinture. Sur un autre plan, une rencontre économique a eu lieu à la Chambre de commerce de la Tafna de Tlemcen, au cours de laquelle ont été examinées les opportunités d’échange et de partenariat.
Entre autres artistes participant à cette caravane, on retrouve deux acteurs poètes, Josep Gouzy et Pere Manzanares, le musicien catalan Matias Mazarica et le plasticien Oscar. Du côté algérien, la plasticienne Faïza Aïssani de Tlemcen a monté une exposition avec quelques-unes de ses nouvelles créations.
Le programme d’animation comporte également des rencontres littéraires et poétiques, des soirées musicales, des expositions d’art plastique et des conférences, dont une sur l’histoire de Tlemcen.
Pour le président de l’association France-Algérie, pays catalan, Pierre Paul Haubrich, « l’objectif de cette visite est de mettre en relief les relations étroites entre la Catalogne du Nord [France] et l’Algérie à travers leur histoire commune, passée et contemporaine ». « Cette caravane met également en évidence l’apport de la communauté algérienne en Catalogne (fort nombreuse dans cette région), tant sur le plan économique, universitaire que culturel. Cette délégation entend mettre en avant également les particularités de la culture catalane qui s’inscrit historiquement des deux côtés frontaliers de la France et de l’Espagne et son apport à la culture de la Méditerranée, dont la Catalogne française et l’Algérie sont partie prenante », ajoutera M. Haubrich. Cette caravane met donc en relief aussi bien la richesse culturelle de la Catalogne que l’apport de la communauté algérienne dans cette région de Perpignan, tant sur le plan économique que culturel.
Rappelons que la caravane algéro-catalane est née en été de l’année 2007, à l’initiative de «l’association France-Algérie, pays catalan» et l’académie artistique du pays catalan, dans la perspective du rapprochement des deux rives de la Méditerranée et du renforcement de leurs relations.
Dans sa première édition, cette caravane a fait escale dans les villes de Mostaganem, d’Alger et de Béjaïa. Dans cette même perspective de rapprochement, M. Haubrich a indiqué que les habitants de la Catalogne du Nord auront, eux aussi, le loisir de découvrir un échantillon des richesses culturelles, historiques et intellectuelles algériennes à travers les Journées de l’Algérie qui se tiendront à Perpignan du 3 au 5 décembre prochain. Ces journées sont organisées en partenariat avec l’université, la direction de l’action culturelle et l’union pour les entreprises de la ville de Perpignan.
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Par Feth Allah Chawki, correspondant à Tlemcen
Photo : M. Medjahdi
La Tribune, édition du 21 Octobre 2008
# Administrateur | 20/10/2008 | Culture
Conférence des ministres de la Culture de l’Union africaine : 4 questions à Mme Khalida Toumi
L'Afrique a les possibilités d'impulser son développement culturel dans une dynamique d'échanges fructueux avec les autres continents, souligne un rapport de la Commission de l'Union africaine (UA) sur les activités culturelles.
L'Afrique "a les possibilités, par elle-même, d'impulser son développement culturel, cependant elle doit en retour recevoir des autres continents l'aide souhaitée, non pas dans une logique de mendicité dévalorisante mais dans une dynamique d'échanges fructueux s'inscrivant dans une mondialisation bénéfique à tous", affirme le rapport présenté dimanche à Alger lors des travaux de la commission des experts préparatoires à la 2ème conférence des ministres de la Culture de l'UA, prévue à Alger les 22 et 23 octobre.
"La renaissance africaine passe par la renaissance culturelle", souligne la même source.
Par ailleurs, et après avoir dressé un bilan des activités culturelles menées de janvier à octobre 2008, le document déplore la "grande faiblesse numérique" en termes de personnel administratif qui compose la section culturelle de l'UA.
En outre et concernant les principales activités à mener dans les prochains mois, le document annonce une réunion d'experts de l'UA qui devra préparer la grande Conférence sur les biens culturels prévue pour l'année prochaine.
"Cette réunion est une suite logique de la conférence de Lisbonne qui a tracé le cadre de coopération UA-Union européenne et qui a ouvert la voie à un important financement en faveur des biens culturels africains", note le document.
Le deuxième congrès culturel panafricain devrait également avoir lieu au cours de l'année 2009, la première édition s'étant tenue en 2006 a Addis Abeba (Ethiopie), annonce également le rapport.
Avec l'assistance technique et financière de l'UA, la même source fait savoir que le Centre d'études linguistiques et historiques par la tradition orale l'Afrique (CELHTO) va bientôt organiser des séminaires sur la promotion et la dissémination des publications des langues africaines, du dialogue intergouvernemental en Afrique et du leadership des femmes dans les milieux ruraux et urbains.
La conférence des ministres de la Culture de l’Union africaine qui aura lieu les 22 et 23 octobre en cours à Alger se tient à la suite des conclusions de la 1e rencontre en 2005 à Nairobi où l’Algérie avait accepté d’accueillir cette deuxième session.
Rappelons que plus de 30 ministres africains ont confirmé leur présence dans notre pays. Mme Khalida Toumi, ministre de la Culture a bien voulu répondre à quelques question au cours de cet entretien.
El Moudjahid : Comment se présente cette seconde session de la conférence des ministres de la Culture de l'Union africaine ?
Mme Toumi : Cette conférence fait partie des grands rendez-vous internationaux que nous préparons depuis plus d'une année, plus exactement depuis que j'ai pris l'engagement, au nom de l'Algérie, à la 1re conférence des ministres de la Culture (Nairobi - 2005), d'abriter cette seconde session. Nous nous sommes donc mobilisés pour mettre toutes les conditions de réussite de notre côté et nous avons travaillé en étroite collaboration, notamment avec nos services diplomatiques depuis 18 mois.
Nous enregistrons une bonne participation : presque trente ministres ont confirmé leur venue à Alger.
D'autre part, nous avons pu faire inscrire nos dossiers à l'ordre du jour de cette conférence, en priorité celui du Festival culturel panafricain d'Alger, qui aura lieu du 5 au 20 juillet 2009, et que nous allons promouvoir à cette occasion pour assurer la plus large participation possible des artistes et intellectuels du continent à ce grand rendez-vous culturel africain.
Quels sont les grands thèmes de cette session ?
Nous suivons avec beaucoup d'intérêt l'initiative de la commissaire de l'Union africaine chargée des affaires sociales, qui est la véritable organisatrice de cette conférence des ministres de la Culture, d'inviter la société civile culturelle africaine à une table ronde à laquelle nous avons convié nos associations, nos institutions ainsi que les département du comité chargé de la préparation du Festival culturel panafricain d'Alger.
J'ai, moi-même, participé à une bonne partie des travaux qui nous ont permis de souligner l'importance de la culture dans la concrétisation de nos efforts de développement communs, essentiellement dans le cadre du NEPAD qui demeure une référence en matière d'initiative au bénéfice du développement de l'Afrique. Au cours du débat que j'ai suivi, j'ai pu relever la haute qualité des propositions de la société civile culturelle africaine visant à relancer les échanges culturels et à dynamiser la vie culturelle sur le continent.
Pour le reste, nous travaillons sur les trois projets que nous avons pu obtenir de la 1re conférence de Nairobi et que la délégation algérienne présentera lors de cette conférence :
- un musée de l'Afrique, dont le siège est prévu à Alger ;
- l'étude de faisabilité d'un institut culturel africain ;
- la deuxième édition du Festival culturel panafricain d'Alger.
Quels objectifs comptez-vous atteindre avec cette rencontre ?
La dimension et les prolongements africains de l'Algérie sont une réalité qui nous incitent à œuvrer pour une coopération continentale devant s'alimenter de tous les dénominateurs communs, notamment de la culture qui constitue un élément fondamental de sédimentation de ce travail de rapprochement entre les peuples d'Afrique.
Cette dimension a été pour nous au centre d'un programme qui nous a permis, ces dernières années, de nouer des relations à travers des accords de coopération culturelle établis avec plusieurs pays africains et de concrétiser des actions d'échanges culturels avec certains pays africains, même si, comme vous le savez, le contexte actuel rend difficile, notamment en raison des coûts de transport, le développement de ce genre d'échanges avec l'Afrique.
Malgré cela, il existe une nette volonté, incarnée par l'intérêt particulier que porte le Président Abdelaziz Bouteflika au continent africain, de travailler en direction et avec les pays africains pour consolider notre dimension africaine et vivre pleinement notre appartenance au continent africain. Nous travaillons dans ce sens dans le cadre de notre politique de coopération internationale avec l'Afrique, à laquelle nous comptons donner un nouvel essor à la faveur du prochain Festival culturel panafricain d'Alger.
Où en est-on justement, Madame la ministre, avec les préparatifs de ce Festival ?
Je dois d'abord vous dire que j'ai été agréablement surprise par le sens des interventions de beaucoup de délégués de la société civile africaine qui ont salué la tenue de cette seconde édition, tout en soulignant que le 1er Festival panafricain d'Alger, en 1969, a été «le père» de beaucoup de festivals qui sont nés après lui en Afrique, dans différentes branches culturelles.
Nous avons ressenti une large adhésion à notre travail de promotion et de sensibilisation auprès des délégations que nous avons accueillies : c'est un signe encourageant pour le comité exécutif de préparation que je préside et qui travaille dans le cadre des orientations d'un comité national placé sous l'autorité du chef du gouvernement. Nous avons bien avancé dans la conception des projets de programmes, la mise en place du schéma d'organisation et la définition des différents intervenants. Tout cela sera, bien évidemment, soumis à enrichissement par nos frères africains que j'ai fortement invités à s'impliquer avec nous au cours de cette réunion des ministres africains de la Culture.
[ source ]
Par K. T.
El Moudjahid, édition du 20 Octobre 2008
# Administrateur | 19/10/2008 | Culture
A partir d’aujourd’hui et jusqu’au 22 octobre prochain, la filmothèque Zinet de Riadh El Feth honorera le continent africain et l’activité cinématographique africaine plus particulièrement. Le ministère de la Culture organise, en effet, un hommage au Festival panafricain de cinéma de Ouagadougou (Fespaco), pionnier des festivals du film d’Afrique. Une semaine durant laquelle le public algérois aura l’occasion d’apprécier les profondeurs des cultures africaines, à travers plusieurs projections et rencontres. Cet hommage au Fespaco annonce la prochaine tenue de la deuxième édition du Festival culturel panafricain qui se tiendra à Alger en 2009. La première projection aura lieu cet après-midi à 15 avec un film marocain de Souheil Ben Barka, les Mille et Une mains. Suivie, le lendemain à 18 h, par un film camerounais de Jean-Pierre Pierre Dikongué Pipa, Muna Mato. Pour les journées suivantes, Maroc, Burkina Faso, Mauritanie, Mali, République démocratique du Congo, et Côte d’Ivoire seront à l’affiche.
Une table ronde sur les institutions culturelles en Afrique s’est d’ailleurs tenue vendredi dernier à Alger, dans la perspective de l’organisation de la 2e édition du Festival panafricain à Alger au mois de juillet 2009. Dans son intervention au cours de cette table ronde, la ministre de la Culture, Mme Khalida Toumi, citée par l’APS, a appelé à la création d’un musée et d’une institution pour la culture en Afrique, estimant que « le Festival panafricain de juillet prochain devrait marquer un renouveau de la création culturelle dans le continent ».
Mme Toumi a, par ailleurs, indiqué que le comité national chargé de l’organisation de ce festival est présidé par le chef du gouvernement, relevant que le festival, qui se tiendra du 5 au 21 juillet 2009, coïncidera avec la Fête nationale de l’indépendance et de la jeunesse.
De son côté, la présidente de la table ronde citée par la même source, Mme Bience Gawanas, de l’Union africaine, a mis l’accent sur la «collaboration entre les institutions et la société civile, notamment les organisations non gouvernementales qui prendront part au festival». Elle a indiqué que le « renforcement » de cette collaboration est à même de « redynamiser » la culture africaine, appelant ainsi à « adopter une stratégie pour relancer les institutions culturelles et la création » sur le continent. Pour rappel, la première édition du Festival panafricain avait été organisée à Alger en 1969. La 2e édition interviendra 40 ans plus tard « dans un contexte national et mondial différent ».
« Contrairement aux principes philosophiques de l’époque, inscrits dans la logique des mouvements de libération du continent, la nouvelle édition intervient dans un contexte de mondialisation dans lequel l’Afrique s’efforce de trouver une place en tant qu’acteur à part entière », a rapporté la même source.
Pour ce qui est des activités de la 2e édition du Festival panafricain d’Alger, le programme comportera des animations de troupes folkloriques, un panorama du cinéma africain, des conférences, des colloques et des séminaires ainsi qu’un salon du livre et des expositions.
[ source ]
Par Fella Bouredji
La Tribune, édition du 19 Octobre 2008
# Administrateur | 15/10/2008 | Culture
Alors que s’ouvre aujourd’hui un nouveau Festival international de la bande dessinée d’Alger (FIBDA), le directeur des éditions Alpha, désormais également directeur de sa propre maison d’édition, va faire la promotion de son premier opus à bulles, Le Dingue au bistouri (voir planche page ci-contre). Un événement dans l’histoire de la BD en Algérie, absente du paysage éditorial depuis les années 1980. Le dernier festival qui lui a été consacré remonte d’ailleurs à … 1988. C’est que le neuvième art, contrairement au dessin de presse et à la caricature, n’a jamais vraiment trouvé son créneau, plombé par des années d’interdiction de territoire et trop coûteux à fabriquer pour les éditeurs. « Pourtant, nous avons une vraie culture de la bande dessinée », affirme Lazhari Labter. « Certains bédéistes algériens ont été primés en 1983 au festival de Lucca, en Italie. Mieux, certains ont contribué à former d’autres dessinateurs du monde arabe. » Les différentes tentatives de revues ou de planches le prouvent, à l’image de Naâr, une sirène à Sidi Ferruch (parue dans l’hebdomadaire Algérie Actualité en 1967 sous la plume de Mohamed Aram), de M’Quidech (la première revue de BD parue en 1969) par Maz, Slim et Aram, qui disparaîtra en 1974, puis reviendra un temps en arabe en 1978, ou des initiatives avortées du ministère de l’Environnement avec Ibtacim, du ministère des Moudjahidine avec Tariq, ou même de la Gendarmerie nationale avec Baroud. « Nous sommes nombreux à avoir appris à lire avec des bandes dessinées, ce qu’on appelait ‘mikiyettes dans les années 1960, poursuit Lazhari. Ces petits formats venaient d’Italie, de France et étaient destinés aux pieds-noirs, mais on les trouvait dans tous les kiosques, jusque dans les petits villes et les villages ! » Alors, un festival peut-il faire renaître la BD ? “« Là n’est pas notre objectif », explique Abderahmane Djelfaoui, directeur des relations publiques du festival. « Nous voulons surtout favoriser les échanges entres les jeunes, les éditeurs. C’est clair qu’au départ, on sort un peu du néant. Mais en même temps, on s’est rendus compte en mettant sur les rails le festival, que la BD n’est pas morte. Il y a toute une génération underground de jeunes vraiment talentueux qui, sans école, sans support, sans moyens, ont envoyé des dessins d’une qualité plus qu’honorable. » Les trois concours organisés à l’occasion du FIBDA ont reçu plus de 200 inscriptions, 160 pour les jeunes talents et les scolaires et 48 pour l’affiche. 26 à 27 pays africains, européens, d’Amérique latine sont représentés.
UN GAG
Ceux qui croient au renouveau de la bande dessinée insistent sur le changement de contexte. « Avant, les BD circulaient sous le manteau, poursuit M. Djelfaoui. Or, ce qui fait la force de la BD, c’est la liberté. Aujourd’hui, les libertés existent. Le contexte mondial, lui aussi, a changé : avant on travaillait une BD dans son coin, aujourd’hui, le croisement des arts est devenu une nécessité. Un dessinateur doit travailler avec un coloriste, un infographe, des spécialistes du dialogue… la chaîne d’artistes et d’artisans est de plus en plus longue. » Lazhari Labter partage aussi ce point de vue : « La BD est un art à part entière : des chaires universitaires, des encyclopédies, des thèses… lui sont consacrées. L’image de la BD à lire en cachette, pour des gens un peu “dérangésâ€, c’est fini. » Sur le réservoir de talents dormants, Maz, dessinateur d’El Watan, est plus nuancé : « C’est vrai, il y a beaucoup de jeunes qui dessinent très bien mais ils n’ont pas la technique de base de la narration en images, que nous n’avions pas non plus dans les années 1970 mais que nous avons apprise avec nos copains cinéastes et réalisateurs. » Notre autre dessinateur, Zino, pour d’autres raisons, lui, n’y croit plus : « Organiser un festival de la BD alors que la BD n’existe pas, c’est un gag ! La bande dessinée a été cassée dans les années 1980 par des considérations d’ordre politique, au même titre que toutes les expressions artistiques, et il faudrait des années avant qu’elle retrouve son lectorat. » « Il faudrait recréer le réflexe de l’achat, ajoute-t-il, inciter les enfants dans les écoles à lire des bandes dessinées. Quant aux éditeurs, ils ne s’y aventurent pas et ce n’est pas un hasard, ils savent qu’ils s’y casseraient les dents ! » Lazhari Labter, pour sa part, n’en démord pas : « S’il y a une réflexion menée dans ce sens et une équipe sérieuse qui se lance, la BD pourra même marcher très fort, car il y a des lecteurs de tous âges. Ce qui est extraordinaire, c’est qu’on a privé les Algériens, de 1966 à presque 2006, d’un art d’ouverture sur le monde, d’enfance, de rêve et malgré cela, ils ont continué à dessiner et à lire ! » Reste à trouver le plus important : l’argent. « Car la BD revient cher, souligne Maz. Il y a quelques années, nous avions fait des calculs. Une petite revue mensuelle revient au moins à 100 DA. La question est : est-ce que cette somme est à la portée d’un enfant ? La bande dessinée a vraiment besoin d’argent et de soutien. L’éditeur tunisien de Kaous Kouzah, par exemple, ne paie pas pratiquement pas d’impôt… » Lazhari Labter choisit de rester optimiste : « Un album coûte cher s’il est entièrement en couleur, bien sûr ! Mais en noir et blanc, qu’on imprime cent pages de roman ou cent pages de BD, c’est pratiquement la même chose. Les journaux, qui font des suppléments culturels ou télé, pourraient même les soutenir ! » Pour M. Djelfaoui du FIBDA : « nous n’avons pas d’autre alternative que de développer la bande dessinée, en pleine explosion ailleurs dans le monde. On ne peut pas vouloir un projet de société axé sur la modernité sans développer les soubassements des loisirs. Plus on développera la culture en général, plus on s’acceptera et on révélera le travail, les potentialités des jeunes et, ainsi, en faire de véritables citoyens ».
[ source ]
Par Mélanie Matarese
El Watan, édition du 15 Octobre 2008
# Administrateur | 08/10/2008 | Culture
Coup d’envoi de l’année scolaire des conservatoires
C’est au niveau du Conservatoire national d’Alger, berceau des plus grands musiciens virtuoses dont la scène artistique algérienne peut se vanter, que le directeur de l’Etablissement Arts et Culture, Redouane Mohamedi, a donné le coup d’envoi de l’année scolaire de formation musicale 2008/2009. L’ouverture de l’année s’est faite en présence du staff pédagogique exerçant dans l’ensemble des conservatoires et annexes de la wilaya d’Alger.
La rentrée de cette année est caractérisée par un partenariat avec les ministères de l’Education nationale, de la Jeunesse et des Sports et de la Culture. Cette collaboration inédite est jugée par l’ensemble des responsables comme indispensable pour la réussite de l’année en perspective.
A ce propos, M. Mohamedi a déclaré que travailler en équipe avec les établissements de formation musicale permettra l’ouverture de plusieurs annexes à travers la capitale, ce qui pourra aussi accroître la qualité de l’enseignement. «Nous nous sommes engagés à offrir une éducation importante à nos élèves, et ce partenariat est censé engendrer une plate-forme solide sur laquelle nous allons placer les jalons de l’enseignement», dira le directeur de l’Etablissement Arts et Culture. Le conseiller du ministère de l’Education, M. Amara, présent sur les lieux, s’accordera avec la déclaration de M. Mohamedi et, pour signifier l’engagement du secteur de l’éducation, renchérira en ajoutant : « Vos élèves sont nos élèves.» Mais, malgré ces avancées, M. Mohamedi déclarera ne pas vouloir s’en contenter et insistera sur le fait de devoir prospecter d’autres partenariats susceptibles d’apporter une quelconque amélioration pour les programmes et/ou les formations des conservatoires. Dans cette perspective, il nous révélera qu’un éventuel partenariat avec le Théâtre national algérien est en cours d’examen. Si l’accord se concrétise -et rien ne semble s’y opposer-, les élèves des conservatoires pourront participer aux festivités organisées par le TNA, et peut-être même disposer d’espaces au sein de l’établissement pour répéter. Par ailleurs, avec un programme totalement relooké et mis au goût du jour, le responsable des programmes, Khair El Hadi, compte revaloriser la formation au sein des conservatoires bien souvent négligée.
Parmi les nouveautés introduites dans les programmes de cette année, il y a l’apprentissage aux musiques universelle, andalouse et chaabie, et cela avec des cours d’histoire de la musique relatant le parcours de chacun de ces courants musicaux. S’ajoute à cela la création de comités pédagogiques pour permettre une meilleure gestion des programmes.
D’autre part, les enseignants, profitant de l’occasion, n’ont pas manqué de soulever les divers problèmes auxquels ils font face quotidiennement, allant de leurs conditions de travail qu’ils jugent déplorables aux salaires qu’ils estiment bas.
« Je travaille depuis sept ans et je touche toujours 190 DA par heure ! Comment voulez-vous que l’on vous forme des musiciens ? En plus de cela, je n’ai même pas le droit à une attestation de travail », dira une enseignante exerçant au niveau d’une maison des jeunes. Assumant ses responsabilités, M. Mohemedi a promis une révision des salaires pour les éducateurs qui prendra en considération le parcours de chacun, tiendra-t-il à préciser. S’agissant de la délivrance des attestations de travail, le responsable dira que ce ne sont là que des problèmes administratifs existant au sein des annexes et qui peuvent être réglés en un tour de main.
[ source ]
Par Wafia Sifouane
La Tribune, édition du 08 Octobre 2008
# Administrateur | 08/10/2008 | Culture
à la faveur d’une semaine culturelle de Guelma dans la wilaya
Tout au long de l’année 2008, les villes d’Algérie s’invitent et échangent des visites en apportant chacune ses richesses, son historique, ses traditions et ses coutumes au grand public. Ces journées culturelles sont meublées de plusieurs activités, notamment des expositions de livres et de peinture, des troupes folkloriques, des pièces théâtrales, des récitals poétiques…
Depuis lundi dernier, c’est au tour de la wilaya de Guelma de se rendre à Biskra. La semaine culturelle s’est ouverte à la bibliothèque municipale de Biskra avec une exposition présentant la richesse culturelle de la wilaya hôte, a rapporté l’APS.
Cette semaine promet un riche programme qui mettra en exergue le patrimoine culturel des deux villes.
La cérémonie d’ouverture était précédée d’un défilé de la délégation participante composée d’une cinquantaine d’artistes et artisans. L’exposition met à l’honneur les créations, œuvres d’art et produits de l’habillement traditionnel, de poterie, de dinanderie et de broderie de la région de Guelma.
Selon le directeur de la culture de Biskra, cette manifestation intervient après la semaine culturelle de Biskra accueillie durant l’été par Guelma et permet de baliser la voie à des échanges encore plus fructueux sur le plan culturel.
Au programme de cette semaine figurent notamment la présentation de la pièce Hay mayat (Mort vivant) de Taaouniyat Ettanchit El Masrahi, de deux communications sur les savants de la région de Guelma à travers les âges et plusieurs concerts de musique folklorique et moderne.
Des récitals poétiques animés par Nora Kriba, Ahmed Achouri, Adala Assasla et Houas Merzoug sont également annoncés par les organisateurs de cette manifestation dont les activités seront organisées à la maison de la culture «Ahmed Redha Houhou», à la bibliothèque municipale, au Centre culturel islamique, à la salle des activités de l’université, au théâtre de Verdure et à la place El Houria, soulignent les organisateurs. Ainsi, les deux villes invitent le grand public algérien à découvrir ces journées culturelles de Guelma à Biskra. Pour rappel, ces semaines culturelles des wilayas sont une manière de mettre en exergue leur patrimoine, leurs traditions et leurs coutumes.
Leur programme comportait plusieurs activités culturelles dont des rencontres, des après-midi poétiques, des pièces théâtrales, des projections cinématographiques, des après-midi folkloriques, des conférences culturelles et des expositions de peinture. Ces semaines ont drainé un large public venu apprécier et découvrir les
différents spectacles et autres activités culturelles.
[ source ]
Synthèse de Tassadit Lazili
La Tribune, édition du 08 Octobre 2008
# Administrateur | 07/10/2008 | Culture
Les Algériens et la télévision durant le ramadhan
Le sondage portant sur un échantillon de 646 personnes âgées de 15 ans et plus, réparties sur pratiquement toutes les zones urbaines du pays à l’exception du Sahara, a été réalisé selon la méthode du CATI (computer assisting telephone interview) consistant à recueillir par téléphone des informations auprès de personnes judicieusement ciblées (âge, sexe, niveau d’instruction, CSP), l’objectif étant de mesurer l’audience de la télévision durant trois jours de semaines et un jour de week-end. L’échantillon est prélevé d’une population de référence d’environ 13,5 millions d’hommes et femmes très représentative du peuple algérien. Pour les besoins de l’enquête, IMMAR a mobilisé l’ensemble des moyens techniques ainsi que les logiciels spécifiques à la méthode CATI dont son agence dispose depuis 2004 à Alger. Les premiers résultats de l’étude sur les audiences de la télévision font déjà apparaître que 78,9% des Algériens de 15 ans et plus regardent chaque jour du Ramadhan la télévision. Les programmes qu’ils ont été les plus nombreux à suivre sont Imarat el hadj Lakhdar (74%), El Badra (28%), Qouloub fi séraâ (29%), Djamai Family (9%) et Forsan el kouraân (7%). Près de 76% des téléspectateurs regardent les chaînes de leur choix en soirée (de 19h à minuit), 13% l’après-midi (de 12h à 19h), 6% la nuit (de minuit à 5h) et seulement 1% le matin avant midi. Et l’enquête nous apprend, comptage à l’appui, que L’ENTV est, de loin, la chaîne de télévision la plus regardée. Elle accapare, à elle seule, 70% des 112 minutes que les Algériens consacrent chaque jour à la télévision toutes chaînes confondues. Elle talonne MBC1 (8%), A3C (5%), Canal Algérie (4%) et MBC2 (1%). A noter que la part d’audience de l’ensemble des autres chaînes satellitaires, essentiellement françaises, ne représente que de 12%. L’accro de l’ENTV consacre chaque jour, en moyenne, 117,5 minutes, à sa chaîne préférée. Celui de MBC y passe environ 14,2 minutes tandis que ceux de A3C et Canal Algérie ne se consacrent respectivement que 7,8 et 6,2 minutes.
L’ENTV est la chaîne par laquelle commence 65% des Algériens de 15 ans et plus, avant de zapper vers d’autres stations. Après zapping, 55% d’entre eux optent pour l’ENTV. L’enquête a mis ainsi en relief que la part d’audience quotidienne de l’ENTV, entre 15h et minuit, est de loin la plus importante avec environ 70%. Aussi paradoxal que cela puisse paraître, l’ouverture du champ médiatique n’a pas beaucoup affecté l’audimat de la télévision gouvernementale, resté à peu près le même qu’avant l’apparition des paraboles. On se demande même s’il n’a pas augmenté au regard de l’augmentation du nombre de téléviseurs par foyer. Parmi les autres conclusions de l’enquête celle relative à l’attitude des Algériens face à la télévision selon qu’ils soient femmes ou hommes. Les sondages révèlent que très peu nombreuses au départ (environ 4%), les femmes commencent à regarder l’ENTV vers midi. Leur nombre augmente graduellement à partir de 17h, monte en flèche dès 18h pour atteindre le pic des 60% autour de 19h. Même si leur audience commence à faiblir dès 20h, elles ne commencent à quitter vraiment la télévision qu’à 22h, voire 23h. Quant aux hommes, ils ne commencent à s’installer devant leur poste de télévision que vers 18h30 (3% environ), leur nombre montant très vite pour atteindre les 50% dans la demie heure qui suit. Ils commencent à la déserter dès 20h et à 21 h déjà , il ne reste plus que 10% d’entre eux devant les écrans.
[ source ]
Par Nordine Grim
El Watan, édition du 07 Octobre 2008
# Administrateur | 06/10/2008 | Culture
Radiohead, Robbie Williams, Kaiser chiefs ou Iron Maiden… Plus de soixante artistes britanniques ont créé dimanche Featured artists' coalition (Fac), une organisation qui vise protéger leurs intérêts face aux maisons de disques. Objectif: se battre pour une évolution des lois et des pratiques du droit d'auteur, notamment à l’heure du développement de l’ère numérique.
« Il est temps pour les artistes d'avoir une puissante voix collective pour défendre leurs intérêts. Le paysage numérique évolue rapidement et de nouveaux accords sont conclus en permanence, mais trop souvent sans consulter les gens qui en fait font la musique », a pointé Brian Message, l'un des managers de Radiohead et Kate Nash, dans le communiqué annonçant la création de la Fac.
Au cœur des décisions
En clair, le collectif souhaite que les artistes aient davantage de contrôle sur leurs créations et que leurs droits ne puissent jamais leur échapper. La Fac entend notamment que les industriels leur indiquent comment, où et pourquoi leur musique est utilisée, et qu'ils leur reversent une part plus importante des profits. Une manière d’être au cœur des décisions concernant leurs œuvres. Les signataires, plus de 60 artistes, estiment en effet qu'avec l'explosion du numérique, leurs chansons peuvent être exploitées de multiples nouvelles façons et qu'ils sont souvent oubliés dans les accords commerciaux.
Ce qui ne signifie pas qu’ils ferment la porte à Internet, bien au contraire. En octobre 2007, Radiohead a lancé son dernier album, «In rainbows», en téléchargement et sans passer par une maison de disque, ouvrant la porte à une nouvelle stratégie Web. Mercredi, Oasis a diffusé en exclusivité son dernier opus « Dig out your soul » sur MySpace, plusieurs jours avant sa sortie dans le commerce.
[ source ]
Sa. C. avec agence
20Minutes.fr, éditions du 06/10/2008 - 15h51
# Administrateur | 05/10/2008 | Culture
Conservatoire central : La rentrée officielle, demain !
L'établissement Arts et Culture informe l'ensemble des élèves et enseignants du conservatoire central, des annexes et l'ensemble des classes de musique que la rentrée officielle est fixée pour demain 6 octobre à 14h au niveau du conservatoire central d'Alger, sis au 2, Bd Ché Guevara, Alger-Centre.
[ source ]
El Moudjahid, édition du 05 Octobre 2008
# Administrateur | 30/09/2008 | Culture
La troupe a assuré l’animation à Tlemcen et Aïn Témouchent durant tout le mois de Ramadhan
L’association El Mouahidia pour la préservation du patrimoine historique et culturel de Nedroma a contribué énormément cette année à l’animation des veillées du Ramadhan à Tlemcen en présentant des soirées artistiques, des rencontres et des expositions.
La troupe de musique andalouse El Mouahidia a passé la dernière soirée du mois de Ramadhan avec le public de Aïn Témouchent. Elle a ainsi clos samedi dernier son programme d’animation culturelle du mois de Ramadhan, en présentant au nombreux public de la salle de spectacles du chef-lieu de wilaya un répertoire varié de musique et chants hawzis et de madih.
La troupe a interprété, devant un public composé de familles, notamment, des chants hawzis du terroir qui ont été très applaudis, selon l’APS. Plongeant dans la belle musique et le beau verbe, nombreux sont ceux parmi l’assistance qui ont accompagné ces chants de mouvements de danse, créant ainsi une ambiance particulière et conviviale dans la salle.
Avec cette troupe, plusieurs soirées artistiques ont été animées par l’orchestre andalou de l’association à la maison de la culture de la wilaya de Tlemcen, permettant au public de goûter à tous les genres de musique algérienne. El Mouahidia a programmé également deux expositions, la première concerne le costume traditionnel ; quant à la seconde, elle porte sur les réalisations, prospectus, revues et CD conçus par l’association. Il y avait aussi au programme de l’association des rencontres du genre « el qaadate » qui ont eu lieu après les prières de taraouih, et qui ont vu la présence des hommes de culture et de l’art et les jeunes pour les sensibiliser et les préparer à la préservation du patrimoine culturel.
Pour rappel, ce programme avait été inauguré par la troupe andalouse « Berrouiguet » de Tlemcen, suivie de la chanteuse Seloua qui a remporté un grand succès. Salim Hallil, Chebba Yamina et autres, le duo Mesbahi-Fethi, ainsi que Mohamed Laaraf et Wahiba Mehdi ont été les hôtes de la wilaya durant ce mois de carême.
Par ailleurs, en plus d’une exposition-vente de livres et des soirées de chants madihs, le programme a touché, également, le théâtre, tant infantile qu’adulte.
Les troupes « Chourouk » du palais de la culture d’Oran ont émerveillé les enfants par des pièces instructives et sensibilisatrices. Quant au public adulte, les troupes des théâtres régionaux de Sidi Bel Abbès et d’Oran l’ont gratifié de leurs œuvres : Falso, le Dernier Train et Meriouma.
[ source ]
Synthèse de Tassadit Lazili
La Tribune, édition du 30 Septembre 2008
# Administrateur | 29/09/2008 | Culture
Organisée par l’association culturelle Le troisième millénaire au TNA
Pour saluer la carrière artistique de Sid-Ali Kouiret, le Théâtre national algérien, Mahiedine Bachtarzi, a accueilli une soirée organisée samedi soir dernier par l’association culturelle et artistique «Le troisième millénaire», en hommage au comédien et artiste exceptionnel dont les premiers pas artistiques remontent à la fin des années 40.
« Nous avons voulu à travers cette cérémonie rendre hommage à Sid-Ali Kouiret, qui a consacré une très grande partie de sa vie à l’art », a indiqué, cité par l’APS, M. Sid-Ali Bensalem, acteur et président de l’association Le troisième millénaire, mettant en avant le talent de « cet artiste qui a brillé aussi bien au théâtre qu’au cinéma et qui reste une référence incontournable ». « Sid-Ali Kouiret est un homme de théâtre et de cinéma de très grande envergure. C’est aussi une personne qui a de très grandes qualités humaines », a précisé Brahim Bahloul, ancien directeur du Ballet national et spécialiste en chorégraphie.
De son côté, le principal concerné, s’est dit « très touché par cette marque d’amitié et cette reconnaissance ». La soirée, à laquelle ont assisté, outre la famille de Sid-Ali Kouiret, de nombreux hommes de culture, a été animée par plusieurs artistes, dont Hamidou, Samir Toumi, Benzina, Seloua et Lamari, qui a interprété, à cette occasion, ses succès Arouah Lil Djazaïr et Mon Algérie.
Retour sur le parcours de cet artiste reconnu. Sid-Ali Kouiret a entamé sa carrière artistique, en 1948, au théâtre avec Mustapha Kateb, qui dirigeait à l’époque une troupe de théâtre à la Casbah d’Alger, avant de rejoindre, en 1953, la troupe de Mahiedine Bachtarzi.
L’artiste, qui s’était auparavant produit à Berlin (Allemagne) avec Mesrah el djazaïri puis à Paris (France), a rejoint, en 1958, la troupe artistique du Front de libération nationale (FLN). A l’indépendance du pays, il tient le premier rôle dans la pièce les Enfants de la Casbah de Abdelhalim Raïs, adaptée à la télévision par Mustapha Badie, en 1963, puis joue dans le film Décembre du réalisateur Mohamed Lakhdar Hamina. L’acteur a participé à de nombreux films dont l’opium et le bâton, le Retour de l’enfant prodigue du réalisateur égyptien, Youcef Chahine (1976), et Destins sanglants de Kheira Bachara (1980).
Il prend sa retraite anticipée du TNA, en 1987, avant de revenir dans la pièce théâtrale les Concierges de Rouiched. L’artiste qui a décroché un premier rôle dans le feuilleton la Famille Ramadan, a été distingué par le prix du meilleur acteur au Festival international d’Amiens (France) pour son rôle dans le film les Soupçonnés de Kamel Dahane.
En 2005, il obtient le prix de la meilleure interprétation masculine pour les Suspects de Kamel Dahane, lors du 19e Festival panafricain du cinéma et de la télévision (Fespaco) d’Ouagadougou (Burkina Faso).
[ source ]
Synthèse de Fella Bouredji
La Tribune, édition du 29 Septembre 2008
# Administrateur | 27/09/2008 | Culture
Hommage à Lili Boniche au CCF
Un savoureux vent de nostalgie a soufflé jeudi soir dernier sur les jardins du Centre culturel français d’Alger (CCF) pour propager sous le ciel d’automne algérois une musique venue de loin faire revivre les délicates sonorités mêlées du music-hall d’Algérie.
Le CCF a organisé en cette fraîche soirée de Ramadhan un concert rendant hommage à l’une des plus grandes figures de la musique populaire algéroise. Celui qu’on appelait «l’Oriental» parce qu’il était un peu «sentimental», celui qui s’est imposé à partir des années 1940 comme le chantre de la musique arabo-andalouse, de la chanson francarabe, celui qui a su mêler tous les genres pour créer son propre style : Lili Boniche, le crooner incontestable de la Casbah, qui s’est éteint il y a 6 mois dans une regrettable discrétion.
Une demi-heure avant le début du concert prévu à 21h, toutes les chaises installées en face de la scène étaient prises alors que le monde ne cessait d’affluer. Jusqu’à l’entame du récital, tous les esprits se concentraient d’ailleurs sur la chasse aux places vides ou aux bons coins pour apprécier le show. L’organisation irréprochable dont le CCF a l’habitude de faire preuve n’a pas été au rendez-vous jeudi soir. La balance des musiciens a été réglée en présence du public, ce qui a failli entamer le charme du spectacle mais l’enthousiasme des Algérois qui ont répondu à l’appel de la nostalgie était tellement sincère que le plaisir est resté intact. 21h45, entrée des musiciens pour le début du voyage dans le temps.
Sur scène : Salah Gaoua au chant, Varoujan Fau au luth et à la guitare électrique, Caroline Cuzin-Rambaud au violon et au piano, Bazou au mandole et à la guitare, Mohamed au goumbri et Mounia au chœur.
Ces sept musiciens originaires de France et d’Algérie et provenant d’univers musicaux divers ont eu une semaine pour préparer le récital et ont choisi de rendre hommage à Lili Boniche en interprétant ses grands succès mais aussi des morceaux d’autres artistes de son époque.
La voix incertaine, légère et même aérienne de Salah Gaoua qui, de coutume ; se plaît dans la musique kabyle a commencé par s’attaquer à un grand standard andalou : Ya kelbi kheli lhal yemchi aala halou. Place ensuite à des sonorités flamencos avec Mchat alia kalbi madjrouh puis à l’un des succès d’El Hasnaoui, Ya bnat el gherba, ya bnat assohba. Et c’est en interprétant Chahlet laayani que les musiciens ont réussi à enflammer le public présent qui, faut-il le souligner, était majoritairement composé de personnes âgées et de quelques petits « intrus » représentant la nouvelle génération. Mais comme il n’y a pas d’âge pour s’amuser, le public a fait preuve de beaucoup d’entrain spécialement lorsque les musiciens ont interprété les chansons dansantes, Dour Biha Ya Chibani, Dour Biha et Ayli Ayli hbibi dyali finhoua. Après l’ambiance enjouée et festive, place à un brin de mélancolie avec les incontournables Ana elwarka et Alger, Alger.
L’enthousiasme a atteint son apogée avec le célèbre titre l’Oriental qui a mis encore, et une dernière fois, du baume aux cœurs nostalgiques venus se souvenir de ce qu’était l’univers musical du temps des Lili Boniche, Reinette l’Oranaise…
[ source ]
Par Fella Bouredji
La Tribune, édition du 27 Septembre 2008
# Administrateur | 27/09/2008 | Culture
Djaâfar Gacem (Réalisateur du sitcom Djemai Family) : « Une famille sympathique où se retrouve tout Algérien et Maghrébin »
Vous revenez avec un sitcom à la Cosby Show algérianisé, Djemai Family, mais avec une approche très stylisée par rapport à Nass M’lah City ou encore Mawid Maâ El Kadar...
Oui. Djemai Familly, c’est un concept qui a germé d’une idée, d’une inspiration, du Cosby Show, du Prince de Bel air... Des sitcoms existant pas mal en Occident. Mais avec une couleur méditerranéenne. A l’instar de Lala Fatima sur la 2M (TV marocaine) tournant à l’année et qui a fidélisé son public. La création de Djemai Family obéit aussi à plusieurs facteurs. Vu un tournage tard pour le mois de Ramadhan, on a réfléchi avec mon équipe sur l’éventualité d’une situation comique. Un sitcom nouveau n’existant pas encore en Algérie et nous facilitant la tâche techniquement. Ne se référant qu’à une unité de décor et le reste, c’est la vie de famille de Djemai. Cependant, on a été confronté à un problème : celui de l’écriture.
Justement...
C’est une écriture plus dure que celle d’un film comédie, téléfilm et pire que Nass M’lah City. C’est-à -dire, beaucoup plus difficile. C’est un autre exercice de style... Exact ! Un autre exercice de style où le silence, le dialogue, la mimique, l’expression et la situation burlesque doivent faire rire. Il ne faudrait pas que la situation passe inaperçue sans laisser une trace d’humour. Il faut que le rire soit fin, bien étudié, avec du texte... On a laissé dix pour cent à l’improvisation avec Souileh (Salah Ougrout). Le reste était écrit, élaboré, travaillé et recherché. Cependant, il est important d’apprendre de nos erreurs et faire des analyses sur les critiques justes et fondées.
Depuis le début, avec Nass M’lah City, on décèle que votre souci majeur et condition sine qua non sont le texte...
C’est ce que j’essaie de faire. Au fur et à mesure qu’on avance dans notre travail, il faut laisser et céder la place à « César ». J’ai toujours dit qu’en Algérie, il y a un gros souci d’écriture (texte, scénario...). Cependant, je découvre de jeunes talents avec qui je travaille, me proposant des textes intéressants. On fait des brainstormings impulsant une conception d’écriture en équipe de Djemai Family. On s’enferme au bureau pendant deux jours et on lance, propose des idées et autres pistes... Et on essaie de pondre un sujet puis on le structure. On fait appel à plusieurs dialoguistes pour en faire une mouture mieux élaborée que possible. On refait la lecture et on prend les meilleurs moments. Le rire ne s’écrie pas, mais s’exprime de par des situations. Cependant, avec un effort de rédaction, on a la cerise sur le gâteau. Mais on ne peut laisser la place à l’improvisation dans une série comme cela, c’est très dangereux..
Il y a aussi cet effort qualitatif techniquement parlant en matière d’image et de son...
Que ce soit avec Nass M’lah City, Mawid Maâ El Kadar ou encore avec Djemai family, on dit qu’on a essayé et non pas être sûr d’être arrivé. Il s’agit de se dire : ma conception de la réalisation, c’est la mise en scène. Pour moi, c’est important d’apprendre à mettre en scène un acteur. Je ne peux pas appliquer à la lettre un scénario, j’y mets ma touche en l’adaptant pour le découpage... ensuite je crée un lien interactif avec le téléspectateur. Je ne veux plus qu’il soit passif. La télévision d’aujourd’hui n’est pas passive. Il s’agit de divertir et surprendre le téléspectateur. Avec Djemai Family, on a créé le post-générique. La minute d’après le générique, c’est le dénouement de l’histoire.
Un recours à un effet gag et autre humour pas du tout « cheap »...
Exact ! Je ne vous cache pas que c’est un risque. Je pense que Nass M’lah City 2 avait un humour plus populaire, Nass M’lah City 3 était beaucoup plus fin, où j’ai voulu fédérer un grand public avec un humour pas du tout futile, mais utile par rapport à une certaine situation. Djemai Family, c’est pareil. On a voulu créer une famille dans laquelle tout Algérien ou Maghrébin se retrouve, d’où le casting de Kaouter, la comédienne tunisienne. Une famille sympathique et honnête respirant la paix à la maison et vivant les tracas et les problèmes quotidiens. Une famille où la communication ne manque pas. C’est très important. Donc, un esprit de famille qu’on retrouve avec ces différentes situations. Djemai, le père, chauffeur de taxi, son épouse, universitaire et qui a choisi d’être femme au foyer, cela veut dire beaucoup de choses, une jeune fille étudiante en médecine, un jeune homme qui a arrêté ses études et qui se prend pour un philosophe, Aristote...
Vous transmettez un message pédagogique, civique...
Il s’agit de choisir un thème, le traiter avec beaucoup de finesse sans forcer sur le message.
Sans paternalisme...
J’ai horreur qu’on me dise faites ceci et pas cela. Comme dans l’épisode intitulé La Nicotine où on a montré le danger du tabagisme. Mais on ne donne pas de leçon. On laisse libre choix au téléspectateur. Les thème sont d’actualité, la facture d’électricité...
Dans Djemai Family, Salah Ougrout est le pivot de cette « smala »...
Oui, bien sûr ! Souileh, c’est notre Bill Cosby à nous. Je voulais avoir Salah dans le casting parce que j’avais déjà travaillé avec lui sur Nass M’lah City. Dans cette série, je ne voulais pas m’aventurer à faire des castings de hasard. Le choix de Salah allait me faciliter la tâche quant aux expressions. Il m’a beaucoup aidé. Donc, je lui ai renvoyé la pareille en lui donnant le meilleur de moi-même ainsi que les scénaristes mis à contribution.
Vous lui avez conféré une certaine marge de liberté...
Oui ! On lui donne une certaine liberté ainsi qu’à tout le monde. Mais elle vaut 10%. Et cela met très à l’aise l’acteur. Plus de liberté, l’acteur va nous faire ressortir des choses qu’il a l’habitude de jouer chaque année. Je n’ai pas envie de voir Salah Ougrout mais Djemai.
C’est un rôle de composition...
C’est un rôle de composition. C’est un bon choix. Salah était vraiment bien placé pour ce rôle. Il était choisi bien avant qu’il ne le sache. Quant aux autres, je trouve que Samira Sahraoui est une très bonne comédienne. C’est la femme qu’il fallait pour donner la réplique à quelqu’un de fort caractère comme Salah Ougrout. Elle lance des répliques très marrantes et très intéressantes. Kaouter est formidable.
Et les autres jeunes acteurs aussi...
Oui ! Ces jeunes acteurs n’ont pas triché. Ils y ont cru. Bouchra (Sara), Mohamed Bouchaïb, Zinou son vrai jeune frère sont des découvertes pour moi. Un plaisir ! Ils étaient les personnages qu’il me fallait. La toute petite Wissem qui est pour moi un bon souvenir de Mawid Maâ El Kader (feuilleton). C’est une fille géniale qui a la chance d’avoir appris plein de choses dans les normes. Par exemple, quand Salah (Ougrout) se trompe d’un mot dans sa réplique, elle arrête et ne répond pas à l’échange verbal. Elle attend qu’il reprenne sa vraie réplique. Parce qu’elle a appris le texte tel quel. Et puis, il y a Douja qui est formidable aussi. Donc, cela donne une famille sympathique.
A quand le long métrage de Djaâfar Gacem ?
C’est une question de moyens. Sans cela, on ne peut pas aller plus vite que la musique. La production cinématographique algérienne demeure très en-deçà du rythme méditerranéen. Les Marocains et les Tunisiens nous dépassent. Personnellement, je rêve de faire un film. Même si on se trompe la première fois, on y arrivera dans les dix années à venir. Je pense que la TV toute seule ne peut rien faire, il faut que les pouvoirs (publics) donnent un certaine ouverture à la création dans le domaine du cinéma. Le ministère de la Culture octroie une enveloppe de 7 à 10 millions de dinars pour faire un film. C’est le budget d’un spot publicitaire, pour vous dire ! Je pense que les pouvoirs publics devraient donner plus de moyens aux médias, télévision, ministère de la Culture et les autres organismes pour financer des films.
Et là , qu’est-ce qu’il y a sur le feu ?
(Rires). J’ai envie de faire mon film. J’attends que la TV (ENTV) le valide. C’est un film dramatique sur les harraga. C’est d’actualité et du vécu. Il ne s’agit pas de faire de l’investigation mais de faire un constat et une constatation. Le film n’est pas moralisateur. Mais il ne faut pas fermer les yeux sur cela. Le rôle du producteur et réalisateur est de parler à travers la comédie ou le drame. Il faut faire passer le message. Je me sens complètement responsable. C’est un long métrage écrit et déposé au niveau de la Télévision. Là , j’attends une réponse des commissions de lecture, celles de la TV et du ministère de la Culture.
[ source ]
Par K. Smaïl
El Watan, édition du 27 Septembre 2008
# Administrateur | 26/09/2008 | Culture
3e festival national de la chanson châabi : Éclosion en live de jeunes virtuoses
« La découverte de jeunes talents », tel a été tout compte fait l’objectif assigné à ce festival créé à l’initiative du ministère de la Culture et aux commandes duquel a été placé le chanteur chaâbi et spécialiste attitré Abdelkader Bendaâmache. Des talents nouveaux et méconnus pourtant du grand public, il y en a eu à profusion ; chacun venant d’une wilaya où l’on ne « soupçonnait » pas l’existence de cette musique. Des régions connues pour des genres qui « leur sont propres » ne sauront exceller dans ce genre, a-t-on toujours affirmé le verbe haut. Les Algérois, qui en font une musique locale sont ainsi surpris de découvrir des jeunes qui font la concurrence à ceux d’Alger. Les phases éliminatoires ont débuté en avril dernier et la demi-finale s’est tenue fin juillet 2008.
Une cérémonie de remise des prix aux lauréats du concours sera le clou de la soirée. Les concurrents se sont donné la main sur la scène du vieil Opéra devenu trop exigu. L’âge de ces artistes diffère, mais la même hargne semble les réunir dans ce décor où trône l’image tutélaire d’El Badji, auquel l’on assure vouloir rendre hommage à l’occasion de cette édition. La filiation avec ce parolier et interprète est certaine, bien que là aussi chacun veut se frayer un chemin. Les « Ankaoui » ont toujours la cote et l’un des concurrents dont la voie rappelle à s’y méprendre celle du cheikh s’est plu à mettre un tarbouche bien vissé sur sa tête. Le visage quelque peu osseux comme celui du Cardinal, le concurrent de la soirée de mardi saura rappeler aux vieux qui ont longtemps hanté les couloirs du TNA que le patrimoine national ne se perd pas, des jeunes venus de partout s’y accrochent toujours. Mokdad Zerrouk saura en accompagner les ardeurs.
Une exposition de photographies consacrée aux grandes figures de la musique chaâbi telles que Hadj M’Hamed El Anka, Hadj M’Rizek, Hadj M’Nouar, Skandrani, Cheikh El Hasnaoui, H’ssissen et Mahboub Bati est organisée dans le hall du théâtre. Pas moins de 215 candidats ont concouru, faut-il le rappeler, aux sélections préliminaires du festival, dont 62 ont été retenus pour les demi-finales de juillet dernier.
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Par Nadir Iddir
El Watan, édition du 25 Septembre 2008
# Administrateur | 25/09/2008 | Culture
Un programme éclectique a été élaboré
Tlemcen, capitale de la musique andalouse, s’est mise au rythme des belles nuits du mois sacré. Musique, ambiance festive, jeux de cartes et théâtre permettent aux jeûneurs rassasiés de passer des soirées conviviales au cœur de la capitale des Zianides.
En effet, la direction de la culture, impliquant tous les acteurs, notamment les artistes, les associations, a élaboré un programme spécial Ramadhan, avec de nombreuses manifestations à la clé. Au chapitre théâtre, des dizaines de représentations ont été données par différentes compagnies et troupes de Mostaganem, d’Oran et de Tlemcen, ce qui a confirmé son intérêt pour le 4ème art auquel les responsables locaux du secteur culturel ont accordé une place importante. Cet intérêt pour le théâtre s’est ainsi traduit par le projet de réalisation d’un théâtre à Tlemcen qui entend se doter des moyens de développer cet art, véritable indicateur du degré de progrès atteint par les peuples et miroir de la société… Au volet musique, plusieurs associations et troupes musicales se sont impliquées dans l’animation de la scène locale et ont fait vibrer la maison de la Culture. C’est ainsi que, chaque soir, les familles tlemcéniennes convergent vers ce lieu où elles savent qu’elles passeront une agréable soirée. A Tlemcen, l’animation culturelle et artistique commence juste après la prière des tarawihs. Les fans de la musique andalouse sont les plus choyés. Ce genre musical se taille une place de choix dans le programme de la maison de la Culture. Mais la programmation a su cependant se faire éclectique pour satisfaire le plus de monde. Les responsables de la culture ont ainsi réussi le pari d’organiser des veillées amadhanesques aux goûts divers pour le plus grand plaisir de tous.
Le programme d’animation de ce mois embrasse aussi bien les activités culturelles qu’artistiques en plus des conférences et expositions. Même au niveau des grandes agglomérations, les associations s’y mettent. Ainsi, le programme répond pour le moment à tous les goûts, même les fans du folklore y trouvent leur compte. Mais Ramadhan à Tlemcen n’est pas seulement le mois de l’animation culturelle.
C’est aussi le mois des veillées réunissant les habitants autour des anciens, le mois de la bonne parole échangée et des histoires contées… Car, en dehors des grandes villes de la wilaya, les autres localités n’ont pas les équipements et les moyens nécessaires pour prendre en charge l’animation culturelle. Aussi les populations se sont-elles habituées à ne compter que sur elles-mêmes pour trouver comment meubler leurs soirées et leurs moments de détente.
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Par Feth Allah Chawki, correspondant à Tlemcen
La Tribune, édition du 25 Septembre 2008
# Administrateur | 25/09/2008 | Culture
quiquequoioucomment-La culture algérienne : Fadéla Dzirya
Fascinée toute jeune par cheikha Yamna, elle assista à la plupart de ses représentations et s’entraîna à partir du répertoire de cette grande interprète. Comme la plupart de ses pairs, sa formation se fit sur le tas. C’est lors d’une émission de Radio Alger, Min koul fen chwya (Un peu de chaque art) animée par Mohamed Lahbib Hachelaf et Djillali Haddad que son talent se révèle. Les deux animateurs lui composent plusieurs chansons. Elle aura ainsi, tout au long de sa carrière plusieurs mentors : Mustapha Kechkoul qui l’initiera au patrimoine classique andalou (en lui soufflant les paroles, dit-on, car elle était analphabète), Abdehalim Ababsa qui lui confie plusieurs chansons… Son évolution artistique s’est construite dans l’adversité de sa vie privée.
Elle n’a que 13 ans quand elle est mariée avec un chômeur âgé de 30 ans et connaîtra des déboires qui la marqueront (décès de sa fille, conflits conjugaux) et qui expliquent peut-être la grande mélancolie qui imprègne son interprétation mais aussi son doux visage aux grands yeux tristes. En 1935, elle fugue à Paris où elle chante et notamment au célèbre cabaret El Djazaïr, qui fut un laboratoire de la chanson moderne algérienne. De retour au pays, elle se produit au Café des Sports dans la Basse-Casbah (aujourd’hui en ruines) tenu par le chanteur Hadj Mahfoud. A partir de cette période, elle s’oriente résolument vers la chanson algéroise qui fera son immense succès en 1949, avec l’inégalable chanson Mal H’bibi Malou, enregistrée et diffusée par la société Pacific(paroles de Kechkoul et une musique de Skandrani). Son éclosion artistique est alors remarquable : elle évolue dans la formation féminine de la grande Meryem Fekkaï ; elle devient comédienne dans la troupe de Mahieddine Bachtarzi ; les familles d’Alger surtout mais aussi d’autres villes se l’arrachent pour leurs fêtes…
En 1954, sollicitée pour un gala collectif de solidarité avec les sinistrés du séisme qui vient de se produire à El Asman (Chlef), elle chante à l’Opéra de Paris. Elle apparaît les années suivantes dans des émissions de télévision de la station d’Alger de l’ORTF. Avec sa sœur Goussem, elle s’engage dans la guerre de libération et profite de sa mobilité d’artiste pour convoyer les fonds du FLN. Arrêtée, elle est emprisonnée à Serkadji. Dès sa libération, elle crée son propre ensemble féminin avec Reinette l’Oranaise au violon, sa nièce Assia au piano et à l’orgue et sa sœur à la derbouka. . A l’indépendance, elle donne toute la mesure de son talent en se produisant dans les cérémonies familiales et à la radiotélévision algérienne. Elle décède en octobre 1970. Enterrée au cimetière d’El Kettar, elle demeure une grande cantatrice de la chanson féminine et une icône d’Alger.
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Par Arts & Lettres
El Watan, édition du 25 Septembre 2008
# Administrateur | 24/09/2008 | Culture
Concert de Beihdja Rahal au Palais de la culture
Les fans et mélomanes de la musique savante belle et pure, l’andalou, étaient bien au rendez-vous dimanche soir dernier au palais de la culture, Moufdi Zakaria. Une foule nombreuse s’est déplacée pour voir, apprécier et redécouvrir encore une fois les capacités vocales et déguster les textes des différentes noubas interprétés par la diva de la chanson andalouse, Beihdja Rahal, l’une des plus belles voix de la musique arabo-andalouse algéroise, la sanaa.
Le concert est inscrit dans le cadre du programme spécial Ramadhan, tracé par les responsables du palais de la Culture. Comme à l’accoutumée, la chanteuse, en tenue traditionnelle, a fait une entrée « artistique », remarquable et propre à elle. Luth à la main, elle a salué l’assistance et les musiciens qui l’accompagneront tout au long de la soirée. Cette « escapade » ramadhanesque dans l’univers des noubas a permis aux spectateurs d’assister à un véritable concert de musique classique. En effet, la musique arabo-andalouse est une musique savante, très riche et classique. S’y ajoute la voix éclatante, nette et cristalline de l’ancienne élève des maîtres Khaznadji et Fakhardji. Ainsi, l’artiste a plongé durant près de deux heures les passionnés de ce genre musical dans « diar » (maisons) El Andalous d’antan, dans le monde poétique de l’amour, et de la spiritualité.
Dès qu’elle s’est mise en place, au milieu de ses musiciens, luth entre ses bras face au micro, Beihdja Rahal semblait être dans un autre monde. Grâce à sa voix qui suivait les vibrations des cordes de son instrument, elle a su captiver le public, vite tombé sous le charme, qui écoute et apprécie le verbe.
La plupart des spectateurs sont d’un certain âge, et familiarisés avec ce genre musical. En somme, c’est un public d’initiés, connaisseurs et respectueux de l’art. Cela apparaît à travers l’attitude des spectateurs puisqu’ils étaient plutôt calmes et savaient intervenir, en applaudissant au bon moment. C’est dire que c’est un public qui a du goût et qui sait apprécier ce genre de spectacle. C’est avec Essalat aala nabina que la soirée s’achève, sous les youyous et une salve d’applaudissements. Les spectateurs se lèvent et offrent une seconde ovation à Beihdja Rahal et à son orchestre qui ont fait de la soirée un réel événement culturel. A la sortie, le dernier album (CD) de la chanteuse se vendait sur place. La seule fausse note de la soirée a été une coupure d’électricité et l’absence d’air conditionné dans la grande salle du Palais de la culture, mais Beihdja Rahal a su faire oublier à ses fans ces petits désagréments. En profitant simplement de ce moment de coupure de courant pour présenter les musiciens qui l’accompagnaient, dont Djamel Kallaj, au violon, Amine Belouni à l’aoud, Djihad, Rabah et Sofiane à la derbouka. La cérémonie s’est déroulée dans une ambiance conviviale.
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Par Tassadit Lazili
Photo : Riad
La Tribune, édition du 23 Septembre 2008
# Administrateur | 21/09/2008 | Culture
Le ministère de la Culture a élaboré un plan d’action et de développement du cinéma algérien
L’état des lieux et la relance du cinéma en Algérie ont été le thème d’une rencontre qu’avait animée Hadj Bensalah, directeur de la cinémathèque Ouarsenis d’Oran, en présence d’un public composé essentiellement de cinéphiles et d’universitaires. Dès le début, le responsable de la cinémathèque soulignera l’importance du plan d’action et de développement élaboré par le ministère de la Culture pour promouvoir le 7e art algérien.
Détaillant ce plan, M. Bensalah dira que «l’adoption et la mise en place d’un dispositif légal encadrant l’activité du cinéma, la réhabilitation du parc national des salles de projection et l’introduction d’un régime fiscal destiné à encourager les investisseurs nationaux et étrangers dans ce secteur» en constituent les axes majeurs.
« Cette initiative qui repose sur un diagnostic précis insufflera une nouvelle dynamique aux leviers du secteur » cinématographique que sont la distribution, l’exploitation et la production, a-t-il expliqué.
« Si notre cinéma est en crise, il est des signes qui indiquent depuis quelques années une reprise de l’activité »,
ajoutera-t-il. Il en voudra pour preuve « l’émergence de jeunes entreprises de production et de distribution, le tournage de plusieurs films nationaux et étrangers, en Algérie, et l’intérêt des opérateurs étrangers pour la coproduction ou l’investissement en Algérie ».
Quant aux insuffisances qui existent en matière de formation et d’équipement, elles devront être prises en charge par ce plan d’action, a-t-il indiqué.
S’agissant du capital filmique, le responsable de la cinémathèque -qui dispose de 10 000 titres longs-métrages et de 5 000 autres courts-métrages-, dira que des mesures sont envisagées pour garantir sa bonne préservation. Concernant la réhabilitation des salles de cinéma engagée par le département de Khalida Toumi, le responsable indiquera que seules 91 salles de cinéma sur les 313 existantes sont en état de fonctionnement.
A ce propos, la ministre de la Culture, lors de la séance consacrée aux questions orales à l’Assemblée populaire nationale, jeudi dernier, répondant à une question sur la dégradation du cinéma algérien en raison du manque de ressources financières, a affirmé que le ministère accordera désormais un intérêt particulier au facteur humain à travers l’introduction du 7e art dans la formation supérieure à l’Institut supérieur des arts dramatiques, la création du Centre national du cinéma audiovisuel, l’extension de 17 salles de cinéma relevant du ministère ainsi que l’ouverture des salles fermées.
Elle a ajouté, par ailleurs, que l’Etat apporte son soutien continu à la production cinématographique en accordant plus de 217 millions DA du Fonds national pour la promotion du cinéma et sa diffusion à l’étranger.
Le ministère a proposé un projet de loi relatif à l’activité du cinéma afin d’y assurer un meilleur encadrement. Ce projet de loi est en cours d’examen, a ajouté la ministre.
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# Administrateur | 18/09/2008 | Culture
H.L. et les ovnisuels
Quand, dans son fameux sketch, le frêle Djaffar Beck affrontait un féroce bureaucrate et lui sortait même ses tickets de bus de la RSTA pour remplir un dossier, il avait bien du courage en ces années de plomb à dresser un portrait désopilant mais implacable de l’Administration. Quand Hassen El Hassani, notre brave Boubegra, paysan des hauts plateaux, soulignait avec un talent fou les errances de l’exode rural, il nous donnait à penser une réalité alors précise.
De même, l’inénarrable Kaci Tizi Ouzou avec sa gouaille et sa rigueur montagnardes. Tous campaient des personnages que l’on pouvait rencontrer dans la rue en ces années 60 et 70. Ils nous faisaient rire en nous prouvant que l’humour, sublime délassement, est aussi un formidable moyen de réflexion et de critique des êtres et de la société. On pourrait en dire autant de Rouiched, Moh Bab El Oued et autres, qui, bon an mal an, étaient des baromètres du jeu social, comme Ksentini et Touri furent ceux de la colonisation. Et autant de Chaplin ou de tous les comiques du monde, passés, présents et à venir. Car le rire ne peut fonctionner sans la vraisemblance. Il naît de la déconstruction amusante de situations bien réelles.
Que dire alors de L’immeuble de Hadj Lakhdar, notre Yacoubian ramadanesque qui a tiré sa révérence avant-hier avec une certaine humilité ? Une idée géniale au départ qui aurait pu, à partir du microcosme d’un voisinage, devenir une formidable machine à mieux nous comprendre. Le talent indéniable de son acteur, Lakhdar Boukhers, était là aussi pour assurer une telle démarche. Mais qu’obtient-on au final ? Un personnage et ses satellites qui sont de floues caricatures et des « ovnisuels » sociologiques. Et surtout un discours ambigu qui débouche souvent sur son contraire. Exemples. H.L. va récupérer ses enfants harraga dans un camp de carabiniers espagnols ? Une belle situation comique, finalement gâchée par le retour volontaire et démagogique de tous les autres internés ! H.L. dénonce le charlatanisme ? Excellent, s’il ne rendait pas efficace les sortilèges ! H.L. s’en prend à la corruption ? Mais il la pratique et évite d’évoquer l’origine de ses biens. Sans compter les relents de misogynie et de mépris des jeunes. Et pas de personnage positif à l’horizon, hormis le Génie, et bien sûr Hadj Lakhdar, riche propriétaire qui se plaint de la vie chère et prend les postures et arguments du discours populiste. L’acteur a fait rire mais les scénarios étaient à pleurer.
A quoi donc a tenu ce succès de la série ? A trois choses peut-être : elle évoquait des problèmes réels (en les déformant), on y parlait algérien, on y riait. Trois choses dont nous sommes privés généralement. Ainsi, sevrés de vérités, de notre parler et de joie, nous sommes les otages, non pas de Hadj Lakhdar, mais de la télévision qui, le Ramadhan venu, nous fait l’aumône d’un peu de nous-même.
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Par Ameziane Ferhani
El Watan, édition du 16 Septembre 2008
# Administrateur | 17/09/2008 | Culture
3e édition du Festival national de la chanson chaabie
Bonne nouvelle pour les mélomanes et les passionnés de la chanson chaabia, car vendredi prochaine en soirée, s’ouvrira au Théâtre national algérien (TNA) Maheiddine Bachtarzi, le troisième Festival national de la chanson chaabie, a déclaré, lundi dernier à l’APS, M. Abdelkader Bendameche, commissaire de ce rendez-vous artistique annuel. Cette manifestation, qui vient égayer les veillées ramadhanesques, verra la participation de 30 artistes, ainsi que 16 autres interprètes. Le festival, selon le commissaire, a pour objectif «la découverte de jeunes talents et l’émergence d’une nouvelle génération d’artistes du chaabi ainsi que le développement de ce genre musical ancestral». S’agissant de ce qui marquera ce rendez-vous artistique et festif, M. Bendameche dira que «la nouveauté de cette 3e édition du festival, qui se veut un large forum au cours duquel sera mis en place tout un programme de communication du savoir et de la connaissance en la matière, réside dans le passage sur scène de jeunes amateurs hors concours».
Le festival qui a pris la couleur «concurrentielle» a débuté au mois d’avril dernier avec les phases éliminatoires à travers plusieurs wilayas, pour arriver à la demi-finale fin juillet. Il sera clôturé, le 25 septembre prochain, par une cérémonie de remise des prix aux gagnants du concours. La manifestation est également une opportunité pour rendre hommage à l’un des artistes les plus célèbres de la chanson et de la musique chaabies, le défunt Mohamed El Badji, plus connu sous le sobriquet de «cheikh EI Baz».
L’interprète de Ya Bahr Ettofan est né en 1933, et est décédé en 2003. Mohamed El Badji était tout d’abord un moudjahid. Dès son jeune âge, il s’est lancé dans la musique. Il était musicien, compositeur, parolier et interprète, et adhéra très jeune au mouvement scout où il s’imprégna de musique traditionnelle qu’il approfondira aux côtés de Kaddour Abderrahmane dit Cheikh Kanoun. A 18 ans, le musicien participe à l’animation des fêtes familiales.
Durant la grève des 8 jours, en 1957, le jeune militant fut arrêté, torturé et condamné à mort par les autorités coloniales. Mohamed El Badji n’a été libéré qu’à l’indépendance, ensuite il travaillera comme fonctionnaire au ministère de la Justice tout en continuant la composition de musiques et l’écriture de paroles qu’il mettra à la disposition des grands interprètes du chaabi, à l’image de Boudjemaa El Ankiss, Amar Ezzahi, Ahssen Saïd, Aziouez Raïs et de beaucoup d’autres artistes.
«Cheikh El Baz» était un musicien membre de l’ensemble musical de la Radio et Télévision algériennes (RTA), dirigé à cette époque par les chefs d’orchestre Abdelwahab Salim et Boudjemia Merzak. Il composera aussi pour Seloua, Rabah Driassa, Khelifi Ahmed et Faïza El Djazaïria. L’artiste a à son actif plusieurs chansons, reprises par des dizaines de chanteurs, des chansons qui s’écoutent encore, car ce sont des œuvres à textes.
Parmi ses chansons éternelles, ont peut citer : Hadi mouda oua enta ghrib, Alik el hana oua edhamane, El oueldine, Ya kebdi ouldi Alach, Meknine ezzine et Ya Bahr Ettofan qui sont, jusqu’à nos jours, toujours d’actualité. Pour rappel, le festival a été créé à l’initiative du ministère de la Culture et institué par arrêté du 13 juillet 2005 dans le cadre d’une vaste mise en place de festivals culturels en Algérie.
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Par Tassadit Lazili
La Tribune, édition du 17 Septembre 2008
# Administrateur | 17/09/2008 | Culture
La formation a donné un récital à l’auditorium du théâtre de Verdure
Un récital chaleureux et plein d’amour. Sur scène : les Orientales, un groupe qui, après presque 5 années d’absence nous revient avec de nouveaux éléments mais un même esprit de générosité. Le groupe créé en 2002 à l’initiative du réalisateur et arrangeur Gil Aniorte Paz, petit-fils d’Espagnols d’Oran, qui a rassemblé des musiciens et chanteuses des deux rives de la Méditerranée, a donné un concert captivant lundi soir dernier à Alger.
Les Orientales, était à l’origine un groupe constitué de trois solistes, l’Algéroise Mouna Boutchebak, la Constantinoise Saleha Moudjari qui a grandi à Marseille, et Sylvie Aniorte Paz de Barrio Chino, Oranaise-espagnole. Mais pour la soirée ramadhanesque de lundi soir, c’était la voix profonde et subtile de la chanteuse algérienne installée en France, Samira Brahmia, qui s’est unie au timbre de voix chaleureux et coloré de Sylvie Aniorte Paz, pour un spectacle sensationnel à l’auditorium du théâtre de Verdure.
Le tout pour rendre hommage au music-hall d’Algérie. L’entrée sur scène des deux artistes a tout de suite plongé la salle archi-comble dans une ambiance festive. «Ahllan wa wahlan, whlan bicom» en guise de prélude.
Après quoi elles salueront leur public majoritairement composé de dames, faut-il le souligner, de façon spontanée et joviale. «Pour vous faire voyager ce soir, on puisera dans le répertoire algérien pour vous offrir un mélange d’émotions, d’amour et d’amitié… franco-arabe !» dira d’une voix transparente Sylvie qui ne cessera ensuite d’associer les personnes venues les écouter et de communiquer avec elles. Avec parfois de l’humour, d’autres fois de la solennité mais toujours dans une authenticité remarquable. Place ensuite à quelques-uns des plus grands succès de la musique algérienne, Chilet Layali, Ana fi El houb ou encore Ana Loulya que les deux chanteuses interpréteront harmonieusement en polyphonie au rythme du «tbel» qui vibrera longtemps entre leurs mains.
Elles chanteront ensuite en solo chacune un titre qui les représente bien, d’abord Sylvie qui interprétera une chanson composée avec son frère célébrant un fleuve d’Andalousie, Wad el kebir, avec des sonorités espagnoles et des vocalises entraînantes. Ensuite Samira, qui impressionnera l’auditoire avec ses prouesses vocales et sa capacité incroyable à transmettre de l’émotion, en chantant Laylaha ila allah, al’hbib a rassoul allah. Les deux chanteuses ont tenté d’associer le public dès le début de la soirée mais n’ont réussi à le faire qu’à la fin où l’enthousiasme et les youyous ont fait des ravages.
Elles interpréteront plusieurs autres chansons, d’amour, notamment en hommage à Lili Boniche avant de clore la soirée en célébrant Alger en chansons. «Une musique universelle, une musique de cœur», comme a tenu à le souligner Sylvie. «Une musique qui transcende les problèmes de visa pour braver les frontières.» Le tout avec une parfaite maîtrise de la scène et tellement de prestance en cette soirée. Un moment de pure générosité… à saluer.
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Par Fella Bouredji
Photos : S. Zoheir
La Tribune, édition du 17 Septembre 2008
# Administrateur | 16/09/2008 | Culture
L’artiste donnera un concert demain soir au théâtre de Verdure
Beihdja Rahal, la diva de l’andalou, est de retour dans son pays pour donner des concerts exceptionnels. Après avoir envoûté de sa voix cristalline le public du Théâtre régional de Annaba dimanche dernier, l’une des plus grandes représentantes de la tradition musicale algéroise, la çana’a, sera en concert demain soir à l’auditorium Laadi Flici du théâtre de Verdure pour un récital organisé par l’Etablissement Arts et Culture et dimanche soir prochain au palais de la Culture de Kouba. Les mélomanes habituellement captivés par ses mélismatiques vocalises pourront apprécier en live ses plus grands titres. Le public pourra apprécier et applaudir à volonté cet artiste qui a su réinvestir le champ de l’andalou de féminité. Tradition très ancienne, la çana’a semble avoir été l’apanage pendant plusieurs siècles successifs des chanteurs plutôt que des chanteuses, alors qu’à l’époque d’Al Andalus, c’étaient en vérité les voix féminines qui dominaient cette pratique artistique. Les prestations musicales de Beihdja Rahal renouent donc avec des traditions très anciennes, en ne manquant pas de respecter l’évolution incessante de cette musique. L’artiste nous revient donc avec sa musique chaleureuse et si distinguée.
Mais pas seulement ! Elle nous revient également avec un livre. Il s’agit d’un ouvrage qui paraîtra à la fin du mois d’octobre prochain aux éditions Barzakh et ce, après une année de travail de recherche mené en collaboration avec Saadane Benbabaali, professeur de littérature arabe à l’université Paris III, spécialiste du mouwachah andalou. L’ouvrage comprend des textes sur la musique andalouse, des détails sur la nouba, et, enfin, les trois écoles, d’Alger, de Tlemcen et de Constantine. Pour toucher le plus grand nombre de mélomanes et de curieux, le livre sera publié dans les deux langues, arabe et française. Il comprendra aussi l’enregistrement d’une nouba, les poèmes chantés en arabe et leur traduction en français. Pourquoi ce livre maintenant ? C’est simple, « une manière d’élargir son public et d’entrer dans les librairies », répond Beihdja Rahal. Et d’expliquer : « Par les 17 albums enregistrés, c’est plus un travail pédagogique que j’ai essayé de transmettre et de diffuser par cet ouvrage, je le complète par un travail didactique.»
L’objectif de cette publication est également de mettre en valeur les trois écoles, gharnati, malouf et çana’a. La musicienne explique que « nous en avons hérité, pourquoi les rassembler en une, même si elles ont la même origine? ». Selon elle, chacune a ses maîtres, ses nuances, ses rythmes, sa particularité, le mieux est donc de ne pas perdre cette richesse. La chanteuse s’explique : « Je ne pourrai jamais interpréter le malouf mieux qu’un chanteur qui a côtoyé les maîtres constantinois et qui a baigné dans ce genre musical. Je ne peux pas non plus interpréter la nouba tlemcénienne, j’ai eu la chance et l’honneur d’être formée par les maîtres et professeurs de l’école d’Alger, à qui il faut rendre hommage, je suis une représentante de la çana’a. Mes maîtres, Abderrezak Fakhardji, Mohamed Khaznadji… n’auraient jamais chanté du gharnati ou du malouf.» En attendant que les fans de la diva incontestée ne puisse découvrir cet ouvrage, il est à noter qu’après les concerts prévus en Algérie, elle sera de retour à Paris où elle animera un récital le 14 novembre au Centre culturel algérien, puis elle se dirigera vers la Belgique le 14 mars pour y donner également un récital.
[ source ]
Par Fella Bouredji
La Tribune, édition du 16 Septembre 2008
# Administrateur | 11/09/2008 | Culture
Avec des nouveautés pour sa 4ème édition
Comme chaque année à l’occasion du mois de Ramadhan, des khaimate sont mises en place dans différents endroits tels que des restaurants, des salons de thé, des hôtels ou encore des coins inattendus comme les clubs de tennis. Les jeunes peuvent y accéder et chacun y trouvera le menu à son goût.
Certaines attirent plus la jeunesse et d’autres font plus familial, comme celle de l’hôtel Hilton.
Le Hilton est un habitué dans ce domaine. Pour la 4ème édition de cette année, la khaima revient avec plusieurs nouveautés. Elle a ouvert ses portes le 4 septembre dernier et se clôturera le 29ème jour de ce mois. La nouveauté pour cette année, ce sont les soirées animées pendant les pauses accordées aux chanteurs par des magiciens et aussi par des sketches interprétés par les animateurs de l’émission El Fhema.
Une tombola est proposée chaque soir et débute à 00h. Plusieurs cadeaux, comme des écrans LCD, des billets d’avion et des téléphones multimédias, sont à gagner. Le nombre de places a également évolué, passant de 300 à 350.
La khaima du Hilton est très accueillante, avec son décor très chaleureux entre le rouge et l’orange, et l’ambiance est au rendez-vous ! Les serveurs sont habillés en tenue traditionnelle «seroual loubia» alors que les hôtesses d’accueil sont vêtues d’un «kaftan» doré.
Tout le personnel est à la disponibilité du client.
L’accès à la khaima est fixé à 1 000 DA par personne la semaine et 1 200 le week-end. Le prix inclut un thé ou une boisson froide accompagné de deux morceaux de gâteau algérien. La chicha (narguilé) est, elle aussi, disponible.
Au courant de la semaine, la khaima accueille 200 personnes, et la foule le week-end, d’après M. Hocine Bernou, directeur des opérations.
Côté organisation, on constate une parfaite maîtrise, y compris sur le plan de la sécurité. Les familles peuvent prendre du bon temps et se détendre sans avoir à se soucier de quoi ce soit. Les soirées débutent par une ambiance orientale, chaabie, elle démarre par plusieurs chanteurs.
Mardi dernier, c’était le show de Samir El Assimi et ce soir ce sera le tour de Radia Aada et Massi qui animeront la scène. Ainsi que tous les soirs après 00h j’usqu’à 3h du matin, c’est Dj Toufik qui donne une petite touche de modernité à la khaima en la fusionnant avec un cocktail de musique qui varie entre la house, le r’nb et le rai. Les artistes prévus pour cette année sont Chaou, Hamidou (demain soir) Toufik Aoun, Abdou Deriassa, Samir Toumi, Naïma Ababsa et pleins d’autres !La khaima de l’hôtel Hilton tient à maintenir son but, «le prestige». Le tout dans un décor et une ambiance typiquement traditionnels.
[ source ]
Par Farah Bachir-Cherif
Photo : S. Zoheir
La Tribune, édition du 11 Septembre 2008
# Administrateur | 11/09/2008 | Culture
Le Tennis Club de Ben Aknoun se convertit…
La nuit, Alger est à l’opposé de l’image qu’elle donne le jour. Elle surprend par ses lumières. Par une animation bien ramadhanesque et… par la jovialité inattendue de ses passants.
Il suffit que l’« adhan e» retentisse pour que les rues de la ville se voilent de silence et de vide. Et il faut attendre que la faim s’apaise pour que les rues d’Alger sortent de la torpeur et que la vie y renaisse… Pour faire vibrer leurs soirées, les Algérois ont le choix. Spectacles organisés par le CCF, concerts et soirées thématiques de l’Etablissement Arts et Culture, soirées de l’ONCI ou encore simples balades en famille dans les artères de ladite blanche pour se dégourdir le cœur et remettre un peu d’ordre dans les idées.
Mais, pour la jeunesse, la destination la plus prisée, la plus branchée et la plus incontournable reste la khaima. Et, là aussi, les Algérois ont le choix. Khaimate pures et dures, khaimate d’hôtel, khaimate sans khaima mais avec une ambiance tout ce qui a de plus khaima et d’autres formes encore.
Ces espaces semblent hériter de l’esprit des mahchachate d’antan sauf que, là , elles attirent beaucoup plus la jeunesse dorée que les simples copains de quartiers, fans de chaabi. Ce qui reste incontestable est que la khaima est un concept qui rapporte. Nous en avons visité une mardi soir dernier pour y découvrir l’ambiance. Direction le Tennis Club de Ben Aknoun. Oui, le Tennis Club de Ben Aknoun qui se transforme durant les soirées de Ramadhan en espace tout ce qu’il y a de moins sportif. Pour nous accueillir, celui qui est à l’origine de cette khaima moderne ! Khaima sans khaima mais qui vous plonge facilement dans une ambiance où la qaada sur les poufs et dans les salons intimes et où les odeurs de chicha (narguilé) confirment la khaima attitude ! Lhadi Bouabdellah, l’initiateur du revirement du Tennis Club, en parlera avec enthousiasme : « On a tenté l’expérience l’an dernier et comme elle a été réussie –on recevait près de 200 personnes par soirée- on a décidé de récidiver cette année.» Et ils ont eu raison, puisque la fréquentation a augmenté d’environ 100 personnes. Pour satisfaire la clientèle, trois espaces aux ambiances différentes : dominos dans la cour d’entrée, chicha dans le salon intime et conversations savoureuses entre amis sur la terrasse.
Le tout sans avoir à payer l’entrée mais seulement les consommations dont les prix restent abordables, entre 100 et 250 dinars par personne en moyenne. Sarah, une habituée des lieux, explique son entrain pour cet endroit : « On s’y sent bien, c’est cool, et même s’il y a beaucoup de monde, ce n’est pas désagréable parce que c’est du beau monde ! »
Petit regret, pas de soirées thématiques ou de mini-concerts pour cause de manque d’espace mais les habitués ne s’en plaindront pas car ils ont toujours droit à une musique de fond pour meubler l’ambiance, et du gnawi si possible ! En bref, la khaima du Tennis Club de Ben Aknoun est un espace à découvrir et de préférence entre
amis…
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Par Fella Bouredji
La Tribune, édition du 11 Septembre 2008
# Administrateur | 09/09/2008 | Culture
Avec en perspective la socialisation du livre
Dès le début de l’année en cours, l’Agence nationale d’édition et de publicité (ANEP) a donné une grande importance à la production du livre de jeunesse en publiant notamment des ouvrages scientifiques et didactiques. En ce sens, M. Mohamed Balhi, directeur d’édition, a indiqué à l’APS que «cette année, à côté des livres classiques tels que ceux d’histoire et de sociologie, l’ANEP a consacré une bonne partie de sa production au livre de jeunesse » tout en ajoutant que cette démarche entre aussi dans le cadre du 13ème Salon international du livre d’Alger (SILA) attendu du 27 octobre au 5 novembre, qui est placé cette année sous le slogan « Raconte-moi un livre ». L’agence a édité une centaine de titres pour les jeunes lecteurs, dont 40 à caractère scientifique et instructif, 40 contes, et plusieurs livres sur les célèbres savants du monde musulman. Une manière de rapprocher les jeunes Algériens du livre «éducateur», de les socialiser avec la lecture dès leur jeune âge et de préparer ainsi les lecteurs de demain. S’agissant du livre scientifique, M. Balhi déclare : « Nous avons accordé un intérêt particulier aux livres scientifiques comme ceux traitant de la technologie, du corps humain, de l’espace, afin de susciter chez le jeune une certaine curiosité pour les volets scientifique et technologique », en précisant que les ouvrages édités sont écrits et illustrés par des professionnels en la matière et sont d’une «grande qualité».
Par ailleurs, le directeur d’édition a évoqué et déploré le manque d’auteurs algériens qui écrivent pour les jeunes lecteurs. Ce qui a poussé l’ANEP à acheter les droits de traduction d’ouvrages des autres pays tels que l’Egypte et le Liban. A ce propos, il a souligné qu’«il n’y a cependant pas beaucoup d’auteurs algériens qui s’adressent à l’enfant et l’adolescent et, devant cette situation, l’ANEP a été contrainte d’acheter les droits de traduction d’ouvrages édités en Egypte et au Liban et écrits par des auteurs égyptiens pour la collection « Savants arabes » et européens pour les livres relevant du domaine scientifique ».
Pour remédier à cette problématique, M. Balhi appelle les pouvoirs publics à aider et encourager les auteurs qui écrivent pour les enfants et les jeunes. Et cela, selon lui, « en leur octroyant des subventions, en instituant des prix et en organisant dans leur direction des stages de perfectionnement ».
Comme il n’a pas manqué de rappeler et de mettre en exergue l’importance et la performance que peut apporter le livre scientifique et didactique à l’enfant et l’adolescent. « A travers ces livres, nous allons éveiller les dons scientifiques des enfants qui deviendront de grands experts et spécialistes dans les différents domaines », a évalué M. Balhi. Le directeur de l’édition de l’ANEP a émis le souhait de voir « pousser » nombre de librairies à travers le territoire national, pour mettre l’enfant face à face avec le livre, afin de faire connaître ces ouvrages aux jeunes lecteurs, notamment les derniers titres de chaque saison littéraire.
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Par Tassadit Lazili
Photo : S. Zoheir
La Tribune, édition du 09 Septembre 2008
# Administrateur | 03/09/2008 | Culture
Pour la 13ème édition du Salon international du livre d’Alger
Pour sa 13ème édition, qui est prévue du 27 octobre au 5 novembre prochains dans les pavillons de la foire d’Alger, le Salon international du livre d’Alger (SILA) s’est vu enrichi par l’institution de sept prix littéraires qui viennent d’être institués par les organisateurs de la manifestation. « C’est la première fois que ces prix, qui visent à encourager la production littéraire nationale de qualité, vont être attribués », a indiqué le responsable de l’animation culturelle du SILA, Mohamed Balhi, qui est aussi directeur de l’édition à l’ANEP, co-organisatrice du salon. Ces prix au nombre de 7, à savoir prix du roman (en arabe et en français), du livre de jeunesse (en arabe et en français), du beau livre et patrimoine (en arabe et en français) et du texte littéraire en tamazight, visent à récompenser des auteurs nationaux édités en Algérie, a précisé M. Balhi. Parmi les critères de sélection retenus figure la valeur esthétique et intellectuelle de l’ouvrage. Et dans le cas où il n’y aurait pas d’ouvrages répondant à tous les critères fixés dans une catégorie ou l’autre, le prix ne sera pas attribué, précisera le responsable qui soulignera que les ouvrages soumis à la sélection doivent être récents, c’est-à -dire ne pas dépasser, à la date d’ouverture du SILA, une année. En plus de combler un déficit dans l’attribution de distinctions et récompenses à la créativité et à l’effort intellectuel dans le domaine littéraire, ces prix donneront au SILA une dimension qui lui manquait jusque-là .
Par ailleurs, le responsable de l’animation culturelle du SILA fera remarquer que « des auteurs algériens sont récompensés à l’étranger, d’une part parce qu’ils ont du talent mais, d’autre part, pour de considérations politiques, de récupération des élites intellectuelles et de marketing ». « Tous les grands éditeurs ont répondu au concours en vue de l’obtention de ce prix qui, à l’instar des grands prix littéraires institués dans le monde, a plus une valeur symbolique que matérielle.» « Cette distinction, décernée par un jury de qualité, est une reconnaissance et une consécration aussi bien pour l’auteur que pour l’éditeu r», a conclu M. Balhi.
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Photo : Sahel
La Tribune, édition du 03 Septembre 2008
# Administrateur | 01/09/2008 | Culture
Médéa : Une fontaine dans un décor ancestral
Elle vient, il y a seulement quelques jours, de faire jaillir ses jets d’eau en une « architecture aquatique » multiforme et envoûtante, nommée nuage parce que faite d’eau. Le décor environnant, un vrai chantier, fourmille d’activité. Sur la gauche, en allant vers le sud, un projet de construction de 160 logements inscrits in extenso, in « contexto stricto-sensu » politico 2005-2009, dont une grande plaque, au fond vert dominant, renseigne sur la dimension environnementale qui, dit-on, constitue désormais une clause incontournable dûment transcrite sur le cahier des charges de tout projet ayant d’éventuelles répercussions sur le milieu.
Sur la droite, l’histoire renaît de ses cendres : des murailles de pierraille encadrent superbement cet ouvrage semi-aquatique, la fontaine de l’entrée est de la capitale du Titteri, non encore baptisée. Une plaque de signalisation situe, à quelque 90 km au sud, le tombeau de l’illustre héroïne Lalla Fatma N’soumer ; une autre, l’antique centre-ville du Titteri, El Yachir. Des jets d’eau de hauteur appréciable, en forme de dôme, couleur de diamant, convergent dans une enceinte circulaire où se déversent à nouveau, vers l’extérieur, les flots. Les jets rafraîchissent l’atmosphère à plusieurs dizaines de mètres à la ronde.
Une impression de microclimat et « d’heureuse humidité » renforce la présence de pelouses mais sans aucune note artificielle, une verdure qui semble s’installer pour de bon, tant le site paraît bien entretenu. Des fresques sur faïence renvoyant à diverses époques et phases de l’histoire du pays jalonnent le voisinage immédiat de ce chef-d’œuvre « jaillissant ». D’autres ponctuent le pourtour même de la fouara où le regard égayé erre au hasard de ces instants d’évasion que permet le temps d’un passage éphémère, sur des images d’hommes et de femmes berbères, turcs, andalous, diversement habillés. Plus loin, à une centaine de mètres, une grande fresque reproduit une scène de la fameuse bataille edekhla (l’entrée), livrée contre l’occupant français.
De nuit, nous dit un riverain de ce joyau, « tout donne envie d’y rester ». « L’eau symbolise la vie et la sérénité. De nuit, dans un effet de halo, ces eaux jaillissantes se combinent à des jeux de lumière. Ce décor saisissant attire les curieux, les dégustateurs des beaux paysages et ceux qui, saison estivale se dérobant comme une étoile filante, sirotent un café peut-être après le f’tour de Ramadhan, rêvent de quelques moments bien mérités, juste à côté de chez eux. » Médéa, cette ville millénaire et accueillante, à 1000 m d’altitude, mérite de longue date que ses accès soient rénovés à l’image de sa longue histoire enfouie, comme ailleurs, dans les vieilles médinas, sous les décombres de l’amnésie.
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Par Abdelli Mohamed
El Watan, édition du 1er Septembre 2008
# Administrateur | 31/08/2008 | Culture
à la clôture de la première édition du Festival international de la littérature et du livre de jeunesse
Durant neuf jours, l’esplanade de Riad El Feth, à Alger, a été un espace de différentes animations, de lecture et de rencontres littéraires, attirant ainsi enfants, parents et spécialistes en la matière. Ces activités, qui entrent dans le cadre du 1er Festival culturel international de la littérature et du livre de jeunesse, a été clôturé vendredi dernier en présence de la ministre de la Culture, Mme Khalida Toumi, et des organisateurs du festival. Le dernier jour de cet événement littéraire était un rendez-vous pour la remise des prix et récompenser les lauréats des différents concours.
Le premier prix de la meilleure nouvelle en langue arabe a été décerné au conteur Sofiane Sarhane pour son œuvre Sachi Sachi, tandis que le deuxième est revenu à Amel Bouchareb pour sa nouvelle Arraïha. La conteuse Sarah Saadi s’est vue attribuer le troisième prix pour son roman Al Aaouda ila Cortoba (le Retour à Cordoue).
S’agissant des prix de la meilleure nouvelle en langue française, le premier prix a été décerné à la jeune Adhimi Kaouthar pour sa nouvelle Sur la tête du Bon Dieu et le deuxième à Abdelkader Khayar pour son œuvre Harragas.com, alors que le troisième prix est revenu à Adouane Meriem pour sa nouvelle le Rêveur. A noter que les lauréats sont des jeunes talents algériens âgés de moins de vingt-cinq ans, ont précisé les initiateurs du festival. Au chapitre des distinctions, un prix pour une nouvelle en langue amazighe était prévu, mais le commissariat du festival n’a reçu aucune œuvre en cette langue en usage en Algérie.
Le second concours concerne les éditeurs algériens. Un prix d’encouragement devait être remis pour chacun des meilleurs ouvrages réalisés par l’éditeur dans le domaine des publications destinées à l’enfance et à la jeunesse. Le premier prix a été attribué à la maison d’édition la Librairie verte, alors que le second est revenu à Casbah éditions pour leur contribution en matière d’édition des livres de jeunesse.
Présidant la cérémonie de clôture, la ministre de la Culture a salué la réussite de cette manifestation, dont la prochaine édition «sera une réussite encore plus retentissante» a-t-elle affirmé. Dans le même axe, Mme Toumi déclarera que son département «œuvrera à élargir ce type d’initiatives à l’est, à l’ouest et au sud du pays», avant de préconiser « l’organisation de festivals similaires sur les livres scientifiques, scolaires et autres ».
Elle n’a pas manqué, d’ailleurs, de rappeler que ce genre de manifestation vise à rapprocher les jeunes Algériens du livre et de la lecture, et contribuer ainsi à la consécration de l’amour de la lecture.
Par ailleurs, la ministre a expliqué que «cette manifestation a été exonérée de taxes et d’impôts afin de rendre les prix des livres accessibles au public».
Ce 1er festival s’est déroulé avec la participation d’éditeurs algériens, égyptiens, marocains, camerounais, français, mauritaniens, syriens et libanais.
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Par Tassadit Lazili
Photo : S. Zoheir
La Tribune, édition du 31 AOUT 2008
# Administrateur | 31/08/2008 | Culture
Diwan El Bey pour remplacer Oxy-Jeunes
Dans sa magistrale lancée, et compte tenu du succès obtenu auprès des Constantinois, l’association Miracle des Arts qui, en l’espace de deux mois, durant la saison estivale, est arrivée à imposer une émission radio sur laquelle personne n’aurait en réalité parié un kopeck, a proposé et obtenu l’accord de la direction régionale de l’ENRS pour multiplier par deux le temps d’antenne tout en occupant durant le mois de Ramadhan un créneau où la disponibilité des auditeurs serait incontestable, à savoir 21-23 h. Toujours dans la foulée, Khaled et Hichem Djeghri ont, enfin, labellisé leur concept en obtenant de l’administration de la radio la paternité d’une émission qui ne fait pas seulement son petit bonhomme de chemin, mais bouleverse tout simplement le champ audio local, comme pourraient en témoigner les appels téléphoniques incessants au cours de la tranche horaire hebdomadaire (15-16 h), chaque jeudi. Pour se mettre aux couleurs du mois sacré, les animateurs de Miracle des Arts ont tenu à innover et ne pas rester dans le sillon d’Oxy-Jeunes qui, jusque-là , ciblait une population musicale assez jeune, plutôt étiquetée rap, Rnb et souvent à tendance rock, même si une dizaine de minutes était également consacrées aux seniors, autrement dit, aux nostalgiques des succès musicaux, lesquels ont marqué les années 1950, 1960, 1970 et jusqu’à la moitié des années 1980. De Deep Purple à Mungo Jerry en passant par les Animals, Christie, Black Sabath et les incontournables Rolling Stones et/ou Beatles, il y en avait pour tous les goûts, et pour des mélomanes locaux qui ne demandaient qu’à revivre les moments d’extase fournis par les grands standards de l’époque. Diwan El Bey, le titre générique d’un mois, reflète, on ne peut mieux, les symboles d’une cité longuement marquée par la domination turque, son histoire et tout ce que ladite nation a légué ou ce que les Constantinois ont d’autorité accaparés par la suite pour en faire leurs us et coutumes. Khaled et Hichem annoncent « de la musique fusion entre celtique, gnaouie, rock, chaabie, jazz, malouf, etc.
Il y aura des qaadate avec des artistes assez proches de ces genres, qui ont capitalisé une expérience dans le domaine. Sinouj en est le meilleur exemple et le précurseur. Nous réservons également des surprises, mais, l’essentiel dans cette initiative, que nous considérons comme modeste parce qu’elle va être quelque part expérimentale, est de sortir Constantine de la torpeur à laquelle on l’a trop habituée durant les mois de Ramadhan. Les enseignements tirés d’Oxy-Jeunes nous obligent à mieux faire à chaque fois, en plaçant la barre aussi haut que la perfection, ou du moins ce qui s’en rapproche le plus l’exige ».
Nos deux interlocuteurs se veulent aussi rassurants sur la durée de l’émission. « Nous savons qu’il s’agit quand même de deux heures qu’il faudra meubler, tout en évitant, par voie de conséquence, de verser dans le rébarbatif. Le groupe est assez étoffé et est habité de cette foi qui fait bouger les montagnes. Sans faire dans l’autosatisfaction béate, nous pouvons affirmer que les jeunes Algériens ont autant de génie, plus que ceux d’ailleurs [étrangers, ndlr], pour peu qu’on leur donne l’opportunité de s’exprimer.» Miracle des Arts sera jugé sur pièce à la fin du mois de Ramadhan et à l’aune de l’audience e ses auditeurs.
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Par A. Lemili, correspondant à Constantine
La Tribune, édition du 31 AOUT 2008
# Administrateur | 28/08/2008 | Culture
Beaucoup de villes et de localités souffrent d’un manque flagrant de structures
Au lendemain de son indépendance, l’Algérie, à elle seule, comptait plus de salles que les deux pays voisins, le Maroc et la Tunisie, réunis. Aujourd’hui, la situation est inversée et bel et bien inversée. Alors que nos voisins ont ouvert de nouvelles salles, construit des multiplexes et multiplié les festivals, chez nous on fermait les salles et/ou on les laissait en déshérence, livrées à elles mêmes et aux mains de personnes qui n’ont aucun rapport avec le 7ème art, si ce n’est celui de l’argent.
Ces dernières années, on s’est penché sur la situation de ces salles et on a entrepris d’en restaurer certaines. Mais, à l’exception de quelques-uns, ces chantiers de restauration sont loin d’être bouclés et le nombre de salles fermées est toujours aussi important. Quant à celles qui ont rouvert leurs portes, un certain nombre, à cause d’un mauvais entretien et du manque de civisme des citoyens, ont déjà perdu leur lustre fraîchement acquis et font mauvaise figure.
Parmi les chantiers de restauration qui se sont inscrits dans la durée, on ne peut manquer de citer celui de la salle Atlas, à Bab El Oued. Cette salle, qui auparavant était qualifiée de « prestigieuse », a, aujourd’hui, perdu sa splendeur. Cette dernière, qui, dans les années 1950, 1960 et 1970, a accueilli nombre de familles, reçu tous les cinéphiles d’Alger pour des projections de grands films et abrité des concerts d’illustres artistes, est fermée pour travaux. Que devient cette salle de cinéma qui est gérée par l’Office national de la culture et de l’information (ONCI) ?
Aujourd’hui, l’Atlas n’a plus rien de prestigieux. Ceux qui l’ont connu à son âge d’or, ne le reconnaissent plus. Seuls les habitants du quartier de Bab El Oued gardent encore un souvenir lointain de l’Atlas, qui s’appelait avant « le Majestic » et qui a toujours fait partie du décor, auquel, en raison de son architecture externe, elle apportait sa touche artistique. Pis, rien n’indique actuellement qu’il s’agit là d’une salle de cinéma.
C’est une grande bâtisse qui peut passer pour un entrepôt ou tout simplement un garage. Il y en a même qui croient que c’est une bibliothèque. Car, dans les années 1993, 1994, il y avait une petite bibliothèque attenant à la salle où les élèves de terminale venaient étudier et emprunter des livres. « Je n’ai jamais su que c’était une salle de cinéma. Pour moi, l’Atlas, c’est une bibliothèque. Une fois seulement, il y a eu un spectacle, et on a fait une sortie avec le lycée », se remémore Hayet, jeune chirurgien-dentiste qui la fréquentait à l’époque où elle était lycéenne. La salle avait fait l’objet de plusieurs rénovations.
« Depuis des décennies que cette ‘‘pauvre’’ salle est en rénovation », nous confie un habitant de Bab El Oued. « La première, je crois que c’était vers la fin des années soixante. C’était pour le Festival panafricain. »
Ensuite en 2002, mais les travaux se sont arrêtés, et ce n’est qu’en 2004 qu’a été reprise la restauration» qui est toujours en cours, ajoutera notre interlocuteur.
Les travaux de restauration devaient prendre fin en 2005. Mais cette échéance a dû être repoussée au 1er janvier 2007, pour que l’Atlas puisse accueillir quelques activités de la manifestation «Alger, capitale de la culture arabe 2007». Ce rendez-vous n’a pas été respecté encore une fois et un autre report donnera la date d’ouverture de la salle pour juin 2008. Août tire à sa fin et la salle est toujours fermée. Le défunt Majestic, jusqu’à aujourd’hui, est en chantier. Le drame est que le peu qui a été réalisé montre déjà que les travaux interminables accoucheront d’une salle dont l’esthétique laisse à désirer. L’Atlas a perdu sa beauté architecturale d’antan qui le distinguait dans le tissu urbain environnant, sans gagner au change. Ce n’est aujourd’hui qu’un grand cube avec une apparence kitch, ni moderne ni originale.
Mais l’Atlas n’est qu’une facette d’un drame qui s’étend à tout le pays. Nombreuses sont les infrastructures culturelles qui restent encore au stade de projet. Alger, la capitale, attend toujours sa grande salle de concert. On en parle depuis longtemps, mais à ce jour, ce n’est qu’un projet en gestation. Quant aux théâtres de quartier, aux multiplexes, salles de danse…, ce ne sont pour l’heure que des rêves. Et là , on ne parle que de la capitale qui a perdu nombre de ses infrastructures et peine à les récupérer et à en acquérir de nouvelles. Dans les petites villes et villages d’Algérie, la culture n’a pas droit de cité. C’est le désert. Dans ces localités, les activités culturelles sont rares ou inexistantes. Le moindre spectacle constitue un événement, voire l’événement. De plus, le tout n’est pas de construire. Le plus important est de savoir que faire de l’infrastructure une fois opérationnelle. Car, un cinéma, un théâtre ou une bibliothèque ne serviront à rien si la culture ou le public n’y sont pas. Tout est à faire pour arriver à une réelle socialisation de la culture.
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Par Tassadit Lazili
La Tribune, édition du 28 AOUT 2008
# Administrateur | 28/08/2008 | Culture
Constantine
Les initiatives culturelles à Constantine demeurent sempiternellement enrobées du chant ancestral qu’est le malouf. Il ne se passe pas une volonté sans qu’elle subisse le filon andalou pour la véhiculer aux sphères des officiels. Il était dit que Constantine la cultivée devait une partie de sa survie didactique à l’Andalousie. Une appréciation qui, au demeurant, ne fait pas l’unanimité chez tous les acteurs du secteur. En quelque sorte, les projets de la cité millénaire auront scellé leur sort dans un «turn around», commandé parfois, si bien que toute action lettrée démunie de cette musique est automatiquement éjectée ou renvoyée aux calendes grecques. Pour preuve, rares sont des chantiers, pour ne pas dire inexistants, détachés de cet aria ayant fait l’objet d’une prise en charge de la part des responsables locaux de la culture. En dépit d’être institué par le ministère de la Culture, à titre d’exemple, le festival de Dimajazz aura tenté de faire le bœuf avec le luthiste constantinois Salim Fergani. En quête de caution ? Le Dimajazz s’est plié aux exigences locales… s’expliquant par le passage obligatoire par la charnière andaloue ? Passons !
Il n’empêche que, dans ces conditions, d’aucuns estiment que la ville devrait son salut artistique aux associations musicales et notamment aux maîtres de ce chant qui la « protègent » contre l’oubli d’une part et la sauvent, du moins, honorablement durant les manifestations nationales, voire universelles, en raison de l’absence d’un complément culturel. En fait, les responsables ne font que gérer une animation, outre l’organisation des dictées de la tutelle faute d’imagination, de créativité… et probablement par insuffisance de moyens. Pourtant, sur ce dernier point, il paraîtrait que le ministère « ressource » à souhait les directions prolifiques, et mêmes celles dont les efforts sont déployés en vue de ressusciter un secteur somnolent. L’aisance financière affichée chez le directeur de la culture de wilaya illustre on ne peut mieux que Khalida Toumi vienne à la rescousse. Et comme la gestion est mêlée à « la création » -si elle devait exister-, il devient difficile d’asseoir quelques projets « extra officiels », sinon routiniers. Céans, la question de la mise sur pied d’un comité culturel apte à s’affairer à la collecte des idées fructueuses s’impose à plus d’un titre pour « espérer » baliser les contours des chantiers culturels constantinois qui se cherchent dans un brouhaha de bricolage. Le cas le plus éloquent est sans conteste l’entrée, à l’image d’une kermesse, du hall de la maison de la culture Med El Khalifa avec ses expo–ventes « éternelles » de livres, tous titres confondus et pour le moins « ombrageuses », reflétant le potentiel de créativité des locataires des lieux. C’est l’énigme si on ne parvient pas vraiment à déceler le marché réglementant ces locations sans matière, et en plus récurrentes à longueur d’année, qui ne font certes pas chômer les agents de cet espace culturel…, mais transmettent à cette institution une aura de « souk » en repoussant plus d’un au seuil du grand portail. De surcroît, la maison de la culture vit de son passé sans véritablement innover. Elle oscille entre le Club du lundi, qui sollicite des artistes (tous azimuts) pour débattre des sujets de l’heure et le festival du malouf, on ne cessera de faire illustrer ces recettes en attendant de songer à des chantiers culturels plus étendus avec probablement de nouvelles directives de la tutelle sur le rôle de la culture locale. Le mois d’octobre verra la tenue du concours de la poésie féminine. Soit une ouverture de la nouvelle année sociale culturelle.
Toutefois, dire que Constantine détient de gros chantiers en achèvement, serait une esquive à la réalité. Heureusement que «ce blues culturel» est ancré dans les planches du TRC, qui, fort d’une subvention ministérielle, continue de produire quitte à verser dans l’adaptation. Ces chantiers même étriqués se font remarquer sur le terrain. Au Théâtre régional de Constantine, les chantiers devant boucler l’année 2008 sont répertoriés. Le ton des soirées de Ramadhan verra la sortie de la nouvelle adaptation du comédien Aïssa Redaf, Ellou’ba , (Le jeu), rapportée par notre quotidien dans son édition de mardi dernier, cette œuvre du dramaturge syrien Mohamed Moustalli devra entamer sa tournée au bout de la première semaine du mois sacré, a précisé le directeur du TRC, M Ramdani, ajoutant que « le jeu s’illustrera en premier lieu sur les planches de Skikda, Jijel, Batna, avant de se produire au TRC à la mi-Ramadhan ». Le choix de ce premier « exode » est justifié par le renflouement des recettes. Par ailleurs, notre interlocuteur fera part de trois autres pièces en chantier. Il s’agit de Djazia wa ‘darraouiche, et de deux pièces pour enfants qui font participer des associations locales. Cela étant, le programme palpable du théâtre est arrêté avant la fin de l’année. Questionné sur une éventuelle collaboration avec la direction de la culture de la wilaya, M. Ramdani soutiendra que « la vocation principale du TRC demeure théâtrale. Cependant, cela n’écarte pas un soutien de notre établissement pour épauler des animations culturelles par la mise à leur disposition de la salle ». Ainsi, avec un appui financier «gonflé» du département de Mme Toumi, le TRC en souverain « trépigne » les planches sans entraves. Mieux, une convention entre le ministère de la Culture et le Théâtre régional de Constantine devait être signée hier. Elle se traduirait par une subvention de près d’un milliard de centimes. Une manne qui permettrait au TRC de peaufiner ces trois futures productions tout en assurant leur diffusion. «A vrai dire, sur le plan des finances, le TRC est largement allégé, ce qui lui facilite d’ailleurs le travail», se félicite Ramdani. On ne pourra, cependant, clore ce chapitre sans évoquer le rôle du comité culturel de la municipalité qui occupe quant à lui une place prépondérante pour «réveiller» Cirta, faute de jalonner ses chantiers culturels. En réalité, c’est du social qui se réalise : subventionner, voire dispatcher le budget est le maître mot de ce comité. Cela devient une tradition, et même une revendication de quelques acteurs même si leur rendement ou leur fruit n’aura jamais mûri. L’argent est, certes, le nerf de la guerre, mais c’est méritoire lorsque retentiront seulement autant de coups…d’artifices culturels.
[ source ]
Par Nasser Hannachi, correspondant à Constantine
La Tribune, édition du 28 AOUT 2008
# Administrateur | 21/08/2008 | Culture
échanges culturels inter-wilayas
Les échanges culturels entre les différentes régions du pays et les villes a pour premier objectif de promouvoir et de diffuser les cultures locales sous forme d’actions culturelles, a-t-on maintes fois expliqué tant au niveau du ministère de la Culture, initiateur et promoteur de ces manifestations, qu’au niveau de ses démembrements locaux, les directions de wilaya de la culture. L’intensification et la densification de ces échanges contribueront au rapprochement des citoyens et à la recréation des liens sociaux que la conjoncture socio-économique et la situation sécuritaire ont fragilisés, voire rompus, ajoute-t-on.
D’abord négligées, ensuite marginalisées, les relations culturelles inter-wilayas qui étaient délaissées, font aujourd’hui l’actualité culturelle. On assiste à une activité intense dans ce domaine.
Selon de nombreux citoyens qui ont assisté à des représentations et des spectacles organisés dans le cadre de semaines culturelles de telle wilaya ou autre, ces échanges permettent de découvrir et de connaître non seulement les particularités culturelles des régions mais aussi leurs modes de vie et leurs coutumes.
C’est ce qui fera dire à certains professionnels et acteurs de la scène culturelle que les échanges dans les domaines artistique et intellectuel permettent de stimuler l’activité culturelle et la production artistique dans le pays.
Aussi, dans cette perspective, on estime qu’il faudra fournir davantage d’efforts pour mobiliser toutes les ressources et appuyer tous les projets d’échanges culturels, afin de les promouvoir et de les encourager. En effet, chaque région du pays possède ses caractéristiques, son histoire, son style et sa particularité culturelle qui la rendent différente. Et l’ensemble de ces cultures locales constitue le réservoir culturel du pays qui puise sa richesse dans sa diversité. Et quand ces cultures se croisent, elles ne peuvent que s’enrichir mutuellement. Les échanges culturels inter-wilayas pourront ainsi donner naissance à une multitude d’expressions artistiques qui seront autant de produits de ces rencontres et croisements entre les différentes cultures du pays.
En somme, la culture est une image en puzzle et chaque région, chaque pays y a sa place. Il appartient dès lors au pays de travailler à promouvoir sa culture à l’extérieur de ses frontières pour qu’elle puisse occuper sa place parmi les cultures du monde. La culture pourra ainsi établir des ponts entre les nations et les peuples. Elle sera le lien et la pierre angulaire de la connaissance et de la compréhension mutuelles. Bon nombre d’hommes de culture considèrent que les échanges culturels ne sont rien d’autres qu’un véhicule visant spécifiquement à étendre la connaissance et la compréhension réciproques, et à encourager les relations amicales entre les individus que des distances et des frontières, géographiques, langagières ou religieuses séparent.
[ source ]
Par Mohamed Medjahdi
Photo : Riad
La Tribune, édition du 21 AOUT 2008
# Administrateur | 21/08/2008 | Culture
Constantine
Constantine n’aura accueilli aucune semaine culturelle dans le cadre des échanges inter-wilayas institués par le département de Khalida Toumi. Excepté le Festival national du malouf qui s’est déroulé en juillet dernier, la ville de Benbadis a fait appel aux chanteurs au répertoire léger pour animer des soirées sans véritable thématique. Pourvu que l’on coche le calendrier estival et qu’on épuise le budget dégagé à cet effet, donnant ainsi l’impression d’avoir animé Cirta en été. Ce qui n’est que du remplissage culturel pour maintenir l’équilibre et faire semblant d’exister sur les plateaux des festivités. Quelle initiative culturelle émanant de la direction de la culture a vu le jour sans être accolée à un cadre officiel durant cet été ? En fait, on ne déniche pas vraiment les promoteurs d’idées.
Si cela survenait, il faut attendre la bonne date pour exposer leur talent et n’en faire qu’une simple récupération, voire usurpation.
Après Alger, l’hiver dernier, Constantine a préféré transporter son patrimoine culturel à Annaba -faute d’une wilaya invitée-, un choix pour le moins hasardeux si l’on sait que l’ex-directeur de la culture de cette ville occupait le même poste à Constantine et que le nouveau wali de Annaba pilotait Constantine il y a peu d’années. Il n’empêche que Constantine était au grand complet à Annaba pour étaler ses produits que nul ne peut contester, «de la cuisine au malouf». C’est le seul échange inter-wilayas inscrit au menu de cet été.
Pour le reste, la ville millénaire ronge son quotidien culturel loin des espaces pourtant dévolus à cette activité, en dépit de l’existence de quelques individualités, mais souvent privées de salles de conférences, comme en témoigne la salle Malek Haddad, toujours en état de veille, sanctionnant, de ce fait, la production artistique culturelle de quelque nature qu’elle soit. Tout est orienté vers le théâtre de Verdure, seul espace habilité à abriter des soirées de «défoulement», puisque le mot est lâché, le cachet culturel pendant cette saison estivale qui s’achève aura connu la délivrance sans touche artistique à la hauteur des valeurs culturelles de la cité. Même les échanges intra-muros sont demeurés mitigés. Pas de projection de films, cela nous amènerait directement à «piquer» les décideurs locaux sur la relance de l’activité de la cinémathèque fermée depuis des années…
Pis, pour meubler ce manque, le comité culturel communal a promis un substitut provisoire qui, malheureusement, n’a pas vu le jour, en raison du manque de moyens financiers, en plus du niet affiché par les responsables catalyseurs. Il s’agissait de projections de films «on air». Quelle promesse du comité culturel de la mairie dans la perspective de l’action culturelle d’été a-t-elle été concrétisée ? A Constantine, il paraît que la culture dissocie ses acteurs. Les trois pôles censés booster ce secteur (direction de la culture, associations partisanes, comité culturel de l’APC) tirent sur les chimères en période «extra officielles». Et la sanction est immédiate sur la population, du moins celle dont le souci porte sur l’originalité. «Le comité culturel de l’APC œuvre presque en solo. De plus, il ne semble être dédié qu’à l’activité des officiels», indique une source proche de cette sphère qui ajoute : «Les propositions de ses membres ne reflètent pas vraiment la réalité du terrain. A titre d’exemple, comment pourrait–on projeter des films dans des cités alors que la mairie n’a pas de moyens, voire de camions pour effectuer cette opération ?» Un autre son de cloche laisse entendre qu’entre la municipalité et la wilaya le fossé est profond. Le chef de l’exécutif n’adhèrerait pas vraiment aux idées «communales», du fait des retards accusés dans différents secteurs de développement de la wilaya relevant des prérogatives de l’hôtel de ville. Une inadéquation qui se répercute inéluctablement sur le toit culturel de la ville, dès lors que la direction de la culture baye aux corneilles au lieu d’être présente et «jalouse» pour porter à elle seule la couronne des Beaux-Arts, faute de créer une osmose avec tous les artisans de cet espace. A vrai dire, Constantine, riche en lettres, a besoin d’un essor pour faire valoir ses racines et non de «foule passagère» qui surgisse opportunément.
Lorsqu’on parviendra vraiment à respirer à fond les lettres de noblesse du patrimoine constantinois, il sera difficile de le «malmener», voire de le ranger uniquement du côté des circonstances. Constantine n’a pas réellement brillé cet été. Elle ne brillera pas non plus l’année prochaine, si un coup dans la fourmilière n’est pas donné dans ses archives pour faire valoir ses dimensions… et écarter du coup… cette foule passagère.
[ source ]
Par Nasser Hannachi, correspondant à Constantine
La Tribune, édition du 21 AOUT 2008
# Administrateur | 19/08/2008 | Culture
Sidi Bel Abbès.-Clôture du festival du raï : Khaled embrase la scène
Lors de cette soirée, plusieurs stars de la chanson ont assuré le spectacle, notamment cheb Khaled, Lotfi, Zahouania, Laroussi, Houari Dauphin et Mohamed Lamine. Ils étaient tous là , impatients d’affronter un public expert, imprégné de la musique raï et qui a donné de la voix jusqu’au petit matin. 22h 40 : la cérémonie de clôture se déroule à guichets fermés. Des applaudissements et des cris retentissent avant le démarrage du spectacle. Le nom de Khaled résonne dans une nuit de pleine lune. Dix minutes après, l’entrée sur scène du king s’effectue sous une pluie d’applaudissements. Quelques heures auparavant, le même Khaled avait, lors d’une conférence de presse, annoncé : « Je vais chanter chez moi à Sidi Bel Abbès, dans la ville de Zergui, face à mon premier public ». Il ne s’est pas trompé, puisque plus de 25 000 personnes ont pris place dans les gradins du stade.
Sans perdre le moindre instant, Khaled entame son récital avec Lilah Ya djazair avant d’exécuter le raisonnable Welli darek. Il interprétera en tout six chansons avant de quitter la scène, sous les acclamations d’un public en transe, pour s’enfoncer dans une grosse berline à destination de l’aéroport Es Sénia d’Oran. « Khaled est attendu pour un concert au stade Commandant Chabou à Annaba », selon les organisateurs du festival. Alors que la tension semblait redescendre après la prestation de l’enfant terrible d’Oran, voilà que Lotfi Raïna Raï pointe le nez avec sa guitare électrique comme scotchée à son corps. Il fait son entrée sous les yeux éblouis de ses fans et les applaudissements ostentatoires de la ministre de la Culture, Khalida Toumi, installée aux premiers rangs dans la tribune officielle. Et c’est avec le fameux couplet Fen oua raï kharedj min Bel Abbès (le raï est issu de Bel Abbès) que le très électrique Lotfi Attar fait monter la tension. Zina, Khalti Fatima, Ya zgaida dir latay sont interprétées, tour à tour, devant un public qui reprend les chansons en chœur. Mais c’est incontestablement l’entrée sur scène de Zahouania qui a fait le plus sensation.
Elle a enflammé le public dès qu’elle a mis les pieds sur scène. Tout le monde était debout pour accueillir el hadja, dont la prestation a mis le feu aux gradins, lorsqu’elle interprète Sratli Manawedchi et Gouli win rak tourgod. De l’émotion, de la douleur, de l’espoir… Acclamée pendant plus d’une demi-heure par le public, Zahouania ne pouvait retenir ses larmes. Djamel Laroussi, qui s’est produit hier vers 3 h pour la première fois à Sidi Bel Abbès, a commencé son récital par Laâfou, avant d’enchaîner sur des sonorités gnawa avec Hasna et enfin Etoile filante. En tenue très décontractée Mohamed Lamine a clôturé la soirée avec des reprises du défunt Hasni.
[ source ]
Par M. Abdelkrim
El Watan, édition du 19 AOUT 2008
# Administrateur | 16/08/2008 | Culture
Organisé par la direction de la culture de la wilaya de Bouira
La scène culturelle au niveau de Bouira revit cette semaine. De l’animation et des activités culturelles sont prévues et toucheront différentes disciplines. Selon le programme qui nous a été communiqué par la direction de wilaya de la culture organisatrice d’un Festival culturel local des arts et des cultures populaires, Bouira accueillera de nombreuses troupes de différentes régions du pays qui ont inscrit leur participation à ce rendez-vous des cultures locales. Selon les responsables soucieux de diversifier et d’enrichir l’offre, ce festival participera à l’animation du champ culturel durant le mois d’août et pendant le mois de ramadhan en apportant, qui plus est, une touche «exotique» au programme prévu à cette intention. Naama est la première wilaya à animer, du 12 au 18 août, la scène du festival avec des activités diverses au niveau du chef-lieu de la wilaya de Bouira. Dans la soirée de mardi dernier, la place jouxtant le siège de la wilaya a renoué avec les galas artistiques. Dès 21 heures, un spectacle a été organisé avec les chanteurs et artistes de la région. La soirée a drainé un public relativement important. Les citoyens qui sont sortis nombreux pour se rafraîchir durant cette nuit suffocante, ont été ravis de trouver un spectacle pour meubler leur soirée. Le bouche-à -oreille fera ensuite son œuvre pour le reste des soirées. Par ailleurs, au niveau de la structure de l’Office des établissements de jeunes (ODEJ), et durant cinq jours, une grande exposition consacrée à la wilaya de Naama est organisée avec la participation d’artistes spécialisés dans les arts plastiques, les photos historiques et archéologiques, et des animateurs qui présenteront et commenteront les ustensiles, les bijoux et les habits traditionnels.
Des éditeurs de la wilaya invitée sont aussi présents avec une panoplie de leurs productions livresques qu’ils exposent. Dans un autre volet, les hommes de culture et le public en général auront droit à une soirée poétique qui sera animée par les poètes Arbaoui Medjdoub et Cherif Ben-Ouaz sur place. La clôture de la semaine
culturelle de Naama dans la wilaya de Bouira se fera sur les planches par la représentation théâtrale de la troupe El Qaria qui représente la même région du pays.
D’autre part, concernant l’animation durant le Ramadhan, nos sources proches de la direction de la culture affirment que cette dernière compte animer les soirées de ce mois de jeûne par d’autres semaines similaires qui sont programmées avec les autres wilayas. Les mêmes sources ajoutent que ces manifestations vont permettre au public de la wilaya de Bouira de découvrir les traditions et les cultures populaires des différentes régions du pays.
[ source ]
Par Nacer Haniche correspondant à Bouira
La Tribune, édition du 16 AOUT 2008
# Administrateur | 07/08/2008 | Culture
Du 21 au 29 août 2008 : Alger accueille le premier festival culturel international de la littérature et du livre de jeunesse
Placée sous le haut patronage du Président de la République, cette manifestation vise à mettre à l’honneur la littérature nationale et étrangère et à éclairer l’activité éditoriale destinée à la jeunesse, dans ses contenus et présentations les plus variés Institué par arrêté du ministère de la Culture, en application du décret exécutif relatif aux festivals culturels, cette manifestation, placée sous le haut patronage du Président de la République, vise à mettre à l’honneur la littérature nationale et étrangère et à éclairer l’activité éditoriale destinée à la jeunesse, dans ses contenus et présentations les plus variés ; il donnera lieu à un grand programme d’animation culturelle au cours duquel seront organisés des rencontres avec des auteurs, des ateliers d’écriture, des conférences, etc.
L’un des grands traits de ce festival est qu’il y est réservée une place considérable à l’animation destinée aux enfants : plusieurs programmes artistiques et ludiques mobiliseront, en effet, des musiciens, acteurs, conteurs, peintres et dessinateurs pour le plus grand plaisir des jeunes visiteurs. L’aspect festif a fait ainsi l’objet d’une grande attention et il est attendu qu’il favorise les sorties familiales durant les heures d’ouverture du festival, c’est-à -dire de 16 à 22 heures. Entre autres volets, il est envisagé de couronner la meilleure nouvelle inédite produite par un jeune auteur algérien (moins de vingt-cinq ans). Ainsi ont été créées trois prix devant récompenser les lauréats en langues arabe, amazigh et française.
De même, il sera décerné un prix d’encouragement pour chacun des meilleurs ouvrages réalisés par un éditeur algérien dans le domaine des publications destinées à l’enfance et à la jeunesse en langues arabe, amazigh et française. Ces actions ont pour objectif de susciter un regain d’intérêt de la jeunesse pour la création littéraire, mais également de libérer et soutenir les initiatives des éditeurs algériens pour consacrer au livre de jeunesse le soin qu’il mérite aux chapitres du contenu et de la présentation.
[ source ]
Par EL MOUDJAHID
EL MOUDJAHID, édition du 5 AOUT 2008
# Administrateur | 06/08/2008 | Culture
Et ce, grâce à l’initiative de l’APC d’Alger-Centre qui a ainsi donné l’occasion aux bouquinistes « ambulants » d’exposer leurs livres durant toute la saison estivale. Pendant près de deux mois, la place Didouche Mourad s’est métamorphosée en une vraie caverne d’Ali Baba, avec des trésors culturels, scientifiques, littéraires et bien d’autres encore. Toutefois, si les livres d’occasion sont accessibles aux lecteurs pendant toute l’année, c’est la seule saison où les bouquinistes peuvent les vendre en toute tranquillité. Car ces derniers ne manqueront pas de se plaindre des conditions difficiles dans lesquelles ils travaillent tout au long de l’année, en souhaitant avoir un espace bien à eux où ils pourront exposer et vendre sans crainte d’être interpellés par les services de sécurité, ni dépendants des changements climatiques qui leur rendent la tâche difficile. Sur les lieux d’expositions, plusieurs bouquinistes que nous avons interrogés ont fait état de la bonne marche de leur commerce, qui attire des personnes de toutes les tranches d’âges.
Des vieux passionnés d’histoire et de religions aux plus jeunes mordus de BD. Les demandes, nous disent-ils, varient entre la gent féminine et la gent masculine mais à l’unanimité les vendeurs déclarent que les choix des adolescentes sont axées principalement sur les romans à l’eau de rose comme la série des « Arlequins » qui se vendent comme des « petits pains ». C’est ce que nous confirme Mohamed, jeune ingénieur en informatique et bouquiniste le temps de la saison estivale. Ce dernier profite de la saison pour exposer et vendre ses livres afin de « gagner un peu d’argent et aussi promouvoir la lecture et la culture avec les limites de mes moyens, bien sûr », dira- t-il. En sillonnant les lieux, une bonne affaire conclue sous nos yeux a suscité notre intérêt, là un jeune homme a acheté un livre à 250 DA, alors qu’il se vend chez le librairie du coin 1800 DA, confirme t-il, le sourire aux lèvres.
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Par T. K.
El Watan, édition du 06 Aout 2008
# Administrateur | 06/08/2008 | Culture
5e édition du concours de la meilleure nouvelle : A vos plumes
Sous le thème de «la fidélité», l’Etablissement Arts et Culture lancera pour la 5e année consécutive le concours de la meilleure nouvelle. Organisé pour la première fois en 2004, à l’occasion du 50e anniversaire du déclenchement de la Révolution de Novembre, le concours de la meilleure nouvelle sera ouvert cette année, du 20 août au 20 octobre 2008, à toutes les franges de la population, dans toutes les langues en usage en Algérie. Les œuvres de 10 pages maximum doivent être envoyées en trois exemplaires, accompagnées d’une fiche de renseignements personnelle à l’adresse suivante :
Médiathèque Agha, 5, rue de la gare d’Agha, Alger. Tél. : (021) 71.25.30. Pour rappel, les œuvres des candidats seront soumises à l’appréciation d’un jury composé d’hommes de lettres. Trois grands prix seront décernés aux lauréats qui recevront leurs récompenses lors d’une grande cérémonie qui sera organisée à cette occasion.
[ source ]
Par EL MOUDJAHID
EL MOUDJAHID, édition du 6 AOUT 2008
# Administrateur | 05/08/2008 | Culture
Durant une heure et demie de récital
L’allégresse et l’enthousiasme étaient bel et bien au rendez-vous dimanche soir au Casif de Sidi Fredj. Bien que le complexe ne soit pas comble, une foule nombreuse est venue découvrir encore une autre fois l’élégance et les capacités vocales de la diva de la chanson arabe, Warda El Djazaïria. Mais avant d’apprécier l’artiste, l’assistance a dû patienter près d’une heure. Prévu pour 22h, le récital n’a débuté qu’aux environs de 23h. Après une entrée
remarquable sur scène, dans une longue robe aux couleurs pastel qui faisait d’elle une vraie warda, «la vedette de la soirée» a su faire oublier au public son attente. Fidèle à sa féminité, sa sensibilité et son élégance, Warda salue son public avec douceur et amour. La scène scintille de mille feux, couverte de lumières électriques, et juste derrière, un écran géant sur lequel défilaient les photos de la chanteuse. Avant son entrée sur scène, l’orchestre égyptien qui l’accompagne, sous la baguette du maestro, le docteur Madjed Sourour, se met en place pour donner un avant-goût de la soirée, en exécutant, pour le public qui piaffe d’impatience, une chanson de Mohamed Abdelwahab. Dès qu’elle se met face au micro, le public est sous son charme. Il écoute et apprécie le verbe et la voix de la cantatrice. Elle a interprété plusieurs chansons, dont Fi youm ou lila, El wadaa, Hikayti maa zeman», Halawat el eyam, Akdheb alik, Betouanis bik, ou encore Haramt ahibek qui a mis le public en effervescence. La diva algérienne a illuminé de sa présence le Casif, surtout quand elle incitait le public à reprendre avec elle des passages de ses titres, ce qui a créé une symbiose entre elle et son public, qui, séduit, conquis et admiratif, l’ovationnait sans relâche. Eternelle complice de ses fans, elle partage leur joie en poussant des youyous de temps à autre.
Warda a été honorée par des personnes, dont l’assistance ignore l’identité, qui lui ont remis un bouquet de roses et le drapeau algérien.
L’artiste prend le drapeau et se couvre avec, tout en disant : «Hadha sebab kifahna» (c’est la raison de notre lutte), avant d’ajouter : «Je me couvre avec car il fait froid», ce qui a engendré une salve d’applaudissements tenaces et interminables. Ainsi, Warda salue de nouveau son public et son orchestre qui était à la hauteur de la diva, marquant ainsi la fin du récital qui a donné beaucoup de bonheur au public.
La séance d’une heure et demie s’est déroulée dans une ambiance festive et joviale, plongeant l’assistance dans le monde de l’amour et le besoin de l’autre. Rappelons que les soirées du Casif de Sidi Fredj sont organisées par l’Office national de la culture et de l’information (ONCI).
[ source ]
Par Tassadit Lazili
Photo : Sahel
La Tribune, édition du 05 AOUT 2008
# Administrateur | 03/08/2008 | Culture
Clôture du 4e Festival de la chanson arabe de Djemila
Tous les festivals naissent petits. A l’origine, ce ne sont que de simples initiatives, des paris fous, que se partagent une poignée de gens. Ils grandissent et acquièrent de l’envergure au fil des ans et des expériences. Le Festival international de la chanson arabe de Djemila (Sétif), qui vient de clôturer sa quatrième édition, est justement en pleine phase de maturation. Il se forge doucement, mais sûrement, une réputation. Même s’il reste encore beaucoup à faire pour qu’il mérite amplement le qualificatif d’«international», le rendez-vous de l’antique Cuicul s’accroche toujours à ses promesses et à ses ambitions premières. Les organisateurs de l’ONCI, le ministère de tutelle et les autorités de la wilaya de Sétif font montre d’une volonté conjuguée à perpétuer ce rendez-vous et à lui garantir une aura à sa juste dimension. D’importants moyens matériels et financiers sont constamment déployés dans ce sens, même si les résultats ne sont pas encore à la hauteur des espérances. Dans les cercles d’initiés de la capitale des Hauts Plateaux, on s’impatiente à force de conviction. «L’affluence du public a connu un léger recul cette année. La qualité des plateaux artistiques proposés est certainement pour quelque chose dans ce reflux. Lors des éditions précédentes, on a eu droit à des affiches de choix. Des monstres sacrés comme l’Irakien Kadhem Essaher, le Libanais Marcel Khalifa, le Marocain Abdelhadi Belkhayat, le Tunisien Saber Eribaï ou des stars locales comme cheb Khaled et Mohamed Lamine avaient mobilisé les grandes foules», souligne Mansour, un journaliste qui a suivi le festival depuis son lancement en 2005. Il estime que l’édition 2008 a accordé trop de place aux amateurs et aux étoiles montantes, généralement méconnues, de la musique orientale. Une opinion largement répandue parmi le public présent qui en tire cependant des satisfactions. «La soirée d’ouverture avec le sublime ballet libanais Caracalla, les concerts de Merouane Khoury, de Zakia Mohamed, de Fares Karam, les récitals de la Syrienne Rouyada Attia, de la Tunisienne Nabiha Kroali, de la Marocaine Naziha Achemaoui, et de Warda El Djazaïria, hier en clôture, ont été autant de moments forts. De belles affiches qui ont fait l’heur de l’assistance», souligne Moncef, un inconditionnel du festival de Djemila, qui estime que le prix du ticket d’entrée, «hors de portée pour les petites bourses», a été pour beaucoup dans la décrue enregistrée en matière de fréquentation. On estime par ailleurs que l’éloignement du site (une cinquantaine de kilomètres à l’est de la capitale des Hauts Plateaux) et les lacunes observées en matière de communication sont également pour quelque chose dans ce peu d’affluence. Malgré les quelques ratés de la programmation et la rareté du transport, ce quatrième rendez-vous de Djemila a connu des améliorations sur le plan technique. La qualité du son, l’éclairage artistique de l’antique ville romaine, la décoration de la scène et l’organisation ont été irréprochables. Un énorme travail d’imagination qui a ajouté une féerie supplémentaire à la beauté originale de ce magnifique site historique. Sur ce chapitre précisément, on a beaucoup progressé depuis 2005. Lors de la première édition qui avait rassemblé une poignée de chanteurs algériens et arabes, les moyens étaient réduits et la qualité des spectacles s’en était ressentie. La seconde édition, en 2006, a connu un immense succès, car le festival avait été jumelé avec celui de Baalbek. Ce fut un joli geste de solidarité envers le pays du Cèdre qui traversait, alors, des moments difficiles. Des icônes comme Marcel Khalifa, Samiha Ayoub, Kadhem Essaher, Assi Al Hilani, cheb Khaled, et tant d’autres encore, ont chanté l’amour et la résistance des Libanais qui subissaient une agression barbare. L’année suivante, qui coïncidait avec «Alger, capitale de la culture arabe», fut aussi exceptionnellement riche.
Le ballet Inana, les artistes Redha Abdellah, Carole Samaha, Ramy Ayache, Abdellah Belkhayat, Iheb Tawfik et de nombreuses célébrités nationales ont célébré Djemila dans la joie et la bonne humeur. Le festival de Cuicul se perfectionne d’année en année. Il se distingue pour s’imposer en escale incontournable de la chanson et de la musique arabes. Le ministère de la Culture, à travers la présence constante de Khalida Toumi à toutes les éditions, semble prêt à mettre le paquet dans ce sens. On n’y est pas encore, mais on gagne en expérience et on s’en approche à petits pas.
[ source ]
Par Kamel Amghar, envoyé spécial à Djemila
Photo : Riad
La Tribune, édition du 03 AOUT 2008
# Administrateur | 21/07/2008 | Culture
Elle s’est produite samedi dernier, sur la scène du Casif à Sidi Fredj
La scène du Casif de Sidi Fredj a vibré la soirée de samedi dernier, avec les rythmes orientaux de la chanteuse tunisienne Latifa Al Arfaoui qui a exécuté en chœur avec son public ses nombreuses chansons puisées dans son riche répertoire. Malgré le retard de deux heures et demie mis pour entrer sur scène, causé par un retard de l’avion d’Air Algérie en provenance de Batna, l’artiste a quand même réussi à animer son spectacle et à entraîner son public qui n’a cessé de chanter et de danser tout au long de cette soirée.
Latifa est entrée sur scène vers minuit trente au lieu de 22 heures initialement. Auparavant, et pour faire patienter le public, les organisateurs ont annoncé ce retard par le biais de l’écran géant placé au-dessus de la scène. «L’ONCI s’excuse auprès de son public du retard qui est indépendant de sa volonté et qui est dû au retard mis par Air Algérie», lit-on sur cet écran. Même si une grande partie du public a préféré se retirer, nombreux sont les fans de cette artiste qui sont restés jusqu’à la fin de son spectacle. Immédiatement après son entrée sur scène, l’artiste a présenté ses excuses et remercié les spectateurs d’être toujours là en expliquant que le retard mis peut se produire dans n’importe quel autre coin du monde. «Votre présence avec moi ce soir vaut toute ma vie», confie Latifa avant d’entamer sa prestation. Dans sa robe argentée, pailletée, aux manches en forme d’ailes, Latifa était comme une déesse sur scène et, lorsqu’elle lève ses bras vers le ciel, on la croirait un oiseau libre prêt à prendre son envol. Sa belle voix, son interprétation des nombreux titres In Challah, In Challah, Halet Hob, et bien d’autres morceaux dans sa langue maternelle, le tunisien, ont subjugué le public qui n’a pas tari d’applaudissements et de youyous à son adresse. Des rythmes entraînants de la derbouka et du bendir ont fait se déhancher les jeunes filles présentes. L’un des moments les plus forts a été lorsque Latifa a remarqué dans son public une vieille femme habillée en hidjab en train de danser. Elle demande de la faire monter sur scène. Après des négociations, les agents de sécurité ont réussi à dissiper son hésitation et à lui faire descendre les escaliers pour l’amener auprès de l’artiste. Embrassades et pas de danse ensemble. Latifa a demandé au public de pousser des youyous pour cette femme qui, l’espace de quelques instants, a brillé comme une star sous le ciel étoilé du Casif. Qui sait, peut-être un de ses rêves de jeunesse s’est-il enfin réalisé grâce à Latifa. Même après être revenue à sa place et après un court laps de temps, la femme est redescendue sur la piste de danse et s’est laissée aller aux rythmes entraînants. Des moments de pure émotion qui en ont fait pleurer certains ! Latifa Al Arfaoui, et bien que le théâtre ne fût pas tout à fait plein, a su mettre de l’ambiance et enflammer le public.
[ source ]
Par Badiaa Amarni
La Tribune, édition du 21 Juillet 2008
# Administrateur | 02/07/2008 | Culture
Signature à Oran d'une convention de coopération entre l'ENTV et l'INA (France)
Une convention de coopération portant sur la formation et l'échange d'expériences techniques et technologiques dans le domaine de la télévision a été signée, hier à Oran, entre la télévision algérienne et l'Institut français de l'audiovisuel (INA).
La cérémonie de signature, organisée en marge du festival du film arabe qui se tient à Oran, a été présidée par le Directeur général de l'entreprise nationale de la télévision (ENTV), M. Hamraoui Habib Chawki et le président de l'INA, M. Emmanuel Hoog.
Le DG de l'ENTV, a qualifié cette convention de positive, précisant que des dizaines de professionnels bénéficieront de stages de formation en France, encadrés par des compétences de l'INA.
"Ces formations constituent la première phase de la mise en oeuvre de cette convention qui ciblera plusieurs professionnels de toutes les branches de l'audiovisuel et des partenaires privés, qui activent dans le secteur de la télévision et du cinéma", a-t-il précisé.
Pour sa part, M. Hoog a qualifié cette convention "d'événement important et distingué", qui intervient dans une conjoncture caractérisée par le professionnalisme qui "caractérise aujourd'hui les deux parties et qui constitue un gage de réussite". Le Président de l'INA, a salué les efforts du ministre de la Communication, M. Abderrachid Boukerzaza, pour la bonne élaboration des clauses de cette convention, paraphée par le Président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika et son homologue français M. Nicolas Sarkozy au cours de sa dernière visite en Algérie.
Cette convention, visant la formation, prévoit également la récupération des archives algériennes. Dans ce contexte, M. Hoog a souligné, "nous avons entamé la restitution de certaines archives et nous poursuivrons dans cette voie que nous nous sommes fixés". "L'INA se fixe comme premier objectif la numérisation des archives de la télévision française qui couvrent près de trois millions d'heures de pellicules. 80% des archives que nous conservons risquent d'être perdus si elles ne sont pas numérisées", a-t-il indiqué.
L'Institut national français de l'audiovisuel, qui assure la formation de 4000 stagiaires, a signé des conventions de coopération avec 40 pays, a indiqué son responsable.
M. Emmanuel Hoog a succédé à M. Hamraoui Habib Chawki, il y a quelques mois à Bucarest (Roumanie) à la présidence du congrès euroméditerranéen de l'audiovisuel, rappelle-t-on
[ source ]
Par EL MOUDJAHID
EL MOUDJAHID - 01-07-2008 Ã 22:11
# Administrateur | 02/07/2008 | Culture
7ème Nuit du chaabi
Retour en force de la chanson populaire
Tout a été fait dans les règles de l’art. La scène légèrement surélevée, les palmes en arcades, les guirlandes en jasmin, et la table au milieu, garnie de gâteaux traditionnels, ont donné à la soirée de lundi une saveur nostalgique qui rappelle les délicieuses nuits de noces d’antan. Les amateurs de la chanson populaire étaient nombreux à assister à la 7e édition de la Nuit du chaabi organisée par l’Etablissement Arts et Culture d’Alger. Ils étaient pensifs, rêveurs et méditatifs, les spectateurs, car il ne s’agissait pas de danser, le style musical n’y étant pas propice, mais de savourer les mots et les airs.
Le chaabi fait appel à l’esprit plus qu’au corps. Des chansons à texte (qsid) qui relatent des histoires pleines d’enseignement.
Une vingtaine de cheikhs (maîtres du chaabi) et de nouveaux prodiges se sont succédé sur la scène à tour de rôle. Une vingtaine de minutes chacun. Pas suffisant, mais juste assez pour donner la quintessence de son art. Faire de son mieux pour arriver à l’insiraf oule Heddi, des rythmes accélérés annonçant la fin de la qaada (soirée pour les initiés). Côté interprètes, il y avait du beau monde. Kamel Bourdib, Abdelkader Chaou, Abderrahmane El Koubi, Abdelmadjid Meskoud, et la liste est longue. Les amateurs et les noms moins connus ont créé la surprise. Des interprétations dignes des grands. Comme l’intervention de Abdelhakim El Ankis, digne fils de son père. Même voix, même interprétation et même défaut de prononciation. Mal Ezmane, interprété somptueusement, fait automatiquement penser à feu El Hadj Boudjemaa. Un autre «goursi» (gosier) a surpris : Mostapha Belagcen dit El ghilizani. En fermant les yeux, on jurerait que c’est el hadj El Anka qui est ressuscité. «La relève est assurée et le chai ne s’est jamais aussi bien porté», exulte cheikh Daman Issa oui, chanteur, compositeur, chercheur et animateur de radio, en plus d’être membre de la commission du jury national.
Il se définit comme anthropologue de la chanson et le meilleur mélomane sur la place d’Alger. «Le chaabi est un style de chanson qui émane du peuple. Il a des racines solides. Même si les feuilles jaunissent et si le tronc flétrit, il suffit de peu pour qu’il reprenne vie», poursuit-il. De son côté, Dahmane Sidi Kebir, chanteur amateur, abonde dans son sens. «Le chaabi est éternel. Il n’est pas comme le raï ou la variété dont un tube connaît un succès de 3 mois ou un an seulement. Une chanson chaabie prend de la valeur avec le temps.» Une affirmation ô combien vraie si on considère que les qsidate (chansons) datent pour la plupart de plusieurs siècles. Et la saveur de la qsida diffère d’un interprète à un autre. Et pour le même chanteur, el houa (l’air) change selon son humeur du jour.
Tout un programme et des codes que les amateurs s’évertuent à décrypter pour en déceler l’authenticité. Interrogé sur le but de cette manifestation, M. Redouane Mohamedi, directeur de l’Etablissement Arts et Culture explique que cette nuit dédiée aux maîtres du chaabi se veut une initiative ayant pour but de créer une manifestation culturelle régulière. «On veut que le 30 juin soit une date incontournable pour le spectacle musical à Alger. Et pas seulement cette date ; d’ailleurs, durant le mois du ramadhan,
3 soirées non-stop avec des jeunes sont déjà prévues.» Sur le devenir du chaabi en Algérie, M. Mohamedi explique que ce genre musical nécessite de la discipline, du sérieux, de la persévérance et du respect.
«Le chaabi doit être mis en valeur par ses chanteurs et ses grands maîtres. Il faut mettre de côté les rivalités entre cheikhs et former les générations futures», préconise-t-il. Lalla El Batoul, Mal Ezmane, Mersoul Fatma et d’autres chefs-d’œuvre de la chanson populaire ont charmé les auditeurs. Un seul bémol, l’absence de Amar Ezzahi, une défection que les organisateurs expliquent par le refus du grand cheikh d’assister à ce genre de manifestation. «Il a son milieu dans lequel il aime évoluer. Nous respectons sa décision et son caractère.»
[ source ]
Par Samir Azzoug
Photo : Sahel
La Tribune - Edition du 02 Juillet 2008
# Administrateur | 13/06/2008 | Culture
Le Bac, c'est Lundi en France
Le bac, ça commence lundi. Faute de pouvoir avaler le programme de terminale en trois jours - si vous aviez osé y penser, oubliez -, les candidats peuvent au moins arriver aux épreuves dans des conditions optimales: c'est à dire reposés et concentrés. 20minutes.fr a demandé à Claude Leicher, médecin généraliste dans la Drôme, de prodiguer quelques conseils pour y parvenir.
« Etre anxieux avant les épreuves, c'est plutôt bon signe, explique Claude Leicher. Cela signifie que le candidat sait des choses, mais qu'il a peur de ne pas pouvoir les restituer. Il ne faut surtout pas évacuer cette peur sinon elle se manifeste sous la forme de l'angoisse. Mieux vaut se formuler clairement l'idée qu'on peut rater son bac et relativiser cette possibilité. Ne pas être anxieux du tout, par contre, signifie souvent qu'on a déjà baissé les bras.»
« Ce n'est plus le moment de relire le cours en entier. Pour se créer des moyens mnémotechniques, il faut se concentrer sur le plan, dont les grandes parties sont soulignées en couleur. De la sorte, on garde en tête un schéma visuel, plus facile à restituer. Le jour de l'examen, le candidat réécrit son plan sur le brouillon et remplit chaque partie. S'il a du mal à se souvenir de l'une d'entre elles, il passe à la suivante. Sa mémoire se rafraîchira en cours de route.»
« La mémoire se structure pendant le sommeil. Il est donc essentiel de bien dormir et suffisamment longtemps, soit au moins sept-huit heures pour une personne âgée entre 16 et 20 ans. Plutôt que de prendre un somnifère, qui altère la mémoire, ou un comprimé aux plantes, qui a un effet Placebo, mieux vaut lire un bon bouquin ou une BD et attendre que le sommeil arrive. Je déconseille la télé ou la révision des fiches dans le lit.»
« Ils permettent de tenir le coup et ne pas avoir de fringale en plein milieu d'une épreuve. Pour éviter ce scénario, le candidat peut également s'apporter un encas, comme des barres aux céréales ou des fruits secs. Et il faut évidemment bien s'hydrater.»
« Hors de question d'aller regarder des corrigés sur l'Internet à peine l'épreuve terminée. Il faut marquer un temps de rupture pour faire baisser la pression psychique. Et ensuite se concentrer sur l'épreuve suivante.»
« Rien de tel pour se changer les idées et décompresser, même si on ne connaît pas encore les résultats. Il faut célébrer la fin des épreuves.» Et attendre le 4 juillet pour savoir si on est définitivement débarrassé.
[ source ]
Recueilli par Catherine Fournier
20Minutes.fr, éditions du 12/06/2008 - 20h58
# Administrateur | 09/06/2008 | Culture
Jusqu’à jeudi prochain
Béjaïa transformée en scène de théâtre pour enfants
Les potaches de Béjaïa ont, depuis samedi dernier, de quoi meubler leur temps libre : le théâtre, avec l’ouverture des Journées nationales du théâtre pour enfants. Samedi soir dernier, la maison de la culture de Béjaïa s’est transformée en antre du 4ème art. Une ambiance festive y régnait grâce à la centaine de comédiens venus d’une dizaine de wilayas.
Pour l’ouverture de la manifestation, les organisateurs apporteront une touche de créativité avec le spectacle inaugural qui, au lieu d’être une représentation théâtrale, sera un show alternant musique, chant, clownerie et tours de prestidigitation. Il y avait de la joie partout, dans les moindres recoins de l’établissement. Comédiens et enfants ont investi tous les endroits pour y semer l’art et la joie. Le bâtiment donnera la réplique en rendant l’écho des chants et des rires des enfants complètement gagnés par les artistes. Répartis à travers l’esplanade, le patio et la grande salle, les spectacles, improvisés pour l’essentiel et qui empruntaient pour beaucoup à la pantomime et au théâtre comique, auront tous leurs publics. Les enfants, ne voulant pas en perdre une miette, iront d’une scène à une autre pour faire le tour des spectacles. Les comédiens, rompus aux jeux de scène pour enfants, déploieront tout leur art pour accrocher l’attention de leurs jeunes spectateurs. Buvettes, étals de livres pour enfants, petits salons de grimage ont aussi eu leur lot de petits visiteurs.
« On va colorer leur imagination des plus belles émotions », avait promis le directeur du Théâtre régional de Béjaïa (TRB), le dramaturge Omar Fetmouche, la semaine dernière à l’annonce du festival. C’est chose faite, pour le début du moins. Mais rien ne dit que la suite sera différente.
Au contraire, le programme promet des spectacles de bonne facture, avec la dizaine de pièces théâtrales programmées, auxquelles s’ajoutent d’autres formes artistiques dont le mime, la prestidigitation et la musique. Trois représentations quotidiennes sont retenues au programme.
Les spectacles se tiendront dans la petite salle du TRB et la salle de spectacle de la maison de la Culture. Les organisateurs, qui entendent exploiter la manifestation de manière optimale, affirment vouloir saisir l’occasion pour développer tous les arts de la scène et du spectacle et se fixent le défi de rassembler, l’espace d’une semaine, plus de 30 000 enfants. Aussi ont-ils retenu l’option de faire tourner quelques troupes dans une douzaine de maisons de jeunes réparties sur le territoire de la wilaya et dans les hôpitaux. Cette manifestation, par-delà la quête de l’éveil artistique des enfants et la mise en évidence des valeurs civiques par le théâtre, entend donner l’opportunité pour le développement de la pratique théâtrale, diront les organisateurs.
Parallèlement, le festival qui se clôturera jeudi prochain par un gala de variétés, organisé en hommage à l’artiste Chaabi Abdelkader Bouhi, malade depuis plusieurs mois, sera enrichi par la tenue d’un colloque international sur le théâtre pour enfants. Des professionnels de France, d’Italie, du Maroc et de la Tunisie devraient animer les débats autour des communications qu’ils présenteront sur différents thèmes, dont «approche et définition du théâtre pour enfants», «le jeu dramatique en milieu scolaire» et « théâtre jeune public ».
[ source ]
Par Reda Cadi
La Tribune, Edition du Lundi 09 Juin 2008
# Administrateur | 09/06/2008 | Culture
Le 18 juin prochain
L’IMA de Paris rendra hommage à el hadj El Hachemi Guerrouabi
Un hommage sera rendu au maître du chaabi, le défunt el hadj El Hachemi Guerrouabi par l’Institut du Monde arabe (IMA) de Paris, dans le cadre de son 9ème Festival de musique. Cet hommage, programmé pour le 18 juin prochain, sera animé par deux noms de la musique populaire algérienne, Abdelkader Chaou et Sid Ali Driss (neveu de Guerrouabi), qui interpréteront les morceaux anthologiques du maître, ravi aux siens et à ses millions admirateurs, un certain 17 juillet 2006. Celui qui a fait vibrer les cœurs et suscité tant d’émotions avait succombé des suites d’une longue maladie. El Hachemi, comme l’appelaient affectueusement les férus de sa musique, a marqué le chaabi en le «modernisant» tout en restant l’un des dépositaires de ce patrimoine musical qu’il a perpétué en donnant une intonation et une dimension particulières aux vieilles qacidate transmise par les chouyoukh (maîtres).
Le défunt Guerrouabi a baigné, dès son enfance, dans l’ambiance de cette musique, populaire algéroise, puisque, dès l’âge de neuf ans, il a commencé à taquiner la mandole et à écouter El Anka, M’rizek, Zerboute ou encore El Achab. Sa personnalité hors du commun mais surtout sa voix de ténor, chaude, généreuse, sont remarquées et il se trouve engagé par Mahieddine Bachetarzi à l’Opéra d’Alger (actuellement Théâtre national algérien) pour un an, en 1953, où il fera de la comédie et jouera plusieurs pièces de théâtre. Ensuite, il chanta Magrounet Lehwahjeb qui fut un succès.
A la fin des années 1960, sa rencontre avec le compositeur Mahboub Bati lui permettra d’introduire des instruments modernes dans le chaabi et de lancer un style nouveau, « el asri » (moderne), que l’on désignera sous le nom de chansonnettes, un vocable qui ne prendra pas un sens dévalorisant puisque Guerrouabi interprétera des chansons désormais inscrites dans le registre du chaabi comme les légendaires El Barrah, Yal warka, Allo, allo ou encore Chems el barda, N’seblak ya omri et Djat ch’ta. Avec son physique agréable, ses tenues vestimentaires très à la mode et son look de jeune premier, Guerrouabi parviendra à conquérir les cœurs et à réconcilier les jeunes de toutes les régions du pays avec une musique, adulée par un cercle réduit de férus algérois. Sa diction parfaite et sa puissance incroyable ont donné une force et un ton particuliers aux vieilles qacidate et au registre «nabawi» que nul autre interprète n’a égalé. Youm el djemaa ou encore El Harraz restent de véritables pièces d’anthologie. Chanteur de tous les tons et par tous les temps, Guerrouabi reste un véritable monument de la chanson algérienne.
[ source ]
Par Algérie presse service
La Tribune, Edition du Lundi 09 Juin 2008
# Administrateur | 29/05/2008 | Culture
3E SALON INTERNATIONAL DU LIVRE POUR ENFANT
L’incontournable rendez-vous
Le 3e Salon international du livre de la jeunesse d’Alger (Silja), prévu du 4 au 8 juin prochain à la Bibliothèque nationale d’El Hamma (BNA), se déroulera sous le thème «Offrir un livre pour construire l’avenir».
Cet événement, dont l’inauguration officielle se fera le 4 juin prochain intervient à la veille de la période des grandes vacances d’été. Période à laquelle, l’effort intellectuel cède, généralement, sa place à l’oisiveté.
C’est pour faire face à ce vide intellectuel que la Bibliothèque nationale d’Algérie, en collaboration avec le Syndicat national des éditeurs de livres (Snel), organise pour la troisième année consécutive un Salon consacré au livre pour enfant. Cette année, pour stimuler le goût de la lecture chez les petits, le Silaj a opté pour une méthode différente de celle des deux précédentes éditions.
La principale nouveauté de cette année, c’est la remise d’un chèque d’un montant de 200DA à chaque enfant participant à cette manifestation culturelle: « Nous voulons, à travers cette opération, habituer l’enfant à venir à ce genre de manifestation, susciter son intérêt pour la lecture et surtout nourrir cet intérêt en achetant des livres » a déclaré le directeur général de la Bibliothèque nationale, Amine Zaoui.
Selon lui, ce chèque permettra aussi aux nombreuses familles désireuses qui n’ont pas les moyens, d’acheter des livres à leurs enfants. « Ce n’est pas une opération commerciale, mais plutôt une opération culturelle, à travers laquelle on veut sensibiliser les enfants et leurs parents » a-t-il ajouté. Le programme du Silja de cette année prévoit tout un panel d’activités culturelles, à savoir des pièces de théâtre, des séances de lecture d’histoire et de contes, ainsi que des ateliers de lecture, d’écriture et d’art plastique. Ont aussi été prévues en parallèle à ces ateliers, l’organisation de trois concours, ceux du « petit écrivain, le petit auteur et le petit dessinateur ».
Ces concours « sont là pour les inciter à lire, écrire et surtout développer leur imagination » a déclaré M.Zaoui.
Outre ces concours, les organisateurs ont aussi prévu de rendre hommage à trois écrivains du livre pour enfant, algériens ainsi qu’au grand écrivain syrien Soulaïmen El Aïssa.
Ce dernier, issu d’une famille de renom dans le domaine de la littérature et de la culture arabes, a édité plus d’une cinquantaine de livres pour enfant.
En trois années le Silaj est devenu un rendez-vous culturel à ne pas rater, ce qui lui a valu un gain d’intérêt particulier venant des maisons d’éditions étrangères voulant se faire connaître en Algérie.
Cette année, 29 maisons d’édition nationales et 45 maisons d’édition étrangères seront présentes à ce Salon, dont la Chine et le Mali qui feront leur nouvelle entrée parmi ces dernières.
A juste titre, le représentant du Syndicat national des éditeurs de livres, Mohamed Tahar Guerfi a indiqué que « cet événement constitue, pour nous, un espace de rencontre et d’échange avec les participants étrangers, où on pourra partager avec eux les techniques qu’ils utilisent et leurs méthodes de travail et soutenir l’édition du livre pour enfant ».
[ source ]
Par Yasmine ZOUAGHI
L'Expression - Edition du 29 Mai 2008
# Administrateur | 10/05/2008 | Culture
Le public constantinois a été complètement conquis et plongé dans une incroyable ambiance festive grâce à l’énergie communiquée par les Boney Fields and the Bone’s Project.
Un big show bien à l’américaine. Une soirée de clôture, dont seront cependant privés des centaines de curieux et de fidèles, qui, billets à la main, n’ont pu accéder à l’enceinte du théâtre qui s’est avérée encore une fois trop exiguë pour accueillir les amoureux du jazz, de plus en plus nombreux. Ceux par contre qui ont pu y être peuvent se considérer comme étant de véritablement chanceux, car la prestation singulière de la formation américaine valait incontestablement le détour. Boney Fields and the Bone’s Project nous ont gratifiés d’une prestation explosive enveloppée par une imposante prestation scénique. Sapé d’un costard rouge et coiffé de son fidèle chapeau melon, trompette à la main, Boney Fields ne s’encombrera d’aucune introduction. Il lui a fallu lancer vers ses musiciens « one, two, three » pour que le rythm’n blues et le funky blues résonnent au TRC trois heures durant.
# Administrateur | 10/05/2008 | Culture
11e salon des arts plastiques de Guelma
Ils sont venus de plusieurs wilayas pour participer au 11e Salon des arts plastiques de Guelma. Quatre-vingt toiles et neuf sculptures ont été exposées du 20 au 22 avril, au niveau de l’hôtel la Couronne de la ville de Guelma.
Les couleurs ont chantonné pour un nombreux public enchanté…Cela fait onze années consécutives qu’a lieu le Salon national des arts plastiques de Guelma. Cette manifestation culturelle est devenue une tradition, grâce à la persévérance des membres de l’association des arts plastiques Bassamet (empreintes), de la ville de Guelma. Pour cette 11e édition, 51 artistes plasticiens, dont 14 étudiants d’écoles des beaux-arts, ont présenté des œuvres riches en couleurs : ombres et lumières à la salle des fêtes de l’hôtel ; néanmoins les genres et les influences ont été hétéroclites dans leur disposition. En effet, miniatures, paysages, natures mortes, portraits, calligraphies s’entremêlaient dans des mouvements expressionnistes, impressionnistes, figuratifs et abstraits, en utilisant des techniques et matériaux variés (aquarelle, acrylique, vinyle, huile, gouache, etc). Lors de notre visite, nous avons reconnu un habitué, car présent depuis la 2e édition du Salon, il s’agit du miniaturiste Khilili Ahmed de Skikda. Il présente, à chaque fois, de nouveaux travaux aussi fins que beaux. Quelques mètres plus loin, le plasticien Chaâlane de Souk Ahras expose trois toiles dans un hymne à la négritude dans des tons à prédominance verte, près de lui la plasticienne Kaci Zahia d’Alger avec deux toiles, dont une silhouette de femme bien chargée, qui donne l’impression que le travail a été fait avec un couteau. « Mais non, j’aime la matière. Je charge mon pinceau ! », se défend-elle. Hassen Boussaha, plasticien d’Annaba, quant à lui, présente des « meniatures » qui n’ont rien à voir avec la miniature ; il explique cette approche par une vision supplémentaire, les arts arabo-islamiques n’étant pas des arts figuratifs. De l’autre côté de la salle, Bettina Heinen-Ayach, l’aquarelliste guelmie indétrônable, égale à elle-même, nous submerge de couleurs à travers un portrait, celui de notre collègue Abdelwahab Boumaza et deux paysages de la Mahouna. A proximité, le peintre plasticien Khaled Khodja, de Guelma, commente son travail à un groupe de jeunes. Dans un coin, Chaâbni Brahim, venu de l’Algérois fait dans le surréalisme et le réalisme et, à la limite, les toiles frisent la perfection d’une photographie. Au cours de ces journées, plusieurs communications ayant trait à l’art ont été données. Nous retiendrons celle du peintre plasticien Houcine Himeur, intitulée Orchestre lumière et Couleur chez l’artiste Bettina ; dans ce contexte, il dira : « Le but de cette communication est avant tout de rendre hommage à Bettina Heinen-Ayach pour son algériannité et son attachement à Guelma. A travers les aquarelles de Bettina, nous redécouvrons notre région, le rouge des coquelicots, le vert et le jaune des prairies… » En marge de cette manifestation, c’est dans le décor somptueux du théâtre antique de la ville de Guelma que 14 jeunes étudiants des écoles des beaux-arts de Constantine, Batna, Tizi Ouzou et Annaba ont planté leur chevalet pour concourir en dessin libre, pendant que des enfants sur la terrasse de l’hôtel réalisaient des peintures à l’eau. Notons enfin, que c’est sous l’égide de la direction de la culture de la wilaya, qu’a été organisé ce 11e Salon des arts plastiques.
[ source ]
Par Karim Dadci
El Watan - Edition du 10 Mai 2008
# Administrateur | 07/05/2008 | Culture
Algérie : le 9e festival culturel européen aura lieu du 9 au 31 mai
Le 9e festival culturel européen en Algérie aura lieu du 9 au 31 mai, avec un programme de spectacles alternant musique, chant, danse et expositions, a annoncé mercredi la Délégation de la Commission européenne à Alger. L'année 2008 a été proclamée "année du dialogue interculturel et cette 9e édition veut contribuer à ce dialogue interculturel qui revêt un sens particulier à l'heure de la mondialisation", a déclaré l'ambassadeur de l'Union européenne (UE) à Alger Wolfang Plasa.
Plusieurs pays de l'UE, notamment l'Allemagne, l'Espagne, la Belgique, la France, la Hongrie, l'Autriche, la Grande-Bretagne, et l'Italie, prendront part à ce festival avec des groupes de musique traditionnelle de "renommée mondiale", selon les organisateurs. Les manifestations du festival européen auront lieu à Alger, Oran,Tlemcen, Constantine et à Béjaia.
[ source ]
Par AFP le 07/05/2008 Ã 15:22
Tout sur l'Algérie - Edition du 7 Mai 2008
# Administrateur | 03/05/2008 | Culture
Télévision : l’émission Thalassa consacrée aux côtes algériennes a réuni 2,8 de téléspectateurs
L’émission Thalassa diffusée hier soir sur France 3 et consacrée aux côtés algériennes a réuni 2 798 000 téléspectateurs et 13.2 % de parts de marché (pdm), selon des données de la chaîne française, publiées samedi. L’émission est arrivée en quatrième position en termes d’audience derrière les programmes diffusés à la même heure (19h50) par TF1, M6 et France 2. Ce score est dans la moyenne de ceux réalisés chaque vendredi par le magazine de la mer. Trois reportages réalisés par Malek et Halim Sahraoui ont été diffusés : Jijel, un balcon sur la mer, Nono d'Alger et les pionniers du rivage d'Algérie.
[ source ]
Par tsa le 03/05/2008 Ã 14:20
Tout sur l'Algérie - Edition du 3 Mai 2008
# Administrateur | 17/04/2008 | Culture
En moins de deux mois, le Musée national Cirta de Constantine a offert à 2010 visiteurs l’occasion de remonter le temps jusqu’à la période faste de l’Algérie numide, celle des rois Massinissa et Yughurta.
Ce voyage à travers l’histoire a réuni des écoliers, des membres de délégations officielles, des étrangers et même des officiers de l’ANP. Des « explorateurs » d’un autre temps, venus « creuser » dans l’immense trésor du royaume de Numidie que préserve soigneusement le Musée national Cirta de Constantine. Minutieusement disposées dans la principale salle et les couloirs du musée, des dizaines de pièces archéologiques remontant à cette période fastueuse étaient exposées du 7 février au 10 avril. La Numidie, signifiant pays des nomades, est une ancienne province de l’Empire romain qui était peuplée de tribus berbères. Le peuple numide avait pour capitale l’antique Cirta et était gouverné par plusieurs rois célèbres comme Gaïa, Massinissa, Micipsa et Jugurtha. Deux cents pièces archéologiques et objets précieux, notamment ceux découverts dans le tombeau du roi Massinissa, situé dans la commune d’El Khroub, soit à 16 km du chef-lieu de la wilaya de Constantine, servent justement de repères généalogiques et chronologiques de la dynastie des Numides. Cela étant, outre cette exposition, au demeurant fort intéressante, la direction du Musée Cirta prévoit d’autres manifestations culturelles à l’occasion du mois du patrimoine qui s’étalera du 18 avril au 18 mai de l’année en cours. Durant cette période, le musée prendra sa valise pour se rendre, tour à tour, dans les wilayas de Skikda, Guelma, Jijel, Aïn M’lila et Oum El Bouaghi. Une « valise muséale » qui racontera, au fur et à mesure de ses escales, l’histoire de l’Algérie numide. La direction du Musée Cirta a déjà initié, en décembre 2007, une manifestation similaire à travers les écoles de la wilaya de Constantine.
Le musée est allé, en effet, au devant des élèves pour que ces derniers fassent connaissance avec l’histoire grâce à la contribution de guides et de conférenciers qui se sont déplacés dans des établissements scolaires pour présenter des outils archéologiques relatifs à la préhistoire, aux périodes romaine, numide… de l’Algérie par le biais de micro-ordinateurs portables, de data show ou encore de diapositives. Une manière d’insuffler aux élèves l’amour de l’archéologie et de la culture qui passe inéluctablement par une visite au musée, carrefour des civilisations et lieu de toutes les richesses. Justement, l’un des fabuleux pans de l’histoire de notre pays, la période numide en l’occurrence, constituera le thème d’un colloque national qui sera organisé conjointement avec le Centre national de recherche en archéologie. Au menu de cette rencontre de deux jours, les organisateurs prévoient des conférences sur le sujet ainsi qu’une sortie, le troisième jour, sur le site fabuleux de Medracen, dans la wilaya de Batna, un imposant dôme borné de colonnes surmontées de chapiteaux.
Cela étant, le mois du patrimoine sera, par la suite, clôturé par des journées portes ouvertes sur le Musée Cirta. Un musée dont la création remonte à 1931. A l’origine de sa création, une société d’archéologie fondée en 1852 par MM. Creully, Renet et Cherbonneau. Ces derniers utilisaient, au préalable, un local situé au niveau de Rahbet Ledjmel (Place des chameaux), en plein cœur de la vieille ville de Constantine pour y conserver les vestiges et les inscriptions relatant l’histoire de la Cité antique. Mais quand la municipalité de l’époque a acquis certaines collections, la mairie a donc été contrainte d’accorder deux salles aux membres de cette société d’archéologie pour entreposer leurs « trésors », le temps que l’actuel édifice voie le jour au niveau du Koudiat Aty. L’emplacement du musée n’était pas fortuitement choisi, puisque ce lieu était une nécropole numido-punique recelant, en outre, bon nombre de richesses dans ses entrailles. C’est donc à la faveur de l’exiguïté des lieux à l’hôtel de ville, trop étroit pour contenir les outils archéologiques et autres anciennes collections, que le Musée Cirta a vu le jour et ouvert ses portes un certain 15 avril 1931.
Il avait été baptisé du nom de Gustave Mercier, à l’époque secrétaire général de la société d’archéologie, avant d’être rebaptisé, le 5 juillet 1975, Musée Cirta et élevé au rang de musée national en 1986. Il s’étend sur une superficie de 2100 m2 dont 1200 m2 de bâti et 900 m2 pour le jardin. Ce dernier renferme des stèles et des sculptures anciennes. « Classé deuxième en Afrique du Nord en matière d’archéologie après celui d’Egypte », selon sa directrice, Mme Hadfi Samia, le Musée national Cirta comprend trois sections : archéologie, beaux-arts et ethnographie. La première comprend des milliers de pièces archéologiques (des fossiles d’ours et de mouflon, de la céramique, des bijoux…), dont une partie est exposée dans les salles du musée. Dans la seconde section se trouvent les peintures, les sculptures et les aquarelles, alors que la dernière recèle des pièces antiques comme les tapis, le cuivre, les habits traditionnels et divers manuscrits anciens. Selon la directrice du musée, l’inventaire a été finalisé à 100%, alors que la photographie est en cours. La responsable du musée n’en dira pas plus. Nous n’en saurons pas davantage donc sur les résultats d’un inventaire qui a traîné longuement et suscité beaucoup de questions par le passé. Cela dit, les richesses archéologiques détenues par le Musée Cirta sont entretenues par des chercheurs qui s’occupent, nous dit-on, de les conserver, en sus de l’aménagement des salles de réserves. Mais, gérer le musée et, partant, la riche histoire de toute de la région cirtéenne, est l’affaire d’une soixantaine de personnes entre personnel technique, gardiens de salles, conservateurs et attachés de recherche et, enfin, administratifs. A noter, enfin, que 12 191 visiteurs, dont 1895 étrangers, se sont rendus au Musée Cirta en 2007. Mme Hadfi se dit satisfaite de cet engouement, mais espère plus de « curieux » en 2008, surtout parmi les plus jeunes…
[ source ]
par Lydia R.
El watan - Edition du 17 Avril 2008
# Administrateur | 10/04/2008 | Culture
L’ANEP (Agence nationale d’Edition et de Publicité), en sa qualité d’organisatrice de l’évènement, vient d’annoncer officiellement la tenue de la treizième édition du Salon international du livre d’Alger.
Celui-ci se tiendra du 27 octobre au 5 novembre 2008 dans ses lieux désormais traditionnels, à savoir le Palais des Expositions des Pins Maritimes. Sous le thème générique de la littérature pour l’enfance et la jeunesse, le 13ème SILA aura pour slogan « Raconte-moi un livre ». Les expositions-ventes, sans renoncer à la diversité de leurs thèmes et publics, accorderont « une large place » aux ouvrages concernés : livres d’éveil et de découvertes, contes, bandes dessinées, parascolaire, initiation scientifique et artistique… De même le programme d’animation fera une belle part aux enfants, adolescents et jeunes à travers des ateliers d’expression et de création ainsi que des réflexions de spécialistes et de professionnels de l’édition sur le développement de cette édition spécialisée et la découverte d’expériences internationales en la matière. Le choix de cette thématique ne peut être accueilli que favorablement autant par les gens de métier que le public. Il est certain que démographiquement le lectorat de ces catégories est le plus important par le nombre mais aussi le plus délaissé par l’édition. Le prix relativement élevé des ouvrages, la domination des pratiques audiovisuelles, le peu d’encouragement des programmes scolaires à l’apprentissage d’une lecture autonome des élèves concourent en effet à la faiblesse dramatique de ce secteur de l’édition. Il est à espérer que le SILA sera aussi l’occasion de réfléchir à des mécanismes d’encouragement et de soutien de la lecture comme des projets éditoriaux destinées aux enfants et aux jeunes. Enfin, comment ne pas souhaiter que les sempiternels problèmes d’organisation ou les comportements d’un autre âge quant à la liberté d’expression soient dépassés. Le prochain SILA aura 13 ans. C’est déjà un âge de raison où le plus grand événement culturel de l’année mérite de grandir et de se grandir aux yeux de tous ceux qui l’attendent chaque année.
[ source ]
par A. & L.
Al Watan - Edition du 10 Avril 2008
# Administrateur | 10/04/2008 | Culture
Abzim : parures et bijoux de femmes d’Algérie de Wassyla Tamzali
Mme Wassyla Tamzali a animé, hier, au niveau du palais de la culture une conférence-débat sur son ouvrage intitulé Abzim : parures et bijoux des femmes d’Algérie réédité en arabe et en français dans la cadre de la manifestation Alger, capitale de la culture arabe.
Entre la mythologie, la typologie, la myographie et l’artisan du bijou algérien, l’auteure, également militante de la condition féminine, raconte sa découverte de l’Algérie à travers les multiples voyages qui l’ont conduite aux quatre coins du pays.
Du nord au sud et d’est en ouest, elle raconte les cauris porté par la femme de Djanet et Tassili, le collier en amulettes de cuir de l’homme targui, Taglal n’tessilatine des amulettes de dents d’animaux (des phylactères) porté par la mariée à Ghardaïa, le Redif des Aurès (un bracelet pour pied - khelkhel - en forme de serpent), Tabzimt (broche) de Kabylie ou encore Tazlegt n-skhab (un collier) commun à la Kabylie, aux Aurès et les M’Zab.
En 179 pages, l’ouvrage de Mme Tamzali a fait «sortir» les objets-bijoux des vitrines, où les avaient enfermés la muséologie et la collection. Les a «interrogés» sur les poitrines des femmes, entre les mains des artisans par la photo et les mots.
[ source ]
par El MOUDJAHID 10-04-2008 Ã 01:33
El MOUDJAHID - Edition du 10 Avril 2008
# Administrateur | 31/03/2008 | Culture
Mohammed Racim revit par ses Å“uvres
L’art de la miniature en Algérie est lié, entre autres, au nom de Mohammed Racim, sachant qu’initialement, il s’intéressait à la peinture.
A voir une partie de ses œuvres, à l’exemple de Galère algérienne, Terrasses d’Alger, Rue d’Alger, Présentation de la mariée, Dans le jardin d’une villa, Nuit de Ramadhan dans le quartier Sidi M’hamed Echerif (La Casbah), Femmes à la cascade, le regard est attiré par le sens du détail, la précision des traits, la richesse des couleurs et les tons clairs. Racim ne joue pas avec les effets d’ombre et de lumière, comme il n’use pas beaucoup de la calligraphie. Les contours des compositions sont polychromes où couleurs argent et dorées s’alternent. L’ornementation se traduit par des arabesques, motifs et lignes grêles qui s’entrelacent. Décoration où la richesse des détails et les traits déliés minutieusement exécutés complètent l’intensité et la dimension fastueuse de la composition. Racim tire ses sujets du passé de l’Algérie, imaginaire ou réel. Une réalité d’où sont exclues la misère et autres vicissitudes de la vie. Une réalité qu’il met en scène pour mettre en lumière la beauté, la joie, la vie raffinée et les rituels de fête, dans l’intimité des terrasses et des patios aux colonnes torsadées, voûtes et contours de fenêtres décorés avec de la céramique d’où se dégagent des motifs polychromes : c’est le monde de la quiétude, de la félicité et de l’harmonie. Notons que Mohammed Racim est né en 1896 à Alger d’une famille d’artistes (1). En effet, son père, Ali Ben Saïd, et son oncle, Mohammed Ben Saïd Racim, tiennent à La Casbah d’Alger un atelier d’enluminure et de sculpture sur bois. De son côté, il s’intéresse initialement à la peinture et au dessin. A 14 ans, alors qu’il s’apprête à entrer au lycée d’Alger, il est repéré par Prosper Richard, à l’époque inspecteur des arts musulmans. Et cela, en remarquant le cahier de dessin de Racim parmi ceux envoyés à l’expostion de Bruxelles. Il l’engage ainsi comme collaborateur au cabinet de dessin de son service. C’est durant cette période qu’il découvre le livre d’Henri d’Allemagne Trois mois à travers le Khorassan dans lequel il puise ses premières connaissances sur la miniature perse. Celle-ci l’influence, mais il finit par s’en libérer. En 1916, Etienne Dinet lui confie l’ornementation de son livre La Vie de Mahomet. En 1919, il obtint une bourse en Espagne du gouvernement général de l’Algérie. Ce qui lui permet d’étudier à Grenade et à Cordoue l’art hispano-mauresque. Il s’occupe ensuite de l’illustration des ouvrages l’Islam sous la cendre d’Enri Heine, Bostan Saâdi et Omar Khayyâm de R. G. Brown et Khadhra d’Etienne Dinet. Il quitte le cabinet de dessin de Prosper Ricard en 1924 pour se rendre à Paris, où il signe un contrat avec la maison Piazza afin de s’occuper de la décoration de l’ouvrage des Mille et Une Nuits de Mardrus. La même année, il obtient la médaille des orientalistes. Le travail de décoration des Mille et Une Nuits prend huit ans. Entre-temps, il voyage chaque année et visite des musées. A Londres, il s’intéresse aux études iraniennes. Côté expositions, outre Paris où il travaille au département des manuscrits, il expose ses œuvres au Caire, à Rome, à Bucarest, à Vienne et à Stockholm. Son contrat avec la maison Piazza expire en 1932. Il revient en Algérie, reçoit le Grand Prix artistique de l’Algérie en 1933 et entame l’année qui suit sa carrière de professeur à l’Ecole nationale des beaux-arts d’Alger. En 1950, il devient membre honoraire de la « Société royale d’Angleterre des miniaturistes et peintres ». Il meurt à El Biar (Alger) au même moment avec sa femme en 1975 dans des conditions tragiques. Dans son essai sur l’art Feuillets épars liés, (éditions SNED, Alger 1983), l’artiste peintre Mohamed Khadda écrit à propos de Racim : « Mohammed Racim excluait de son univers pictural l’hiver et son inclémence, comme en étaient bannies la misère et la douleur. Et tout sentiment violent était pour cet artiste désordre inconvenant. Racim n’avait qu’une unique saison. Une longue et douce saison où l’herbe ne pouvait être que luxuriance, la brise légère, l’air fleurant ‘’le basilic et le lys’’, ces fleurs fiancées qui servent de rituels exergues à nos veillées et de fermoir à nos livres de contes. Il avait sa saison, il avait ses heures où la luminosité étale, enveloppe les choses au lieu de les heurter, les baigne plutôt qu’elle ne les modèle. »
(1) La biographie de Mohammed Racim a été tirée pour l’essentiel de Louis-Eugène Angéli : L’art de la miniature et Mohammed Racim. In la revue Algeria. Nouvelle série, n° 33, novembre-décembre 1954. De la P. 46 à la p.52.
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Par Amnay idir
El Watan - Edition du 31 Mars 2008
# Administrateur | 18/03/2008 | Culture
C’est sous le thème « L’égalité des genres » que les enfants âgés entre 8 et 10 ans devront s’exprimer à travers des dessins. Ainsi, ce concours de dessin donnera la parole aux enfants des pays en vie de développement afin qu’ils puissent exprimer leur vision sur l’égalité femmes/hommes.
Leur participation témoignera de la créativité, de l’enthousiasme et de l’intégration de la notion de genre dans l’esprit des enfants. Ladite commission s’emploie à intégrer la dimension du genre dans sa politique de coopération au développement. Elle soutient régulièrement des activités visant à promouvoir l’égalité des sexes dans les attitudes et les comportements des jeunes garçons et des jeunes filles face à la violence contre les jeunes filles et les femmes. Les dessins, par région participante, seront sélectionnés par un jury composé d’enfants européens. Le prix, d’une valeur totale de 1000 euros, sera attribué à chacun des deux gagnants de chacune des régions participantes.
Les dessins choisis seront publiés dans un cahier de dessins qui sera distribué dans les écoles des pays des 7 régions concernées, ainsi que dans les écoles européennes participant au concours. Ce dernier, lancé le 8 mars dernier, à l’occasion de la Journée internationale de la femme, se clôturera le 1er mai prochain. Les intéressés pourront réaliser leur dessin accompagné d’une légende sur des feuilles A 4. Il est obligatoire de mettre son nom, son prénom, son âge, sa classe et l’adresse de son école au dos du dessin. Celui ci doit être envoyé au plus tard le 1er mai prochain, à la délégation de la Commission européenne du pays auquel appartient l’enfant.
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par N. C.
El Watan - Edition du 18 Mars 2008
# Administrateur | 08/03/2008 | Culture
Ghardaïa. Préparation de la 44e édition de la fête du tapis
Ghardaïa s’active pour assurer une organisation parfaite à la quarante- quatrième édition de la fête du tapis traditionnel qui aura lieu du 15 au 20 mars au palais des expositions situé à Bouhraoua, sur la RN1 vers Laghouat.
Tous les moyens humains et matériels ont été déployés à l’effet d’assurer une réussite maximale à cette importante manifestation économico-culturelle qui coïncidera avec les vacances scolaires de printemps. Plus de 110 participants, représentant 18 wilayas, ont déjà confirmé leur présence pour cette édition. Quasiment tous les créneaux des métiers de l’artisanat seront de la fête. Cela ira du tapis traditionnel, qui se taillera la part du lion, jusqu’à des stands de tannerie, vannerie, dinanderie, maroquinerie, bijouterie traditionnelle et céramique. Par ailleurs, à l’effet de maintenir cette fête dans une ambiance bon enfant, des troupes folkloriques locales se chargeront de l’animation au son des karkabous, zorna et karabilas.
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Par K. Nazim
El Watan - Edition du 8 Mars 2008
# Administrateur | 06/03/2008 | Culture
La culture algérienne
D’un père algérien et d’une mère libanaise, Warda est née en juillet 1940 en région parisienne. Son père était propriétaire d’un cabaret de musique arabe installé dans le Quartier Latin de Paris, dont Warda sera la vedette jusqu’à sa fermeture en 1958, date de l’exil de toute la famille au Liban. Sa mère l’a initiée dès son plus jeune âge à la chanson libanaise. Le public découvre Warda grâce à une émission TV pour enfants diffusée par la R.T.F en 1951, alors qu’elle a seulement 11 ans. Chaque jeudi, elle assurait la présentation de cette émission et interprétait une chanson devant son jeune auditoire.Quand Warda commence à chanter auTanyos, une boîte de nuit célèbre, elle n’a que 17 ans.
Une nuit, le chanteur Mohamed Abdelwahab est dans le public. Il lui propose de composer pour elle et deviendra son mentor. Les méthodes de travail de Abdel Wahab sont rigoureuses, quasi tyranniques, mais Warda lui sera reconnaissante. En 1959, Riad Sombati (grand compositeur arabe), qui ne l’avait entendu que sur les ondes égyptiennes qui retransmettaient Djamila, chantée au Festival de Damas, a été séduit par sa voix. Il décide alors de la prendre sous son aile en l’invitant au Caire, où il composera beaucoup de chansons pour elle, dont Loubat el Ayyam et Nida el Dhamir, ou encore les deux poèmes : Ya huria ana bendahlek (« Liberté, j’écris ton nom ») et Dalia Djamila, en l’honneur de la Palestine. Warda retrouve l’Algérie après l’indépendance, se marie, se consacre à sa famille jusqu’au moment où le président Boumediène la relance en 1972.
Elle entame la deuxième partie de sa fabuleuse carrière en rejoignant l’Egypte, où elle travaille avec les plus grands compositeurs et se hisse très vite au tout premier rang de la chanson arabe qu’elle occupera trois décennies durant. Celle qui est considérée comme la reine du « tarab » , un des styles musicaux les plus authentiques basé sur le registre émotionnel, n’a pas peur de prendre des risques, de les assumer et de les dépasser. Son répertoire alternant au gré de l’actualité, mélodies d’amour et chants patriotiques, comprend près de 300 chansons. Son parcours est à la mesure de son appartenance au patrimoine universel, tout en symbolisant la complémentarité entre le Maghreb et le Machreq, les deux versants du Monde arabe.
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El Watan - Edition du 6 Mars 2008
# Administrateur | 22/02/2008 | Culture
Quiquequoioucomment : La culture algérienne
Il doit son principal enseignement musical à cheikh Omar Bakhchi, devenu son complice, et plus tard, son beau-père quand il épousa sa fille adoptive. Le jeune Abdelkrim eut l’honneur de côtoyer de nombreux maîtres de l’époque, tels cheikhs Abdeslam Bensari, Lazâr Ben Dali Yahia, mais aussi cheikha Tetma Ben Tabet, qu’il accompagna au chant et à l’instrument dans les mariages. Plusieurs témoignages rapportent que Dali « survivait » à Tlemcen…l’art ne pouvant lui assurer une vie digne. C’est de la sorte qu’il pensa à s’installer à Alger, trouvant en cette ville les différents moyens pour laisser épanouir ses talents : l’orchestre de l’Opéra d’Alger avec le regretté cheikh Mahieddine Bachetarzi, l’orchestre de la Radio, dirigé à l’époque par cheikh Med Fakhardji, plus tard le Conservatoire…C’est ainsi qu’il a ramené à Alger plusieurs morceaux du répertoire de Tlemcen, telle la Touchia Dhil. Et qu’il bénéficiât du répertoire algérois. A cette époque, il enregistrera à Radio Alger, ou à l’Institut national de musique (INM), une bonne partie de son répertoire.
En 1965, on lui attribua une chaire au Conservatoire d’Alger et, en 1971, il est engagé par l’institut national de musique en qualité de conseiller pour la musique andalouse. Durant ces mêmes années, il créera une chorale à la Radio diffusion algérienne avec laquelle il fera plusieurs enregistrements. En parallèle, il lance ses propres enfants qui venaient renforcer les orchestres qu’il constituait à l’occasion des galas ou mariages qu’il animait. Deux ans avant sa mort, il a fait le pèlerinage à La Mecque et à son retour il a composé un grand poème symphonique sur des modes andalous, intitulé Rihla hidjazia, considéré comme le couronnement de sa longue carrière dans la musique andalouse. Instrumentiste polyvalent, il excellait aussi bien au rebab qu’au luth. Il mourut il y a exactement 30 ans, le 21 février 1978 à Alger des suites d’une crise cardiaque et fut enterré au cimetière de Sidi Yahia.
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par Arts & Lettres
El Watan - Edition du 21 Février 2008
# Administrateur | 13/02/2008 | Culture
Philippe Claudel aux éditions Sédia
L’écrivain français Philippe Claudel ne s’est jamais départi de ses premières impressions ; il reste tout compte fait l’enfant de la Lorraine qui l’a vu naître à l’écriture et à l’engagement auprès des petites gens. Dans tous ses livres, transparaît ainsi cette partie qu’il n’a jamais essayé de cacher. Point de désintéressement chez cet auteur prolixe et scénariste attitré. Tout ce qui émeut son entourage ne lui est pas étranger. L’abord formidable, Philippe Claudel reste ce fils de prolo qui s’essaie tôt à l’écriture poétique et écrit, assure-t-on, au bistrot du coin tout en revendiquant les souffrances des siens. Point de prétentions aussi chez cet écrivain engagé. Néanmoins, les idéologies et les explications toutes faites, il s’en méfie. Pour ce Lorrain pure laine, pas chauvin pour un sou, il faut prendre le contre-pied des réponses toutes faites ; elles ne sont jamais ce qu’on veut qu’elles soient. La souffrance demeure sa préoccupation et après ses études de littérature française, il en fait sa priorité. D’ailleurs, il s’y met au début en enseignant dans un centre de détention, puis dans un centre pour handicapés moteurs avant d’être aussi professeur à l’université de Nancy. Son premier livre, Meuse l’oubli il le « consacre » à sa terre. Coup de starter, il enchaînera les livres et les succès aussi. Les Ames grises lui permettra d’avoir le Renaudot alors qu’il était nominé pour le Goncourt. Mais, ce n’est que partie remise. Humaniste et simple, Claudel, l’est à coup sûr. « Quand j’écris, je ne me pose jamais la question de ce que je suis, de ce que je fais », s’est contenté de répliquer à ceux qui cherchent les mécanismes cachés de son écriture haletante mais jamais essoufflée. Premier de sa classe, premier de sa génération ? L’auteur s’éloigne des qualificatifs et garde son sang-froid malgré ce succès rencontré aussi de ce côté-ci de la Méditerranée. Réédité chez Sédia, Le Rapport de Brodeck, publié l’an dernier et aussitôt récompensé par le Goncourt des Lycéens, le révèle encore plus à ses lecteurs, d’autant plus qu’il utilise ce « je » qui trahit souvent les romanciers. Réponse de Claudel qui ne cesse de surprendre son monde : « Un écrivain n’existe que par ses livres, toute critique ne doit pas s’en éloigner au risque de faire dans la redondance. Le côté people mis en avant par certains ne peut guère intéresser que l’auteur, pas ses lecteurs ni cette critique critiquable. » Il est à noter que les éditions Sédia voient les choses en grand et « récupèrent » les grands écrivains hexagonaux.
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par Nadir Iddir
El Watan - Edition du 12 Février 2008
# Administrateur | 07/02/2008 | Culture
Près de dix mille ouvrages autour du Maghreb et de l’intégration. La 14e édition du Maghreb des livres est prévue pour les 23 et 24 février prochain, à la Mairie de Parie (France).
Cette année, c’est autour de la Tunisie d’être à l’honneur de ce salon, à travers la présence de ses auteurs et des débats. Ainsi, parmi les quatre tables rondes prévues, le public pourra assister à celle qui abordera « Les origines historiques du modernisme tunisien », animée par des Tunisiens, un journaliste et deux ? Et, en littérature, « Traduire de l’arabe au français et du français à l’arabe : l’expérience tunisienne », animée par un universitaire, ainsi que deux auteurs, arabophone et francophone, et leurs traducteurs. Deux autres tables rondes se pencheront sur des thématiques plus générales : « le Maghreb face à la mondialisation », en présence d’économistes et de responsables ministériels maghrébins, et, en matière d’intégration, « La Cité nationale de l’histoire et de l’immigration (CNHI), conception et réalisation », en présence de spécialistes.
Deux rencontres programmées mettront également en avant la Tunisie : « Tunisie, un théâtre engagé » et « Juifs et musulmans en Tunisie ». Une troisième sera algérienne : « Mostefa Lacheraf et le système éducatif algérien » ; et une dernière plus générale et plus féminine : « Femmes cinéastes au Maghreb ». Une dizaine de cafés littéraires sont également prévus, dont un consacré à l’Emir Abdelkader, à l’occasion du bicentenaire de sa naissance ; un autre dédié à l’écrivain algérien Jamel-Eddine Bencheikh, à l’occasion de la sortie d’un livre collectif qui lui rend hommage ; et un troisième dédié aux « Chroniques de Tunisie » qui fait suite à une résidence d’écriture offerte en 2006 par l’IFC à cinq écrivains francophones, dont Moncef Ghachem, Olympia Alberti et Mohamed Kacimi. 130 auteurs maghrébins devraient être présents à ce Salon pour signer leurs ouvrages. Selon les organisateurs, on compte près de 1000 nouveautés sur le Maghreb et l’intégration, publiées en France durant l’année qui s’est écoulée.
Le public accèdera à environs 500 titres publiés par des éditeurs algériens, tunisiens et marocains, en français, en arabe et en berbère. Au total, 10 000 ouvrages seront proposés dans différentes catégories (littérature, poésie, jeunesse, histoire, sociologie, politique, BD, beaux-arts, cuisine…). Pour cette l’association Coup de soleil, organisatrice de cet événement, ce Salon « met en valeur tout ce que les gens originaires du Maghreb ont apporté et apportent à la France », et ce, depuis 1994.
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par Zineb Merzouk
El Watan - Edition du 7 Février 2008
# Administrateur | 07/02/2008 | Culture
Ghatassine Essah’ra, la plus ancienne fiction algérienne conservée à ce jour, est aussi une leçon d’art et de technique, un chef d’œuvre. Interprété par des acteurs et des figurants, d’après un scénario original, le film est sans dialogues, et seule une voix off et la musique de Mohamed Iguerbouchène accompagnent les images splendides.
L’œuvre est construite comme un conte, sinon un poème. Dans un arabe parfait, la voix off raconte… Il était une fois dans une oasis algérienne (le film est tourné à Tolga-Biskra), une tribu appelée les plongeurs du désert au rôle vital : l’écurage des puits obstrués de sable et de boue. Depuis la nuit des temps, ces plongeurs bénévoles risquent leur vie pour cette mission d’intérêt public. Un jour, la belle Leïla vient remplir sa jarre à la fontaine publique mais la trouve asséchée. Les palmiers commencent à jaunir et les régimes de dattes à tomber. Les chèvres courent dans tous les sens et les visages des habitants se crispent d’angoisse. Cheikh Messaoud, cheikh de l’oasis, envoie vite un émissaire aux plongeurs du désert : Cheikh Ali (Himoud Brahimi) et son fils Mansour (Djamel Chanderli) qui vivent du tressage des couffins à partir de tiges de palmes. Sitôt, le message reçu, ils accourent. L’eau ne coule plus. Gros plan sur la surface stagnante et polluée. En trois minutes, la situation dangereuse pour la survie de la communauté est exposée et le suspens est mis en place par le réalisateur. On prépare la plongée. Un rituel. D’abord la mesure de la profondeur : un couffin lesté d’un gros caillou est descendu avec une corde. En surimpression, on suit sa descente dans un travelling profond. Cinquante mètres, explique le commentaire adapté en arabe par Mohamed Achit. On allume un feu afin que le plongeur puisse se réchauffer après chaque plongeon dans l’eau glacée. Pour supporter cette température, le corps du plongeur est enduit de graisse animale dont il se bouche aussi les oreilles et les narines afin de résister à la pression de l’eau, lourde parce que douce. La musique de Mohamed Iguerbouchène accentue la tension. Le plongeur est presque prêt. Reste la préparation psychologique, essentielle à l’apnée. Dans le film, elle est spirituelle et rajoute une dimension mystique à la dangerosité de l’action : Cheikh Ali prie. Ensuite, il enlève son burnous, et découvre son corps d’Apollon, comme l’acteur algérois aimait à décrire son anatomie. Commence la descente.. Le puits est étroit. Pas plus d’un mètre carré, précise la voix off en appui à l’image. On suit le plongeur en surimpression sur une image d’eau coulante. Le corps athlétique du véritable plongeur qu’était Momo est mis ainsi en valeur. Cinq mètres, dix, vingt, trente et plus... Les visages des habitants sont tendus à l’extrême. Cheikh Ali atteint enfin le fond. A mains nues et dans le noir (bien entendu le spectateur voit clair car c’est du cinéma) il commence à déboucher. Après trois minutes sans respiration, il remonte avec les couffins emplis de boue sablonneuse. Il court se réchauffer sous le burnous que son fils Messaoud lui tend rapidement près du feu. Mais il ne doit pas s’attarder parce que la boue se reforme vite et l’opération doit être répétée jusqu’à huit fois pour réussir. Il descend et redescend… A la fin, l’eau coule à nouveau et les visages s’égayent. Mansour, avec un large sourire, lance un regard complice à Leïla. Rassurez-vous, ce n’est que le début du film… Du temps a passé et de l’eau a coulé depuis sous les palmiers. Un jour, la bête est arrivée : une machine aux énormes pistons qui accomplit le travail que faisait jadis Cheikh Ali. L’eau jaillit de la terre à 130 litres, seconde, note la voix off. Cheikh Ali, devenu vieux, regarde avec un air nostalgique l’eau couler. Une voiture noire passe en profondeur de champ. Le colon, avec son chapeau caractéristique, explique la modernité à Cheikh Ali, transformé avec une barbe blanche en sage de la palmeraie. Le colon lui fait la visite du « propriétaire » ! Les palmiers sont chargés de régimes et même, image insolite et intelligente à la fois : des oies et des canards peuplent l’oasis. Cheikh Ali n’est pas impressionné. Il se retire avec son fils pour aller revoir le vieux puits. Le fils paniqué, regarde le père et mime une question qui nous est claire : « Et maintenant, qu’allons-nous devenir ? Ils sont forts. Ils ont des machines… » Et là , Tahar Hannache, cinéaste racé, marque un temps. Gros plan sur le visage triste de Cheikh Ali qui nous regarde durant ce qui semble une éternité. Puis, autre plan rapproché du vieil homme et de son fils. Et à ce moment, Cheikh Ali prononce la seule et unique réplique du film entièrement « parlant » en voix off. Avec une voix grave il dit : « La illaha ila Allah » Il n’y a de Dieu qu’Allah. Fin.
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par Abdenour Zahzah
El Watan - Edition du 7 Février 2008
# Administrateur | 05/02/2008 | Culture
Quand amour et ténacité se conjuguent
Il a fallu plus de 30 ans pour qu’aboutisse le projet de Pradette Pichault : voir paraître un ouvrage qui retrace la diversité du costume traditionnel algérien. C’est chose faite, aux éditions Maisonneuve et Larose. Retour sur un parcours peu habituel.
Au début de l’histoire, il y a une jeune Française originaire de Poitiers, au prénom rare, Pradette. Elle épouse à la fin des années 1950 Jean-Pierre Pichault, ingénieur, fils d’un industriel de la meunerie, voué à prendre la relève du père. Mais la vie va en décider autrement. Pour des problèmes de succession (ce n’est pas le lieu ici d’en évoquer les détails), il passe la main, et se retrouve à devoir travailler comme un simple salarié. Avec son expérience dans le métier de la minoterie, il n’a aucune difficulté à trouver un emploi au ministère de l’Agriculture français, avec une mission comme coopérant en Algérie, où le secteur des moulins et des céréales, après l’indépendance, est à reconstruire. Voilà donc comment Pradette Pichault débarque avec son mari à Alger en juin 1965 : « C’était huit jours avant le coup d’Etat de Boumédiene ». Le 19 juin, elle a vécu « les soldats en armes et les chars dans les rues. De quoi avoir la ‘’pétoche’’. A un moment, J’ai eu l’idée de regagner Poitiers, à peine arrivée. » Elle se sent cependant protégée et quelque peu rassurée, car son logement est situé dans un bâtiment où réside notamment un certain… Bouteflika, alors ministre des Affaires étrangère et d’autres personnalités du jeune Etat algérien. Son séjour algérien va finalement durer 10 ans. Dès les premiers jours, cette amatrice d’art tombe en pâmoison devant le charme des costumes algériens. Elle est irrésistiblement attirée par les haïks et les burnous, trouvant beaucoup de majesté à ces silhouettes qu’elle découvre depuis son balcon, dans la chaleur de ce mois de juin, sur les hauteurs d’El Biar. Lors de ses déplacements de fin de semaine en Kabylie, d’abord, puis de plus en plus loin, elle découvre la richesse de la culture algérienne et elle s’en délecte.
Aujourd’hui, encore, plus de 40 ans après, la dame, avec des yeux qui brillent, déclare en forme de manifeste : « Connaître autre chose, c’est formidable. Prendre dans chaque culture ce qu’il y a de bon, quel enrichissement ! ». De relation en relation, elle adhère à une association qui se met alors en place, « Le Vieil Alger », créée par des Européens qui n’ont pas fui le pays après le 5 juillet 1962. Au programme, des déplacements qui se multiplient : Kabylie, Ghardaïa, Timimoun, Biskra, Bou Sâada… Femme, elle a accès à Alger comme lors de ses pérégrinations au monde du gynécée, et elle s’imprègne de toutes les belles choses qui font la culture féminine algérienne. Elle en redemande. Parmi ses connaissances, un artiste parle de la passion de cette femme au ministre de la Culture d’alors, qui lui propose d’en faire un livre, puisque aucun ouvrage n’a recensé ce patrimoine vestimentaire de l’Algérie. Au début des années 1970, elle se met alors à faire des recherches à la Bibliothèque nationale et au CNRS. « C’était à l’époque au musée du Bardo », se souvient-elle. Des informations, dont certaines sont difficiles à collationner car elles font appel à une terminologie arabe ou berbère, sont empilées (elles font l’objet d’un méticuleux glossaire en fin d’ouvrage). Elle fait des photos et stocke les œuvres d’art : miniatures de Racim, tableaux de Chasseriau, Delacroix, gravures…. Elle dessine aussi des pièces de tissu, trace des croquis… Un énorme travail interrompu par leur départ d’Algérie en 1975 pour le Sud de la France, à leur plus grand regret : « Nous en avons pleuré, l’Algérie était devenu notre pays », raconte-t-elle. Pourtant elle n’arrête pas. Elle peaufine des années durant son œuvre qui vient enfin de voir le jour, le fruit d’une ténacité rare. Une pièce qui contribuera à la restitution et à l’affermissement du patrimoine national.
Pour la première fois, un ouvrage traite du costume algérien d’hier et d’aujourd’hui, dans une Algérie découpée par l’auteure en sept régions : La Kabylie, les Aurès, le M’zab, Touareg, Alger, Tlemcen et Constantine. Cela donne un beau livre agréable enrichi de 86 illustrations, de miniatures, de peintures, de dessins, d’aquarelles et de photos. Le tout est subdivisé en particularités rurales et citadines. En fin d’ouvrage, le lecteur découvrira enfin, d’instructifs tableaux d’équivalence du glossaire, ainsi qu’un index qui, à lui seul, mérite un coup de chapeau, ou de ... chéchia.
# Administrateur | 02/02/2008 | Culture
Deuxième cérémonie des Microphones d’or
C’est dans une salle archicomble que la 2e édition du Microphone d’or s’est déroulée en présence notamment du corps diplomatique accrédité en Algérie, de ministres et de plusieurs représentants des radios nationales.
L’événement était de taille puisque la cérémonie a été retransmise en direct à la télévision nationale. Avant de lever le voile sur les heureux gagnants, le public a découvert les quinze lauréats du concours de la Radio nationale du Microphone d’or, choisis par les membres du jury qui ont eu à choisir, durant trois semaines, sur les différentes émissions en compétition. Dans son allocution d’ouverture, le directeur général de la Radio nationale, Azzeddine Mihoubi, a estimé que cette 2e édition du concours radiophonique est une introduction vers plus de professionnalisme et une tentative pour donner à ce prix une dimension maghrébine. « La voix, dira-t-il, n’a pas de frontières tout comme les pays du Grand Maghreb ». Ainsi, le prix de la meilleure enquête radiophonique intitulée « Violence sexuelle contre les enfants » a été décerné à la radio locale de Tiaret. Le directeur de cette radio s’est dit très fier de recevoir une telle distinction « c’est un bonheur de travailler pour cette radio et pour cette population », dirait-il. Le prix du meilleur reportage a été remis à la radio de Biskra pour son émission « La réalité du travail des mineurs dans la région » de Biskra. Le prix du meilleur programme de variétés est revenu à « Mélodies et musiques du monde », de la radio de Batna. Le prix de la meilleure émission à caractère politique, économique, ou social a été attribué à radio Béchar pour « Jeunes, vous avez l’antenne ». Le 4e prix de la meilleure émission culturelle, religieuse, scientifique, éducative et d’histoire a été remis à « Voix de l’Algérie » de la chaîne I. Le prix du meilleur programme destiné aux enfants a été remporté par « Les enfants d’abord » de la chaîne III dont la directrice n’a pas caché sa joie en lançant à ses collègues : « Vous êtes les meilleurs ». La radio de Nâama a reçu le prix du meilleur programme interactif pour « Les âmes se sont reposées ». Le prix du meilleur programme sportif : « Les coulisses du sport » est revenu à Radio de Mostaganem. Le prix du meilleur entretien récompensé est celui du programme « L’entretien de la semaine » de radio Oued Souf. Quant au prix du meilleur enregistrement inédit, il a été décerné ex-aequo avec la radio de Chlef pour l’enregistrement d’un discours de Taleb El Ibrahimi de l’association des Oulemas algériens datant des années 1930 et avec la radio de Biskra pour celui du défunt colonel Chaâbani de l’historique wilaya VI, datant de 1962. Le prix du meilleur ingénieur de son a été décroché par radio El Bahdja pour son reportage « Le quotidien des Harraga ». Le prix du meilleur animateur radiophonique est allé à Fatiha Mimouni de la radio Tiaret pour son émission « Violence sexuelle contre les enfants ». La radio de Relizane s’est vu la récipiendaire du prix de la meilleure réalisation pour l’émission intitulée « Possédé par le djin ». Le prix du meilleur présentateur de journal radiophonique a été attribué à Izdihar Fassih de la radio de Skikda. Le prix spécial Environnement a été remis à la chaîne III. En outre, dans la catégorie des prix maghrébins, la radio nationale de Mauritanie a obtenu la première distinction pour « El manara et le ribat ». Le deuxième prix est allé à radio Tanger pour « Nabarat mina En-nagham el magharibi ». Le dernier prix maghrébin a été remis à la radio tunisienne « Ouadjhoun fil miraât ». Le prix du jury, et à titre posthume, est allé aux journalistes et employés de la Radio nationale disparus durant l’année écoulée. Enfin, le prix du jury pour l’émission radiophonique ayant eu la durée de vie la plus longue a été remis à la chaîne I pour son émission « Recherches au profit des familles », du journaliste Larbi Bendada. Il est à noter que la cérémonie a été animée par une remarquable chorégraphie intitulée Tin Hin Han signée par l’association El-Hina et par une pléiade d’artistes dont Katcho, Meriem Lazali, Ahmed Oukhri et le duo comique de Kamel Bouakkaz et Ibrahim Rezzoug. [ source ]
par Nacima Chabani
El Watan - Edition du 2 Février 2008
# Administrateur | 31/01/2008 | Culture
Cinéma-L’Algérie dans l’Herault et le Gard
En effet, du 30 janvier au 12 février, ce sont pas moins de sept longs métrages et autant de courts métrages qui seront proposés aux cinéphiles de sept grandes villes de la région dont Montpellier, Nîmes, Alès, Sète, Béziers et Perpignan. Donc, sept sur sept pour le septième art. Ce panorama, dédié au cinéma algérien, a été initié par Jacques Choukroun, natif d’Algérie et professeur de cinéma à l’université des arts et lettres Paul Valéry de Montpellier. Pour l’initiateur de cette manifestation, qui n’a pas caché son immense satisfaction de voir enfin son projet se concrétiser, celle-ci drainera du monde. « Le public de la région est friand de ce genre de manifestation, affirme-t-il, surtout quand un aspect important de la culture algérienne est mis à l’honneur. ».
Il en souligne aussi l’envergure particulière puisque selon lui, « ce panorama est inédit dans les annales des festivités ayant trait au cinéma dans la région car il associe deux grands départements du sud de la France et pas moins de sept villes ». L’organisateur tient, par ailleurs, à signaler que ce projet a pu voir le jour notamment grâce à l’implication de certaines associations qui travaillent pour le rapprochement entre les deux rives de la Méditerranée, comme : « Identités et partage », « France-Algérie », « Coup de Soleil » et « France El Djazaïr ». Ces associations ont apporté une aide financière appréciable mais leur apport se traduit aussi et surtout par une présence humaine importante, indispensable à la réussite des débats qui suivent la projection des films. Il ne fait pas de doute non plus que la communauté algérienne dans cette région et notamment dans les milieux universitaires marquera son intérêt pour la filmographie nationale qui demeure, pour diverses raisons, peu diffusée par les grands réseaux de salles ou les chaînes de télévision. Ce panorama du cinéma algérien permettra au public nombreux de rencontrer lors des séances des réalisateurs et des acteurs ainsi que le directeur de la cinémathèque d’Oran.
Les films retenus par les organisateurs de ce panorama ont été puisés dans une filmographie qui restitue l’évolution du cinéma algérien depuis l’indépendance à nos jours. Sans être exhaustifs, les organisateurs ont cherché essentiellement à représenter les différentes étapes du cinéma algérien ainsi que les genres et œuvres en mesure de les illustrer. On peut citer parmi les films qui seront projetés : Le vent des Aurès (1967, Prix de la première œuvre au festival de Cannes) et Hassan Terro (1968) de Mohamed Lakhdar Hamina, Le Charbonnier (1972) de feu Mohamed Bouaamari, Youcef (1999) et La Citadelle (1999) de Mohamed Chouikh, Si Muhand u Mhand (2004) de Lyazid Khodja et Rachid Benallel et le film culte Omar Gatlato (1976) de Merzak Allouache qui a constitué un moment fort dans l’émergence d’un nouveau cinéma en Algérie. Les courts métrages n’ont pas été omis du programme pour leur intérêt documentaire ou leur qualité de fiction et l’apparition à travers ce genre de jeunes cinéastes qui représentent un potentiel d’avenir. Il est à noter que cette sélection répond aussi à des impératifs pédagogiques dans la mesure où le cinéma algérien fait partie des enseignements au programme des sections « Arts du spectacle » de l’Université de Montpellier. Ce panorama aidera donc les étudiants de ce cursus à s’imprégner concrètement des thématiques et du devenir du cinéma algérien en passant de la théorie à la pratique. Et comme un bonheur ne vient jamais seul, les organisateurs ont réussi à mobiliser au niveau de la ville de Montpellier les deux grandes salles de cinéma que compte l’agglomération, à savoir l’Utopia et le Diagonal et à des horaires de grandes fréquentations comme les séances de vingt heures. Ces éléments illustrent l’intérêt accordé par la ville et la région à la manifestation.
Enfin, Jacques Choukroun espère inscrire ce panorama dans la durée, comme un lien entre les deux rives et un tremplin à la filmographie algérienne qui manque encore de visibilité en France en dépit de l’évident attrait qu’elle exerce. [ source ]
par Slimane Aït Sidhoum
El Watan - Edition du 31 janvier 2008
# Administrateur | 20/01/2008 | Culture
Une exposition inédite au palais de culture à Alger
L’exposition qui s’étalera jusqu’au 14 février prochain « porte autour des projets phares engagés par le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, dont certains ont été réalisés et d’autres se concrétiseront durant l’année en cours », selon le commissaire de cette manifestation, Seffadj Zineddine, a rapporté l’agence étatique APS. Selon l’agence, l’exposition comprend la maquette du musée de la miniature, de l’enluminure et de la calligraphie -– une transformation née d’une restauration du palais Mustapha Pacha de La Casbah d’Alger – et une maquette du Centre national de recherches archéologiques (ex-Dar El Hamra), situé à Bab El Oued, ainsi que la villa Abdelatif qui retrouvera prochainement son ancienne vocation de résidence des artistes. L’exposition comprend aussi les maquettes du Musée national d’arts modernes et contemporains d’Alger de la rue Larbi Ben M’hidi, du Centre national de restauration des biens culturels (ex-Dar El Souf) à La Casbah d’Alger ainsi que celle de l’amphithéâtre de Fadhila Dziria qui sera situé au sein de l’Institut supérieur de musique. La maquette du futur centre arabe d’archéologie est également exposée. Le projet de maquette de la future bibliothèque arabo-latino-américaine à Alger – qui serait dirigée par Zouaoui Benhamadi, ancien DG de l’ENRS – a été présenté à travers un écran en trois dimensions. Et parce que le Président semble y tenir, l’exposition comprend également la projection d’un reportage sur la vie de l’Emir Abdelkader, « en prélude à la superproduction cinématographique qui est encore en phase d’étude », explique sans gêne l’APS. [ source ]
par Adlène Meddi
El Watan - Edition du 19 janvier 2008
# Administrateur | 20/01/2008 | Culture
Après quinze ans de fouilles à Dja’de, un village niché sur la rive gauche de l’Euphrate, dans le nord de la Syrie, une mission archéologique française vient de découvrir, dans une maison semi enterrée, des peintures murales remontant à 10 000 ou 11 000 ans avant notre ère. Une découverte extraordinaire à plus d’un titre. « D’abord par leur excellente conservation sur plus de 2 mètres de haut, sur un mur construit en terre, nous explique Eric Coqueugniot, archéologue du laboratoire Archeorient-Environnements et sociétés de l’Orient ancien au Centre français de la recherche scientifique (CNRS) et directeur de la mission. Comment expliquer qu’après tant d’années, les peintures soient restées aussi fraîches ? Des indices permettent de croire que cette maison aurait été volontairement ensevelie. » Autre merveille : d’après les échantillons analysés, la peinture utilisée serait entièrement naturelle et donc, très fragile. « Composée de charbon pour le noir, de calcaire pilé pour le blanc et d’hématite pour le rouge, précise l’archéologue. Le tout serait mélangé par un liant qui n’a pas laissé de traces. » Simple décoration ou peinture rituelle, il est encore trop tôt pour en déterminer le sens de ces motifs, des damiers formés de rectangles aux trois couleurs. « Elles sont sans doute un peu des deux. Car on ne les trouve pas dans une maison normale mais dans ce que l’on appelle un bâtiment communautaire, c’est-à -dire une maison qui servait de lieu de rassemblement. » Enfin, la profondeur à laquelle a été découverte cette maison est elle-même incroyable. « Le travail de fouille est un travail de fourmi et nous décapons progressivement les couches. D’habitude, quand on trouve deux mètres de niveaux archéologiques, on s’estime déjà très content. Là , nous avons atteint 7 à 9 m de profondeur !, ajoute le chercheur aussi directeur de la revue Paléorient. C’est beaucoup pour une période comme le début du néolithique. » A l’automne, l’équipe retournera sur le site pour poursuivre les fouilles et déposer les peintures au Musée national d’Alep. [ source ]
par Mélanie Matarese
El Watan - Edition du 19 janvier 2008
# Administrateur | 09/01/2008 | Culture
Fidèle à sa jeune tradition, le 4e Festival du film de Dubaï a projeté sur ses écrans le meilleur cinéma arabe actuel. Le terme « crise » ne s’impose plus dans le contexte de la production de beaucoup de pays arabes : le comité de sélection du Festival de Dubaï a reçu un nombre important de films de l’année 2006 : 50 films longs métrages de fiction, 76 documentaires et 112 courts métrages faits dans plusieurs pays entre autres l’Algérie, la Palestine, l’Egypte, le Liban, la Tunisie, la Jordanie, le Maroc, l’Arabie Saoudite, la Syrie sans compter les nouvelles productions des Emirats.
Il fallait prendre en compte 12 productions pour chaque section consacrée au cinéma arabe : compétition long métrage, court métrage, Arabian Night. La tâche de la sélection n’était pas facile, quasiment tous les films étaient de bonne qualité. Un consensus rigoureux, pas diplomatique comme à Carthage ou à Damas, a abouti à la programmation d’un lot de films arabes parfaitement maîtrisés. La compétition était rude dans la section long métrage entre La Maison jaune (Algérie), Alwane Al Sama (Egypte), Akhir Film (Tunisie), La Graine et le Mulet (Tunisie), Taht Al Qasf (Liban). Finalement c’est ce dernier film de Philippe Aractingi qui a décroché le grand prix Muhr doté de 50 000 dollars. Les salles du festival n’ont pas désempli. Le ticket coûtait 25 dirhams. Moins pour les jeunes et les étudiants. Le programme était réparti entre Madinat Arena, Madinat Theatre, Cinestar, Cineplex du Grand Hyatt et l’amphithéâtre de Dubaï Medina Center, lieux ultra accueillants avec des équipements très modernes. Quel privilège de voir des films dans un environnement aussi magnifique ! Ce qui prouve qu’à Dubaï il y a une envergure culturelle sans commune mesure avec ce que nous voyons en Algérie... Particulièrement brillant, remarquable, le cinéma libanais a acquis au Festival de Dubaï une grande résonance, une reconnaissance du public aussi bien que du jury. Après Taht Al Qasf, on a vu Khalass de Borhan Alaoui, Anissat, Nisa’à , Mouwatinat (demoiselles, femmes, citoyennes), un beau film de Mahmoud Hojeij. Et bien d’autres dans les autres sections. Autant d’évocations du temps d’espoir et d’incertitude que vit le Liban aujourd’hui. On ne le redira pas assez : le cinéma libanais approche aujourd’hui la perfection et fait honneur à tout le cinéma arabe. A Dubaï tout comme au Caire, au regard de ce qui se fait à Beyrouth, on a senti chez les cinéastes pour la plupart jeunes une grande sensibilité, un vrai talent et une recherche visuelle magnifique. Comme sur Caramel à Cannes, des distributeurs se sont précipités sur les plus récentes productions libanaises. Au Festival de Dubaï, l’état des lieux du cinéma indien n’était pas mal non plus. 800 films par an en 39 langues : c’est quasiment incroyable. Et pourtant, c’est la stricte réalité de l’industrie cinématographique de la plus prolifique de la planète. Le cinéma indien est fait de films sophistiqués produits à Calcutta, au Bengale et à Trivandrum au Kérala. Mais aussi de films spectaculaires de Bollywood qui tiennent l’affiche face aux films américains. Ainsi que des films de la diaspora indienne à l’étranger comme Mira Nair qui montrait son film contre le sida, aux côtés d’autres productions signées Santosh Sivan, Vishal Bharadwaj et Farhan Akhtar. Dans l’ambiance très multiculturelle du Festival de Dubaï, on a vu aussi des films africains venus du Mali, du Zaire, du Nigeria et de l’Afrique du Sud. Par contraste au cinéma de l’Inde prolifique, le cinéma africain a peine à survivre et c’est heureux qu’il s’exporte jusqu’à la région du Golfe arabo-persique sans pour cela choisir le camp du cinéma commercial. (source ...)
El Watan - Edition du 9 Janvier 2008
# Administrateur | 08/01/2008 | Culture
Le film « L’épreuve » ou « Elmehna », en arabe dialectal, réalisé par Noureddine Zerouki, en collaboration avec son frère Abdelhalim, dans le cadre de la manifestation « Alger, capitale de la culture arabe », va être enfin projeté dans la salle répertoire de la cinémathèque algérienne « Tassili » (ex-Vox), demain. En avant première, le film, d’une durée de 2 heures, a été projeté sur l’écran du cinéma Cosmos, à Alger. Premier du genre et filmé à Tiaret et à Oran, le film tire sa source de faits mélodramatiques réels, vécus durant la décennie rouge, plus précisément à Tiaret, rythmés par la peur et la violence et c’est à travers ces évènements que vit le héros de ce film, le jeune Salah Khaled, âgé de 18 ans, ambitieux, plein de vie, sportif, élève studieux, etc., pour se terminer par une note d’espoir tout de même. Parmi les artistes figurent Fatiha Ouared, Abdel Malek Kadaoui, Djamel Aroussi et celui qu’on surnomme « Ma messaouda », Hamza feghouli.(source ...)
El Watan - Edition du 8 Janvier 2008
# Administrateur | 06/01/2008 | Culture
Je m’voyais déjà en haut de l’affiche chantait Charles Aznavour en 1960. Eh bien, le légendaire, l’immense et le majuscule crooner français d’origine arménienne, Charles Aznavour, sera en haut de l’affiche à Alger, le 31 janvier 2008, à la Coupole du stade du 5 Juillet lors d’un concert événement organisé par 2 Rives Live.
Au grand bonheur de ses fans de la première heure et celle de la nouvelle génération, l’auteur mythique et célèbre des chansons comme La bohème ou encore La Mamma, Charles Aznavour donnera un concert en Algérie où il ne s’était pas produit depuis les années 1970. Charles Aznavour s’était déjà produit à Alger, 1959. Un événement musical qui aura lieu le 31 janvier 2008 à la Coupole Mohamed Boudiaf du complexe olympique du 5 juillet à Alger. Un show organisé par 2 Rives Live faisant dans l’événementiel culturel ayant à son actif des concerts donnés en Algérie de Diam’s, David Guetta, Cerrone ou encore David Vendetta. La date du concert d’Alger entre dans le cadre d’une grande tournée mondiale d’adieu de Charles Aznavour âgé de 83 ans. En 2007, après s’être produit durant un mois au Palais des congrès de Paris, il a donné une série de concerts au Japon, deux soirées en Egypte, la semaine dernière, il a choisi d’observer une halte significative à Alger pour communier avec son public déjà acquis au charme. Celui d’une légende vivante de la chanson française ! Un monument ! « Ce concert événement donné par Charles Aznavour, c’est un rapprochement culturel des deux rives de la Méditerranée à travers un message d’amitié, de fraternité et de tolérance. Et c’est l’objectif et le principe de 2 Rives Live », indiquera Farid Benlagha, directeur de 2 Rives Live. Le prix des places (assises) de concert à la Coupole Mohamed Boudiaf s’échelonnera sur 2000, 3000 et 4000 DA, et ce, en fonction de la situation et disposition des sièges par rapport à la scène (très proches, médium...). Les billets seront en vente à partir du 15 janvier. Le parking sera assuré et des dispositions ont été prises par les organisateurs pour faciliter l’accès au public et aux véhicules. Le concert est sponsorisé par l’opérateur de téléphonie mobile Djezzy.(suite ...)
El Watan - Edition du 6 Janvier 2008
# Administrateur | 06/01/2008 | Culture
50e anniversaire du cinéma algérien
Chronique d’une mort annoncée
A l’occasion de la célébration du 50e anniversaire du cinéma algérien à Annaba, l’histoire de cet art a été passée en revue lors du « Jeudi culturel », organisé par la direction de la culture. Des cinéastes, des réalisateurs, des acteurs et des historiens venus de divers horizons ont été réunis pour la circonstance au palais de la culture et des arts Mohamed Boudiaf.
En présence du public et des représentants de la presse, ils se sont succédé pour parler du cinéma algérien passé, présent et avenir. Longue est la liste de noms illustres, qui, au déclenchement de la guerre de Libération de l’Algérie, s’étaient armés d’une caméra. Ils ont, au péril de leur vie, fixé à tout jamais sur pellicule des scènes d’héroïsme des moudjahidine dans leur combat libérateur de la barbarie sanguinaire de l’armée coloniale, de la souffrance du peuple et de sa joie à l’indépendance. Ils ont bien accompli leur mission et l’ont poursuivie bien après. Une encyclopédie en quelque sorte, qui évoque le long chemin parcouru par le 7e art algérien, tout en dressant un tableau des acquis qu’il a enregistrés et de puis de son déclin. Une encyclopédie dont de nombreux passages ont été soigneusement cités par le Dr Ahmed Cheniki, enseignant universitaire et Djamel Eddine Hazourli. Les deux personnalités ont cité, dans l’ordre chronologique des événements de notre cinéma, des dizaines de noms d’hommes et de femmes de cet art comme René Vautier, Djamel Chanderli, Paule et Pierre Chaulet, Pierre Clément, Jacques Charley, Mohamed Lakhdar Hamina, Merzak Allouache, Aïssaoui, Bouabdallah, Ifticène… Pour connaître des pages d’histoires de notre cinéma, il fallait juste évoquer un des noms de ces réalisateurs. Il y a eu la Palme d’or décrochée au Festival de Cannes, la seule et première à ce jour pour l’Afrique, remportée par le film Chroniques des années de braise de Mohamed Lakhdar Hamina. La curiosité des participants était somme toute légitime et satisfaite par les nombreux détails révélés lors de ce jeudi culturel. En fait, MM. Cheniki et Hazourli avaient dans leurs gibernes respective un gigantesque vade-mecum du 7e art algérien. En les écoutant, nous avions le sentiment que d’autres pans restaient ensevelis dans une obscurité bien trop épaisse sur le déclin de notre cinéma. Tous deux ont parlé de la disparition des 360 salles de cinéma sur les 400 qui existaient au lendemain de l’indépendance et des différentes entreprises comme le Centre national du cinéma, le Centre algérien des industries cinématographiques, le Centre de formation cinématographique dès 1993. Des disparitions qui auraient pu servir comme base de travail pour écrire une chronique d’une mort annoncée, comme celle des films réalisés dont on n’entend plus parler ou d’autres détériorés. La mort du cinéma algérien. « L’image est le tremplin de la communication » a affirmé Djamel Eddine Hazourli, d’une voix presque éteinte, comme pour ne pas embarrasser. On a beaucoup reproché au Dr Cheniki d’être un analyste implacable de tout ce qui touche au cinéma et au théâtre en Algérie. Dans sa communication sur l’histoire du cinéma algérien 50 années après, on retiendra son sens de l’observation des événements et sa tentative de combattre l’oubli de certains. Les participants à ce Jeudi culturel de Annaba ont compris qu’hormis quelques événements ponctuels ou circonstanciels, la politique culturelle nationale a sombré corps et âme dans notre pays. Le cinéma en est la principale victime.(suite ...)
El Watan - Edition du 6 Janvier 2008
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